Citation :
les Aubert et Martinez auraient bel et bien parlé d'un enfant dès le début, le paquet n'étant qu'une invention pour couvrir les gendarmes ;
S'ils avaient parlé d'un enfant dès le début, on retrouvait le corps dans l'après-midi du 4. La cause est donc pour moi entendue, pourquoi les gendarmes ferait-il ce petit maquillage alors que tout le monde est sur les dents pour retrouver l'enfant ?
C'est curieux, on accuse les gendarmes d'avoir fait des faux, mais surtout on ne leur donne pas la parole sur cette question pour que le capitaine Gras nous explique par exemple ce qu'il en est réellement.
Le procédé manque d'élégance pour le moins.
Citation :
Jean Rambla n'aurait jamais parlé de Simca ;
Le journaliste de la Marseillaise dit le contraire, celui d'Europe 1, Roger Arduin, aussi, et sept journaux l'écrivent, ça fait beaucoup. Il est vrai que la déposition ne le mentionne pas, mais lorsqu'on montre à l'enfant des voitures, il désigne une simca de type chrysler et cela c'est écrit, et pour s'en sortir, on nous dit que cela n'a rien à voir, une pub de l'époque prouve le contraire. Et Spinelli parle lui aussi d'une simca, comme c'est curieux. Spinelli précise qu'il ne connaissait pas Jean Rambla, il connaissait sa soeur.
Citation :
Spinelli n'a jamais été sûr de rien ;
Jamais sûr peut-être mais il rappelle qu'il a parlé d'une simca 1100 et que lui n'a jamais varié, contrairement à d'autres (suivez-mon regard...), d'où cela lui est venu ? D'une illumination de carrossier peut-être ?
Citation :
la fille de Mme Mattéi n'aurait jamais été abordée par l'HPR ;
Ah bon ? Et qu'est-ce qu'elle faisait dans les locaux de la sûreté le 6 au matin pour reconnaître Ranucci ? Que faisait Mme Mattéi avec sa fille au même endroit ? Comment Mme Mathon aurait-elle pu rencontrer Mme Mattéi si Mme Mattéi n'était pas venue vers elle lui parler de ce pull rouge ? Elle l'a rencontré par hasard et elles ont tout inventé ? Mais pourquoi alors l'inspecteur Porte reconnaît qu'elle est bien venu reconnaître Ranucci le 6 juin 1974 ?
Tout cela, Gérard B. le passe soigneusement sous le tapis en ressortant une histoire qui est postérieure d'un an à la mort de Ranucci et qui n'est qu'une manoeuvre de la police pour étouffer la plainte que Mme Mattéi a bien voulu déposer pour venir en aide à Mme Mathon.
Ce n'est pas M. Alessandra qui lui rendra son fils à Mme Mathon, ça non.
Citation :
les alibis de CR pour d'autres contacts avec des enfants ne tiendraient pas ;
Oh, pour l'affaire Papallardo, il n'a jamais été question d'alibi, mais la façon dont on a été chercher ces témoignages relèvent de procédés de basse police, parce qu'on savait que si l'on cherchait véritablement dans l'histoire de Ranucci on ne trouverait rien, alors on a pratiqué la délation, comme pendant la guerre : grand jeu, venez dénoncer votre voisin. C'est beau, c'est grand, c'est généreux la justice française. Les différentes copines, celles-là on n'a pas été les chercher, surtout pas.
C'est dans l'affaire Spinek qu'il a été question d'un alibi puisqu'à l'époque des faits Ranucci séjournait en Allemagne. Alors le but du jeu, c'est d'essayer de faire tomber l'alibi qui démontre que le samedi que cite Mme Spinek, Ranucci n'était pas à Nice puisqu'il faisait son service en Allemagne.
Gérard B. n'a rien prouvé du tout, il n'a pas produit de billets de train qui prouveraient que Ranucci était à Nice, et il est toujours plus vraisemblable qu'il ait été en Allemagne à ce moment là. Et je rappelle qu'aucun des enfants ne l'a reconnu. Alors.
Mais le plus scandaleux dans cette affaire, c'est que la juge ne l'a surtout pas inculpé pour ces faits pour ne pas que Ranucci puisse s'en défendre, c'est tout simplement dégueulasse. C'est bien la preuve qu'elle n'y croyait pas plus que cela, elle voulait simplement avoir des témoins pour le procès pour enfoncer Ranucci bien profond. Elle a réussi au-delà de toute espérance. Bravo Mme la juge.
Pour ce qui concerne la morale, c'est une toute autre histoire. Il y a certaines personnes, on se demande comment ils peuvent se regarder dans la glace le matin.
Citation :
le procès-verbal suspect sur la découverte du couteau ne serait pas suspect du tout ;
Non il n'est pas suspect, il est simplement rédigé le 5 puisque le procès verbal récapitulatif de saisie des pièces, et qui contient le couteau à la suite des autres pièces, et écrit d'un seul tenant, date lui du 6 à 17h30. A l'heure où commencent les recherches, le couteau qu'on n'a, parait-il, pas découvert, est passé par les locaux de la sûreté. Comment se fait-ce ?
Citation :
la portière bloquée n'aurait pas été si bloquée que ça.
Ah bon ? et les services techniques de la police qui prétendent le contraire ils sont donc nuls ? Pourquoi alors Gérard B. n'en parle-t-il pas dans son livre de leurs conclusions pour les réfuter ?
Citation :
On n'en finirait pas de citer toutes les inexactitudes relevées par Gérard Bouladou.
Mais les inexactitudes de l'instruction ? Les manques ? les bizarreries de la voiture qu'on rend sans raison à Mme Mathon sinon celle d'aller chercher un pantalon dans le garage parce qu'on veut faire croire qu'il a été saisi dans le coffre ? Ah bon, donc tout est à sens unique ? Pratique.
Citation :
Vous me direz, rien ne permet de dire que tout ce qu'affirme Boudalou soit plus exact que ce que soutient Gilles Perrault, et il est certain que le fait qu'il appartienne à la Police nationale ne joue pas précisément en sa faveur.
Et qu'il connaisse les enquêteurs ayant eu à connaître de cette affaire non plus. En tout cas elle ne garantit plus son objectivité.
Citation :
Mais ... je ne peux m'empêcher de trouver à ce livre un accent de sincérité, même si j'ai relevé ça et là quelques détails mineurs contestables.
Je ne sais que penser. Cela m'intéresserait de connaître l'opinion d'autres personnes ayant lu ce livre.
Danou
Eh ben voilà, vous l'avez eue.