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Message non luPosté :12 déc. 2005, 00:27 
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Il y a encore un point qui me gène et qui ne me permet pas de penser à la culpabilité de Ranucci.

Quand il dessine le croquis des lieux de l'enlèvement, au moment de l'enlèvement, il n'oublie d'indiquer la direction dans laquelle est parti le petit Jean pour chercher le chien noir.

Or il manque quelquechose sur ce croquis, la direction que prend Ranucci pour quitter cette cité et partir vers la Pomme et la direction par laquelle il est arrivé.
On aurait pu y retrouver l'évènement que relate Rosano 30 ans plus tard et ça aurait donné du poids à la direction que donne Ranucci lors de la reconstitution.

Encore une fois Ranucci n'apprend rien aux enquêteurs, la direction prise par le petit Jean est connue (elle est sur le croquis) les autres sont inconnues (elles ne se trouvent pas sur le croquis)

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Message non luPosté :29 déc. 2005, 21:13 
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Ranucci a très bien pu vouloir rendre visite à ces anciens compagnons de régiment, se trouvant dans le sud de la France, comme peut l'attester un passage de ses aveux(Le 6 Juin : "Je suis arrivé à Marseille et j'ai pensé retrouver un camarade de l'armée qui se nomme Benvenutti et qui demeure avenue Alphonse-Daudet, n°51" ) et également un interrogatoire de Mme MATHON qui déclare aux enquêteurs que son fils avait pour but d'aller rendre visite à un de ses compagnons qui se trouvaient près d'AIX (le 13 Juin : " Il (Ranucci) m'avait inviter à l'accompagner à Draguignan et aux environs d'Aix pour voir un copain de régiment")

Ranucci part donc de Nice et sur le chemin se dit qu'il va faire un petit détour pour voir Benvenutti, comme il ne connait pas trop bien Marseille il se perd et passe dans la cité Saint-Agnès et peut ainsi retranscrire ce qu'il a vu sans que les gendarmes lui forcent la main.
Il va sans doute trouver porte close et se dit qu'il aura plus de chance avec son copain de régiment qui se trouve à Aix malheureusement entre Marseille et Aix(direction reconnue par la reconsitution du 24 Juin : "D'accord avec le témoin Martinez, Ranucci a admis qu'il tournait bien à gauche en direction d'Aix ........" ) il a l'accident avec les Martinez.

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Message non luPosté :02 janv. 2006, 03:53 
Citation :
Il y a encore un point qui me gène et qui ne me permet pas de penser à la culpabilité de Ranucci.[…]
Or il manque quelquechose sur ce croquis […]
Encore une fois Ranucci n'apprend rien aux enquêteurs […]
C’est quoi, votre raisonnement? Quand un suspect avoue, il est forcément innocent, c’est ça ?


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Message non luPosté :02 janv. 2006, 04:19 
Citation :
Ranucci a très bien pu vouloir rendre visite à ces anciens compagnons de régiment, se trouvant dans le sud de la France, comme peut l'attester un passage de ses aveux(Le 6 Juin : "Je suis arrivé à Marseille et j'ai pensé retrouver un camarade de l'armée qui se nomme Benvenutti et qui demeure avenue Alphonse-Daudet, n°51" ) et également un interrogatoire de Mme MATHON qui déclare aux enquêteurs que son fils avait pour but d'aller rendre visite à un de ses compagnons qui se trouvaient près d'AIX (le 13 Juin : " Il (Ranucci) m'avait inviter à l'accompagner à Draguignan et aux environs d'Aix pour voir un copain de régiment")

Ranucci part donc de Nice et sur le chemin se dit qu'il va faire un petit détour pour voir Benvenutti, comme il ne connait pas trop bien Marseille il se perd et passe dans la cité Saint-Agnès et peut ainsi retranscrire ce qu'il a vu sans que les gendarmes lui forcent la main.
Il va sans doute trouver porte close et se dit qu'il aura plus de chance avec son copain de régiment qui se trouve à Aix malheureusement entre Marseille et Aix(direction reconnue par la reconsitution du 24 Juin : "D'accord avec le témoin Martinez, Ranucci a admis qu'il tournait bien à gauche en direction d'Aix ........" ) il a l'accident avec les Martinez.
Il est vraiment très fort: dans le seul but de détourner l’attention des enquêteurs qui pourraient le soupçonner de l’épouvantable crime qui consiste à rendre visite à des copains, il avoue un banal enlèvement d’enfant suivi d’un meurtre anodin.


