Citation :
webrider :
Me Floriot donnera son point de vue, lequel pourrait servir de moralité à cette histoire :
" Vous n'empêcherez jamais la justice de frapper, car elle a deux convictions: d'abord, il faut obtenir des aveux d'un prévenu; ensuite, s'il n'avoue pas, il faut le conditionner pour qu'il le fasse. Dans la lamentable erreur du procès Deshays, tout le monde a été de bonne foi, tout le monde était sincère: ceux qui croyaient à sa culpabilité, ceux qui n'y croyaient pas. "
A méditer...
Pas de théorie du complot... Pas de paranoïa quelconque.
"Simplement" une façon exécrable de travailler, qui me renvoie pour la nième fois à la page 88 de GBouladou : le 6 juin 74 à midi, les policiers avaient ETABLI la culpabilité de Ranucci, et se trouvaient dans le cas de figure décrit par Maître Floriot.
Ils ont agi avec conviction et certitude. Sous la pression hiérarchique et celle de l'opinion. Avec un prévenu malléable, idéaliste et teigneux, mais se plaçant en dehors de la réalité et des enjeux...
Les mêmes errances se sont produites dans l'affaire de Bruay en Artois, dans l'affaire d'Outreau...
Non, Antorama, on ne doit pas systématiquement écarter les aveux, mais il convient de vérifier dans quel contexte ils ont été passés. En d'autres mots, il convient de vérifier que les règles de procédure ont bien été respectées.
Ayant sérieusement enquêté, M.Bouladou nous confirme que la certitude de la culpabilité de ranucci était acquise par les policiers dès le 6 juin, avant même l'identification par les Aubert, ce qui en soi, constitue un élément essentiel pour une nouvelle demande de révision.