Citation :
Chris, si je suis bien votre raisonnement, puisque :
1. Un maître chien ne lance pas son chien sur une piste quand l'objet a été manipulé.
2. Un maître chien demande toujours si l'objet a été manipulé.
3. Ce maître chien a lancé son chien sur la piste,
c'est donc, de manière quasi certaine, que le pull n'a pas été manipulé par les gendarmes. C'est bien ce qu'on peut en déduire ?
Non, ce serait trop simple. Ce n'est pas parce qu'on lui a dit que l'objet n'avait pas été manipulé à mains nues qu'il ne l'a pas été.
J'ai déjà avancé une hypothèse à ce sujet : le gendarme 1 fouille derrière des portes ou tôles, retire des plastiques, puis le pull, pensant trouver un quelque chose sous ce pull (un couteau, par exemple), mais il ne trouve rien. Cependant, il juge le pull intéressant, et ,n'y connaissant rien en pistage, estime qu'il ne l'a pas touché assez longtemps (quelques secondes seulement) pour le marquer. Il prend un sac en plastique et y introduit le pull, puis le donne à Gras. Il est 15h20. Quelques gendarmes restent sur les lieux, et Gras part avec le gendarme 1 et d'autres hommes vers l'entrée du chemin pour attendre le maître-chien. Il en profite pour renvoyer plusieurs hommes, dont le gendarme 1, vers l'endroit où il a garé son véhicule radio, pour renforcer la battue. Quand le maître-chien arrive au rendez-vous à 15h35, Gras l'entraîne vers la galerie et lui explique l'affaire. Le pull est dans un sac plastique. Le maître-chien demande si quelqu'un l'a manipulé, et Gras lui répond que non, qu'il a été mis aussitôt dans un sac plastique (il n'en sait rien, mais ça lui semble l'évidence même). Le maître-chien met son chien en piste. Pendant ce temps, le gendarme 1 est arrivé près du véhicule radio, et on lui signale de loin que le corps a été retrouvé. On n'a donc plus besoin de lui, et il y a foule sur les lieux, donc pas de raison de s'approcher du corps. Il continue pendant trente mètres, et traverse la route, par exemple, avant d'entrer dans un véhicule, ou bien il fait les cent pas en discutant avec un autre gendarme, avant de rentrer dans le véhicule radio. De toute façon, il y a sûrement plusieurs véhicules à côté de celui de Gras, donc le gendarme 1 a sûrement l'occasion de monter dans l'un d'entre eux, et quitte peut-être même les lieux avant l'arrivée du chien à 16h20. De plus, Gras a pris les devants, vers la moitié de la piste, et il est à son véhicule bien avant le passage du chien, donc il a le temps de donner l'ordre à quelques gendarmes de rentrer à Aubagne. L'endroit où le chien s'arrête est peut-être l'emplacement où était quelques minutes plus tôt le fourgon dans lequel le gendarme 1 est reparti.