Citation :
C'est un couteau de loubard ou de baroudeur et Ranucci n'en n'a absolument pas l'apparence, ni le comportement.
La carabine à plomb pour tuer les pt'its zoziaux, les virées à fond sur sa mob, l'infirmerie barbotée à l'armée, les excès de vitesse en 304 et les soirées bitures de temps à autre. Il me semble avoir tout le profil du gars qui aime les "trucs de garçon". Un cran d'arrêt ça ne me parait pas tellement déplacé dans ce contexte. Et puis faut pas exagérer, des mecs de 18-20 ans qui ont ce genre de couteau c'est archi-courant, surtout ceux qui rentrent de l'armée.
Citation :
Il n'a jamais acheté ce couteau et cela est corroboré par le fait que les enquêteurs ne lui posent aucune question à ce propos. On ne sait rien parce qu'on n'enquête absolument pas sur la provenance de cette arme.
C'est pas parce qu'on ne sait pas où il l'a acheté que ce couteau n'est pas à lui surtout quand il déclare que ce couteau est à lui et qu'il l'a depuis un an (vraisemblablement depuis l'armée, donc).
Citation :
Il est tout à fait vraisemblable que Ranucci a trouvé cette arme dans la voiture et qu'il s'en est effectivement débarassé. Mais rien ne prouve qu'elle était à lui. Et ces aveux sont un monument d'incohérence, donc on ne peut pas s'appuyer dessus.
ça me semble au contraire invraisemblable. Même après être revenu sur ses aveux il continue à dire que ce couteau est à lui et qu'il l'a jeté dans la tourbe. Il se décide à mentir le jour du procès, sachant qu'il n'est pas raisonnable de déclarer être propriétaire d'un couteau désigné comme "l'arme du crime tachée du sang de la victime". S'il peut y avoir un doute sur ce couteau, il me semble plus logique de remettre en question le fait que ce soit bien "l'arme du crime" et que le sang qu'il y a dessus soit bien "le sang de la victime" plutôt que de dire que ce couteau n'est pas a Ranucci alors que lui même dit le contraire jusqu'à la veille du procès et n'a jamais dit nulle part l'avoir trouvé avant de l'enterrer.
je vous fournis un petit scénario de l'innocence pour l'épisode galerie/couteau /pantalon qui n'irai pas à l'encontre des faits :
Ranucci se réveille dans la galerie après s'être reposé à l'arrière de sa 304.
"qu'est-ce que je fous là ? ah oui, l'accident ! je ne me souviens de rien car j'étais en état de torpeur suite au choc, mais j'ai dû m'engager dans un chemin de terre pour ne pas risquer d'être vu par des dizaines de témoins au bord de la route avec une voiture accidentée, voire pour ne pas risquer d'être aperçu par l'accidenté lui-même alors que je réparais ma tôle au bord de la chaussée. Avec un peu de bol on ne m'a pas vu (je me suis planqué dans les buissons avec mon paquet assez volumineux qui n'est autre que mon sac de voyage quand j'ai entendu une voiture arriver) et on a pas forcément relevé mon numéro, il y a peut être un espoir. Ensuite, vu que j'étais dans une propriété privée, j'ai garé ma voiture à l'entrée de cette cave car je risquais moins de me faire surprendre là plutôt que dans le chemin ou sur la place. Bon, je redresse ma tôle dans la galerie et je m'en vais (...) Voilà je m'en vais, mais zut ! la voiture patine dans cette galerie glissante. Que faire ? je vais reculer un peu, peut être que plus loin il y a moins de boue et je pourrais prendre mon élan pour sortir. Je recule... ça glisse toujours. Je recule encore, je me retrouve à 30 mètres au fond et ça glisse toujours...Bon, il faut essayer autre chose. Par exemple couper des branchages pour caler les roues. Mais je ne vais pas ramper sous ma voiture dans la bouillasse avec mon pantalon tout propre donc j'enfile le pantalon de bricolage qui se trouve dans mon coffre. Je sors de la galerie pour couper des branches. J'ai pas de gants et je me ruine les mains sur les épineux. j'ai les mains en sang. machinalement, je m'essuie sur mon pantalon. Je sors mon couteau de ma poche j'essaie de couper des branches avec. Un peu de sang de mes mains se retrouvent sur la lame du couteau (ok bon m'en voulez pas c'est tout ce que j'ai trouvé !). Je retourne à la galerie, je dispose les branches sous les roues, mon pantalon est sali par de la boue. J'essaie de redémarrer, re-zut ! ça ne marche pas le coup des branches !. Bon, et bien il va falloir appeler au secours. Mais il va falloir la jouer fine si je ne veux pas ameuter les gendarmes. Déjà, changer de fringues pour avoir l'air propre. Je remets mon vieux pantalon dans le coffre, je nettoie un peu mes chaussures. Il y a des risques que les propriétaires préviennent les gendarmes donc je jette mon couteau (j'ai pas envie d'avoir en plus de problèmes à cause de cette arme de loubard). Je vais prévenir M Rahou et Guazzone. Je suis poli, je m'attends à ce qu'ils me demandent pourquoi et comment et qu'ils me menacent des gendarmes. Je réponds poliment, je reste calme et je dis "prévenez les gendarmes si vous voulez, c'est vrai que je suis chez vous...". Je remercie et je rentre chez ma mère.
(...)
"Le 5 on trouve dans mon coffre un pantalon maculé de boue et taché de sang. Le 6 on me prouve que j'ai tué une enfant c'est obligatoirement moi mais je ne me souviens de rien, je ne suis même pas capable d'expliquer ce qui s'est passé entre l'accident et mon réveil dans la galerie. Par contre après, je me souviens bien avoir jeté mon couteau dans la tourbe"
(...)
A la reconstitution je me rend compte qu'il est impossible que j'aie tué une enfant. Par contre le couteau que j'ai enterré dans la galerie, c'est bien le mien, là y'a pas de doute, je m'en souviens.
(...)
Mon avocat me dit que le couteau est une preuve à charge terrible, désignée comme l'arme du crime et qui circonstancie mes aveux, je décide de mentir au procès sur ce couteau.
Evidemment tout cela n'est que supposition.