Citation :
C'est le PV 610-4 comme je l'ai mis plus haut.
Le couteau n'y est pas.
Le couteau n'y est pas, les empreintes de roues non plus. Or le lendemain à 17h30, ces trois pièces sont à l'Évêché...
Il manque bien une pièce, mais ce n'est pas exactement celle que je pensais, c'est celle de la transmission des empreintes de roues. Il a bien fallu les donner aussi puisque sont listées 8 pièces... et non pas 5.
Citation :
c'est certain, les aveux ne donnent pas d'indications très précises sur la localisation du couteau.
"je me suis engagé dans la piste qui donne accès à la galerie.
Le long de cette piste se trouve une espèce de place où est étalée de la tourbe.
C’est à cet endroit que je me suis débarrassé du couteau. Je l’ai jeté à terre et j’ai mis un coup de pied dedans."
La photo indique que le couteau se trouvait en haut du tas, assez près de la haie. Il est strictement impossible de le jeter et de mettre un coup de pied de dedans à cet endroit. Il faut le planter à la main.
Citation :
Mais en même temps, on ne pouvait pas demander l'impossible..Comment décrire précisément l'endroit où l'on aurait jeté un couteau, un endroit qui est un gros tas de fumier ?
Il suffisait d'écrire : "sous la haie..."
Citation :
en donnant la longitude et la latitude ? dans un gros tas de fumier, il n'y a pas vraiment de repère précis.
L'endroit où il l'aurait jeté - et où il est plus probable que l'homme au pull rouge l'a caché et non pas jeté - borde le terre-plein...
Citation :
C'est la raison pour laquelle les policiers auraient du amener le suspect sur place pour qu'il montre lui-même l'endroit où il a enterré ce couteau. Ils ne l'ont pas fait, cela cache forcément quelque chose.
Citation :
Avant même les aveux, on comprend que les policiers savent qu'un couteau a servi à tuer la petite fille. Deux possibilités : soit c'est le docteur Vuillet qui leur a dit dans la matinée du 6 juin que c'est ce type d'arme qui a été utilisé, soit il a été découvert le 5 juin.
le 1er cas pose problème car il faut bien retrouver cette arme.
Le 2 eme cas résoud le problème. On trouve l'arme et ensuite on fait avouer le suspect.
C'est exactement cela le dilemme.
Citation :
Si C Ranucci est innocent, comme j'en ai la conviction, il y a bien eu manipulation de cette pièce. Elle a été trouvée avant les aveux à un endroit qui gênait fortement l'accusation. Je pense en particulier là où le POR a été découvert.
Si le chien fait le lien entre les deux, nous sommes dans le même cas de figure. Si je me mets à la place de l'assassin, j'aurais caché certes le pull sous les planches, parce qu'il n'est pas en soi accusateur, en revanche un couteau taché de sang, hum... sous une planche non. Lorsque je remonte à pied, je vois le tas de tourbe, je vais dans un coin et je le cache du mieux que je peux sans perdre de temps...
La seule chose qu'il n'avait pas prévu selon moi, c'est que le chien retrouverait sa trace.
Citation :
Si c'est le cas, ils sont obligés de faire en sorte qu'il ait été découvert ailleurs car les policiers doutent que ce pull appartienne à C Ranucci et ils doivent connaitre ces histoires d'un satyre des cités marseillaises portant un POR.
A ce moment ces affaires font partie du dossier, on va faire reconnaître Ranucci par tous ces gens. Malheureusement il était à Nice, donc quelque chose ne colle plus et c'est cela que le commissaire a sans doute en tête, dès l'après-midi du 5...
Et je dois dire que si j'avais à faire un trucage, je collerais du mieux que je peux à la réalité, et donc je tacherai de le remettre là où il a été effectivement trouvé.
Citation :
Bon, c'est juste un exemple, ça peut être un autre endroit. La voiture peut en être un autre mais probablement plus faible.
Si l'on avait retrouvé le couteau dans la voiture, c'était une preuve si éclatante qu'ils n'auraient surtout rien truqué, l'élément d'accusation était sous leur main et l'on ne pouvait dire qu'il s'agissait d'une erreur, c'est une négligence comme il s'en est trouvé dans l'affaire de "l'appat" où les policiers ont trouvé les pantalons dans de la lessive, les types essayant vainement de faire partir le sang...
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effectivement, il n'a pas utilisé la même machine.
Si l'on doit chercher une explication, il y a peut-être eu un problème avec l'une des machines d'où l'obligation de passer sur une autre ou peut-être qu'il y a une machine spéciale pour les fiches de scellés ?
Je ne suis pas certain mais il me semble que M Monnin m'avait dit qu'il y avait une machine à écrire pour rédiger les fiches de scellés qui sont cartonnées. Ils emportaient cette machine avec eux dans leur fourgonnette. Ca reste à vérifier car j'ai un doute.
