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Message non luPosté :06 nov. 2004, 00:55 
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Eh oui, mais Christian Ranucci dit qu'il portait ce pantalon le jour de l'accident parce qu'on lui a fait croire qu'on l'avait trouvé dans le coffre. Le serpent se mord la queue.

Nous aujourd'hui, on sait que le sang qui s'y trouve, c'est celui de l'accident de mobylette. Il se trouve que Ranucci ne s'en souvient pas et qu'il n'en parle jamais de cet accident. A moins que Mme Mathon mente. Mais pour le coup, les faux pv ne se trouvent pas de son côté, mais plutôt du côté de la police. C'est comme ça.
Ce n'est qu'un point de vue. Il peut aussi affirmer qu'il dit l'avoir porté ce jour là... parce qu'il le portait ce jour là ! (oui, je sais c'est con comme logique mais c'est logique !) d'autant qu'il ne varie pas sur ce point. ça aussi c'est comme ça.


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Message non luPosté :06 nov. 2004, 01:00 
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Dès le 5 au soir les policiers connaissent ce pantalon, ils n'ont jamais tenté de le dissimuler et s'ils disent qu'il l'ont saisi, c'est que c'est le cas ! Comment pourrait-il en être autrement pour une pièce à conviction aussi importante ?.
Citation :
Mais je repose la question, s'ils l'ont saisi le pantalon, pourquoi ne le lui montrent-ils pas ?
Ils lui en parlent, mais ils ne le présentent jamais à Ranucci.
Ils ne lui montrent pas parce que Ranucci le connait déjà vu que c'est le sien, qu'il a été saisi devant lui il y a quelques heures et qu'il n'y a pas de confusion possible avec un autre pantalon tâché de sang saisi dans son coffre !
Peut-être qu'ils n'ont simplement pas accès à cette pièce à ce moment là car elle n'est pas à l'évéché ? Peut-être qu'il n'est pas dans l'usage de trimbaler et de manipuler une pièce à conviction qui doit être soumise à expertise ? je n'en sais rien.
Oui, c'est sans doute cela, le pantalon n'est pas à l'évêché lorsqu'ils interrogent Ranucci.

L'argument me semble faible parce qu'il y avait un impératif à lui montrer le pantalon, plus grand encore d'ailleurs que le pull : lui montrer le sang tout simplement. C'est sûr qu'il connaît son pantalon. Ca c'est évident, mais moi enquêteur, ce que je vais lui mettre sous le nez, c'est le sang, pour qu'il se justifie.

Voyez Ranucci, il y a des traces de sang là, au niveau de la poche, là au niveau de la cuisse... Alors c'est quoi ces taches ?

Mais le PV indique (de mémoire) : les taches dont vous me dites qu'il s'agit de taches de sang sont incompréhensibles en ce qui me concerne, je pense que ce sont des taches de terre...

Cette phrase n'a d'ailleurs aucun sens, au lieu de ratiociner, il vaudrait mieux regarder et constater.

Je repose la question : mais pourquoi on lui parle des taches, pourquoi on les lui met pas sous le nez ? Ce n'est pas possible ça.

Donc effectivement, le pantalon n'est pas à l'évêché. Mais où peut-il être ? Il est deux heures du matin, donc il n'est pas au laboratoire, c'est fermé à cette heure là. Donc il est resté dans le garage. C'est assez logique.


Une chose supplémentaire : il est bien indiqué dans le Pv de saisie que les deux cheveux saisis dans la voiture seront confiés au laboratoire pour expertise.
Mais pour "un pantalon d'homme de couleur sombre", il n'est fait nul mention des taches de sang, et il n'est fait nulle mention qu'il sera expertisé, au contraire des cheveux... Vous me direz, il n'y avait pas la place, vu qu'il s'agit d'un rajout....


Certes.


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Message non luPosté :06 nov. 2004, 01:05 
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Ce n'est qu'un point de vue. Il peut aussi affirmer qu'il dit l'avoir porté ce jour là... parce qu'il le portait ce jour là ! (oui, je sais c'est con comme logique mais c'est logique !) d'autant qu'il ne varie pas sur ce point. ça aussi c'est comme ça.
ON pourrait dire aussi : il dit qu'il a dormi à Salernes, parce qu'il adormi à Salernes. Oui mais le problème, c'est que ce n'est pas la réalité...

