Citation :
Questions :
Une fois les scellés remis (par l'Evêché) au juge d'instruction qui les présente au mis en cause (PV du 7 juin), l'Evêché a-t-elle de nouveau accès à ces pièces à conviction comme elle veut ?
Qui donc les garde ?
cf : témoignage de BIANCO à Gérard Bouladou en regard de son PV audition du 25 juillet 74
Plus que de savoir quelle est la procédure en la matière, je crois que l’important est de savoir si lors de l’audition de JC Bianco, Jules Porte avait les scellés et donc le couteau à sa disposition.
Nous savons :
- Que J. Porte a établi un PV récapitulatif des scellés le 17 juillet 74, afin que ceux-ci soient déposés aux greffes du Tribunal.
Ce jour là, tous les scellés (police et gendarmerie) sont à l’Evéché.
- Que le 25 juillet 74, Jules Porte montre les lanières de cuir, à JC Bianco.
- Que sur un document établi par le greffier en chef du Tribunal, nous pouvons constater que les scellés ont été pris en charge par le Greffe le 26 juillet 74.
Donc, oui, le 25 juillet Jules Porte pouvait avoir le couteau à sa disposition. Reste à savoir si ce que raconte M. Bouladou est vrai.
Jules Porte a « entendu » les cinq ex-bidasses. En regardant les 5 PV, nous constatons que à tous, il a posé la question à propos des lanières de cuir. Nous constatons aussi qu’à aucun, il n’a posé de question à propos du couteau.
Sur les cinq, deux ont été entendu à l’Evéché. Sur ces deux, Jules Porte n’a montré les lanières qu’à JC Bianco.
Si l’inspecteur divisionnaire Porte, n’a pas posé de question à propos du couteau, c’est que probablement il était convaincu que ce couteau appartenait bien à Ranucci.
En avait-il la preuve ? Bien sûr que non.
Au moment où il prend les lanières pour les montrer à Bianco, il est possible qu’il ai pris aussi le couteau pour le lui montrer.
Ce qui est guère possible, c’est qu’un policier comme Jules Porte, à qui un témoin apporte la preuve que l’arme du crime est bien la propriété du suspect, ne le note pas sur le PV qu’il est en train de rédiger.
Sur cela, ce n’est pas M. Bouladou qui me contredira.
Il suffit de le lire. Dans son premier livre (Page 30) il a écrit :
Citation :
C'est à 14 heures que l'inspecteur divisionnaire Porte recueille les aveux de Christian Ranucci.
Il commence par lui notifier qu'il peut, s'il le veut, ne faire aucune déclaration à la police et demander à être conduit devant le juge d'instruction pour y être inculpé et ainsi avoir accès, par l'intermédiaire de son avocat, au dossier. Ces dispositions sont contenues dans l'article 105 du Code de procédure pénale.
Ranucci préfère s'expliquer devant les policiers. Le moment est venu pour lui de soulager sa conscience de ce poids qu'elle supporte depuis trois jours.
D'un ton posé, cherchant dans sa mémoire les détails de cette fatidique journée du 3 juin 1974, il va, pendant trois longues heures, faire aux policiers le récit du drame: comment il a enlevé la fillette, comment il lui a donné la mort.
Ses aveux sont complets et circonstanciés. Mais l'inspecteur divisionnaire Porte est un policier chevronné. Il sait que les aveux sont toujours subjectifs, qu'ils peuvent parfois ne pas exprimer toute la vérité, quand encore ils n'expriment pas tout son contraire. Il faut donc que ces aveux soient corroborés par des preuves incontournables.
Certainement conscient que le chevronné Inspecteur Divisionnaire Porte n’a pas pu faire une bourde aussi grosse, dans son deuxième livre, l’ex-policier a préféré supprimer le paragraphe (page 35).
Citation :
C'est à 14 heures que les policiers recueillent les aveux de Christian Ranucci.
L'inspecteur Porte commence par lui notifier qu'il peut, s'il le veut, ne faire aucune déclaration à la police et demander à être conduit devant le juge d'instruction pour y être inculpé et ainsi avoir accès, par l'intermédiaire de son avocat, au dossier. Ces dispositions sont contenues dans l'article 105 du Code de procédure pénale.
Ranucci préfère s'expliquer devant les policiers.
D'un ton posé, il va, pendant trois longues heures, faire aux policiers le récit complet du drame : comment il a enlevé la fillette, comment il lui a donné la mort. II ne se contente pas d'avouer, il livre des preuves.
1. Dès le début de son audition, Ranucci reconnaît qu'il est allé à