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Message non luPosté :06 sept. 2006, 23:25 
ou ils ont bien entendu ce que nous dit Mme Aubert mais ne l'ont pas dit tout de suite.


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Message non luPosté :06 sept. 2006, 23:26 
Je rappelle que Mme Aline Aubert n'a rien d'une hysterique, si elle se met a crier a la vue de Ranucci c'est qu'il doit y avoir une raison,non?


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Message non luPosté :06 sept. 2006, 23:33 
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A) Où va-t-on ? Qu'est-ce qu'on fait ? Qu'allez-vous faire de moi ?
B) Ne me touchez pas ! Où va-t-on ? Qu'est-ce que vous allez faire de moi ?
C) Mais où allons-nous ? Que voulez-vous faire ? Pourquoi me poussez-vous ?
D) Où va-t-on ? Qu'est-ce qu'on fait ? Qu'est-ce que vous faites de moi ?

Il y a quatre éléments différents, dont un seul se retrouvera dans la déposition de madame Aubert (Qu'est-ce qu'on fait ?) :

1) Où va-t-on ? (3 fois) Mais où allons-nous ?
2) Qu'est-ce qu'on fait ? (2 fois, plus la déposition) Que voulez-vous faire ?
3) Qu'allez-vous faire de moi ? Qu'est-ce que vous allez faire de moi ? Qu'est-ce que vous faites de moi ?
4) Ne me touchez pas ! Pourquoi me poussez-vous ?

Le quatrième élément est très inquiétant, et je pense qu'il n'est qu'extrapolé. Mais extrapolé de quoi ? Du troisième élément, certainement. Maintenant, s'il l'on considère que le troisième élément est extrapolé du deuxième (qui se retrouve dans la déposition, et est donc crédible), alors ça fait beaucoup d'extrapolations pour arriver au quatrième, je trouve. J'en déduis que le troisième élément a des chances d'être authentique.

Et pourquoi pas le quatrième aussi ?

Qui a entendu ces paroles ? Madame Aubert.

Qui a empêché monsieur Aubert de suivre l'homme dans la colline, de peur d'une bagarre ? Madame Aubert.

Monsieur Aubert savait-il la gravité de la situation ? La réponse est probablement non.

Madame Aubert a-t-elle eu des remords rétrospectivement quand elle a appris la nouvelle de l'enlèvement ? C'est bien possible. Il lui fallait alors décider son mari à appeler la gendarmerie, puis Alessandra (il semble bien qu'Aubert appelle Alessandra encore plus tôt que je ne le pensais, en début d'après-midi et non le soir). Monsieur Aubert parle au début de ce qu'il a vu, une forme qui pourrait être un paquet. Mais madame Aubert finit par donner tous ses détails à Alessandra, qui évoquera leur témoignage dans la première audition de Ranucci à l'Évêché, après 1h30 du matin. Ranucci pense qu'Alessandra bluffe, soit parce qu'il est innocent, soit parce qu'il a zappé les dix minutes qui suivent immédiatement le meurtre, comme je l'ai déjà dit, car il est dans un état second. Ce n'est que lorsqu'on le met face à face pour la première fois avec les Aubert qu'il doit bien admettre que ce n'était pas du bluff ; il craque et avoue. Il est 14 heures. Les Aubert l'ont reconnu lors d'un tapissage une heure plus tôt.


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Message non luPosté :06 sept. 2006, 23:48 
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Je peux vous assurer d'une chose, les gendarmes à entendre cela, le 4 dans l'après-midi, ils dépêchaient une compagnie entière, ils faisaient venir les Aubert, ils ratissaient la colline et le corps de la gamine était retrouvé le 4 au soir.
Aubert téléphone le 4 à 15h10. Il est probablement à son travail, sans sa femme. Lui, il ne peut dire que ce qu'il a vu. Peut-être ne lui a-t-elle pas encore avoué les mots qu'elle a entendu. Peut-être n'a-t-elle pas encore réussi à le convaincre que c'était bien un enfant.

