Citation :
Bonsoir Webrider,
Si je commence à ressortir pour la énième fois les faits accablants sur le comportement de Ranucci lors de la reconstitution, je vais à nouveau provoquer un tollé général et une levée immédiate de boucliers, en me heurtant à nouveau à la mauvaise foi et à l'aveuglement des plus virulents.
A quoi bon revenir sur le fait que c'est Ranucci qui a indiqué au chauffeur du fourgon la direction à prendre pour aller de l'endroit où il a enlevé la petite fille jusqu'au lieu où il l'a massacrée.
A quoi bon revenir sur le fait que c'est Ranucci qui a indiqué fièrement, en traînant Pierre Grivel sur plusieurs mètres, l'endroit exact où il avait caché son propre couteau avec lequel il a massacré la petite fille.
A quoi bon...
Tollé général, vous êtes sûr, dv ?
Voyons voyons.
On ne souligne pas assez le remarquable équilibre que Gilles Perrault réussit à préserver entre des éléments d'importance inégale dans cette affaire.
Prenons-en deux par exemple :
(1) la reconstitution, et plus précisément devant la galerie où "Ranucci reconnait l'endroit où il avait enfoui le couteau".
(2) la vie et l'oeuvre de Ranucci jusqu'au 3 Juin 74.
Le (1) est d'une importance énorme.
Tout le monde est là, juge, substitut, policiers, avocats, gendarmes, des spectateurs (M.Rahou), et "last but not least", des journalistes.
Ranucci n'est plus seul face à l'énorme pression des policiers, aucune irrégularité n'a jamais été relevée, aucune observation des avocats.
En ce sens c'est bien plus qu'une simple formalité, c'est la confirmation devant témoins d'une charge colossale.
L'analyse de cet élément, rapporté par Gilles Perrault, est à la mesure de son importance : il n'en dit rien. Vous lisez bien : pas un chapitre, pas une page, pas une ligne, pas un mot : RIEN.
"On peut légitimement s'interroger", comme on dit dans les prétoires, sur ce silence assourdissant. En fait ce n'est pas la peine de trop "s'interroger légitimement", car s'il n'en dit rien, eh bien c'est tout bonnement qu'il n'y a...rien à en dire. Sinon il l'aurait dit, n'est-ce pas ?
Le (2), comment dire...oui bon...c'est touchant...snif!
"Le bonheur commence à Nice.
Un logement petit et vieillot mais avec vue sur la Baie des Anges" et patati et patata.
Des dizaines et des dizaines de pages, style roman de gare larmoyant. Moi, ça ne m'intéresse pas du tout, du tout (même si ça fait un peu partie de la procédure).
cordialement,
soryu.