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Message non luPosté :28 sept. 2005, 20:31 
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Bon je change le scénario, effectivement Sikh a raison, c'est lui qui écrit IMMEUBLES en dessinant un rectangle qui n'en représente qu'un, il écrit aussi RUE et puis on se dit que ce n'est tout de même pas assez et on lui fait compléter.

Mais ces deux phases Majuscules/Minuscules indiquent bien que le plan a été fait non pas d'une traite mais par petits bouts, donc avec quelques suggestions.

Il y a même trois phases parce que vous remarquerez phase 1 : Majuscules verticales

phase 2 : minuscules verticales

phase 3 : minuscules horizontales ou de biais

Et on sait que c'est dans cet ordre puisque "qui monte" verticale succède à RUE vertical,

puis on retourne le plan d'un quart et on lui fait écrire la mention de la voiture celle de l'autre rue et on fait signer.

Mais ce plan n'a pa été fait d'une seule traite.


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Message non luPosté :28 sept. 2005, 20:35 
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L'expert en écriture qui a vu ce plan a dit que c'était une écriture "calme". Pas écrit par quelqu'un de stressé.


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Message non luPosté :28 sept. 2005, 20:36 
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Mais ce plan n'a pa été fait d'une seule traite.
Ah non, sinon on aurait dit : "Mais c'est n'importe quoi! Comment peut-on dessiner d'une seule traite un endroit que l'on a vu que furtivement. Ce n'est pas possible, le plan a étét dessiné à l'avance...".


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Message non luPosté :28 sept. 2005, 20:59 
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Si vous arrivez à l'ouvrir, un graphologue passe en revue les différents types d'écritures et donne ainsi la personnalité de l'individu.


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Message non luPosté :29 sept. 2005, 01:55 
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Mais ce plan n'a pa été fait d'une seule traite.
Ah non, sinon on aurait dit : "Mais c'est n'importe quoi! Comment peut-on dessiner d'une seule traite un endroit que l'on a vu que furtivement ? Ce n'est pas possible, le plan a été dessiné à l'avance...".

Non on aurait dit qu'il y avait une cohérence dans le plan qui là ne saute pas véritablement aux yeux.

D'ailleurs il serait fort intéressant de comparer le plan, tel qu'il est conçu avec les aveux.

Vous me direz, c'est difficile, parce que les aveux déjà sont complètement absurdes, mais faisons un effort et regardons plus attentivement ce qui est dit et comment cela se traduit dans le dessin qui nous est proposé, d'autant que les aveux nous indiquent à quel moment le plan a été réalisé :

"Je suis arrivé à Marseille et j'ai pensé retrouver un camarade de l'armée qui se nomme Benvenutti et qui demeure avenus Alphonse Daudet, n°51."

C'est dans le carnet de Ranucci que les policiers ont trouvé cette adresse et c'est pour cette raison qu'ils sont capables de faire dire à Ranucci exactement son numéro. Mais chose étrange,Ranucci ne cherche pas la rue Daudet et se gare devant la cité Sainte-Agnès, de l'autre côté du boulevard et à un kilomètre de là, donc de deux choses l'une, soit il est complètement crétin et il ne sait pas demander son chemin aux passants, soit c'est sa myopie qui a gêné, mais il y a déjà un problème.

"Sans trop connaître Marseille, j'ai donc garé mon véhicule et je pensais aller me promener à pied. À un moment j'ai remarqué deux enfants jeunes qui jouaient devant une cité. Je ne me souviens pas exactement de l'endroit."

Donc là il serait capable de dessiner la cité : donc des immeubles, de façon très imprécise, alors va pour le rectangle, la mention IMMEUBLES et la mention RUE, là où il se gare. Mais au fait, de quoi peut-il se souvenir s'il ne "se souvient pas exactement de l'endroit" ?

"Je peux seulement vous dire que cette rue était assez étroite et qu'elle n'était pas bordée d'arbres."

Cela ne correspond pas du tout à l'endroit, puisqu'il est censé se garer, non pas dans une rue mais à l'intersection de la rue Albe et de l'impasse Albe. Il est aussi curieux qu'il ne se souvienne pas du rond-point Claudie Darcy puisqu'on ne voit que lui quand on se gare à cette intersection.
Ceci dit, peut-être qu'à l'époque le rond point n'existait pas, mais j'en doute puisqu'à cet endroit se rejoignent la rue Vincent, la rue Albe deux fois, la rue de chez pas quoi et bien sûr la sortie et l'entrée de la rocade du Jarret, d'où la nécessité du rond-point. Or quand on ne connaît pas un endroit, les ronds-points c'est terrible parce qu'on ne sait pas quoi choisir, et là il ne sait vraiment pas puisqu'il se gare du mauvais côté de la rocade. Quel con !

