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Le médecin qui l'a examiné (le 6 juin au matin, si je ne m'abuse) dit, lui, qu'il n'avait pas de blessure ayant pu saigner le 3 juin. C'était surtout ça qui devait intéresser les médecins chargés d'analyser le sang des pièces à convictions.
Mais puisque les taches sont desséchées, soit anciennes, la blessure d'où elles peuvent provenir peut être antérieure au 3 juin
Oui, très juste. Mais ils ne s'imaginent pas que Ranucci se trimbale avec un pantalon plein de sang depuis longtemps. Il dit depuis le début qu'il portait ce pantalon-là ce jour-là. Si au moins il disait qu'il trainait dans son coffre depuis des lustres...
Si on ne doit se baser sur rien sur chaque élément saisi, en effet, ce n'est pas parce qu'on trouve un pantalon plein de sang dans votre coffre de voiture qu'il vous appartient. Je suis d'accord. Mais alors, comment prouver que ce pantalon appartient à Ranucci ? Impossible, sans ADN. Retrouver la facture : aucun intérêt, le pantalon n'étant pas unique. Des témoins : même chose. Par contre, si le suspect dit que c'est son pantalon et ne revient jamais là-dessus, on peut se dire que c'était peut-être bien le sien.
Quoi qu'il en soit, on suit une logique quand on demande une analyse du sang du pantalon : on veut voir si, comme on le suppose, le sang est compatible avec la victime. Après, rien n'empêche les avocats de faire valoir que leur client est lui aussi du groupe A, et de raconter qu'il s'est blessé lors d'un accident de vélomoteur : cela créera un doute sur l'origine du sang sur le pantalon (la présence au procès d'un témoin de l'accident et du médecin qui a recousu Ranucci seraient un "plus" non négligeable). Il n'en a pas été question.