Citation :
Mais où exactement explique-t-il tellement les choses ?
Je ne me souviens pas d'avoir lu quelque part une explication détaillée et convaincante des circonstances qui lui auraient fait dire que ce couteau était à lui.
Je me souviens du "Négatif !" et du peu qu'il dit dans son récapitulatif. Mais c'est tout.
vous vouliez dire :"Je ne me souviens pas d'avoir lu quelque part une explication détaillée et convaincante des circonstances qui lui auraient fait dire que ce couteau n'était pas à lui ?
Il explique dans son Récapitulatif pourquoi il en était arrivé à accepter d'endosser le meurtre, comment il a de ce fait accepté de reconnaitre que l'arme du crime était son couteau.
"Il est bien difficile pour moi d'expliquer pourquoi, par quelles raisons majeures, après une quinzaine d'heures d'interrogatoire, j'ai fini par « avouer » en acceptant de signer tout ce qu'ils ont voulu. En résumé, j'avancerais un traquenard diaboliquement monté, mes nerfs fragiles et mon incommensurable naïveté. Les tortures ne furent guère qu'une sorte d'ambiance culpabilisante, une façon aussi de me désorienter complètement. Même les menaces du commissaire telles que: « On est sûr, alors avouez, sinon nous dirons que vous avez agi sur ordre de votre mère et nous la ferons mettre en prison à votre place ! », ne firent rien. Cette menace-là m'apparut d'ailleurs peu crédible. Celle-ci m'apparaît moins insensée: « Si vous ne dites pas que c'est vous, on vous tire quelques pruneaux dans le dos et on vous balance dans le couloir ! Nous dirons que vous avez voulu vous enfuir. Ce ne sera pas le premier accident de ce genre ! Avouez donc que... etc. » Après avoir pu apprécier l'hystérie sadique de ce policier cela ne me parut pas impossible.
L'on m'a reproché par la suite d'avoir avoué. « C'est la preuve, non ? » - telle fut la réaction de certains quand je me débattais pour dévoiler la machination et prouver mon innocence. Je suis victime d'un traquenard; reproche-t-on à une victime d'être une victime pour excuser le bourreau ?
En début de la matinée du lendemain, bien que je continuais à rejeter leurs accusations, à tenter d'expliquer, j'avais commencé à douter que le rôle que l'on m'attribuait dans cette histoire incompréhensible ne fût pas réel."
et aussi :"Il y eut aussi ce couteau. J'avais accepté de reconnaître cet homicide et il avait été commis avec cette arme, je l'ai donc acceptée comme mienne. Or, je n'ai jamais possédé, ni désiré posséder, de telles armes."
Pas un mot à ses avocats à ce sujet. Ca vous étonne ? moi non
Ils l'ont très vite laissé tomber et lui même s'en est forcément rendu compte.
D'ailleurs, on le sent bien à travers les lettres envoyées à sa mère.
Il ne parle quasiment jamais d'eux.
Alors pourquoi en parlerait il dans son Récapitulatif ?