Pas bordée d'arbres ? on ne sait pas car s'il parle de la rue Albe, il y a le fameux platane. Donc pas d'arbres ? Même de l'autre côté, celui de l'impasse Albe, il a des espèce de buissons. C'est vraiment imprécis comme description et ça ne correspond pas.
Pour l'instant : à part les IMMEUBLES (en étant très gentil) et la RUE dont on ne sait s'il s'agit de la rue Albe ou de l'impasse, on ne voit pas ce qui peut motiver le plan, mais bon...

Donc les enfants sont là quand il se gare, continuons :

Après avoir regardé ces enfants pendant quelques minutes, jeles ai abordés. J'avais garé mon véhicule mon véhicule à dix mètres de l'endroit où jouaient ces enfants.

Ce qui est curieux, c'est que tout d'un coup, la mémoire lui revient sans doute, les policiers ont dû être persuasifs, je ne sais pas, et il se souvient que les enfants sont à dix mètres. Donc de deux choses l'une, considérant où se trouve la voiture, où ils sont de l'autre côté de l'impasse Albe, où ils sont sous le platane, ou bien dernière solution, ils sont de l'autre côté de la rue Albe, du côté qui fait genre terrain vague avec quelques herbes folles.

Mais de tout cela aucun souvenir, en revanche, il se souvient qu'ils sont à dix mètres. Bon, va pour dix mètres. Mais pour l'instant rien qui motive un seul rajout sur le plan, on est sur la planète Mars avec une rue qui est étroite et qui n'est pas bordée d'arbres. Ce qui encore une fois ne correspond pas du tout à l'endroit : une intersection pas large mais assez ouverte...

Continuons : "Il y avait un petit garçon auquel j'ai donné cinq ou six ans, qui avait les cheveux courts. [il avait des yeux ? une bouche ? deux jambes une tête ?] Il y avait également une petite fille qui semblait un peu plus âgée, peut-être sept ou huit ans. Elle était vêtue de clair : un pull-over et un "pantalon court". [tiens voilà un polo qui se transforme en pull, il me semble avoir vu cela quelque part, heu un "pantalon court" en français cela s'appelle un short, si je faisais du sophisme je dirais : vous voyez ce n'est pas Marie-Dolorès, car Marie-Dolorès avait un short et Ranucci dit un "pantalon court" donc cela n'a rien à voir...]
Je me suis approché de ces enfants et je leur ai demandé s'ils avaient vu une bête. Je ne me souviens pas très bien des termes que j'ai employés et je pense qu'il s'agissait de chien ou de chat."


Le pauvre Jules Porte qui tape ces aveux tout droit taillés dans le zinc de la vieille montagne et bruts de décoffrage ne se rend peut-être pas compte qu'il est en train de transformer la malheureuse victime en débile profonde. Le Ranucci dit qu'il a vu "une bête" et elle accepte de monter dans la voiture ? Comment se fait-il ? Ranucci a sûrement un charme fou mais enfin, une gamine de huit ans, c'est curieux... On dit à la gamine j'ai vu une bête ? Bon ben vous montez.

"Le petit garçon est reparti de son côté pour rechercher la bête. Je suis resté sur les lieux en compagnie de la fille.
Les souvenirs me reviennent et je suis en mesure de vous dessiner le plan des lieux. Je m'exécute."




Image

Donc c'est un vrai miracle, tout d'un coup, Ranucci voit ses souvenirs revenir - à moins que ce ne soient les policiers qui ont fait un effort de leur côté de simple cohérence et pour faire noter les petits détails en minuscule. Donc tout d'un coup apparaissent : la rue qui monte, l'autre rue, la murette, la place de la voiture et le sens du départ de l'enfant.
Et Ranucci va commenter son chef-d'oeuvre en péril :

"Comme vous pouvez le constater sur ce plan que je viens de vous dessiner de ma main, les enfants jouaient sur un trottoir qui longeait une rue en pente."