Il est en prison et donc il voit les choses de loin et déformées. Mme Mathon dit que ce n'est pas ce pantalon qu'il avait emporté, et je ne vois pas pourquoi on douterait de ce que dit Mme Mathon. Elle, elle se souvient de l'accident de mobylette, au contraire de son fils.


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Message non luPosté :06 nov. 2004, 01:24 
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Le problème c'est qu'ils ont marqué lors de la garde-à-vue qu'ils avaient saisi le pantalon dans le coffre pour pousser Ranucci aux aveux.
Je ne vois pas bien pourquoi ne pas saisir une preuve tout en prétendant l'avoir saisie pousserait davantage aux aveux que de la saisir effectivement. ça m'échappe.
Citation :
Si le pantalon est encore dans le garage, ils ne vont pas aller voir Mme Mathon pour lui dire soyez gentille, on récupère le pantalon sur la mobylette mais on va dire qu'il était dans le coffre !
Mais si le pantalon étaient encore dans le garage et qu'ils avaient voulu le récupérer en douce comme vous le prétendez (Pourquoi ? on ne sait pas, mettons qu'ils ont vu un pantalon tâché de sang et qu'ils aient oublié de le saisir, les étourdis), ils n'auraient pas attendu 4 jours pour aller le prendre en transmettant au juge un dossier vide de toute saisie du pantalon. Il ne l'auraient pas pris illégalement tout en laissant la preuve de leur perquisition illégale en s'enparant de la voiture en même temps ! C'est n'importe quoi.

Mais il faut voir comment les choses se passent effectivement. Dans quel état d'esprit sont les enquêteurs lorsqu'ils viennent chercher Ranucci ?
Autrement dit, ils ont quoi comme éléments :

ils ont 6 témoignages de personne qui ont dit avoir vu un homme tenter d'enlever des gamins sous prétexte de chercher un chien, ou qui a commis des choses sur des gamines, dont on dit qu'il porte un pull-over rouge.

Bon ben alors pas de problème, ce type c'est Ranucci.

Ils ont quoi d'autre : le témoignage de Martinez, mais lui c'est l'accident c'est tout, et les AUbert qui ont vu un homme transporter au loin un paquet.

Ils ont quoi d'autre ? Le pull over qu'ils ont retrouver dans la champignonnière, vraisemblablement le couteau, et puis on a fait le tour.

Bon voilà les arguments.

On arrête Ranucci et évidemment on fouille la voiture : on retoruve trois conneries, un couteau opinel, une carabine à plomb, une bouteille de whisky, deux cheveux... Ben vous faites quoi avec ça....

Il y a bien un pantalon taché qui traîne sur la mobylette, mais visiblement il n'est pas saisi parce qu'il y aura un rajout sur le PV.

L'interrogatoire démarre : vous étiez à Marseille le 3 au matin. Ranucci dit non. Vous aviez une gamine dans la bagnole. Ranucci dit non.

On le regarde, on dit, mince il a des lunettes et nos 6 témoins ne parlent pas de lunettes, or ses lunettes, on ne voit que cela. Aie aie aie.

Bon pour le faire avouer qu'est-ce qu'on dit : on a toutes les preuves. Ah bon, les quelles ? L'arme. Il va dire qu'elle n'est pas à lui. Donc on oublie l'arme. On lui dit : les Aubert t'ont reconnu.

Ce n'est pas vrai. Il y avait six témoins qui t'ont vu. Tu faisais quoi le samedi : j'étais à Nce. Mince donc ça ne correspond pas au témoignage de Mme Mattéi. Aie ya un problème, les pièces du puzzle ne coïncident pas.

Bon on va le faire avouer. Mais pour le faire avouer, on a quoi ? A part le fait qu'il ne se souvient de rien après l'accident ? Ben on a rien. Voilà la réalité.

Alors évidemment, on sort le coup du pantalon. On avait pas prévu qu'on en aurait besoin. Alors on lui dit qu'on l'a saisi, mais on ne l'a pas saisi. On se jette à l'eau parce qu'on n'a plus d'argument. Et tant pis, c'est faux, mais on verra bien...

C'est du bricolage quoi, voilà ce qui s'est passé, une sorte de bricolage de dernière minute pour faire tenir ce qui ne tenait déjà plus.

