Citation :
Le hic, pour moi, c'est qu'elle suppose d'adhérer à la thèse, chère aux innocentistes, du véritable assassin (homme au pull over-rouge ou autre) caché dans les fourrés après le meurtre de Marie-Dolorès et qui, voyant la voiture de CR arrêtée à l'aplomb du lieu du crime, serait descendu voir une fois les Aubert repartis, aurait trouvé CR inconscient au volant,
Non ce n'est pas tout à fait cela, l'homme descend des fourrés au moment où la voiture des Aubert déboule et remonte précipitamment. C'est l'homme au pull rouge qu'ils ont vaguement apercu l'espace d'une seconde.
Citation :
aurait fait basculer CR sur la banquette arrière, aurait conduit la Peugeot dans la galerie pour piéger CR et lui faire endosser le crime à sa place,
Non pas du tout, c'est idiot ce que vous dites, et vous le faites exprès pour démonétiser la chose en la déformant. Depuis deux ou trois ans, on me fait toujours le même coup. Il faut arrêter. Il n'est pas dans l'intention de cet homme de "piéger" M. Christian Ranucci, il est question de faire décarrer la voiture parce qu'elle fait signal à l'endroit où elle est garée, trop près du corps que l'on prétend cacher. Et en même temps, cela lui permet d'arriver plus vite à la galerie où apparemment, une chose impérieuse semble l'attendre.
Quand à le faire basculer sur la banquette arrière, nous savons maintenant qu'en fait, il a rabaissé les dossiers des sièges avant vers l'arrière pour faire rouler le corps de M. Christian Ranucci sur la banquette arrière. C'est bizarre, c'est vrai, mais ce n'est ni machiavélique comme vous tentez de le faire croire, ni impossible.
Citation :
aurait enduit le couteau de CR du sang de la petite, et serait reparti tranquillement, content de lui et rassuré sur son sort.
Non le couteau automatique appartient à l'homme au pull rouge et ce serait dans ce cas le couteau du crime. Rien n'indique que le couteau appartient à M. Christian Ranucci, attendu qu'il a été découvert le 5 à l'aide d'une poële à frire et qu'il a été replanté le lendemain pour faire croire qu'il appartenait à M. Christian Ranucci.
Il ne repart pas content, il repart depuis le tunnel a pied et remonte lelong de la route, et nous en sommes sûrs parce que le chien suit cette piste. Lze chien confirme qu'une personne à qui appartenait le pull rouge est remonté depuis le tunnel où se trouvait la 304 jusqu'à l'aplomb du lieu du crime.
La trace disparaît lorsqu'il a traversé la route pour rejoindre la simca 1100, garée selon moi dans le chemin de la Doria, à l'abri donc des regards.
Citation :
Or, cette version est pour moi totalement inacceptable. J'ai dit pourquoi un grand nombre de fois sur ce forum mais vais encore le redire pour toi :
Supposer une seconde que le véritable assassin ait pris pu prendre tellement de risques au lieu de déguerpir au plus vite me semble être un véritable défi au bon sens.
Bien sûr, mais comme on retrouve son pull dans le tunnel, c'est qu'il y est passé et donc qu'il n'a pas suivi vos conseils. Il a tenu à faire un détour, c'est donc qu'il avait une raison impérieuse de le faire.
A un moment donné, quand on veut raisonner sur une telle affaire, il faut aussi prendre en compte les éléments que donne l'enquête, sinon je ne vois pas comment on peut conclure.
Citation :
Réflechis : selon la thèse de Gilles Perrault et de la plupart des innocentistes, ce type, qui vient juste de tuer la petite, n'aurait rien trouvé de mieux que de :
- redescendre de son talus pour se montrer - probablement ensanglanté - sur la route (au risque de se faire repérer par tous les automobilistes qui passaient ou par les Aubert qui auraient pu revenir)
C'est faire comme si le meurtre avait eu lieu à 12h15, mais cela vous n'en savez rien. L'enlèvement a eu lieu à 11h10, 11h15, cela veut dire que l'assassin est sur les lieux à 11h45, donc quand la scène que vous décrivez a lieu, cela fait une demi heure qu'il a tué la gamine. Il a eu le temps de revenir à la simca, de se changer et de s'essuyer. Je suis désolé.
Donc quand il descend voir la voiture de M. Christian Ranucci arrêtée, il est propre sur lui et il ne risque pratiquement rien, la preuve les Aubert l'interpellent, et repartent sans s'être approchés.
Je signale à toutes fins utile qu'à cette heure là, il n'y a pas beaucoup de véhicules sur cette route.
Citation :
- s'approcher d'une voiture dont rien ne lui permettait de supposer que le conducteur était inconscient et, donc, de courir là aussi le risque d'être vu
Par quelqu'un qui ne se doute pas qu'il a tué une gamine, donc que risque-t-il ? Il est propre, il est correct. Il ne risque pratiquement rien, contrairement à ce que vous affirmez.
