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Message non luPosté :18 sept. 2006, 19:10 
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Ce que j'aimerais savoir, c'est la position de Gérard Bouladou sur la nécessité d'une révision, compte tenu de l'enquête, de l'instruction et du procès tels qu'ils se sont déroulés.
Je m'étonne un peu que tu juges utile de lui poser la question, Henri. Après la position culpabiliste qu'il a clairement affichée dans son livre, comment veux-tu qu'il soit en faveur d'une révision ?


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Message non luPosté :18 sept. 2006, 19:15 
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Je ne suis pas persuadée que tous les culpabilistes soient forcément opposés à une révision sincèrement...
Certains à mon avis et pour en avoir un peu discuté seraient d'avis qu'une révision permettrait justement d'essuyer les doutes sur la culpabilité de RANUCCI. Certains en effet ne nient pas certains manquements de l'enquête et estiment ( enfin, il me semble en tout cas l'avoir perçu) qu'une révision permettrait de clôre le débat dans leur sens.

_________________
"ce qui ne nous tue pas nous rend plus fort."
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Message non luPosté :18 sept. 2006, 21:16 
Ah, alors, dans ce cas ...


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Message non luPosté :18 sept. 2006, 22:30 
Citation :
de la même manière ( mais bien sûr sur un autre plan) qu'un homme ne devrait jamais être considéré comme coupable avant d'être jugé.
Donc une fois qu'il a été jugé, on peut?


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Message non luPosté :18 sept. 2006, 22:46 
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Oui, Thomas !

MAIS

"être considéré comme coupable" après un jugement ne signifie pas pour autant qu'on le soit réellement. Ceux qui jugent décident d'après leur intime conviction au regard des pièces qui leur sont présentées. Ils ne sont que des êtres humains et sont donc susceptibles de se tromper. L'Homme n'est pas infaillible.

On ne peut lui reprocher de se tromper de bonne foi. Ce qu'on peut lui reprocher c'est de ne pas vouloir se remettre en question et, le cas échéant, reconnaître qu'il s'est trompé.

Thomas, il arrive qu'un homme "considéré comme coupable" après un jugement ne soit pas coupable (Patrick Dils)

_________________
http://www.presume-coupable.com


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Message non luPosté :20 sept. 2006, 11:54 
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Citation :
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Ce que j'aimerais savoir, c'est la position de Gérard Bouladou sur la nécessité d'une révision, compte tenu de l'enquête, de l'instruction et du procès tels qu'ils se sont déroulés.
Je m'étonne un peu que tu juges utile de lui poser la question, Henri. Après la position culpabiliste qu'il a clairement affichée dans son livre, comment veux-tu qu'il soit en faveur d'une révision ?
Bonjour Danou, ta question pleine de bon sens est bien sûr inévitable.
Mais je raisonne de la façon suivante :
quand un inculpé est envoyé aux assises pour la première fois, avant le procès, tout un chacun (les parties adverses, les avocats, les magistrats, les enquêteurs, les journalistes, les personnes qui s'intéressent à l'affaire) a probablement une intime conviction toute faite que le cours du procès a peu de chance de modifier.
Est-ce pour autant que le procès ne dois pas avoir lieu ?
Même si la culpabilité semble certaine, peut-on condamner directement sans passer par la case procès ?
Dans le cas qui nous occupe, de deux choses l'une.
Soit G.Bouladou pense que l'Institution judiciaire n'a rien a se reprocher et que Ranucci est coupable sans aucun doute, auquel cas je ne vois pas pourquoi il écrit deux livres alors que la "vérité judiciaire" lui a donné raison.
Soit G.Bouladou écrit deux livres parce qu'il admet qu'il existe des doutes, auquel cas je ne vois pas pourquoi il s'opposerait à une révision.


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Message non luPosté :26 sept. 2006, 23:23 
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Citation :
Thomas, il arrive qu'un homme "considéré comme coupable" après un jugement ne soit pas coupable (Patrick Dils)
J'aurais préféré Alfred Dreyfus, comme exemple. Parce que dans le cas de Dils, il est seulement "considéré comme innocent" à présent. La preuve de son innocence, ou de la culpabilité de quelqu'un d'autre, n'existe pas.


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Message non luPosté :27 sept. 2006, 00:29 
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Sur cette partie des faits, je suis tranquille... La semaine dernière, on avait perdu la trace du changement de roue. Je l'ai trouvée cette trace dans la 3eme requête et j'ai cité le texte qui précise en outre que la roue crevée était bien dans le coffre.

Si vous me demandez quand ranucci aurait pu changer sa roue, je vous dis :

- avant de quitter la champignonnière (au sens du site en général)
- après être sorti de la galerie parce que changer la roue dans le noir et sur terrain boueux ce n'est pas idéal, surtout avec l'aile qui frotte sur le pneu...
- après que l'aile ait été redressée
- après donc que MM.Rahou et Guazzone l'ait quitté

Deux possibilité donc pour placer ce changement de roue :

- entre le moment où les deux témoins s'en vont et le moment où ranucci passe chez les Rahou et boit le café. Il a le temps.