Donc ce n'est pas une étourderie, c'est qu'il n'ont pas prévu que Ranucci se défendrait comme ça. Ils se sont dit, l'affaire est simple, on va lui présenter la chose comme une évidence et devant l'horreur de ce qu'il a fait, il va reconnaître. On va le menacer d'emprisonner sa mère, de ceci et de cela et on verra bien. Mais c'est plus compliqué, parce que ça ne colle pas bien.


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Message non luPosté :06 nov. 2004, 01:24 
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Oui, c'est sans doute cela, le pantalon n'est pas à l'évêché lorsqu'ils interrogent Ranucci.

L'argument me semble faible parce qu'il y avait un impératif à lui montrer le pantalon, plus grand encore d'ailleurs que le pull : lui montrer le sang tout simplement. C'est sûr qu'il connaît son pantalon. Ca c'est évident, mais moi enquêteur, ce que je vais lui mettre sous le nez, c'est le sang, pour qu'il se justifie.

Voyez Ranucci, il y a des traces de sang là, au niveau de la poche, là au niveau de la cuisse... Alors c'est quoi ces taches ?

Mais le PV indique (de mémoire) : les taches dont vous me dites qu'il s'agit de taches de sang sont incompréhensibles en ce qui me concerne, je pense que ce sont des taches de terre...

Cette phrase n'a d'ailleurs aucun sens, au lieu de ratiociner, il vaudrait mieux regarder et constater.

Je repose la question : mais pourquoi on lui parle des taches, pourquoi on les lui met pas sous le nez ? Ce n'est pas possible ça.

Donc effectivement, le pantalon n'est pas à l'évêché. Mais où peut-il être ? Il est deux heures du matin, donc il n'est pas au laboratoire, c'est fermé à cette heure là. Donc il est resté dans le garage. C'est assez logique.
Vous y tenez vraiment à ce pantalon dans le garage !


Si les policiers savent qu'il y a des tâches de sang dessus, c'est qu'ils les ont vues. Quand ? Lors de la fouille. La fouille a été faite en la présence de Ranucci. Ranucci est donc au courant pour les tâches. On lui a montré. Lui remontrer une deuxième fois ce pantalon n'apporterait pas grand chose et c'est peut-être pas possible. Il est peut être à un endroit qui n'est pas accessible la nuit, ce pantalon. J'ignore les procédures en la matière. Il peut avoir été transmis à Mlle Di Marino par exemple, ou à la police scientifique, au procureur de la république qui ordonne les analyses. Ou bien on ne peut pas sortir comme ça des pièces à conviction de là où elles sont entrposées sans appeler untel et signer des machins ce qui est compliqué en pleine nuit. Pourquoi ce "donc il est dans le garage" ? .

Encore une fois le coup des flics qui trouvent un pantalon tâché de sang et de boue chez un suspect et qui ne le saisissent pas, et le laissent à tout vent pendant 4 jours, désolé, c'est de la pure foutaise ! il va falloir trouver autre chose.


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Message non luPosté :06 nov. 2004, 01:39 
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Ce n'est pas que j'y tiens au pantalon dans le garage, c'est que c'est la parole de Mme Mathon. C'est ce qu'elle dit.

Alors d'un côté il y a ce qu'elle dit.

Et de l'autre il y a quoi : un pv qui constitue un acte inqualifiable.

Un faux.

Un faux en écriture publique.

Un faux dans une procédure criminelle.

Ah ben mince alors.

Mais bien sûr que les policiers ont vu les taches de sang. C'est plus que sûr, lors de la fouille c'est sûr.

Mais dire qu'on lui a montré le pantalon lors de la fouille. Hélas non. Puisque le PV est un faux. Et que la mention "un pantalon d'homme de couleur sombre" a té rajoutée après, par quelqu'un d'autre qui n'est pas l'officier Ott. Qui n'a pas les mêmes habitudes de rédaction.

Donc le rajout ne s'est pas fait sur place, il s'est fait après (sinon c'est le même OPJ qui l'aurait fait). A marseille pour être plus précis et cntrairement à ce qu'avance imprudemment Mme Ract-Madoux. Il s'est écoulé sûrement un certain temps. Au moins le temps du voyage de Nice à Marseille.

Le pantalon ne peut pas avoir été transmis à Mme Di marino dans la nuit. Elle n'est pas dans son bureau. Et de toute façon, elle ne l'a pas non plus le pantalon parce que elle fait le lendemain comme les policiers, elle parle des taches mais ne les montre jamais.

