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Enfin, pour le Coupé 304, je reste convaincu que Spinelli, en tant que professionnel, n'aurait jamais pu confondre, étant donné l'aspect plus confidentiel de cette voiture. En voir une, c'est un signalement, contrairement à une Simca 1100, modèle bien plus commun à l'époque.
Tout dépend peut-être comment il a vu cette voiture. S'il l'a vu en entier probablement pas. Mais s'il n'en a vu qu'une partie ?
Et bien il l'aurait reconnu... Vous me trouverez certainement un brin orgueilleux et sûr de moi, mais je travaille dans l'automobile, et c'est toujours un détail qui m'a interpelé. Spinelli ne peut pas se tromper sur une voiture, parce que c'est son métier, parce qu'il a de l'expérience, et aussi, parce qu'à l'époque, le parc automobile français n'était pas si diversifié qu'aujourd'hui. En 1974, il y avait quatre marques françaises qui occupaient la majeure partie du marché. Renault, Peugeot-Talbot, Citroën et Simca. Le reste du parc auto était composé de quelques modèles étrangers, peu diffusés (Austin Mini, Mercedes, VW Coccinelle et un peu de Fiat). A l'époque pas de monospaces ou de 4x4, il n'y a avait au maximum que 4 modèles par gammes de constructeur.
Donc Spinelli, même en ne voyant qu'une partie de la voiture, ne pouvait pas se tromper. J'ai souvent entendu dire que la Simca 1100 et le Coupé 304 se ressemblaient. Je ne suis pas d'accord, pas pour moi. Je suis capable de reconnaître une voiture avec exactitude, même si je n'en vois qu'une partie. Spinelli a d'ailleurs fait ajouter sur sa déposition qu'en tant que professionnel, il connaissait parfaitement les voitures. Il aurait déclaré à Gilles Perrault qu'il pouvait "se tromper sur tout, mais par sur une voiture". Et je le comprend, moi aussi je suis capable de me planter sur n'importe quoi. Mais une voiture, c'est mon boulot, je ne me trompe pas.