Il rappelle le 5 à 12h30. Il est cette fois probablement à son domicile, avec sa femme à ses côtés. C'est elle qui a dû le pousser à rappeler, devant le peu de réaction qu'il aurait provoqué la veille. Ensuite, c'est peut-être ensemble qu'ils appellent Alessandra, et j'imagine qu'Alessandra écoute ce qu'ils ont à dire l'un et l'autre, et que c'est madame Aubert qui le convainc qu'ils tiennent là un témoignage capital. La battue est déclanchée peu après. On ne déclanche pas une battue pour un paquet.

Ce qui pourrait faire que monsieur Aubert, de nos jours, nie cette histoire de paquet, c'est que sa femme ayant vu un enfant qui parle, la forme qu'il avait aperçue était obligatoirement un enfant. Il a fini par s'autopersuader qu'il avait toujours vu un enfant, et cette histoire de paquet lui est sortie de l'esprit avec le temps.


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Message non luPosté :07 sept. 2006, 00:04 
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Je pense qu'on rêve là. Aubert serait donc à deux mètres de Ranucci et il manquerait l'éléphant dans le couloir ? Ce n'est même pas envisageable. Il voit un paquet que sa femme entend parler si je comprends bien, et le lendemain à la gendarmerie, lorsqu'il décide de téléphoner c'est pour ne surtout pas dire que le paquet est un enfant alors que c'est l'enfant que toutes les polices de la Région recherchent ?

En outre, il n'a pas pu ne pas voir l'enfant si à deux mètres Mme Aubert est capable de l'entendre parler au-dessus du bruit du moteur.

Que de contorsions est-on obligé de faire pour nous expliquer qu'on ne dit pas qu'on a vu un enfant à la gendarmerie le 4 alors qu'on prétend l'avoir entendu parler (j'oublie la voix fluette, parce que là, on atteint les sommets) le 6.

Je le répète, soit ils sont devenus fous pour 48 h soit ils mentent le 6.

_________________
L'adn du sang se trouvant sur le pantalon bleu doit être analysé et comparé avec celui de Mme Mathon, c'est notre exigence pour connaître la vérité.


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Message non luPosté :07 sept. 2006, 01:26 
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Citation :
Je pense qu'on rêve là. Aubert serait donc à deux mètres de Ranucci et il manquerait l'éléphant dans le couloir ? Ce n'est même pas envisageable. Il voit un paquet que sa femme entend parler si je comprends bien, et le lendemain à la gendarmerie, lorsqu'il décide de téléphoner c'est pour ne surtout pas dire que le paquet est un enfant alors que c'est l'enfant que toutes les polices de la Région recherchent ?
Sa femme a pu le pousser à appeler sans lui révéler les paroles de l'enfant au début. Lui, il ne se montre peut-être pas très convainquant, puisqu'il n'a vu qu'un paquet. Il est clair que son appel ne provoque pas un branle-bas de combat côté gendarmerie, comme vous le rappeliez. Le lendemain, elle lui demande de rappeler. Il sort encore son histoire de paquet. Alors elle pense qu'elle doit révéler les paroles qu'elle a entendues, puisque le second appel aux gendarmes n'a pas été suivi d'effets. Ils appellent la PJ de Marseille, et madame Aubert prend enfin la parole. Plus question de paquet avec elle : elle a vu un enfant, elle le sait très bien, et elle finit par dire les paroles très inquiétantes qu'elle a entendues, peut-être à contre-coeur, car elle n'en sort pas grandie. Elle a beau dire qu'elle ne pensait pas que l'enfant était en danger, si les paroles sont bien celles-là, et si Ranucci a bien sorti l'enfant brutalement de la voiture, comme il est dit dans l'un des articles, alors elle est coupable de non assistance à personne en danger. En fait, je crois qu'elle savait qu'il y avait danger pour l'enfant, mais elle craignait aussi pour son mari et pour elle, et n'a rien dit à son mari au début.
Citation :
En outre, il n'a pas pu ne pas voir l'enfant si à deux mètres Mme Aubert est capable de l'entendre parler au-dessus du bruit du moteur.
Il conduisait. Elle était à sa droite, fenêtre ouverte. Quand ma femme se penche à la fenêtre côté passager, je ne vois rien de ce qui se passe de ce côté, je vous assure. ;) Si l'individu ne s'enfuit qu'au moment où la R15 passe à côté de la 304 ou juste après (hypothèse logique si on retient cette histoire de questions de l'enfant), alors monsieur Aubert a été empêché par sa femme de bien voir ce qui se passait. Il a pu voir l'homme avant d'arriver à la hauteur de la voiture, mais si cet homme tenait la petite contre lui, monsieur Aubert n'a pas pu voir celle-ci.