Donc je ne vois pas où il serait s'il n'est pas entre leurs mains. Là nous sommes dans la phase de l'enquête préliminaire, le juge est saisi certes mais Ranucci est en garde-à-vue, dons les enquêteurs disposent des pièces à conviction enfin. Elles ne sont pas au greffe, pas possible. C'est fermé le palais de justice la nuit.

Je veux bien que ce soit de la pure foutaise, mais le faux en écriture publique commis par les enquêteurs, ce n'est pas de la foutaise, même la cour de cassation n'a pas osé prétendre le contraire. elle enrobe la chose mais elle doit bien reconnaître qu'il y a eu un rajout.


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Message non luPosté :06 nov. 2004, 01:57 
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Mais si le pantalon étaient encore dans le garage et qu'ils avaient voulu le récupérer en douce comme vous le prétendez (Pourquoi ? on ne sait pas, mettons qu'ils ont vu un pantalon tâché de sang et qu'ils aient oublié de le saisir, les étourdis), ils n'auraient pas attendu 4 jours pour aller le prendre en transmettant au juge un dossier vide de toute saisie du pantalon. Il ne l'auraient pas pris illégalement tout en laissant la preuve de leur perquisition illégale en s'enparant de la voiture en même temps ! C'est n'importe quoi.

Le dossier n'est pas vide de toute saisie du pantalon. Au contraire, toutes les pièces listant les scellés comportent le pantalon, notamment les PV récapitulatifs de saisie.

Le problème, c'est que cette saisie ne correspond pas à la réalité puisque la pièce de base, c'est-à-dire le PV de saisie comporte un rajout.
Ce ne sont pas les pièces qui manquent, c'est le pantalon lui-même.

Le système n'était pas si mal pensé : on retourne au garage avec le prétexte de saisir la voiture une seconde fois et au passage, on prend le pantalon... C'est sûr on attend le dimanche... Mais pourquoi, hé bien parce qu'il faut rendre la voiture à Mme Mathon et attendre qu'elle range ladite voiture dans le garage...

C'est vrai que tout cela demande une certaine dextérité : faire arriver un OPJ devant Mme Mathon qui déclare que la voiture gène sur le parking, lui dire qu'on lui rend après avoir fait une copie des clés...

Goupiller un truc avec Nice pour saisir la voiture le 9 et faire venir les policiers le 10... Enfin bon... Une bidouille quoi.


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Message non luPosté :06 nov. 2004, 02:20 
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Citation :
Donc, selon votre théorie : surcharge du PV récapitulatif le 9 ou le 10, y compris l'exemplaire entre les mains du juge (à moins que ce soit un juge qui travaille sans dossier). Et donc, ajout au dossier d'une pièce à conviction dont la saisie est antidatée après le 9 juin. Bidouillage des PVs de remise au greffe, du numéro de scellé, de la cote... certainement. Donc avec la complicité active du juge d'instruction. Ce n'est pas possible autrement. C'est le méga complot flico-judiciaro-gendarmesque (sans compter les médecins et les scientifiques). Et cela pourquoi ? Pour rien.
Pour fabriquer une preuve ? non même pas, la preuve elle était bel et bien chez Ranucci et aucun bidouillage ne s'imposait. C'est juste pour le plaisir de ne pas faire les choses dans la légalité.
Non, entendons nous bien : c'est le PV de saisie qui est surchargé, celui rédigé le 5 au soir dans le garage de Ranucci. On a rajouté après coup, à Marseille, la mention "un pantalon d'homme de couleur sombre". Il est remis au juge c'est sûr, mais en fait le juge d'instruction s'appuie surtout sur les PV de garde-à-vue pour interroger Ranucci.

Le numéro de scellé est attribué lors de la récapitulation qui est faite le 6 à 17h30 par Jules Porte. On attribue un numéro de scellé au pantalon. Mais ce pantalon, rien ne prouve qu'on le possède puisque le PV de saisie est surchargé... D'ailleurs sur ce récapitulatif figure aussi "de même suite" le couteau qu'on est censé ne pas avoir encore trouvé...

Ce serait quoi la complicité active du juge d'instruction ? Je ne vois pas. Elle se contente de ne pas demander le pantalon, le 6 lorsqu'elle parle à Ranucci, et de même le 7, elle a le bon goût de lui présenter le couteau à cran d'arrêt, mais de passer sur le pantalon.
Non complicité passive : elle ne s'inquiète pas de la présence effective du pantalon...

