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(A mon avis, sur la question de l'origine de ce couteau non demandée par LF à CR -comme la question a été posée sur le forum- vient peut être du fait que LF voulait baser l'argumentation de l'innocence de CR sur le fait de l'impossibilité qu'il puisse avoir fait ce crime, vu que CR, en reconnaissant que toutes les pièces à conviction (sauf le pull) liées au meurtre étaient bien à lui, clamait son innocence ds le meurtre.
Pour LF, comment est-il possible alors qu'1 vrai meurtrier reconnaisse qu'il soit bien le propriétaire du couteau, tout en affirmant être innocent? CR est donc logiquement innocent, et LF a suivi cette logique que j'appellerais de "psychologique" pour convaincre lui et autrui de l'innocence de CR)
Je ne suis pas très sûre d’avoir bien compris votre argumentation mais, si je l’ai bien comprise, vous voulez dire que Jean-François Le Forsonney aurait pensé que le fait que CR reconnaisse que c’était son couteau tout en affirmant son innocence pourrait être interprété par les jurés comme une preuve d’honnêteté et, donc, d’innocence ? Ils auraient pu en conclure qu’un véritable criminel ne pouvait pas avoir de tels scrupules de sincérité et, donc, que cela allait dans le sens de son innocence ?
Si c’est cela, je ne sais pas quand même. ..
Jean-François Le Forsonney n’avait, certes, aucune expérience des Assises, mais tout de même, il devait bien se douter que miser sur ce genre de raisonnement subtil de la part des juges et des jurés était très risqué. Les uns et les autres font le plus souvent des déductions beaucoup moins sophistiquées, beaucoup plus primaires.
Mais ce n’est peut-être pas ce que vous avez voulu exprimer ?
Danou, oui exactement, c'est ce que j'ai voulu dire. Et je reste convaincu de cette stratégie pour LF.
Quand tout vous accable, même l'arme du crime, comment procéder devant le jury? eh bien faire fonctionner le mécanisme "psychologique" sur la base du doute dans la tete des jurés: si ce type affirme que tt est à lui, ttes les circonstances le montrent, eh qu'il continue à prétendre son innocence, quelque chose cloche"...
ceci ressort ds les livres de LF: tt l'accusait, pour tant je croyais mon client quand il me disait qu'il était innocent. "jamais il ne m'a menti je pense" (c'est dans le le Fantome de ranucci)... ds son argumentation de l'innocence, LF essaie de convaincre le lecteur que c'est absurde qu'1 personne coupable puisse continuer à se prétendre innocent quand tout l'accuse, et il met ce point principalement en avant bien plus que la question des faits (l'appartenance du couteau etc)...
à noter aussi qu'au procès il n'avait que peu d'indices nouveaux sur l'innocence, qui ne viendront qu'après.