Quant à entendre les paroles : madame Aubert était du bon côté, la fenêtre ouverte ; monsieur Aubert était occupé à conduire. Il se peut tout à fait qu'elle ait entendu quelque chose et pas lui. Ce n'est pas un coup de feu, un cri : c'est une voix d'enfant qui parle doucement. Ça peut échapper à l'un et pas à l'autre. Juste au-dessus de la limite de l'audible pour l'un, juste en dessous pour l'autre.


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Message non luPosté :07 sept. 2006, 09:04 
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Marc D a dit :
Citation :
Sa femme a pu le pousser à appeler sans lui révéler les paroles de l'enfant au début. Lui, il ne se montre peut-être pas très convainquant, puisqu'il n'a vu qu'un paquet. Il est clair que son appel ne provoque pas un branle-bas de combat côté gendarmerie, comme vous le rappeliez. Le lendemain, elle lui demande de rappeler. Il sort encore son histoire de paquet. Alors elle pense qu'elle doit révéler les paroles qu'elle a entendues, puisque le second appel aux gendarmes n'a pas été suivi d'effets. Ils appellent la PJ de Marseille, et madame Aubert prend enfin la parole. Plus question de paquet avec elle : elle a vu un enfant, elle le sait très bien, et elle finit par dire les paroles très inquiétantes qu'elle a entendues, peut-être à contre-coeur, car elle n'en sort pas grandie. Elle a beau dire qu'elle ne pensait pas que l'enfant était en danger, si les paroles sont bien celles-là, et si Ranucci a bien sorti l'enfant brutalement de la voiture, comme il est dit dans l'un des articles, alors elle est coupable de non assistance à personne en danger. En fait, je crois qu'elle savait qu'il y avait danger pour l'enfant, mais elle craignait aussi pour son mari et pour elle, et n'a rien dit à son mari au début.
Marc me fait dire :
Citation :
En outre, il n'a pas pu ne pas voir l'enfant si à deux mètres Mme Aubert est capable de l'entendre parler au-dessus du bruit du moteur.
C'est pas moua qui ait dit ça, je le jure ;-)


Marc continue à dire :
Citation :
Il conduisait. Elle était à sa droite, fenêtre ouverte. Quand ma femme se penche à la fenêtre côté passager, je ne vois rien de ce qui se passe de ce côté, je vous assure. ;) Si l'individu ne s'enfuit qu'au moment où la R15 passe à côté de la 304 ou juste après (hypothèse logique si on retient cette histoire de questions de l'enfant), alors monsieur Aubert a été empêché par sa femme de bien voir ce qui se passait. Il a pu voir l'homme avant d'arriver à la hauteur de la voiture, mais si cet homme tenait la petite contre lui, monsieur Aubert n'a pas pu voir celle-ci.