Voilà que maintenant Ranucci s'est rappelé que la rue était en pente, il croyait sans doute avant que la rue était plate. Vous me direz, on a longtemps cru que la terre était plate. Donc les enfants jouaient dans l'herbe. De l'autre côté de la rue.

" J'avais garé ma voiture au bas de cette pente, devant un immeuble situé à gauche, en bas de la rue."

Ah, donc, tout ce qu'il y a avant est faux, Ranucci ne s'est pas garé dans une rue "étroite et non bordée d'arbres", il s'est garé sur une petite place, devant un immeuble, si on suit le dessin qu'il vient d'exécuter (mot fâcheux). Et avant il ne s'en souvenait pas ? C'est idiot.

Mais si on réfléchit : en bas de la rue, devant l'immeuble : c'est de l'autre côté de la murette. Pas là où la voiture est dessinée. Le plan est faux, il est contredit par ce que disent les aveux. Ou alors il est fort imprécis.
Il ne colle pas.


"Les enfants étaient sur le trottoir en face de l'immeuble. À cet endroit, la rue forme un léger virage. Le petit garçon est parti en direction du haut de la rue pour rechercher un animal. J'ai alors discuté quelques instants avec la petite fille et elle est montée sans difficultés dans la voiture."



Quel délire ces aveux, c'est confondant de sottise. Donc le garçon part chercher un animal... Ah quel animal ! Ben ce n'est pas ce que raconte Jean Rambla, Jean Rambla dit que l'homme lui a annoncé qu'il avait perdu son chien noir et il lui a demandé de le chercher, ce n'est pas Jean Rambla qui est parti chercher de sa propre initiative "un animal"... Pour la gamine ça semble devoir être pire mais examinons la suite.

"Je vous précise que lorsque le petit garçon est parti rechercher l'animal, nous nous trouvions tous les trois à hauteur de ma voiture et sur le même trottoir. Quand nous fûmes seuls, la petite et moi, je lui ai proposé de monter en voiture pour aller nous promener. J'ai formulé cette offre à deux reprises car, la première fois elle a hésité. Finalement, elle a accepté. Je suis monté le premier dans la voiture, je lui ai rabattu le siège avant et la petite a pris place à l'arrière. Je précise que la porte côté conducteur est bloquée, ce qui m'a obligé à monter moi-même par le côté passager. Je me trompe, la porte n'était pas bloquée à ce moment là, je suis monté par le côté gauche. C'est seulement après l'accident que la portière gauche a été bloquée."

Quand on relit de telles choses, on ne pense qu'à un seul qualificatif : grotesque, la police marseillaise dans cette affaire est proprement grotesque. Le plan est grotesque, mais les aveux plus encore sont grotesques.

Bien entendu les policiers qui ont vu la voiture ont constaté que la portière conducteur ne s'ouvrait plus et qu'on était obligé de passer par le côté passager pour entrer. Mais ces pauvres gens ne se souviennent même plus qu'il y a eu un accident qui a provoqué cela. Donc ils font dire à Ranucci que la portière est bloquée au mauvais moment - comme dirait Gérard Bouladou, ils n'étaient pas en forme, le problème c'est qu'on se demande quand ils le sont, parce que visiblement, ils ne le sont pas souvent, en forme. Mais cela prouve deux choses : un que l'accident a bel et bien bloqué la portière conducteur : le témoignage Aubert à partir du 6 : poubelle, et deux que la scène n'est pas revécue par Ranucci. C'est un montage, mais ce n'est pas vécu.

Les aveux confirment que la voiture n'est pas à sa place sur le plan et l'insistance qu'on a mis à dessiner une murette dont les aveux ne disent curieusement strictement rien renforce cette impression : les enfants donc ont traversé la rue mais ils n'ont pas contourné la murette, la voiture est donc plus bas et plus proche de l'impasse Albe. Le plan est donc faux.

Quant à la gamine qui part soit disant en promenade, nous savons bien qu'il n'en est rien : elle part pourquoi ? Bien évidemment pour chercher le chien.

Et quand on sera sur la rocade, elle se rendra compte qu'on ne cherche plus le chien et ça ne l'inquiéterait pas ? Les aveux de Ranucci ne correspondent ni au plan véritablement, ni aux autres témoignages. En cela ils sont nuls et non avenus.