La machine qui a servi a taper le récapitulatif de scellés dressé par les gendarmes est la même que celle qui a servi à établir les fiches de scellés, ce n'est donc pas une machine particulière. Ce qui donnerait à penser d'ailleurs que ce récapitulatif est du 5 et qu'il est antérieur au pv de découverte du couteau.
Enfin, il faut plutôt en conclure que M. Monnin avait une machine à écrire le 5 et le 6 au matin et qu'il en avait une autre le 6 le soir, carton ou pas carton...
Effectivement, à moins d'être complètement drogué, il ne va pas avouer qu'il a trouvé le couteau deux fois. Cela, ça m'étonnerait. Donc il ne dira pas tout. Surtout pas.
Citation :
Ils emportent l'appareil détecteur le 5 juin, c'était donc bien pour s'en servir. Je suppose que ça fait partie du travail de recherche.
Je pense qu'ils l'ont emporté au cas où, cela peut peut-être servir et le capitaine Gras s'en explique dans le pullover rouge, il dit que quelques jours avant, l'appareil avait servi pour retrouver des balles...
Au contraire, on ne comprend pas pourquoi il faudrait un tel ustensile si Ranucci dit qu'il a jeté le couteau et donné un coup de pied dedans, c'est pas comme cela qu'il s'enfonce dans la tourbe...
Il est tout de même tentant de déduire qu'ils se sont servi de l'appareil le 5...
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Pour vous, c'est le chien qui a orienté les recherches vers le couteau.
J'ai toujours pensé que le chien avait fait un détour et que les gendarmes s'étaient dit, tiens s'il fait cela c'est qu'il y a quelque chose et qu'ils se sont dits, on va tenter la poêle à frire. Mais l'implantation du schéma des gendarmes le confirme pleinement parce que le couteau n'est pas caché près de la piste, mais de l'autre côté, sous la haie, et donc pour le cacher à cet endroit, il faut effectivement faire un détour et quitter le chemin si l'on vient du tunnel.
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Bon, je n'en sais rien,
Cela me frappe depuis que j'ai vu le schéma et depuis que je suis allé visiter l'endroit...
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il faudrait être certain pour cela qu'ils ont bien donné le pull à renifler au chien et vous savez très bien que cela n'est pas inscrit dans le rapport du maitre chien.
Parce que c'est d'une telle évidence, que cela n'avait nullement besoin d'être écrit. Si vous me dites qu'il a été mis en piste à partir des traces de roues, je me permettrais de ne pas vous croire.
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Non mais c'est écrit de telle façon dans le rapport du capitaine Gras que l'on peut le déduire. Si on trouve un pull et qu'on a un chien pisteur, la première idée que l'on va avoir c'est de le lui faire renifler.
"À 15 heures 40, le chien policier arrive sur place ; il est immédiatement mis en piste à partir de la galerie où le pull over a été découvert."
Il aurait pu écrire : il est mis en piste à partir de la galerie où la voiture à séjourné.
c'est bien ce qu'écrit le maitre chien dans son rapport. "
à 15h40, Dirol est mis en piste à l'endroit où le véhicule de l'auteur présumé a été immobilisé (champignonnière)."
Ben oui, mais à partir de quoi ? C'est cela qui me pose problème, le pull c'est tellement évident...
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oui ce PV n° 828/17 de M Porte pose problème.
l'heure de rédaction : 17h30. Est ce l'heure de début ou de fin de rédaction ?
Si c'est l'heure de fin, alors c'est indiscutable, les policiers savent déjà tout du couteau ce qui prouve qu'ils le connaissaient avant sa découverte officielle.
C'est l'heure de début naturellement, mais les deux listes sont écrites "de même suite", c'est-à-dire au même moment. Et l'on ne commence pas ce genre d'inventaire sans avoir toutes les pièces à portée pour recopier les fiches de scellés.
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Si c'est l'heure de début, c'est plus compliqué de conclure. On peut penser que le premier paragraphe a été rédigé, qu'ensuite le rédacteur a fait une pose pour reprendre dés lors qu'il apprend que le couteau a été trouvé par les gendarmes vers 19h30.
Alors il n'aurait pas écrit "de même suite" pour commencer la rédaction de la seconde liste, il aurait bien plutôt clos le PV et il en aurait fait un autre pour la deuxième liste, en indiquant l'heure : 21h00 (je dis n'importe quoi...).
Tenter d'avancer que le PV reste sur la machine sans être clos, c'est tellement inimaginable et inconcevable...
Ce sont des gens qui ont trente ans de métier...
Cela prouve d'ailleurs qu'il n'était pas au courant de ce qui était en train de se tramer et qu'on a pris le couteau plus tard, sans le lui dire.