Quant à entendre les paroles : madame Aubert était du bon côté, la fenêtre ouverte ; monsieur Aubert était occupé à conduire. Il se peut tout à fait qu'elle ait entendu quelque chose et pas lui. Ce n'est pas un coup de feu, un cri : c'est une voix d'enfant qui parle doucement. Ça peut échapper à l'un et pas à l'autre. Juste au-dessus de la limite de l'audible pour l'un, juste en dessous pour l'autre.
Je serai d'accord avec toi au début : Mme Aubert entend des paroles inquiétantes, d'un enfant qui a peur, mais ne veut pas le dire à son mari.
Donc, le 4 juin, Monsieur Aubert parle tranquillement d'un homme qui part dans les talus avec un paquet. Puis devant la tournure de l'affaire, Mme Aubert raconte ce qu'elle a vraiment entendu (et qui est rapporté par les différents journaux) : ces paroles très inquiétantes.
Mais, je réttère ma question, lors de la déposition finale, ces paroles très inquiétantes deviennent tout juste un "qu'est-ce qu'on fait", prononcées d'une voix fluette.. pourquoi ?

Bon, que tout ceci se soit passé comme ça ne veut pas dire forcément que ce soit vraiment Ranucci que Madame Aubert a vu détaler dans les talus, surtout si elle ne l'a vu que de loin (et ou) de dos.

Mais si ça s'est passé comme ça, il y a de très fortes chances pour que cet homme là soit l'assassin.


Modifié en dernier par joaquin le 07 sept. 2006, 09:23, modifié 1 fois.

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Message non luPosté :07 sept. 2006, 09:22 
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Citation :
Je peux vous assurer d'une chose, les gendarmes à entendre cela, le 4 dans l'après-midi, ils dépêchaient une compagnie entière, ils faisaient venir les Aubert, ils ratissaient la colline et le corps de la gamine était retrouvé le 4 au soir.
Aubert téléphone le 4 à 15h10. Il est probablement à son travail, sans sa femme. Lui, il ne peut dire que ce qu'il a vu. Peut-être ne lui a-t-elle pas encore avoué les mots qu'elle a entendu. Peut-être n'a-t-elle pas encore réussi à le convaincre que c'était bien un enfant.

Il rappelle le 5 à 12h30. Il est cette fois probablement à son domicile, avec sa femme à ses côtés. C'est elle qui a dû le pousser à rappeler, devant le peu de réaction qu'il aurait provoqué la veille. Ensuite, c'est peut-être ensemble qu'ils appellent Alessandra, et j'imagine qu'Alessandra écoute ce qu'ils ont à dire l'un et l'autre, et que c'est madame Aubert qui le convainc qu'ils tiennent là un témoignage capital. La battue est déclanchée peu après. On ne déclanche pas une battue pour un paquet.

Ce qui pourrait faire que monsieur Aubert, de nos jours, nie cette histoire de paquet, c'est que sa femme ayant vu un enfant qui parle, la forme qu'il avait aperçue était obligatoirement un enfant. Il a fini par s'autopersuader qu'il avait toujours vu un enfant, et cette histoire de paquet lui est sortie de l'esprit avec le temps.
Ce qui est plus étonnant, c'est qu'ils nient avoir appelé la gendarmerie.

Déjà en 85, ils affirmaient n'avoir jamais contacté la gendarmerie par téléphone et également n'avoir jamais parlé de paquet assez volumineux.

Comment les gendarmes auraient ils pu inventer un truc pareil ?

Si à deux reprises le 4 et le 5 juin, ils ont bien contacté Roquevaire et Gréasque, étant au courant de l'enlèvement d'une petite fille à Marseille,
ils ont bien appelé pour évoquer la présence d'un enfant dasn la colline, c'est incompréhensible que le gendarme recevant l'appel transforme les propos aussi radicalement.

Est ce que le capitaine Gras aurait pu inventer l'histoire du paquet volumineux pour dédouaner ses hommes qui n'auraient pas réagi assez vite ?