Quand on pense que c'est sur de telles choses qu'on l'a décapité, ben on se dit, comme Louise Michel, la République, comme c'était beau sous l'Empire.


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Message non luPosté :29 sept. 2005, 02:08 
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"J'avais garé mon véhicule l'arrière face à l'immeuble. Je suis parti devant moi et je me suis éloigné du centre ville."

Droit devant ? Mais alors donc il a pris la direction de la Corniche et du centre ville. Droit devant, c'est le centre-ville.

Il ne dit pas qu'il a tourné tout de suite à droite vers l'est.


Conclusion sur le plan : il arrive au mauvais moment. Des policiers un tant soit peu méticuleux auraient fait dessiner le plan une fois la scène entièrement retranscrite.
Et puis un plan sérieux aurait recherché d'où provenait la voiture, pourquoi elle était garée comme cela, ce qui ne correspond pas du tout à quelqu'un qui recherche un type au hasard et se gare au hasard. Quand on se gare au hasard, on est dans l'autre sens fatalement puisqu'on vient du rond-point.

En fait, pour se garer de cette manière, soit il venait de la rue Sainte Agnès mais alors par où ? ou il venait du rond point et il a fait tout un tour et une marche arrière pour se garer dans le sens du départ.

Et en fait tout cela ne correspond pas à ce que nous savons de cet enlèvement qui est clairement prémédité et calculé. Le type n'avait en fait qu'un objectif : gagner la rocade le plus vite possible pour empêcher la fillette de descendre. Et il avait choisi cette cité pour cela, ce n'était pas du tout un hasard.


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Message non luPosté :29 sept. 2005, 02:50 
Citation :
"Sans trop connaître Marseille, j'ai donc garé mon véhicule et je pensais aller me promener à pied. À un moment j'ai remarqué deux enfants jeunes qui jouaient devant une cité. Je ne me souviens pas exactement de l'endroit."

"Je peux seulement vous dire que cette rue était assez étroite et qu'elle n'était pas bordée d'arbres."

Après avoir regardé ces enfants pendant quelques minutes, jeles ai abordés. J'avais garé mon véhicule mon véhicule à dix mètres de l'endroit où jouaient ces enfants.

"Il y avait un petit garçon auquel j'ai donné cinq ou six ans, qui avait les cheveux courts.
Je me suis approché de ces enfants et je leur ai demandé s'ils avaient vu une bête. Je ne me souviens pas très bien des termes que j'ai employés et je pense qu'il s'agissait de chien ou de chat."
"Le petit garçon est reparti de son côté pour rechercher la bête. Je suis resté sur les lieux en compagnie de la fille.
Les souvenirs me reviennent et je suis en mesure de vous dessiner le plan des lieux. Je m'exécute."

"Comme vous pouvez le constater sur ce plan que je viens de vous dessiner de ma main, les enfants jouaient sur un trottoir qui longeait une rue en pente."

" J'avais garé ma voiture au bas de cette pente, devant un immeuble situé à gauche, en bas de la rue."

Ah, donc, tout ce qu'il y a avant est faux, Ranucci ne s'est pas garé dans une rue "étroite et non bordée d'arbres", il s'est garé sur une petite place, devant un immeuble, si on suit le dessin qu'il vient d'exécuter (mot fâcheux). Et avant il ne s'en souvenait pas ? C'est idiot.

"Les enfants étaient sur le trottoir en face de l'immeuble. À cet endroit, la rue forme un léger virage. Le petit garçon est parti en direction du haut de la rue pour rechercher un animal. J'ai alors discuté quelques instants avec la petite fille et elle est montée sans difficultés dans la voiture."

Quel délire ces aveux, c'est confondant de sottise. Donc le garçon part chercher un animal... Ah quel animal ! Ben ce n'est pas ce que raconte Jean Rambla, Jean Rambla dit que l'homme lui a annoncé qu'il avait perdu son chien noir et il lui a demandé de le chercher, ce n'est pas Jean Rambla qui est parti chercher de sa propre initiative "un animal"... Pour la gamine ça semble devoir être pire mais examinons la suite.