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Message non luPosté :02 janv. 2006, 09:09 
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Citation :
Il y a encore un point qui me gène et qui ne me permet pas de penser à la culpabilité de Ranucci.[…]
Or il manque quelquechose sur ce croquis […]
Encore une fois Ranucci n'apprend rien aux enquêteurs […]
C’est quoi, votre raisonnement? Quand un suspect avoue, il est forcément innocent, c’est ça ?


Camencita a posté le 7 août une relation extrêmement intéressante des conditions des aveux en 1949 dans le cadre de l'affaire Deshays. On ne peut manquer de remarquer des circonstances comparables à celles de l'affaire Ranucci :



"Tassé sur sa chaise, l'accusé est prêt à toutes les confirmations et infirmations qu'on voudra bien lui faire signer, pourvu qu'on le laisse en paix. Sa crainte des policiers confine à la terreur; aussi entreprend-il de décrire le crime auquel il n'a pas participé, puisque c'est là la condition sine qua non pour échapper aux mauvais traitements que lui infligent les enquêteurs.

Il va donc décrire les différentes étapes du crime, de la préméditation à l'aboutissement, et il se trouve que son récit correspondra en tout point (...) .La reconstitution du forfait n'est pas difficile, même pour quelqu'un d'aussi peu imaginatif. Les questions desgendarmes contiennent déjà leurs réponses, et le désir qu'ils ont de " coincer " les coupables fausse constamment la validité des interrogatoires. La plupart du temps, il suffit à l'accusé de répondre par " oui " aux questions qu'on lui pose. Au fond, les gendarmes lui racontent son crime et il ne fait qu'acquiescer. Pour finir, on lui fait dresser un plan de la maison." Combien y a-t-il de pièces dans la maison ?
-Je ne sais pas
-Tu sais bien qu'il y a deux pièces, poursuivent les gendarmes. Et la cheminée ? "
Comme il ne sait pas répondre, on lui suggère qu'elle se trouve à droite de la fenêtre. Le plan fini, on lui demande s'il est exact. " En tout point ", répond-il.
Il ne reste plus dès lors qu'à le faire signer. Tous les interrogatoires subis se sont passés à l'avenant. Les gendarmes ont leur coupable. Le magistrat, cependant, veut s'assurer de la validité des aveux du coupable, et décide de tenter une honnête expérience. A quelques kilomètres du village du crime, il fait engager la voiture sur une mauvaise route, puis il demande :
" Est-ce bien le chemin ?
-Non, répond celui-ci, il fallait prendre à droite. "
Preuve est faite, pour l'accusation, que les aveux n'ont pas été extorqué alors que l'inculpé soucieux surtout d'en finir avec les interrogatoires, surveille chacune de ses paroles et chacun de ses gestes. Il a remarqué qu'un policier est descendu peu avant pour demander la route à une femme et, d'après ses gestes, a compris qu'elle disait de tourner à droite. A proximité du village de La Plaine-sur-Mer, on le fait descendre de voiture. Il s'oriente sans hésiter vers la maison. Là non plus, la difficulté n'est pas bien grande: les badauds sont massés sur le parcours jusque devant la maison "


Me Floriot donnera son point de vue, lequel pourrait servir de moralité à cette histoire :
" Vous n'empêcherez jamais la justice de frapper, car elle a deux convictions: d'abord, il faut obtenir des aveux d'un prévenu; ensuite, s'il n'avoue pas, il faut le conditionner pour qu'il le fasse. Dans la lamentable erreur du procès Deshays, tout le monde a été de bonne foi, tout le monde était sincère: ceux qui croyaient à sa culpabilité, ceux qui n'y croyaient pas. "

A méditer...


