Citation :
L'intérêt de demander à M. Christian Ranucci comment il se fait qu'il avait cette arme sur lui et lepourquoi du comment il l'avait acquis, c'est tout simplement d'établir un degré de préméditation, ce qui dans une affaire n'est pas du tou anodin.
Ce n'est pas du tout la même chose s'il a acheté le couteau il y a deux heures ou s'il le possède depuis deux ans.
Mais je me trompe, Di Marino lui pose vaguement une telle question et lui répond cette chose insensée que le couteau aurait dû servir à un pique nique. Oui mais il n'est pas question de pique niquer avec la gamine. Donc quid ?
Et le couteau de tous les pique nique, c'est l'opinel, pas un cran d'arrêt.
Donc visiblement il confond le couteau automatique et l'opinel.
Il n'est pas de crime dont on ne cherche l'origine de l'arme. Il n'y a que dans cette affaire. Vous aviez un couteau ? Ha bon ! Très bien ! Au revoir.
Je dirais que l'on n'a pas de prueve que le couteau n'est pas à Ranucci, mais on n'a pas plus de preuve qu'il est à lui.
La seule chose qui l'indique c'est le fait que cette arme aurait été découverte sur ses indications. Or il apparaît bien que ce sont les découvertes faites auparavant qui ont motivé les indications et pas le contraire, et encore, que de manière fort imparfaite il faut noter.
Imaginez un peu la garde-à-vue et les aveux : c'est écrit comme cela à peu près : à ce moment là, j'ai sorti un couteau de ma poche...
Le couteau entre dans la procédure. Vous êtes policier vous vous dites aussitôt : le couteau ? Donc vous aviez bien un couteau. Il venait d'où ce couteau ?
Et voilà. Or dans la procédure, rien de tut cela, c'est aux psychiatres à qui l'on confie de lui faire faire une allusion bizzar comme quoi il aurait le couteau depuis un an.
Le degré de préméditation, ce n'est à mon avis pas une priorité ; il faut tenir compte du "climat social et politique" : ce qui compte , c'est de tenir un coupable, le reste, c'est du détail..
d'autre part et effectivement, s'il l'a acheté 2 heures plus tôt, ça précise la préméditation, mais c'est de fait quasiment impossible parce-que jour férié et dimanche ;
d'autre part, même acheté 2 jours avant, ou 2 ans avant, ce n'est pas nécessaire et si différent pour la préméditation (je ne parle pas pour 2 heures).
De plus, pour bien le mettre ne confiance, pour qu'il avoue et réitère ses aveux moultes fois, -ce qui a une impacte considérable, cette répétition- on peut aller dans son sens, le
rassurer en ajoutant fois à son sentiment de panique, en étant d'accord avec la non-préméditation qui le déculpabilise en parti et qui va dans le sens de "je ne suis pas un salaud" ;
et d'ailleurs, vu les circonstances, l'accident,ce côté aléatoire, ça doit trotter dans les têtes, et Di Marino aussi bien que les flics pensent sûrement que c'est vrai, que Ranucci n'a rien prémédité, qu'il ne pensait pas tuer ; et comme il a avoué, la date d'achat du couteau, ils s'en foutent royalement, ce n'est pas nécessaire.
D'autre part, mettons qu'il possède ce couteau depuis 2 ans ; certes, ça éloigne la certitude rpocurée par "les 2 heures" pour la préméditation ; mais d'un autre côté, ça pourrait accréditer la thèse du récidiviste (d'un futur cas Spinek et Papallardo) ; bref, une parenthèse pour dire qu'on pourrait toujours se servir de la date d'achat à charge ;
mais ce n'était qu'une parenthèse, car comme je le disais, je crois que l'origine du couteau n'a pas d'importance pour tous ces gens là. Il a avoué, il confirme que c'est le sien, pas la peine d'en rajouter des salades inutiles.
Donc qu'il n'aient pas cherché de ce côté là ne tend pas à penser que ce n'est pas son couteau.
Après, qu'on puisse penser à une manipulation, le replantage dans la tourbe etc.. c'est différent, c'est un autre problème.
Ses histoires de pique-nique aussi, à Di Marino pour le couteau, et à Guazzone pour la voiture : 2 moments différents, mais c'est répondre n'importe quoi quand on ne sait pas quoi répondre. A nouveau pour moi, il faut se garder d'interpreter cela dans un sens ou un autre, c'est peut être important, c'est peut être rien du tout, comme je le dis, des conneries improvisées.
D'un autre côté, il peut à un moment donné, et même plusieurs fois confondre les couteaux devant Di Marino ; pourquoi pas ; il pense à son opinel pour le pique-nique ;
ça ne veut pas dire pour autant que l'autre couteau ne lui appartient pas ;
et ce qui est sûr justement, c'est qu'il ne confond rien du tout devant Le Forsonney le 9 mars 1976 ;
donc je ne vois pas comment on peut dire que ce n'est pas son couteau puisque ranucci lui même le dit au bout de 2 ans au secret à son avocat en lui disant qu'il peut mentir si c'est nécessaire et d'ailleurs il ment à ce sujet pendant le procès.
Il n'y a pas du tout noir et tout blanc ; peut-être que Di Marino à en parite manipulé Ranucci ; peut-être qu'il à par moments confondus les couteaux ; mais ce n'est pas parce qu'il y a eu manipulations et erreurs diverses que le couteau au final n'est pas à Ranucci ; et de fait il lui appartient, "l'aveu" du 9 mars 1976 en atteste de façon implacable.