Et cela pour quelle raison ? Tout simplement pour faire coïncider la saisie et les interrogatoires de garde-à-vue lorsque l'on a mentionné qu'on avait saisi un pantalon dans la voiture. Et avancer que Ranucci portait ce pantalon et qu'il y a sur ce pantalon le sang de la petite fille.

Je vous assure, c'est très bon pour impressionner les jurés.

Ce n'est pas un "méga-complot", c'est un bidouillage bricolé au fur et à mesure pour faire tenir la chose... Dans lequel ne rentre en compte, ni la juge d'instruction, sauf par passivité, ni les experts à qui on ne remet le pantalon que le 11.

Citation :
Et bien non, pour moi tout cela tient du fantasme anti-flic pur et simple.
Le seul élément qui l'alimente est la surcharge d'un PV de saisie qui peut aussi bien découler d'un simple oubli lors de la rédaction d'un PV, ce que tout le reste tend plutôt à démontrer.
Quand on oublie, on déchire la feuille et on recommence. Parce qu'un PV c'est une pièce officielle sur laquelle un homme risquait sa tête, et donc quand on rajoute, on le mentionne sur le PV et on fait resigner.

C'est quand même pas compliqué et les OPJ savent faire cela, on apprend cela dans les écoles...

Il y a des OPJ qui font du très bon travail, généralement ça prend du temps, c'est ingrat, c'est difficile, et on tire son chapeau bien bas. Mais il arrive aussi que ça dérape, parce que les enquêteurs ont des pressions politiques ou préfectorales, et qu'ils soient coincés...

Cette affaire résume à elle seule tout ce qu'il ne faut pas faire. Il y a des affaires qui se sont résolues de façon remarquable, celle de l'île de Ré est un exemple. Mais il a fallu plusieurs mois d'un boulot très ingrat et très patient, et échapper à la pression des médias.

Donc non ce n'est pas faire de l'antiflicisme primaire, c'est d'être attentif à ce travail qui mérite mieux que des rajouts subreptices de mentions sur les PV et autres bidouillages...


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Message non luPosté :06 nov. 2004, 02:26 
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Le reste tant à démontrer le bidouillage : il n'y aurait que le rajout, on dirait, bon ils étaient fatigués, mais il y a aussi les PV contradictoires de saisie de la voiture. ET quand on rapproche les deux on se dit : ceci explique cela.

On saisit la voiture une seconde fois pour rattraper le coup. Là à mon avis, on est sur le bon scénario. On peut se planter sur les détails, mais ça ne remettra pas en cause la trame générale. Le pantalon n'était pas dans le coffre. On a fait comme s'il y était.


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Message non luPosté :06 nov. 2004, 14:45 
Ah la la,on remet en cause la bonne intégrité des flics qui surchargent à tout va des Pv,qui saississent illégallement des voitures, mais peut on
un seul instant envisager de remettre en cause la parole de mme
mathon?

Car qui nous dit que christian quand revenu de son petit weck end
avait un comportement NORMAL? Qui nous le dit a part mme mathon??
Je n'y étais pas, et vous non plus que je sache?

Qui nous dit que ces affaires que mme mathon a soit disant lavées
sans avoir besoin de javel, ces affaires, soit disant n'étaient pas
tâchées d'un peu de sang?? qui nous le dit??? a part mme mathon.

On peut véritablement remettre en cause la bonne intégrité de nos
pandores et de nos flics, soit! Mais mme mathon a pu omettre et peut être
cacher certaines choses.

et du reste n'aurait elle pas pressentie la pauvre femme que quelque
chose d'affreux avait pu se jouer ce fameux week-end de la pentecôte?


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Message non luPosté :06 nov. 2004, 16:24 
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Charlie-Watts,

Il ne s'agit pas de remettre en cause, par principe, l'intégrité ou la bonne foi des policiers. Le problème est que de nombreuses pièces du dossier paraissent pour le moins suspectes. Car elles contiennent des erreurs, des irrégularités ou en tout cas des éléments plutôt troublants. Le problème est également qu'elles se sont reproduites plusieurs fois, à des moments différents de l'enquête.
Chacun évidemment en tire ses propres conclusions. Pour ce qui me concerne, je ne sais pas ce qu'elles signifient; personne d'ailleurs ne peut le dire. Elles suscitent en tout cas de nombreuses questions sur le déroulement de l'enquête et de la procédure ainsi que sur ceux qui en étaient chargés.