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Message non luPosté :02 janv. 2006, 09:28 
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webrider :

Me Floriot donnera son point de vue, lequel pourrait servir de moralité à cette histoire :
" Vous n'empêcherez jamais la justice de frapper, car elle a deux convictions: d'abord, il faut obtenir des aveux d'un prévenu; ensuite, s'il n'avoue pas, il faut le conditionner pour qu'il le fasse. Dans la lamentable erreur du procès Deshays, tout le monde a été de bonne foi, tout le monde était sincère: ceux qui croyaient à sa culpabilité, ceux qui n'y croyaient pas. "

A méditer...
Pas de théorie du complot... Pas de paranoïa quelconque.

"Simplement" une façon exécrable de travailler, qui me renvoie pour la nième fois à la page 88 de GBouladou : le 6 juin 74 à midi, les policiers avaient ETABLI la culpabilité de Ranucci, et se trouvaient dans le cas de figure décrit par Maître Floriot.

Ils ont agi avec conviction et certitude. Sous la pression hiérarchique et celle de l'opinion. Avec un prévenu malléable, idéaliste et teigneux, mais se plaçant en dehors de la réalité et des enjeux...

Les mêmes errances se sont produites dans l'affaire de Bruay en Artois, dans l'affaire d'Outreau...

Non, Antorama, on ne doit pas systématiquement écarter les aveux, mais il convient de vérifier dans quel contexte ils ont été passés. En d'autres mots, il convient de vérifier que les règles de procédure ont bien été respectées.

Ayant sérieusement enquêté, M.Bouladou nous confirme que la certitude de la culpabilité de ranucci était acquise par les policiers dès le 6 juin, avant même l'identification par les Aubert, ce qui en soi, constitue un élément essentiel pour une nouvelle demande de révision.


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Message non luPosté :02 janv. 2006, 10:18 
Citation :
Non, Antorama, on ne doit pas systématiquement écarter les aveux, mais il convient de vérifier dans quel contexte ils ont été passés.
Je suis le premier à reconnaître que des aveux peuvent être obtenus sous la contrainte, mais de là à conclure, comme semble le suggérer Dalakhani, que celui les aveux ne « permet[tent] pas de penser à la culpabilité » de celui qui les profère, il y a un pas que je ne franchirai pas plus que celui que franchissait naguère une ancienne colistière (dont le nom n’était pas sans rappeler celui d’une ancienne chanteuse obèse reconvertie dans les travaux agricoles) et qui prétendait – en parlant de Madame Mathon – que quelqu’un qui se dissimulait le visage était forcement coupable de ce dont on l’accusait.
Citation :
Ayant sérieusement enquêté, M.Bouladou nous confirme que la certitude de la culpabilité de ranucci était acquise par les policiers dès le 6 juin, avant même l'identification par les Aubert, ce qui en soi, constitue un élément essentiel pour une nouvelle demande de révision.
C’est quoi au juste, votre élément nouveau, inconnu de la juridiction saisie de l’affaire à l’époque ? Le fait que Ranucci a été arrêté le 05 juin 1974 pour l’enlèvement et le meurtre de Marie-Dolorès Rambla ou l'anachronisme de la remarque de Gérard Bouladou?


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Message non luPosté :02 janv. 2006, 10:38 
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Citation :
C’est quoi au juste, votre élément nouveau, inconnu de la juridiction saisie de l’affaire à l’époque ? Le fait que Ranucci a été arrêté le 05 juin 1974 pour l’enlèvement et le meurtre de Marie-Dolorès Rambla ou l'anachronisme de la remarque de Gérard Bouladou?
Plus n'est besoin d'"élément nouveau" depuis la réforme de la procédure de révision, mais de mettre en évidence des doutes qui n'auraient pas été signalés au procès.

Quant à la l'affirmation de GBouladou page 88 "Lorsque Christian Ranucci fut interpellé (NDLR le 5 juin au soir) et qu'il fut établi qu'il avait enlevé la fillette avec son coupé Peugeot 304 gris métallisé, Eugène Spinelli revint au commissariat central de Marseille (NDLR le 6 en fin de matinée)"

Il ne s'agit pas là d'un anachronisme, mais de la reconnaissance extremement précise que les policiers avaient la certitude de tenir le coupable, alors que aucun témoin ne l'avait reconnu le 6 au matin , notamment Jean Rambla et que le témoin adulte Spinelli avait parlé lui d'une s1100.

