Citation :
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...Je dis que ce n'est très probablement pas un scoubidou. Partant de là, je considère le fait qu'il affirme que c'est un scoubidou comme un mensonge, et je me demande pourquoi il fait ce mensonge...
Très bel exemple de "déduction policière" :
1)
"Ce n'est très probablement pas un scoubidou"... Il ne s'agit donc pas d'une certitude, mais du résultat d'une réflexion qui n'a fait apparaître aucune évidence.
Cependant :
2)
"partant de là, je considère le fait qu'il affirme que c'est un scoubidou comme un mensonge"
Partant donc d'une conclusion initiale "très probable", donc incertaine, la conviction du mensonge de Ranucci s'établit sur une considération tout à fait personnelle. Il en ressort évidemment que le mensonge n'est absolument pas établi...
Pourtant :
3)
"je me demande pourquoi il fait ce mensonge". Le mensonge est devenu un fait qu'on se met à analyser...
L'affaire Ranucci est truffée de ces "charges" inexistantes dont M.Bouladou répercute des échos révélateurs :
" Lorsque Ranucci fut interpellé et
- qu'il fut établi (2005)
- qu'il devenait plus que probable (2006)
qu'il avait enlevé la fillette..."
Notez le "devenait" qui indique que l'accusation se bâtit non sur les faits, mais sur l'évolution d'une conviction sans autres éléments...
Autre exemple à propos des affaires Spineck et Papallardo (page 200 en 2006):
"Bien qu'aucune preuve matérielle n'ait pu être établie dans ces deux affaires, il apparaissait fort probable que Ranucci en était bien l'auteur... Ranucci avait été perçu à travers ces deux affaires, comme une personne attirée, pour une raison mal définie, par les enfants"
Pour démontrer que l'accusation ne repose que sur des hypothèses, je "considère" que M.Bouladou qui n'est pas un romancier, mais un professionnel, qui a longuement enquêté, est infiniment plus crédible et efficace que Gilles Perrault pour mettre en évidence que les charges contre Ranucci sont inexistantes...
Les culpabilistes n'ont aucune preuve établie à mettre en avant... ni sur le couteau, ni sur le pantalon, ni sur le déroulement des faits. Ils utilisent à outrance la notion de probabilité... dont on connait bien le caractère aléatoire... et le peu de chances objectives que nos hypothèses soient conformes à la réalité des faits.
Le mensonge judiciaire c'est d'avoir établi un acte de renvoi dans lequel les hypothèses ont été présentées comme des preuves établies...
Je rectifie ma phrase, donc :
Je dis que ce n'est très
certainement pas un scoubidou.
Comme ça, tout ce qui suit est très logique.
De toute façon, vous aviez noté que je disais "je considère", et non "j'affirme". Je n'exprimais qu'une conviction personnelle. Ma conviction est que cet objet est louche. A quoi servait-il ? Je n'en sais strictement rien. Je suis sûr qu'il ne servait pas de scoubidou, en tout cas. D'ailleurs, un scoubidou, ça ne sert à rien.
En fait, les partisans du scoubidou oublient que, même si c'était un scoubidou, il pouvait avoir une utilisation détournée. Si j'ai un manche à balai dans mon coffre, c'est un manche à balai, c'est sûr, mais ça fait un peu louche dans un coffre. Un scoubidou en cuir d'un mètre de long ayant la forme d'un martinet, dans le coffre d'une voiture, admettez que c'est louche.