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Message non luPosté :07 sept. 2006, 09:51 
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y a t il un PV de cette confrontation entre les auberts et CR?
si oui il est evident que ALINE AUBERT a repete mot pour mot ce qu elle a entendu ce jour la....

concernant son hysterie pour faire avouer CR.... je ne vois rien d impossible cela fait 2 jours qu on lui explique qu elle est el temoin capitale...peut etre qu elle craque devant l indifference de CR et se retrouve ds une hysterie...parole contre parole..certain n aime pas avoir tord...

je vois donc tres bien pk CR dit "ca ne peut etre que moi"...cette dame en a l air tellement convaincu...

j ai quand meme du mal a croire madame Aubert....en revenant vers MArtinez en 74 personne ne parle de l enfant en 96 la il y a une discussion entre les 2 couples sur l enfant....meme si elle a eu peur sur le coup pour son mari, en retrant chez elle la premiere chose qu elle aurait du faire etait d appeller la gendarmerie et tout expliquer ...a ce moment la ils osnt en securite..ils savent en plsu que martinez va deposer plainte, donc leur temoignage ne sera pas mis endoute....


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Message non luPosté :07 sept. 2006, 10:02 
oui enfin en réalité les policiers ont rédigé 2 déclarations de M Aubert et
Mme Aubert. Il n'y a donc pas de PV au sens strict du terme.
En conséquence, je ne suis même pas certain qu'il y ait leur signature comme c'est le cas pour un PV.

Le 6 juin à 13h à l'Evêché, M Aubert est entendu par le commissaire Alessandra :

« La personne que vous me présentez et que vous me dites se nommer
Ranucci Christian, est bien celle qui était à bord du coupé Peugeot 304, de
couleur gris métallisé, au moment où l'accident s'est produit à proximité de
Peypin, le 3 juin 74, vers 12h 15. Il n'y a aucun doute possible à ce sujet.
J'ai constaté qu'aussitôt après l'accident, la Peugeot 304 prenait la fuite
au lieu de s'arrêter. Ma femme et moi avons été outrés de ce comportement
et avons aussitôt décidé de prendre en chasse le véhicule qui s'enfuyait. La
poursuite a été assez mouvementée car le conducteur s'est certainement
aperçu qu'il était poursuivi; il roulait donc très vite dans cette route
tortueuse. Après avoir parcouru une distance de 1 à 2 kilomètres, la 304
Peugeot s'est immobilisée au bord de la route. À ce moment, je me trouvais
à environ deux ou trois cents mètres de lui. Je l'ai rejoint quelques secondes
plus tard. Au moment où je suis arrivé à la hauteur de la voiture, j'ai assisté
à la scène suivante: j'ai vu cet individu tirer par le bras un enfant qui se
trouvait à l'intérieur du véhicule. Je me souviens notamment que cet
enfant portait un short ou une culotte de couleur blanche. En revanche,
je dois vous dire que ces faits se sont passés si rapidement que je n'ai
pas réalisé dans ce mouvement s'il s'agissait d'un garçon ou d'une fille.
L'individu a tiré l'enfant par le bras, l'a tiré dans les broussailles qui
bordaient la route. À partir de ce moment, je n'ai plus vu l'individu ni
l'enfant qui avaient disparu dans les broussailles.
En ce qui me concerne, j'ai effectué une cinquantaine de mètres à bord
de ma voiture, j'ai fait un demi-tour, et je me suis arrêté à nouveau à la
hauteur de la 304 Peugeot. Je suis descendu de voiture, et j'ai entendu des
bruits de branchages provenant de la direction où l'individu s'était enfui.
Bien que je ne le voyais pas à cet instant, car il m'était caché, j'ai crié à
haute voix, à son intention: « Monsieur, revenez, vous n'avez qu'un ac-
cident matériel, n'aggravez pas votre cas en prenant la fuite. » Cet individu
m'a alors répondu les paroles suivantes: « D'accord, partez! Je revien-
drai. »
Comprenant bien que cet individu n'avait aucune intention de revenir,
j'ai relevé le numéro d'immatriculation de la voiture et j e suis remonté à
bord de mon propre véhicule afin de communiquer ce numéro minéralo
gique à la personne qui avait eu l'accident de la circulation et qui était restée
sur les lieux. (du moins, je le supposais).
J'ai effectivement retrouvé le couple qui se trouvait à bord du véhicule
accidenté et je leur ai communiqué le numéro d'immatriculation de la
Peugeot 304.
S.I. : Ma femme n'est descendue de la voiture à aucun moment.


