Citation :
Perrault fait une enquète cent fois plus meticuleuse que celle des flics, il convient donc de la lire:
Mme Mathon n'a pas recu un coup de couteau, vous devriez relire le POR Gihel.
Je rappelle a Gihel et a Aurélien que l'ironie dans les reponses c'est ma specialité, parce que je n'ai pas d'arguments d'après certains que je ne citerai pas.
"
Mais le ménage n'allait pas. Jean Ranucci, solitaire et taciturne, traînait sa nostalgie de la vie de marin. Héloïse reportait toute son affection sur Christian. Était-ce la conséquence de l'échec conjugal ou bien celui-ci résultait-il au contraire d'un attachement trop exclusif à l'enfant ? Les mères admirables ne font pas toujours les meilleures épouses." Etc...
"
Et soudain, alors qu'ils passent devant une porte cochère, Ranucci pousse son ex-femme sous le porche, saisit un couteau à cran d'arrêt et lui porte sept à huit coups au visage. Elle est touchée à la tempe droite, aux joues, aux lèvres. Le sang gicle et l'aveugle. Pour parer les coups, elle empoigne la lame de la main gauche et se coupe net deux tendons. Ranucci se blesse lui-même à la main. Elle parvient à se dégager et appelle au secours. Les passants pétrifiés n'interviennent pas. Ranucci s'enfuit, pénètre dans le café où ils ont consommé et va cacher dans les toilettes une bouteille remplie de vitriol. Les policiers le cueillent la sortie, brandissant toujours son couteau. Il est maîtrisé et emmené à l'hôpital. Une ambulance vient chercher Héloïse. Mais avant qu'elle n'arrive, l'ami est de retour et Christian, son ours dans les bras, descend de la voiture et contemple cette femme hagarde au visage percé de coups et ruisselant de sang - sa mère. Il a quatre ans."
"
Elle dira de son mari : "il n'avait laissé dans sa jeune mémoire (celle de christian ndc) , comme souvenir de père, que l'horreur et la peur."
"
Pendant 14 ans la fuite..."
"
Héloïse a loué un logement proche d'un square car elle ne veut pas que son fils, habitué aux espaces provinciaux, se retrouve confiné entre quatre murs. Le lendemain de leur arrivée, elle lui fait visiter le square. Des garçons sont en train de jouer au ballon. Christian s'intègre immédiatement dans la partie et se fait accepter sans problème. Il y a dans la bande deux petits Algériens qui deviendront des amis, au point qu'il ira avec sa mère passer des vacances dans leur famille, près d'Alger."
Je crois effectivement que l'on peut constater combien ce livre est précis et combien il peut combler effectivement les manques de l'instruction.
J'ai mis tous ces extraits parce qu'en fait, qu'est-ce que l'on constate, c'est qu'effectivement, la guillotine est déjà présente en filigrane dans cet épisode, et que cette violence effectivement pourrait faire songer au meurtre de l'enfant.
Mais il y a plusieurs choses : Jean Ranucci avait visiblement l'intention de défigurer sa femme, non pas véritablement de la tuer. Et au bout de huit coups, il s'arrête et il se rend. Il a ce courage d'assumer que l'homme au pull rouge n'a jamais eu lui. C'est une différence. Elle est notable.
Jean Ranucci était "taciturne", "renfermé", tout ce qui suit montre que Christian Ranucci est ouvert, qu'il s'intègre facilement, le contraire d'un être renfermé en somme.
La deuxième chose, c'est qu'effectivement, la vie de Christian Ranucci, c'est celle d'un gitan, une vie ouverte à tous les vents, il se fait des amis partout, tout est ouvert chez lui et sa mère, on accueille les gens, ils deviennent des amis, on se revoit, on se quitte et on se retrouve.
Finalement, à fuir le père, elle lui a donné une image de la vie d'un grand modernisme, c'est pas hippie, mais cela y ressemble : peace and love.
Voilà pourquoi j'ai pensé qu'effectivement, il y a une senteur gitane dans cette affaire, une senteur obsédante, avec la proximité des Saintes-Maries de la Mer, où l'est du 54 rejoint l'Espagne du pull.
Et Ranucci qui joue lui aussi au gitan. Bien que je crois qu'il s'agit de rencontre de hasard et qu'il n'a pas connu l'homme au pull rouge.