Citation :
jpasc95:
Beaucoup de gamins, peut-être plus les garçons que les filles regardent les voitures. Ca ne veut pas dire qu'ils sont experts. Simplement, ils aiment regarder et donc, ils peuvent repérer un détail plus qu'un autre et faire la différence entre deux voitures grâce à ce détail.
Selon le livre d'E Vurpillot ''Le monde visuel du jeune enfant'',qui date (année 72), et qui a ma connaissance n'a pas d'équivalent plus récent, les jeunes enfants, comme les adultes, identifient les objets par un processus de différenciation mais aussi à travers un processus d'équivalence.
Pour E Vurpillot la différence entre l'adulte et le jeune enfant vient en grande partie d'un répertoire de modèles plus restreint que celui de l'adulte.
Citation :
E Vurpillot dans ‘’Le monde visuel du jeune enfant’’:
... Le répertoire de modèles d'un enfant est d'autant plus restreint et ceux-ci d'autant plus frustres et incomplets que l'activité d'exploration et de schématisation a été faible, ce qui ne peut manquer de retentir sur la qualité de l'identification...
Malgré un répertoire de modèles restreint, E Vurpillot nous indique qu'à 6 ans le jeune enfant atteint aux mêmes capacité d'identification de l'adulte, tout au moins pour le processus de différenciation:
Citation :
E Vurpillot dans ‘’Le monde visuel du jeune enfant’’:
... Or tout au moins dans les tâches de différenciation, l'analyse des performances obtenues semble montrer que les critères de décision de l'enfant évoluent avec l'âge; c'est à partir de 6 ans environ qu'ils deviennent les mêmes que ceux de l'adulte. Auparavant, tout en étant capable de percevoir en quoi ils diffèrent et ce qu'ils ont en commun, l'enfant rassemble les objets selon des équivalences partielles et non des relations logiques; il ne dispose ni de véritables relations d'identité, ni de véritables classes d'équivalence.
Maintenant, pour moi, il y a une chose primordiale qui démarque les processus d'identification demandé à J Rambla et les processus d'identification des jeunes enfants de plusieurs âges qu'E Vurpillot a testé. C'est qu'à J Rambla il n'a pas été demandé d'identifier la ressemblance ou la différence entre elles de plusieurs formes qu'il a sous les yeux, mais de se souvenir d'une forme qu'il avait vu auparavant et de comparer l'équivalence ou la différence de cette forme plus ou moins bien mémorisée avec plusieurs autres formes qu'il avait devant les yeux. Et là cela change tout, parce que l'image de la forme du véhicule mémorisée par J Rambla, vu son âge, mais surtout parce que la mémorisation s'est effectuée plutôt de manière inconsciente ne peut-être que fragmentaire. Et c'est uniquement ces fragments mémorisés de formes du véhicule du ravisseur qu'il a comparé avec les autres véhicules que les policiers lui ont mis sous les yeux.
Je n'ai aucune idées de quelle(s) partie(s) de la voiture du ravisseur J Rambla c'est souvenu. Je ne sait pas alors si il a privilégié le processus d'identification ou d'équivalence. En cela une piste pourrait nous être donnée en réfléchissant au pourquoi des choix d'une Simca Chrysler le 4 juin et d'une Ford Capri le 6 juin.
Pourrait-on faire l’hypothèse concernant J Rambla, que si pour lui la voiture du ravisseur ressemble à la Simca Chrysler et que la voiture du ravisseur ressemble aussi à la Ford Capri, alors c’est parce pour la Simca Chrysler et la Ford Capri se ressemblent également?
Toujours dans cette hypothèse, si on arrivait à identifier la ou les partie(s) de la Simca Chrysler qui pour lui ressemble à la Ford Capri ou vice versa, on devrait alors avoir logiquement les parties de la voiture du ravisseur qui ressemblent à la Chrysler et à la Capri.