"Je vous précise que lorsque le petit garçon est parti rechercher l'animal, nous nous trouvions tous les trois à hauteur de ma voiture et sur le même trottoir. Quand nous fûmes seuls, la petite et moi, je lui ai proposé de monter en voiture pour aller nous promener. J'ai formulé cette offre à deux reprises car, la première fois elle a hésité. Finalement, elle a accepté. Je suis monté le premier dans la voiture, je lui ai rabattu le siège avant et la petite a pris place à l'arrière. Je précise que la porte côté conducteur est bloquée, ce qui m'a obligé à monter moi-même par le côté passager. Je me trompe, la porte n'était pas bloquée à ce moment là, je suis monté par le côté gauche. C'est seulement après l'accident que la portière gauche a été bloquée."

Quand on relit de telles choses, on ne pense qu'à un seul qualificatif : grotesque, la police marseillaise dans cette affaire est proprement grotesque. Le plan est grotesque, mais les aveux plus encore sont grotesques.
Et quand on sera sur la rocade, elle se rendra compte qu'on ne cherche plus le chien et ça ne l'inquiéterait pas ? Les aveux de Ranucci ne correspondent ni au plan véritablement, ni aux autres témoignages. En cela ils sont nuls et non avenus.
Ces imprécisions ressemblent plutôt à celles que fournirait quelqu’un qui a assisté à l’enlèvement de loin (de l’endroit décrit par Rosanno), d’où le léger décalage géographique entre celui qui raconte (Ranucci) et le ravisseur lui-même (homme au pull over-rouge). Ranucci était trop loin pour entendre la conversation entre le ravisseur et les enfants. Le ravisseur lui raconte ensuite ce qui s’est passé mais sans rentrer dans les détails (“je lui ai dit de rechercher un animal. …”)


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Message non luPosté :29 sept. 2005, 03:06 
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A chaque fois va revenir la même question avec la thèse que vous avancez : pourquoi ne dénonce-t-il pas cet homme ? Même à ses avocats à qui il dit qu'il s'est endormi sur le bord de la route et réveillé dans la champignonnière, ce qui est la pire des défenses.

Cela n'a pas de sens, s'il avoue, il dirait qu'ils étaient deux. Il n'obligerait pas les policiers à ramer comme cela pour inventer un scénario crédible, qui finalement ne peut pas l'être.


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Message non luPosté :29 sept. 2005, 03:18 
Citation :
A chaque fois va revenir la même question avec la thèse que vous avancez : pourquoi ne dénonce-t-il pas cet homme ? Même à ses avocats à qui il dit qu'il s'est endormi sur le bord de la route et réveillé dans la champignonnière, ce qui est la pire des défenses.
A chaque fois va revenir la même réponse : il n’a aucun intérêt à avouer une participation dans un meurtre qu’il n’a pas commis et être ainsi certain de passer de longues années en prison, alors qu’il peut raisonnablement espérer être relâché à court terme pour manque de preuves contre lui.
Citation :
Cela n'a pas de sens, s'il avoue, il dirait qu'ils étaient deux. Il n'obligerait pas les policiers à ramer comme cela pour inventer un scénario crédible, qui finalement ne peut pas l'être.
Il avoue en révélant des indices qui permettront aux enquêteurs de prouver son innocence : le plan (qui permettra de rassembler le plus de témoins possibles de l’enlèvement, qui témoigneront que ce n’est pas lui qui a enlevé l’enfant), le couteau (dont il espère qu’on y trouvera les empreintes du meurtrier et pas les siennes). Par contre, il ne peut pas avouer ce qu’il ne connaît pas: la conversation exacte entre le ravisseur et l’enfant, les mobiles exacts de l’enlèvement, la façon dont la fillette a été tuée …


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Message non luPosté :29 sept. 2005, 03:33 
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Oui mais quid lorsqu'il voit que la juge referme l'instruction ? Il se rend bien compte à ce moment là qu'il va passer aux assises et ses avocats lui ont dit qu'il risquait une peine très grave, et là il ne dirait rien ? Cela ne me semble pas tenir.

Il voit très vite que les enquêteurs sont contre lui, la juge le toise et le méprise constamment, et on lui dit qu'il risque une peine très grave.

On a dû lui dire qu'il n'y avait pas d'empreinte sur le couteau par exemple et en tous cas, il ne le demande jamais s'il y a des empreintes.

Je veux bien les premiers jours ce que vous dites, mais ensuite, ce n'est pas possible.