Citation :
- faire basculer le dit conducteur sur la banquette arrière. Pour ceux qui ne verraient pas l'aberration qu'il y aurait à se livrer à cette manipulation longue, compliquée et risquée au su et au vu de tous ceux qui passaient sur la route, Jayce, professionnel de l'automobile, a apporté la preuve que la chose était de toutes manières techniquement impossible en se livrant lui-même, il y a peu, à l'expérience dans une Peugeot identique à celle de CR.
Ah je ne suis pas d'accord avec vous, il nous a donné la solution en fin de compte : les dossiers se rabattent vers l'arrière, il a basculé le corps comme cela, et cela n'a pas pris des heures. La preuve quand Martinez repasse, la voiture n'est plus là.
Citation :
- conduire la voiture jusqu'à la galerie au risque que CR ne se réveille.
- violer une propriété privée en ajoutant là encore au risque d'être vu
L'avantage décisif de cette thèse c'est que justement cet homme qui connaît parfaitement les lieux sait lui, qu'il peut s'y engager sans crainte d'être repéré ou ennuyé. Le lundi de Pentecôte, le lieu est absolument désert.
Ranucci ne connaît rien de tout cela lui, et donc ne s'y serait jamais aventuré...
Citation :
- s'engager dans la galerie au risque de se retrouver nez-à-nez avec des employés de la champignonière.
Pas un lundi de Pentecôte.
Citation :
- enduire le couteau du sang de la petite :
il ne peut l'avoir fait que sur le bord de la route ou dans la galerie.
Sur le bord de la route, cela supposait qu'il prenne un risque supplémentaire, puisqu'il lui aurait fallu descendre du talus, fouiller Ranucci, trouver le couteau (miraculeusement compatible avec les blessures infligées à la petite),
Le couteau n'appartient pas à Ranucci, sinon on lui aurait demandé depuis quand et où il l'avait acquis, c'est tellement bête. Donc pas de scène dignes du grand guignol, lemeurtre se suffit à lui-même.
La solution est beaucoup plus simple. Une fois que la voiture est dans le tunnel, elle est embourbée et ne peut plus remonter. Donc cet homme lache l'affaire et remonte à pied, et là il fait un détour et il enfonce le couteau dans la tourbe. C'est simple.
Citation :
remonter jusqu'au corps pour tremper ce couteau dans le sang encore frais, puis encore redescendre pour se mettre au volant (sans compter le temps nécessaire au basculement du corps, dont nous avons vu qu'il était de toute manière impossible). Et pendant tout ce temps, personne ne l'aurait vu se livrer à toutes ses allées et venues et à ce long bricolage dans la voiture ?!?!?!
Vous voyez bien que ce couteau ne peut pas appartenir à M. Christian Ranucci. Il appartient à cet homme au pull rouge, petit cambrioleur de banlieue à ses heures et psychopathe pour le reste. Et vous voyez bien qu'à part se mettre au volant et descendre jusqu'au tunnel avec la voiture de Ranucci, les choses sont d'une simplicité biblique : il remonte, il fait un détour, il cache le couteau et il rejoint la route et la simca.
Citation :
S'il a enduit le couteau de sang dans la galerie, il avait certes plus de temps et de tranquillité pour le faire, mais ne disposait plus alors de sang, puisqu'il se trouvait à 1 km environ du corps.
Et de toute manière, il est totalement invraisemblable que ce type ait pris tous ces risques au lieu de quitter les lieux le plus vite possible car, si l'on réfléchit, tous ces risques étaient totalement inutiles et il ne pouvait pas l'ignorer.
Nous sommes totalement enduits d'erreur là.
Citation :
En effet, si on suppose, comme les innocentistes, que c'est en réalité un autre homme que CR que les Aubert ont vu s'engouffrer dans les fourrés et qui a tué la petite, et que cet homme tapi dans les fourrés, a compris que les Aubert le prenaient pour le propriétaire de la Peugeot arrêtée sur le bord de la route, il est absolument aberrant d'imaginer que cet homme ait pu ensuite se donner tant de mal pour piéger CR puisqu'il ne pouvait pas ignorer qu'il était déjà piégé sans qu'il ait quoi que ce soit à faire puisque les Aubert avaient forcément relevé le numéro de la voiture.
Mais pourquoi voulez-vous qu'il ait voulu piéger M. Christian Ranucci ? C'est une pensée absurde qui ne correspond en rien aux constatations. Pourquoi cela vous égare-t-il alors qu'il est si simple d'imaginer que la présence de la voiture de M. Christian Ranucci à cet endroit lui a fait si peur qu'il s'est dit, de toute façon, il faut que je la fasse partir de là, sinon ils vont finir par découvrir le corps ?
Citation :
Le mieux que l'assassin avait à faire était de prendre les jambes à son cou, de récupérer sa voiture en passant par la garrigue (et surtout pas par la route où il risquait de se faire repérer !) et de laisser les choses suivre leur cours inéluctable en remerciant le ciel (ou plutôt le Diable) de cette aubaine !
Hélas pour vous, le pull est dans le tunnel, c'est donc qu'il y est passé. Et cela, c'est une donnée incontournable.