Citation :
Jpasc95 a écrit:
Dans le PV 610-2 du capitaine Gras, on lit ce qui suit :
"La victime se trouve à 21,55 mètres au nord de la bordure NORD de la RN8 bis . Elle se trouve dans un buisson recouvert de branchages coupés de fraîche date et ce sur une hauteur moyenne de 1 mètre. "
J’ai pu avoir une conversation téléphonique avec un spécialiste de la flore méditerranéenne.
Cette personne connait bien l’affaire Ranucci.
J’ai commencé par lui énoncer l’extrait du rapport de synthèse du capitaine Gras et cité ci-dessus par jpasc95.
J’ai enchaîné en l’informant que le présumé assassin aurait recouvert le corps de sa victime d’à peu près un mètre cube d’Argeras ( Ajonc de Provence) en s’aidant de ses seules mains nues.
Lorsque j’ai eu fini de lui faire part de ces informations, il m’a demandé à quel endroit précis le corps de la victime avait été retrouvé. L’ayant éclairé sur ce point là, il m’a dit qu’en effet, en ce lieu, on trouve de l’Argeras.
Mais c’est là que les choses commencent à être intéressantes. Et comme je me sens parfois plus à l’aise pour relater certaines conversations que j’ai eu en employant le mode dialogue, c’est ainsi que je vais continuer à narrer notre conversation.
Lui : « De toute façon si le corps de la victime a été recouvert d’Argeras, l’assassin n’a pu aucunement le faire en arrachant celui-ci à mains nues, cela est formellement impossible.»
Moi : « Oui, je sais que l’Argeras est doté d’épines qui font horriblement mal lorsqu’elles touchent / se plantent dans la peau. Mais l’assassin aurait pu porter des gants.»
Lui : « je vous dis que même avec des gants, l’assassin ne peut-faire ce que vous me décrivez pour recouvrir le corps d’Argeras. »
Moi : « Ah bon… ».
Lui : « Parce que l’Argeras est une plante très robuste et très solidement implantée dans le sol. Il faut donc une force hors du commun pour arracher / briser ne serait-ce qu’une pousse d’Argeras rien qu’avec ses mains.
D’ailleurs dans l’extrait du procès verbal que vous m’avez cité, il est fait mention du mot ‘’coupés’’ et non ‘’arrachés’’. Et pour couper de l’Argeras, le mieux est d’employer un outil du style de la faucille. Bien sûr, l’opération peut-être tentée à l’aide d’un couteau.
Mais arrivé a ce stade de notre discussion, je voudrais vous faire remarquer que dans l’extrait du document de la gendarmerie que vous m’avez relaté, il n’est nullement dit que la végétation qui recouvre la victime est de l’Argeras. Donc, en l’état de notre conversation, il me semble hors de propos de parler d’Argeras comme étant le type de tapis végétal qui recouvre le corps gisant lorsqu’on l’a découvert. Pour moi, cela peut-être n’importe quelles espèces florales poussant aux environs des lieux du crime. Et donc, je m’interdis de poursuivre plus loin dans ce type de réflexion. »
Citation :
Jpasc95 a écrit dans le sujet ‘’ Lieu de découverte du corps’’ :
Le terme "coupé de fraîche date" me laisse perplexe.
Je ne peux m'empêcher de penser à la possibilité selon laquelle le meurtrier est revenu sur le lieu du crime pour recouvrir la petite d'arbustes épineux et déposer le POR que les gendarmes n'ont pas trouvé le 4 lorsqu'ils sont venus explorer la galerie.
Suite de la conversation
Moi : « Pardonnez-moi d’insister. Mais imaginons qu’il est prouvé que c’est bien de l’Argeras qui recouvrait le corps. Les gendarmes qui ont découvert la victime ont noté sur le procès verbal que les branchages formant le tapis végétal qui le recouvrait était coupé de fraîche date. Selon moi et pour une affaire comme celle là, ils n’ont pas employé cette expression de manière désinvolte, mais bien pour rendre compte le plus précisément possible de l’aspect et de l’état des végétaux coupés / arrachés qu’ils avaient devant les yeux. Cela renvoi indirectement à une dégradation de ces branchages entre le moment où ils ont été coupés / arrachés jusqu’aux moment où ils ont été découverts. Donc à une durée de temps.
Je sais que selon le type de végétaux ce temps peut-être plus ou moins long. S’agissant de branchages d’Argeras et de l’expression ‘’ coupés de fraîche date’’ se rapportant à ceux-ci, à quelle ‘’durée antérieure dans le temps’’ cela peut-il faire penser t-il ? »
Lui : « On pourrait dire que les branchages ont été coupés au minimum le jour même et au maximum la veille…pas plus.
Mais là encore, je me refuse à poursuivre la discussion, car pour moi, officiellement et jusqu’à présent, il n’y a aucun document officiel qui dit que c’est de l’Argeras qui recouvrait le corps de la victime. »
Moi : « Si je vous apporte la preuve que c’est de l’Argeras qui recouvrait le corps de la victime, est-ce qu’il serait possible que nous porsuivions notre conversation ?
Lui : « bien sûr…sans problème.
Voilà, je reprend la parole, en m’interrogeant sur un point : Je me rappelle avoir lu quelque part qu’au court de l’enquête il a été affirmé que C. Ranucci avait les mains et les avants bras couverts de piqûres (ce qui sur les photos n’apparait pas du tout) et que cela était dû au fait qu’après avoir recouvert le corps, il avait tenté de le dissimulé en le recouvrant d’arbustes épineux. Mais dans quel document officiel, peut-on trouver quel type de végétaux exacts ont été employés pour cela. Et également, si ce n’est pas le cas, sur quelles bases certains forumeurs ont-ils pu affirmer que le corps était recouvert par des branchages d’Argeras coupés
Parce que, même s’il ne me l’a pas dit, j’ai pu comprendre que ce spécialiste de la flore méditerranéenne avait peur d’avancer certaines données. Mais serait tout de même prêt à s’impliquer un peu plus sur cette question pour peut qu’on lui dise et qu’on lui prouve quelle espèce végétale précisément recouvrait le corps de la victime.