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Message non luPosté :29 sept. 2005, 04:41 
Citation :
Oui mais quid lorsqu'il voit que la juge referme l'instruction ? Il se rend bien compte à ce moment là qu'il va passer aux assises et ses avocats lui ont dit qu'il risquait une peine très grave, et là il ne dirait rien ? Cela ne me semble pas tenir.
Il risque AUSSI une peine très grave s’il avoue sa complicité, mais sans aucune chance d’y échapper, par contre.
Citation :
Il voit très vite que les enquêteurs sont contre lui, la juge le toise et le méprise constamment, et on lui dit qu'il risque une peine très grave.
Raison de plus pour ne pas commencer à entrer dans de nouvelles confidences devant une personne antipathique.
Citation :
On a dû lui dire qu'il n'y avait pas d'empreinte sur le couteau par exemple et en tous cas, il ne le demande jamais s'il y a des empreintes.
Ca, c’est ce qu’on sait APRÈS avoir retrouvé le couteau. Il n’en savait rien, lui, Ranucci, qu’il n’y avait pas d’empreintes sur le couteau lorsqu’il a désigné sa cachette approximative aux enquêteurs …
Citation :
Je veux bien les premiers jours ce que vous dites, mais ensuite, ce n'est pas possible.
Enfin une thèse qui explique ce qui s’est passé avant, pendant et plusieurs jours après les faits. Vous devriez être heureux de constater qu’on progresse à grands pas!


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Message non luPosté :29 sept. 2005, 05:51 
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Ils l'ont dit à Perrault et ils n'avaient aucune raison de cacher quoi que ce soit. Imaginez qu'ils aient su que Ranucci avait parlé d'un complice, ils l'auraient dit à mon avis.

Non décidément, Ranucci en complice d'un rapt d'enfant qu'il croit pour de l'argent alors que l'autre pense sexe, non je trouve que cela ne colle pas à ce dossier.

Ranucci est condamné à mort et vous dites qu'il risquait une lourde peine en tant que complice ? En droit c'est vrai le complice est au même niveau que l'accusé principal, cependant, il aurait eu moins, voire pas mal moins pour ne pas avoir donné la mort tout de même, en arguant qu'il ne savait pas que l'enlèvement finirait aussi tragiquement. On peut imaginer à l'époque 20 ans de prison. Ben c'est mieux que la mort tout de même, surtout quand on n'est que complice.

La réponse sur le couteau ne répond pas à la question selon moi : à partir du moment où on lui montre le couteau le 7 : il aurait demandé à la juge qui le lui présente s'il y avait des empreintes dessus. Elle aurait répondu non. Donc il se serait dit à ce moment là : l'auteur principal va échapper à toute condamnation et moi je prends tout sur le dos ? Ce n'est pas envisageable qu'il ne dise pas qu'il n'est que complice.


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Message non luPosté :29 sept. 2005, 06:43 
Citation :
Ils l'ont dit à Perrault et ils n'avaient aucune raison de cacher quoi que ce soit. Imaginez qu'ils aient su que Ranucci avait parlé d'un complice, ils l'auraient dit à mon avis.
Il y a quand même une « petite » raison pour laquelle des avocats ne dévoilent pas le secret des conversations avec leurs clients, surtout à des romanciers. Ca s’appelle la déontologie, je crois. Et qui vous dit que les avocats n’ont rien dit à Perrault alors que vous soutenez par ailleurs que Perrault est à présent en faveur de la thèse de la complicité ?
Citation :
Non décidément, Ranucci en complice d'un rapt d'enfant qu'il croit pour de l'argent alors que l'autre pense sexe, non je trouve que cela ne colle pas à ce dossier.
On ne sait pas ce que pense l’autre. Et on ne sait pas qu’est-ce qui a pu dire l’autre à Ranucci pour lui rendre ce service. Ca peut être de l'argent, ça peut être autre chose. Comme je l’ai déjà écrit, ça aurait pu être: « Il y a un type qui me doit de l’argent et qui ne veut pas me le rendre. On va juste lui « emprunter » sa fille pendant quelques heures pour faire peur au père. Toi, tu te contentes de conduire la voiture et ensuite tu rentres chez toi. »
Citation :
Ranucci est condamné à mort et vous dites qu'il risquait une lourde peine en tant que complice ? En droit c'est vrai le complice est au même niveau que l'accusé principal, cependant, il aurait eu moins, voire pas mal moins pour ne pas avoir donné la mort tout de même, en arguant qu'il ne savait pas que l'enlèvement finirait aussi tragiquement. On peut imaginer à l'époque 20 ans de prison. Ben c'est mieux que la mort tout de même, surtout quand on n'est que complice.
Dans son esprit, la peine n’aurait jamais été exécutée. (« Qu’est-ce qu’on a été raconter à Giscard ?») Lui, il mettait en balance sa libération probable et son exil au Venezuela s’il se taisait, d’une part, et la certitude de passer de longues années en prison pour complicité s’il parlait, d’autre part.
Citation :
La réponse sur le couteau ne répond pas à la question selon moi : à partir du moment où on lui montre le couteau le 7 : il aurait demandé à la juge qui le lui présente s'il y avait des empreintes dessus.
Ranucci, lui, ne prenait pas les juges d’instruction pour des billes. Croyez-vous sincèrement qu’il aurait posé une telle question ? « Madame, s’il vous plait, dites-moi exactement tout ce que vous savez et que vous ne savez pas sur cette affaire, que je puisse adapter ma déclaration en conséquence, avouer ce qui est établi par les faits et dissimuler le reste » Et s’il l’avait posée, croyez-vous sincèrement que la juge lui aurait répondu ?


