Citation :
"l'an mil neuf cent soixante quatorze et le sept juin, nous Ilda DI MARINO, 1er juge d'instruction à Marseille, étant en notre cabinet assisté de Annie TCHORAK DJIAN, greffier assermenté, avons procédé comme suit à l'interrogatoire du dénommé ci-après Ranucci Christian
demeurant à : déjà interrogé
sans défenseur désigné
Nous présentons à l'accusé un couteau à cran d 'arrêt à ouverture automatique avec manche de nacre.
L'inculpé: Ce couteau m'appartient, je le reconnais c'est le couteau dont je me suis servi pour frapper la fillette. Comme je vous l'ai déjà déclaré, je m'etais débarrassé de ce couteau après les faits en le jetant dans la tourbe près de la galerie o je m'étais rendu après les faits.
Comme je vous l'ai déjà déclaré, j'avais enfoui ce couteau dans la tourbe en lui donnant un coup de pied.
J'ignore à quelle profondeur j'avais enfoui ce couteau.
Je reconnais que la lame de ce couteau présente de légères taches brunes . Il est possible que ces légères traces brunes soient des traces de sang provenant du cou de la fillette que j'ai frappée avec le couteau.
Vous me demande si j'ai essuyé le couteau après les faits , je n'en sais plus rien, il est possible que j'ai essuyé le couteau en le plongeant dans la tourbe, mais les choses se confondent dans mon esprit.
Dans ce passage il n'y a pas de doute de quel couteau Ranucci parle.
Vers la fin on peut bien voir comment Ranucci a été influencé par les interogateurs,car il donne la même explication pour l'absence des empreintes que les gendarmes.
Citation :
A l’aide d’une loupe nous examinons attentivement ce couteau ; aucune empreinte n’est découverte sur le manche et ce , vraisemblablement en raison du frottement lors de sa pénétration dans le fumier et également en raison de l’humidité.