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Message non luPosté :07 sept. 2006, 10:22 
Citation :
Citation :
Je prends la conversation en cours et suis un peu perdue. Où est-il écrit que la petite aurait dit "Qu'est-ce que vous allez me faire" ? D'après Gilles Perrault, elle aurait dit "Qu'est-ce qu'on fait ?" d'une voix fluette mais pas effrayée.
Selon Madame Aubert l'enfant dit "Qu'est-ce qu'on fait ?"
Oui, mais où, exactement, est-il écrit que Mme Aubert aurait rapporté cette phrase de la petite en ces termes ?
Citation :

Jusqu'à présent, je ne connais que la version Gilles Perrault ("Qu'est-ce qu'on fait ?"). Et j'ai expliqué pourquoi il n'était pas indifférent de connaître les termes exacts.
J'annule la question posée ci-dessus car je viens de me rendre compte que Marc y a déjà répondu : cette phrase figure dans ces termes ("Qu'allez-vous faire de moi?") dans les journaux.

On peut d'ores et déjà exclure que la petite ait dit exactement cela. Sur le fond, c'est possible, mais en aucun cas dans la forme. Où avez-vous vu un enfant utiliser l'inversion dans une question ? Si elle a dit cela en substance, elle ne s'est certainement pas exprimée ainsi. Elle aura dit "Qu'est-ce que vous allez me faire ?" ou "Vous allez me faire quoi ?" ou "Vous m'emmenez où ?", ou n'importe quoi exprimé dans le langage parlé.
J'en conclus qu'il est impossible de savoir de manière certaine ce que Mme Aubert a entendu (si elle a entendu quelque chose) et que la formulation Gilles Perrault n'est pas plus / pas moins vraisemblable que la version journal.


Modifié en dernier par Danou le 07 sept. 2006, 12:53, modifié 2 fois.

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Message non luPosté :07 sept. 2006, 10:31 
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y a vraiment un truc qui me gene ds cette confrontation....pourtant decisive...aucun PV

deja je pensais que la confrontation directe entre temoin et suspect etait proscrite (pour la securite du temoin)

3 jours avant le couple avait tellement peur qu' ils n interviennent pas lorsque madame entend "qu allez vous faire de moi" mais a ce moment il n y a plus de peur...juste une hysterie pour prouver d avoir raison..

et cette phrase :"ca ne peut etre que moi" soit il est tres fort ds la manipulation soit il est innocent mais piegé par ce couple qui apres tant de c'est lui et c'est pas lui sont cette fois formels..(peut etre conditionnés par la police)


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Message non luPosté :07 sept. 2006, 12:15 
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Citation :
Citation :
Citation :
Je prends la conversation en cours et suis un peu perdue. Où est-il écrit que la petite aurait dit "Qu'est-ce que vous allez me faire" ? D'après Gilles Perrault, elle aurait dit "Qu'est-ce qu'on fait ?" d'une voix fluette mais pas effrayée.
Selon Madame Aubert l'enfant dit "Qu'est-ce qu'on fait ?"
Oui, mais où, exactement, est-il écrit que Mme Aubert aurait rapporté cette phrase de la petite en ces termes ?

Jusqu'à présent, je ne connais que la version Gilles Perrault ("Qu'est-ce qu'on fait ?"). Et j'ai expliqué pourquoi il n'était pas indifférent de connaître les termes exacts.

J'annule la question posée ci-dessus car je viens de me rendre compte que Marc y a déjà répondu : cette phrase figure dans ces termes ("Qu'allez-vous faire de moi?") dans les journaux.