- avant de partir définitivement, parce qu'il constate lors d'une dernière vérification que la roue dégonfle...

Il parait vraisemblable que le pneu usé par le frottement de l'aile perdait de l'air progressivement.


Rien de fantasmagorique ni d'abracadanbrantesque.

Quant à en tirer des certitudes ...
Bon, c'est très bien tout ça, mais encore faudrait-il ne pas oublier les déclarations de Ranucci lui-même. 6 juin à 1h30 du matin (quand il jure qu'il est innocent et ne s'est jamais rendu à Marseille) :

"Après le choc, j'ai parcouru un kilomètre environ puis je me suis arrêté. En effet ma roue arrière gauche sentait le brûlé, car la tôle enfoncée au cours du choc frottait sur le pneumatique. Après avoir immobilisé ma voiture, j'ai soulevé une barrière qui fermait un chemin, puis j'ai repris le volant et j'ai conduit ma voiture sur trois cents mètres dans le chemin se trouvant derrière la barrière. J'ai voulu changer finalement la roue. Je l'ai changée. J'ai voulu repartir mais mon véhicule s'est enlisé. Il était garé à l'entrée d'une galerie. Pendant deux ou trois heures, j'ai essayé mais en vain de sortir mon véhicule de cette galerie, mais les roues patinaient."

C'est donc bien AVANT de quitter la galerie que Ranucci prétend avoir changé sa roue, alors que son aile frotte toujours sur le pneu.

En réalité, on doit pouvoir changer une roue qui frotte sur l'aile, ça n'est pas impossible, même si un pneu bien gonflé frottera plus que celui qui est dégonflé, mais je ne vois pas du tout où est l'intérêt. On risque surtout de crever la roue de secours.

J'ai supposé qu'il s'était endormi, puis avait constaté à son réveil que son pneu était dégonflé. Il se serait alors trouvé dans l'obligation de changer sa roue, quelles que soient les difficultés, pour faciliter sa sortie. Mais pourquoi ne pas avoir profité que la roue était enlevée pour défroisser l'aile ? Peut-être n'y a-t-il pas songé à ce moment-là, puisque le pneu d'origine était dégonflé et ne frottait probablement plus ; mais en serrant les boulons de la roue de secours, il aurait dû s'en rendre compte, que l'aile frottait, tout de même, et retirer cette roue pour défroisser l'aile plus à son aise. Bon, admettons qu'il s'est dit qu'elle ne frottait pas assez pour l'empêcher de sortir de la galerie, et qu'il défroisserait l'aile dès qu'il serait sur un terrain plat et sec (ce que Guazzone fera pour lui, probablement après avoir constaté que Ranucci s'y prenait comme un manche). Reste donc l'exploit du changement de roue dans l'obscurité d'une galerie en pente et humide, par quelqu'un qui n'est pas capable de se désembourber tout seul en trois heures de tentatives, et qui a besoin qu'on l'aide pour défroisser une aile.

Mais un point m'intrigue : en cherchant à se désembourber, il sort de son coffre un bidon de 30 litres, afin de s'alléger au maximum, d'après ce qu'il dira successivement à Rahou et Guazzone. Mais la roue crevée, qu'est-ce qu'elle fait dans son coffre, alors ? N'aurait-il pas mieux fait de la laisser par terre ? Rahou et Guazzone n'auraient pas manqué de la remarquer, si elle s'était trouvée par terre.

Il sort un bidon de son coffre et y laisse un roue ? C'est étrange. D'autant que pour que la roue s'y trouve, il faut qu'il fasse l'effort de l'y mettre. Il fait donc l'effort de mettre la roue et de sortir le bidon. C'est un choix. Un choix que je trouve incohérent. C'est pourquoi je préfère supposer qu'à ce moment-là, il n'y a pas de roue dans le coffre, mais elle est dans le panier, sous la voiture, et il ne pense donc pas à la retirer pour alléger sa voiture. En conséquence, je pense comme vous, Webrider : Ranucci a changé sa roue après être sorti de la galerie. Mais dans ce cas, il a menti dans sa déclaration aux policiers. Il n'a trouvé que ça pour expliquer sa présence dans cette galerie ; d'après moi, il avait des raisons beaucoup plus inavouables de se trouver là.

Quant aux interprétations suscitées par une phrase extraite de la troisième requête en révision ("On retrouvera le pneu crevé dans le coffre, et la roue arrière gauche apparaitra aux enqueteurs differente des autres : ce qui confirme la crevaison et le changement de roue dans la champignonnière"), il ne faut pas oublier que cette requête est pleine de démonstrations ridicules du même genre, qui ne convainquent que leur auteur. Non, le fait de retrouver un pneu crevé dans le coffre ne prouve pas qu'il a changé de roue dans la champignonnière. Il n'y a rien du tout qui prouve qu'il a changé de roue ce jour-là, même. On peut en tout cas dire que ce pneu dans le coffre indique de façon quasi certaine que Ranucci ment quand il dit avoir changé sa roue dans la galerie.