S'agissant de Mme Mathon, rien, à aucun moment de l'affaire, ne permet de remettre en doute sa bonne foi. Les policiers et magistrats ne l'ont d'ailleurs jamais fait.

Sur la normalité du comportement de Christian Ranucci, sa mère ne fut pas la seule à la confirmer. Mrs Rahou et Guazzone l'ont fait. Et ils étaient bien placés pour en parler.

Mme Mathon avait-elle pressenti quelque chose d'affreux ce week-end de la Pentecôté? A coup sûr non, car, dans le cas contraire, elle aurait tout fait pour que son fils restât à Nice.

Ceci étant, je vous souhaite la bienvenue sur ce forum, ouvert, je le rappelle, autant aux partisans de la culpabilité de Ranucci qu'à ceux convaincus de son innocence.

_________________
Amicalement

Philippe


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Message non luPosté :06 nov. 2004, 21:43 
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Vous dites qu'on ne peut pas ne pas tenir compte des propos de Mme Mathon concernant ce pantalon. Moi je veux bien, mais on ne sait pas quand ces propos ont été prononcés. La police s'est rapidement soucié de savoir ce qu'avait emporté Ranucci comme vêtement, on l'interroge sur les vêtements le 6, sur ce qu'elle a lavé, etc... Et il est fort possible que c'est à cette occasion, le 5 ou le 6 ou le 7 qu'on lui a demandé des renseignements concernant le pantalon et qu'elle a répondu qu'à sa connaissance il restait dans le garage. De plus elle n'a jamais prétendu avoir vu le pantalon dans le garage entre le 5 et 9. Donc je ne vois pas ce que ça prouve. Elle dit juste que depuis un accident de mob Ranucci ne s'en servait plus que comme d'un pantalon de bricolage. Oui mais à partir du moment où il a eu une voiture, le panatalon a très bien pu se retrouver dans le coffre plutôt que de trainer par terre sur une place de parking, ce ne serait pas étonnant de la part d'un gars qu'on dit plutôt ordonné. Et Mme Mathon ne va pas si souvent que ça dans le garage à ce que j'ai compris (elle n'était pas au courant pour l'accident du 3 jusqu'à ce que la police vienne sonner). Et on ne peut pas ne pas tenir compte du fait que Ranucci dit avoir porté ce pantalon le jour de l'accident et qu'il ne reviendra jamais là dessus, même pas au procès alors qu'il s'était depuis longtemps rétracté. Je suis désolé, on ne peut pas aller contre.

Je n'ai jamais dit que la surcharge n'existait pas. C'est avéré. Je dis simplement que cette surcharge n'est pas de nature à remettre en cause le fait que le pantalon a bien été saisi le 5 dans le coffre de Ranucci, car prétendre le contraire est aberrant. Nuance.

Si le pantalon n'apparaissait nulle part avant le 9 sauf sur un PV surchargé, je pourrais comprendre qu'on avance une hypothèse telle que "les policiers sont allés saisir frauduleusement le 9 un pantalon qui n'avait rien à voir avec l'histoire et qui se trouvait dans le garage et l'ont transformé en pièce à conviction en bidouillant les PVs de saisie de la fouille du véhicule du 5". Sauf qu'on sait grâce aux premiers PV de garde à vue (qui n'est pas un faux) qu'ils ont déjà effectivement le pantalon entre les mains le 5 au soir et qu'ils en parlent à Ranucci. On ne peut pas aller contre une telle évidence sauf à échaffauder un scénario qui tient du délire. Car c'est bien vos arguments que je tiens pour pure foutaise pas le fait qu'il y ait un PV de fouille surchargé. Excusez le terme brutal, mais c'est vraiment pas possible de tenir un tel discours en disant "il parait clair que" "nous savons que" "ce scénario ne variera plus beaucoup"...etc. Ce n'est pas seulement le vôtre, puisqu'à chaque fois qu'on ressort le pantalon et la surchage on le met systématiquement en parallèle avec la perquise sans témoin du 9. Or c'est n'importe quoi ! ça ne tient pas la route une seconde avec ce que l'on sait du pantalon par ailleurs, d'autant que la manipulation serait pour le moins fumeuse.