On peut d'ores et déjà exclure que la petite ait dit exactement cela. Sur le fond, c'est possible, mais en aucun cas dans la forme. Où avez-vous vu un enfant utiliser l'inversion dans une question ? Si elle a dit cela en substance, elle ne s'est certainement pas exprimée ainsi. Elle aura dit "Qu'est-ce que vous allez me faire ?" ou "Vous allez me faire quoi ?" ou "Vous m'emmenez où ?", ou n'importe quoi exprimé dans le langage parlé.
J'en conclus qu'il est impossible de savoir de manière certaine ce que Mme Aubert a entendu (si elle a entendu quelque chose) et que la formulation Gilles Perrault n'est pas plus / pas moins vraisemblable que la version journal.
Cette phrase " qu'est-ce qu'on fait ?" d'une voix fluette est dans le P.V. d'audition final de Madame Aubert, celui qu'elle a signé. Et elle ne dit rien d'autre dans ce P.V. concernant ce qu'aurait dit (ou crié) la petite fille.


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Message non luPosté :07 sept. 2006, 12:17 
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Pour être le plus précis possible, voici le P.V. d'audition de Madame Aubert, rédigé le 6 juin 1974:
Citation :
Lorsque nous sommes arrivés à hauteur de l'un des véhicules accidentés, son chauffeur a immédiatement demandé à mon mari de prendre en chasse le second véhicule, en fuite. Mon époux s'est exécuté et nous avions en point de mire un véhicule de couleur grise qui roulait à grande vitesse et nous précédait de 2 ou 3 virages.
Nous avons parcouru environ 1 km et, à la sortie d'un virage, nous nous sommes aperçus que la voiture s'était arrêtée et, arrivés à sa hauteur, sans descendre de notre véhicule, j'ai constaté qu'un homme avait ouvert la portière droite et tirait un enfant par le bras. J'avais la vitre baissée. L'enfant était plaqué contre l'homme et je n'ai pu voir s'il s'agissait d'une fille ou d'un garçon. J'ai seulement entendu l'enfant déclarer: "Qu'est-ce qu'on fait?" D'après l'intonation de la voix, je ne pensais pas que l'enfant avait peur. A ce moment-là et très rapidement, l'homme a disparu dans les buissons avec l'enfant. Puis mon mari a fait demi-tour, il s'est arrêté à nouveau devant le véhicule, a relevé le numéro et a crié par la portière à l'adresse du chauffeur qui avait disparu: "Reviens, ne fais pas l'imbécile, il ne s'agit que d'un dégât matériel." Je n'ai pas entendu ce que l'homme a répondu, mais mon mari m'a fait savoir que l'individu lui avait dit: " Filez, je viens". Nous sommes retournés sur les lieux de l'accident et nous avons aidé l'autre partie en cause à remettre le véhicule accidenté sur le bas-côté de la route.
Je précise que le véhicule que nous avons pris en chasse était une 304 Peugeot, gris métal, type coupé, dont le numéro est le suivant: 1369 SG 06. Mon mari a laissé son identité et son adresse à Mr Martinez pour un éventuel témoignage.
Je précise qu'au cours de l'échange d'identité, j'ai appris que la personne accidentée s'appelait Martinez. Nous sommes partis en direction de Roquevaire et avons tenté en vain d'alerter la brigade de gendarmerie locale.....
La voix de l'enfant, que j'ai pu entendre à travers la portière, vitre baissée, est celle d'un gosse de six à huit ans. Cette voix m'a paru très fluette." "...En fait, après réflexion, je pense que mon mari est descendu du véhicule, très peu de temps, pour demander à l'individu de revenir.


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Message non luPosté :07 sept. 2006, 12:21 
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D'où ma question qui n'a toujours pas de réponse :
Comment des paroles très inquiétantes que Madame Aubert aurait entendu de la petite fille, et rapporté dans différents journaux sont devenus, lors du P.V. d'audtion, un
"qu'est-ce qu'on fait", tranquille d'une voix fluette ?


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