Imaginons qu'au procès le Commissaire Alessandra ait ainsi déposé : "Quand nous eumes interpellé Ranucci et établi qu'il était l'auteur de l'enlèvement, nous avons reconvoqué M.Spinelli pour qu'il corrige son premier témoignage"

Vous imaginez la tête des jurés, de la Cour, de l'Assistance, de la Presse ????

Vous pensez que le procès se serait conclu de la même façon ?

Et, imperturbablement, GBOuladou enchaîne "Il (E.Spinelli) ne reconnut pas l'auteur de l'enlèvement quui lui fut présenté au mileiu d'autres inspecteurs."


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Message non luPosté :02 janv. 2006, 10:57 
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Citation :
"Il (E.Spinelli) ne reconnut pas l'auteur de l'enlèvement quui lui fut présenté au mileiu d'autres inspecteurs."

Revenons sur cette phrase ambigüe :

"Il ne reconnut pas l'auteur de l'enlèvement qui lui fut présenté"

Faut il lire qu'on a présenté à E.Spinelli l'auteur de l'enlèvement et non pas le prévenu Ranucci ?

Faut il lire que E.Spinelli n'a même pas été capable de reconnaitre le ravisseur qu'on lui a mis sous les yeux ?

Je pense plus que probable qu'il faille le croire.

Je crois que G.Bouladou est en pleine pré-repentance...

Sinon il aurait écrit : "Ranucci lui a été présenté au milieu de plusieurs inspecteurs et il ne l'a pas reconnu comme étant le ravisseur."

Je crois qu'il ya matière à investiguer...


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Message non luPosté :02 janv. 2006, 12:57 
Citation :
Plus n'est besoin d'"élément nouveau" depuis la réforme de la procédure de révision, mais de mettre en évidence des doutes qui n'auraient pas été signalés au procès.
Un de ces jours, vous voudrez bien m’expliquer la différence entre un élément nouveau et un élément qui n’a pas été évoqué auparavant. Cette différence est bien trop subtile pour moi.
Citation :
Il ne s'agit pas là d'un anachronisme, mais de la reconnaissance extremement précise que les policiers avaient la certitude de tenir le coupable, alors que aucun témoin ne l'avait reconnu le 6 au matin , notamment Jean Rambla et que le témoin adulte Spinelli avait parlé lui d'une s1100.
Gérard Bouladou, après avoir réfléchi longtemps à la question, se dit convaincu de la culpabilité de Ranucci. C’est son droit. Quand il écrit un livre sur le sujet, il parle donc de Ranucci comme d’un coupable, comme moi, si j’écrivais un livre sur l’holocauste, je parlerais des juifs qui ont été massacrés dans les camps de concentration nazis, même si je suis au courant qu’il existe un courant révisionniste ultra-minoritaire qui conteste ces faits. Pour rendre son récit encore plus vivant, M.Bouladou, nous esbaudit en plaçant dans la bouche des policiers de 1974 ses propres convictions de 2005. Tout le monde aura compris la figure de style, l’anachronisme, le louable souci de concision de l'écrivain qui tient à tout prix à maintenir infatigablement son lecteur en haleine. Je n'y vois toujours aucun prétexte à une vaine révision. De toute façon, rien dans la procédure n’interdisait aux policiers d’être convaincus d’avoir trouvé le coupable. Je ne vois vraiment pas où est le problème.
Citation :
Vous imaginez la tête des jurés, de la Cour, de l'Assistance, de la Presse ????
Vous pensez que le procès se serait conclu de la même façon ?
Tout le monde aurait applaudi des deux mains et l’issue du procès aurait été strictement identique.