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 Sujet du message :
Message non luPosté :29 sept. 2005, 08:03 
Citation :
Mais chose étrange,Ranucci ne cherche pas la rue Daudet et se gare devant la cité Sainte-Agnès, de l'autre côté du boulevard et à un kilomètre de là, donc de deux choses l'une, soit il est complètement crétin et il ne sait pas demander son chemin aux passants, soit c'est sa myopie qui a gêné, mais il y a déjà un problème.
Les policiers lui demandent de dessiner un plan du lieu de l'enlevement, pas de la rue de son soi-disant copain d'armée.
Il ne cherche pas la rue Daudet parce qu'il ment : il n'est jamais allé à Marseille pour voir Benvenutti, c'est attésté par un PV.
Citation :
Donc là il serait capable de dessiner la cité : donc des immeubles, de façon très imprécise, alors va pour le rectangle, la mention IMMEUBLES et la mention RUE, là où il se gare. Mais au fait, de quoi peut-il se souvenir s'il ne "se souvient pas exactement de l'endroit" ?
Il ne se souvient pas de l'endroit dans le sens "nom de la rue", mais la topographie des lieux, il s'en souvient puisqu'il est capable d'en dessiner un plan.
Citation :
Pas bordée d'arbres ? on ne sait pas car s'il parle de la rue Albe, il y a le fameux platane.
Le platane n'est "fameux" que pour Perrault : la murette a déjà moins sa faveur...
Citation :
Bien entendu les policiers qui ont vu la voiture ont constaté que la portière conducteur ne s'ouvrait plus et qu'on était obligé de passer par le côté passager pour entrer. Mais ces pauvres gens ne se souviennent même plus qu'il y a eu un accident qui a provoqué cela. Donc ils font dire à Ranucci que la portière est bloquée au mauvais moment
C'est Ranucci qui le dit et qui rectifie de lui même.

En bref, vous ne nous apportez rien d'autre que votre hypothèse personnelle. Aucun arguments là dedans, rien qui ne s'oppose à la validité du plan comme je l'ai démontré plus haut : Ranucci a bien dessiné et annoté le plan, il est donc authentique.


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Message non luPosté :29 sept. 2005, 08:06 
Citation :
Droit devant ? Mais alors donc il a pris la direction de la Corniche et du centre ville. Droit devant, c'est le centre-ville.

Il ne dit pas qu'il a tourné tout de suite à droite vers l'est.
Il n'aura pourtant aucun mal à dire au chauffeur du fourgon de prendre ce chemin lors de la reconstitution, alors qu'ils prenaient une autre route.
Citation :
Conclusion sur le plan : il arrive au mauvais moment. Des policiers un tant soit peu méticuleux auraient fait dessiner le plan une fois la scène entièrement retranscrite.
Et puis un plan sérieux aurait recherché d'où provenait la voiture, pourquoi elle était garée comme cela, ce qui ne correspond pas du tout à quelqu'un qui recherche un type au hasard et se gare au hasard. Quand on se gare au hasard, on est dans l'autre sens fatalement puisqu'on vient du rond-point
Ranucci avait certainement une idée dans la tête en arrivant à St Agnès, c'est pourquoi il s'est garé de la sorte.


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