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Message non luPosté :06 nov. 2004, 22:34 
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Vous dites qu'on ne peut pas ne pas tenir compte des propos de Mme Mathon concernant ce pantalon. Moi je veux bien, mais on ne sait pas quand ces propos ont été prononcés. La police s'est rapidement soucié de savoir ce qu'avait emporté Ranucci comme vêtement, on l'interroge sur les vêtements le 6, sur ce qu'elle a lavé, etc... Et il est fort possible que c'est à cette occasion, le 5 ou le 6 ou le 7 qu'on lui a demandé des renseignements concernant le pantalon et qu'elle a répondu qu'à sa connaissance il restait dans le garage.

Oui, mais c'est où dans la procédure cela ? Dans quel PV il est écrit qu'on a interrogé Mme Mathon sur le pantalon bleu ?

Jamais, il n'y en a aucun, en tous cas, Perrault n'en parle jamais. Il a quand même eu le dossier entre les mains.
Ces propos ont été prononcés en 78 devant Gilles Perrault. Et pourquoi ? Parce que jamais les enquêteurs n'ont songé à le lui demander. C'est aussi simple que cela.

Donc à partir du moment où on ne demande rien à personne sur ce pantalon bleu, ah ben c'est sûr on peut dire ce qu'on veut et faire dire à Ranucci ce que l'on veut. Mais la vérité, excusez moi, on s'est bien gardé de la chercher et d'enquêter sérieusement. Surtout pas, surtout ne rien demander, ne pas demander à Ranucci pourquoi il a laissé ce pantalon dans le coffre ou autre chose. Surtout ça c'est top secret.

On n'a jamais interrogé Mme Mathon sur les vêtements que portait son fils, on est simplement venu perquisitionner chez elle et c'est elle qui a montré spontanément les vêtements de son fils et la chemise qui séchait sur un fil : page 73 du POR : "Elle leur remet SPONTANEMENT les vêtements qu'avaient pris Christian pour sa sortie de la Pentecôte et conduit même les policiers sur la terrasse pour leur montrer une chemisette à manche courtes (en fait c'est un polo si je ne m'abuse) et à rayures bleu clair pendue à un étendoir. Christian la portait au départ comme au retour et elle l'a lavée la veille. Les policiers lui demandent dans quel état était le vêtement. Elle répond que le col était un peu sale mais qu'elle n'a pas eu à utiliser d'eau de Javel."

Les policiers qui viennent le 6 à Nice n'ont pas pour mission d'enquêter sur les vêtements que portait Ranucci, ils ont pour mission de perquisitionner et de saisir tout objet en relation avec l'enquête. Et que saisissent-ils ? Rien Nada.

Alors on ne peut pas dire qu'on a enquêté sur les vêtements que portait Ranucci. C'est faux. On lui a fait dire qu'il portait un pantalon bleu au moment de l'accident, et dans quelles conditions. Et c'est tout. Les aveux suffisaient, qu'il parte à la guillotine et ça sera marre.

Donc quand vous dites : il portait un pantalon bleu au moment de l'accident parce qu'il ne contredit pas cette assertion. Ben la vérité c'est que :
- on prétend avoir saisi le pantalon dans la voiture, mais le PV qui l'indique est un faux.
- on prétend qu'il portait ce pantalon au moment de l'accident parce qu'il le dit. Ben il est fort possible qu'il se trompe et en tout cas Mme Mathon n'a pas parlé d'un pantalon bleu aux policiers venus perquisitionner.

De même on n'a jamais interrogé Christian Ranucci sur l'accident de mobylette et donc on ne sait pas quel vêtement il portait à ce moment là. Mme Mathon dit en 78 à Gilles Perrault qu'il a eu cet accident avec le pantalon bleu. Ce n'est pas dans l'enquête parce que cela n'a pas intéressé la juge d'instruction.

Alors quand on dit : il a reconnu qu'il portait un pantalon bleu donc il portait un pantalon bleu. Non, ça ne marche pas, ce n'est pas sûr, ce n'est pas impossible mais ce n'est pas sûr, parce que il y a un problème : c'est en contradiction avec le témoignage de Mme Mathon et que vous ne pouvez pas démontrer pour l'instant qu'elle se trompe ou qu'elle ment.