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Message non luPosté :02 janv. 2006, 16:30 
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Citation :
Citation :
Plus n'est besoin d'"élément nouveau" depuis la réforme de la procédure de révision, mais de mettre en évidence des doutes qui n'auraient pas été signalés au procès.
Un de ces jours, vous voudrez bien m’expliquer la différence entre un élément nouveau et un élément qui n’a pas été évoqué auparavant. Cette différence est bien trop subtile pour moi.
Citation :
Il ne s'agit pas là d'un anachronisme, mais de la reconnaissance extremement précise que les policiers avaient la certitude de tenir le coupable, alors que aucun témoin ne l'avait reconnu le 6 au matin , notamment Jean Rambla et que le témoin adulte Spinelli avait parlé lui d'une s1100.
Gérard Bouladou, après avoir réfléchi longtemps à la question, se dit convaincu de la culpabilité de Ranucci. C’est son droit. Quand il écrit un livre sur le sujet, il parle donc de Ranucci comme d’un coupable, comme moi, si j’écrivais un livre sur l’holocauste, je parlerais des juifs qui ont été massacrés dans les camps de concentration nazis, même si je suis au courant qu’il existe un courant révisionniste ultra-minoritaire qui conteste ces faits. Pour rendre son récit encore plus vivant, M.Bouladou, nous esbaudit en plaçant dans la bouche des policiers de 1974 ses propres convictions de 2005. Tout le monde sauf vous aura compris la figure de style, l’anachronisme, le louable souci de concision de l'écrivain qui tient à tout prix à maintenir infatigablement son lecteur en haleine. Je n'y vois toujours aucun prétexte à une vaine révision. De toute façon, rien dans la procédure n’interdisait aux policiers d’être convaincus d’avoir trouvé le coupable. Je ne vois vraiment pas où est le problème.
Citation :
Vous imaginez la tête des jurés, de la Cour, de l'Assistance, de la Presse ????
Vous pensez que le procès se serait conclu de la même façon ?
Tout le monde aurait applaudi des deux mains et l’issue du procès aurait été strictement identique.

Que ce soit sur votre feinte ignorance des nuances législatives, sur votre très personnelle relecture de l'ouvrage de M.Bouladou, sur votre total mépris du principe fondamental de la présomption d'innocence, ou sur votre envolée finale, je vous laisse à vos certitudes.

Je ne vous envie pas...


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Message non luPosté :03 janv. 2006, 20:34 
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Antoroma a écrit :
(...) Je n'y vois toujours aucun prétexte à une vaine révision. De toute façon, rien dans la procédure n’interdisait aux policiers d’être convaincus d’avoir trouvé le coupable. Je ne vois vraiment pas où est le problème.


Et la présomption d'innocence, ça vous parle ? Qui déclare un accusé coupable ? Les policiers ou les jurés ?
Je suis également choquée par ce qu'écrit Gérard Bouladou page 88. Ainsi un des principes fondamentaux de notre démocratie aurait été bafoué ? Déjà ?


Cordialement


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Message non luPosté :03 janv. 2006, 20:46 
Citation :
Et la présomption d'innocence, ça vous parle ? Qui déclare un accusé coupable ? Les policiers ou les jurés ?
Les jurés, justement. Personne d’autre n’y est tenu. Je vous rappelle également que dans un match de football, les joueurs ont le droit de taper sur le ballon et même de marquer des buts. Seul l’arbitre est supposé ne pas prendre fait et cause pour une équipe.


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Message non luPosté :03 janv. 2006, 21:30 
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Il est vraiment très fort: dans le seul but de détourner l’attention des enquêteurs qui pourraient le soupçonner de l’épouvantable crime qui consiste à rendre visite à des copains, il avoue un banal enlèvement d’enfant suivi d’un meurtre anodin.
Vous vous méprenez complètement sur ce que j'ai voulu exprimer...

Selon moi, Ranucci ne peut pas se souvenir des éléments qu'il a oubliés suite à sa nuit dans les bars et à l'accident : la visite au camarade de régiment fait partie de ces éléments. Il a ainsi été possible pour les enquêteurs de lui faire avouer sous la pression certains faits portés à leur connaissance parallèlement et ainsi les faire coller avec l'emploi du temps ( vide du fait de l'amnésie) de Ranucci.

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Message non luPosté :03 janv. 2006, 21:33 
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C’est quoi, votre raisonnement? Quand un suspect avoue, il est forcément innocent, c’est ça ?
Il est innocent quand il avoue quelquechose de faux et quand les aveux sont incohérents.

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