Modifié en dernier par Marc D. le 27 sept. 2006, 01:05, modifié 1 fois.

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Message non luPosté :27 sept. 2006, 00:49 
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Citation :
Quand Ranucci dit que le couteau est à lui, il dit la vérité parce que ca vous arrange.

Quand il dit qu'il n'est pas à lui ( la seule fois ou ca se passe devant témoins) il ment...
Quand Ranucci passe aux aveux... quand Ranucci se rétracte mais confirme que le couteau est bien à lui et qu'il a indiqué son emplacement aux policiers, vous trouvez que ça se passe sans témoins ?
Citation :
Quand il parle "du" couteau avec son avocat, le couteau n'est pas devant eux.

Mais lorsqu'on exhibe le cran d'arret au procès il dit qu'il n'est pas à lui. Parlait il de ce même couteau la veille à son avocat ???
A moins d'être complètement con, oui. Il suit un peu l'affaire, quand même, et il sait bien quelle est l'arme qui va poser problème à son avocat. Il sait très bien qu'il s'agit d'un cran d'arrêt.


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Message non luPosté :27 sept. 2006, 00:59 
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Citation :
Merci Danou.
Je n'ai rien contre Gérard Bouladou.
Je ne doute même pas une seconde qu'il puisse être un homme charmant et apprécié.
Il a parfaitement le droit d'avoir son avis sur l'affaire.
Mais sincèrement, quand je vois cette couverture, j'ai un poids sur l'estomac.
Un écrivain n'est bien souvent responsable ni du titre, ni de la couverture. Si l'éditeur a jugé que ce titre et cette couverture tapaient dans l'oeil et feraient vendre, alors il était en droit de les imposer à Bouladou.


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Message non luPosté :27 sept. 2006, 01:15 
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Citation :
Quand Ranucci se rétracte mais confirme que le couteau est bien à lui et qu'il a indiqué son emplacement aux policiers, vous trouvez que ça se passe sans témoins ?

Toujours sans avocat...

_________________
L'adn du sang se trouvant sur le pantalon bleu doit être analysé et comparé avec celui de Mme Mathon, c'est notre exigence pour connaître la vérité.


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Message non luPosté :27 sept. 2006, 08:35 
POR, P88
Mlle di Marino ajoute que le code de procedure penale l'autorise a ne faire aucune declaration tant qu'il n'est pas assisté de son avocat, l'inculpé renonce a ce droit et consent a etre interrogé au fond.


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Message non luPosté :27 sept. 2006, 10:28 
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Enregistré le :07 juil. 2006, 14:45
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Localisation :Vitrolles
Citation :
Citation :
Merci Danou.
Je n'ai rien contre Gérard Bouladou.
Je ne doute même pas une seconde qu'il puisse être un homme charmant et apprécié.
Il a parfaitement le droit d'avoir son avis sur l'affaire.
Mais sincèrement, quand je vois cette couverture, j'ai un poids sur l'estomac.
Un écrivain n'est bien souvent responsable ni du titre, ni de la couverture. Si l'éditeur a jugé que ce titre et cette couverture tapaient dans l'oeil et feraient vendre, alors il était en droit de les imposer à Bouladou.
Antoroma, que tu avais l'air d'apprécié, dans l'ancien forum, avait affirmé dans l'ancien forum à propos du premier livre de Gérard Bouladou : le titre à lui seul est une escroquerie intellectuelle... Je n'ai lu pour l'instant aucun livre de Gérard Bouladou (ni de Gilles Perrault), mais je partage son avis... Le titre plus sobre du bouquin de Fratacci (que j'ai lu et apprécié) me semble plus honnête, moins tape à l'oeil.


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Message non luPosté :27 sept. 2006, 12:15 
Un peu tard pour repondre a ce post, ca complique un peu la lecture.


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Message non luPosté :27 sept. 2006, 20:15 
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Enregistré le :09 janv. 2004, 20:17
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Citation :
POR, P88
Mlle di Marino ajoute que le code de procedure penale l'autorise a ne faire aucune declaration tant qu'il n'est pas assisté de son avocat, l'inculpé renonce a ce droit et consent a etre interrogé au fond.

Le lendemain elle ne pose plus la question et viole ainsi de façon flagrante le code de procédure pénale.

Lors de l'interrogatoire de dernière comparution, elle ne fait pas droit à Ranucci d'être assisté d'un avocat. Ainsi donc, lorsqu'il est question du couteau, les avocats ne sont jamais là.

C'est un constat.

_________________
L'adn du sang se trouvant sur le pantalon bleu doit être analysé et comparé avec celui de Mme Mathon, c'est notre exigence pour connaître la vérité.


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