Enregistré le :09 janv. 2004, 20:17 Messages :5301
|
Citation : [...]
Il est en effet possible que les journaux n'aient pas parlé de caniche mais simplement de chien noir. Mais Gérard Bouladou prétend que ce n'est pas l'homme qui a interpellé les petites mais les petites qui lui ont demandé ce qu'il cherchait. Comme je n'ai plus le livre (je l'ai prêté à Frédérique), je ne peux pas vérifier d'où il tient cette version. Il me semble, mais je n'en suis pas sûre, que l'histoire aurait été rapportée de cette manière par cette voisine, Suzanne Quelque-chose, à qui Mme Mathon aurait proposé de l'argent pour témoigner à décharge.
Peut-être te souviens-tu mieux que moi.
Voici le témoignage de Madame R. Suzanne :
"« Je connais madame Mattéi Jeanine. Cette personne était une de mes voisines, à la cité où je demeure. Elle habitait dans le même bloc que moi, au deuxième étage.
« Vous m'informez que madame Mattéi a indiqué que j'aurais été témoin d'une tentative d'enlèvement d'enfant à la cité "Les Tilleuls ", au cours du mois de juin 1974.
Commentaire : on ne parle donc pas de la scène qui concerne Alain Baracco puisque la dite scène ne se produit pas "au cours du mois de juin" mais le 1er juin. Donc de quelle tentative s'agit-il ?
«Selon ses dires, j'aurais poursuivi un individu s'enfuyant à bord d'un véhicule après avoir essayé d'entraîner un enfant. Cela n'est pas exact et je suis prête à vous indiquer ce qui s'est passé réellement.
C'est d'autant moins la scène Baracco puisque Mme Mattei ne parle pas d'un autre témoin, mais comme Gérard Bouladou n'a pas mis dans son livre le texte du dépôt de plainte de Mme Mattéi, on ne peut rien en conclure. S'il ne nous fournit que la moitié des pièces, cela ne sert à rien.
«Au mois de juin 1974, quelques jours après l'assassinat de la petite Rambla Marie-Dolorès,
Donc on parle bien d'une autre tentative d'enlèvement qui ne peut s'être produite qu'après le 4 juin et il ne s'agit en aucune manière de l'homme au pull rouge, mais d'autre chose.
je me trouvais chez madame Mattéi, dans le courant de l'après-midi. À un certain moment, la fille de madame Mattéi, accompagnée par d'autres enfants, a fait irruption dans l'appartement. Elle était affolée, les autres enfants aussi. Ils nous ont dit qu'un individu avait tenté d'attirer dans sa voiture un petit garçon, alors qu'il jouait dans le pré au-dessus de la cité.
La scène avec le petit garçon se situe sur le parking au pied de l'immeuble, c'est la scène avec les deux filles qui se situe sur le pré au-dessus, et en aucun cas, on ne peut s'y trouver avec une voiture qui de fait se trouve garée en contrebas.
Selon leurs dires, un homme avait stoppé avec sa voiture à proximité du petit garçon, lui avait offert des bonbons, mais d'autres enfants survenant, l'homme avait pris la fuite à bord d'une voiture grise, sans aucune autre précision.
À part la voiture grise, mais la nuit toutes les voitures deviennent grises apparemment, cela n'a strictement rien à voir avec les tentatives de l'homme au pull rouge. C'est une sorte de fantasme qui continue à agiter les gamins du quartier, sans doute traumatisés d'avoir l'idée qu'ils ont échappé à quelque chose de très grave.
Madame Mattéi et moi-même nous sommes rendues immédiatement en dehors de la cité, sur les lieux, c'est-à-dire dans le pré. Nous n'avons rien vu. Par la suite, je suis retournée dans la cité et j'ai vu qu'un fourgon de police patrouillait. Je ne sais pas qui a averti les policiers. C'est tout ce que je sais sur cette affaire.
Donc voilà un Pv qui nous parle d'une tentative d'enlèvement qui s'est produite bien après, qui n'a rien à voir avec l'affaire Rambla, ni avec l'affaire de l'homme au pull rouge, où il n'est pas question de chien mais de bonbons, et qui plus est raconté par une personne qui n'a rien vu.
C'est passionnant.
La manoeuvre des policiers est grossière, et je pense qu'elle se retourne contre eux.
«À la même époque, madame Mattéi m'avait dit qu'un individu avait essayé également d'entraîner sa fille dans sa voiture. Ces propos m'avaient été rapportés par madame Mattéi, mais je ne suis, en ce qui me concerne, témoin d'aucune tentative d'enlèvement."
Donc Madame Suzanne témoigne que Mme Mattéi lui a bien parlé d'une tentative d'enlèvement, et cette fois nous y sommes, c'est bien celle qui concerne Alain Barraco et sa soeur Carole Barraco, et Agnès Mattéi.
« Je n'ai jamais vu d'homme au volant d'une voiture prenant la fuite.
évidemment ce n'était pas à la bonne période ! C'était après le 4 juin, les tentatives avec une voiture c'est le 31 mai et le 1er juin.
«Je dois vous préciser que l'année dernière, au début de l'été, madame Mattéi m'a abordée dans le couloir de notre immeuble. Elle m'a indiqué que madame Ranucci, mère de Christian Ranucci, était prête à me donner une somme de 2000 francs si je consentais à faire un faux témoignage. Il fallait donc que j'indique que j'avais vu l'homme qui avait essayé d'enlever le petit garçon à la cité "Les Tilleuls" et que je précise qu'il ne s'agissait pas de Ranucci Christian.
Elle ne peut pas du tout lui avoir demandé cela puisque cette histoire d'enlèvement ne se situe pas à la bonne date, donc en signant cette déposition, Mme Suzanne finit par faire ce à quoi elle se refusait : un faux témoignage.
Mais comme ce sont les policiers qui le lui demandent, il n'y a pas de problème.
J'ai refusé catégoriquement. Madame Mattéi a quitté "Les Tilleuls" au mois d'août 1976 et je n'ai plus eu de contact avec cette personne.
En revanche quand les policiers lui demandent de faire une déposition pourrie, elle ne refuse pas. La pauvre, elle ne sait pas se défendre.
« Madame Mattéi sait parfaitement que je n'ai jamais été témoin d'une quelconque tentative d'enlèvement d'enfant et je ne comprends pas pourquoi elle me cite comme témoin dans sa constitution de partie civile."
Tout simplement parce que Mme Suzanne peut témoigner que Mme Mattéi a effectivement parlé des tentatives d'enlèvement (celles d'avant l'enlèvement de Marie-Dolorès) bien avant de connaître Mme Mathon. Ce qui tend à apporter la preuve que Mme Mattéi ne ment pas elle. _________________ L'adn du sang se trouvant sur le pantalon bleu doit être analysé et comparé avec celui de Mme Mathon, c'est notre exigence pour connaître la vérité.
|
|