Ici, on a un jeune chauffard, coupable d'un délit de fuite, qui tire un enfant par le bras, et cet enfant lui demande : "Qu'est-ce que vous allez me faire ?" Etonnant que ce garçon vouvoie son père, non ?

Pourquoi un embouteillage?
Mr Aubert roulait quand il entend l'enfant parlé

Ce n'est pas le premier ni le dernier enfant qui vouvoie son père si?

Qu'en savez-vous ? Il ne dit pas s'il s'est arrêté au premier passage ou a simplement ralenti.

Même si c'est son père, ça sent la dérouillée dans la colline, non ? Qu'est-ce qu'il a fait, ce pauvre enfant ? C'est bien son père qui est responsable de l'accident. On a visiblement affaire à un malade. L'enfant n'est pas en sécurité.

Pourquoi pour faire coller à la réalité il vous faut changer les données?
Si vous faites ce que vous avez dit vous allez tomber sous les posts de certains vous retorquant que ça pouvait être autrement.
Par contre si vous essayer de faire coller le plus à la réalité et que cous entendez l'enfant alors personne n'aura rien à redire

En tout cas, je ne partirais pas de la façon dont je vois les choses. J'essaierais plusieurs techniques. Et il y a de grandes chances pour que je conclue que, si madame Aubert a entendu quelque chose et pas son mari, alors la voiture est passée au ralenti au premier passage.

Ce que je remarque c'est que : 1/ cela ne correspond pas du tout aux aveux, Ranucci ne dit pas que la gamine lui a demandé où il allait et il dit qu'elle n'était pas effrayée et qu'elle l'a suivi.

2/ Si c'est cela la vérité, pourquoi les Aubert n'en disent rien aux gendarmes alors que précisément c'est à cause de l'enlèvement qu'ils appellent. Tout cela est totalement absurde.

Je prends la conversation en cours et suis un peu perdue. Où est-il écrit que la petite aurait dit "Qu'est-ce que vous allez me faire" ? D'après Gilles Perrault, elle aurait dit "Qu'est-ce qu'on fait ?" d'une voix fluette mais pas effrayée.

Je prends la conversation en cours et suis un peu perdue. Où est-il écrit que la petite aurait dit "Qu'est-ce que vous allez me faire" ?

Relisez les articles, comparez aux dépositions : il manque une phrase, qui explique tout. La petite dit : "Qu'est-ce que vous allez me faire ?" Il y a non assistance à personne en danger, sans l'ombre d'un doute. Les policiers ont accepté d'oublier cette phrase.

Voici la presse :

Le provençal du 7 juin :

Madame Aubert :
J'ai entendu les paroles de la fillette. Je les ai gravées dans ma mémoire et je peux vous les répéter. Elle vous a dit : Où va-t-on ? Qu'est-ce qu'on fait ? Qu'allez-vous faire de moi !"
Dès cet instant, le suspect balbutie des phrases incohérentes pour craquer très vite. Christian Ranucci passe aux aveux.

Le mérdional même date

Madame Aubert :

Et j'ai parfaitement entendu lorsque la gosse lui a dit : Ne me touchez pas, où va-t-on ? Qu'est-ce que vous allez faire de moi...
Jamais nous n'avons pensé qu'il s'agissait d'un sadique, d'un criminel. (sic, ça c'est moi qui le rajoute )

Le commissaire Alessandra :

Madame Aubert est sur ce point formelle, elle a entendu la petite Marie-Dolorès crier au ravisseur : Mais où allons-nous, que voulez-vous faire, pourquoi me poussez-vous !

La marseillaise (même date)

"Elle (madame Aubert) devait alors dire au jeune homme qui se trouvait face à elle : Je vous reconnais. Vous êtes sorti rapidement de la voiture. Vous avez saisi brutalement une fillette avant de vous enfuir dans la colline. Je peux vous répéter les mots qu'a prononcés la petite fille : Où va-t-on ? qu'est-ce qu'on fait, qu'est-ce que vous faites de moi ? "