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Message non luPosté :06 nov. 2004, 22:49 
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Elle dit juste que depuis un accident de mob Ranucci ne s'en servait plus que comme d'un pantalon de bricolage. Oui mais à partir du moment où il a eu une voiture, le panatalon a très bien pu se retrouver dans le coffre plutôt que de trainer par terre sur une place de parking, ce ne serait pas étonnant de la part d'un gars qu'on dit plutôt ordonné. Et Mme Mathon ne va pas si souvent que ça dans le garage à ce que j'ai compris (elle n'était pas au courant pour l'accident du 3 jusqu'à ce que la police vienne sonner). Et on ne peut pas ne pas tenir compte du fait que Ranucci dit avoir porté ce pantalon le jour de l'accident et qu'il ne reviendra jamais là dessus, même pas au procès alors qu'il s'était depuis longtemps rétracté. Je suis désolé, on ne peut pas aller contre.
Vous avez raison, on ne peut pas ne pas tenir compte du fait qu'il reconnaît en garde-à-vue avoir porté ce vêtement lors de l'accident.

Mais il le reconnaît alors qu'on dit qu'on l'a saisi dans le coffre. Oui, mais comme le PV de saisie est un faux, vous ne pouvez plus conclure.

Quand a-t-on rajouté la mention "un pantalon de couleur sombre" ? La commission de révision reconnaît elle-même qu'on ne peut pas savoir quand on a fait ce rajout. Donc c'est fini, à partir du moment où les documents de procédure sont des faux, vous ne pouvez plus conclure. On ne peut plus travailler. C'est fini.

Cette pièce elle n'atteste plus de rien. Au contraire elle jette un sacré doute. Ah bon, maintenant on rajoute des choses sur les PV ? Mais attendez, effectivement, on se demande ce qui est passé par la tête des enquêteurs à ce moment là.

Si le PV n'était pas un faux et que les enquêteurs avaient commis une étourderie, en oubliant dans la liste le pantalon. Que devaient-ils faire ?

- Rajouter la phrase sur le PV, de façon visible, et faire resigner dans la marge : 5 mots rajoutés, suivi des signatures.

C'est si difficile de faire ça ? Cela prend tant de temps que cela pour que l'on préfère remettre le papier avec la pelure de carbone et le double dans la machine et taper cela en lousdé, en dehors de la vue et de la connaissance de Ranucci ? Qui n'a jamais su qu'on avait rajouté cette phrase.

Attendez c'est de cela dont on parle. On parle d'un trucage, d'une manoeuvre, d'une entourloupe.


Parce que vous qualifiez cela comment vous de rajouter en douce 5 mots dans un PV après qu'il ait été signé ?

Vous voulez savoir de combien c'est puni dans le code pénal ? : voilà le texte :

"Le faux commis dans une écriture publique ou authentique ou dans un enregistrement ordonné par l'autorité publique est puni de dix ans d'emprisonnement et de 150000 euros d'amende.
L'usage du faux mentionné à l'alinéa qui précède est puni des mêmes peines.
Les peines sont portées à quinze ans de réclusion criminelle et à 225000 euros d'amende lorsque le faux ou l'usage de faux est commis par une personne dépositaire de l'autorité publique ou chargée d'une mission de service public agissant dans l'exercice de ses fonctions ou de sa mission.
"

La loi dit qu'il s'agit d'un crime et qui vaut 15 ans de prison, voilà ce que risquerait un dépositaire de l'autorité publique pour maquiller un PV... tout cela pour oublier de faire mention du rajout dans la marge et de le faire signer par Ranucci et l'OPJ...



Donc effectivement on ne sait pas où était le pantalon. Mais il existe un doute certain sur le fait qu'il se trouvait bien dans le coffre lorsque les policiers l'ont fouillé. Voilà la vérité.


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Message non luPosté :06 nov. 2004, 22:52 
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Et on ne peut pas ne pas tenir compte du fait que Ranucci dit avoir porté ce pantalon le jour de l'accident et qu'il ne reviendra jamais là dessus, même pas au procès alors qu'il s'était depuis longtemps rétracté. Je suis désolé, on ne peut pas aller contre.
On ne peut pas ne pas être d'accord avec vous. A ceci près qu'on a prétendu à Ranucci qu'on avait saisi le pantalon dans le coffre.

Et si le PV n'était pas un faux, il n'y aurait aucun problème.


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