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Message non luPosté :20 août 2006, 13:48 
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Non, l'immeuble des Rambla est une barre qui se situe sur la place au-dessus de l'immeuble que l'on voit sur la photo et perpendiculaire à lui.

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L'adn du sang se trouvant sur le pantalon bleu doit être analysé et comparé avec celui de Mme Mathon, c'est notre exigence pour connaître la vérité.


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Message non luPosté :20 août 2006, 16:02 
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Bon, je voudrais d'abord signaler la contradiction qui existe entre les articles du "Provençal" et du "Méridional" d'une part et celui de "La Marseillaise" d'autre part. Dans les deux premiers, c'est Jean Rambla qui s'est adressé aux journalistes, semble-t-il ; il est à la maison quand son fils vient le trouver ; il est question d'une Simca. Dans le dernier, ce sont les enquêteurs qui ont reconstitué les faits : Jean Rambla revient de faire une petite course et croise son fils qui cherche Marie ; cette fois, il est question d'une Simca 1100 (recoupement évident avec le témoignage de Spinelli).

Mis à part la Simca 1100 et l'horaire, je crois ce dernier récit plus proche de la vérité, car voici le témoignage des Rambla dans "Le droit de savoir" :
Citation :
Villeneuve : C'est bientôt l'heure du déjeuner. La mère de Marie-Dolorès interpelle du balcon son fils Jean, âgé de six ans.
Madame Rambla : Et je vois mon petit comme ça. Mais Jean, où elle est, Marie ? Et c'est : Marie, je la trouve pas. Et c'est à ce moment-là que mon mari arrive.
Monsieur Rambla : Quand ma fille est disparue, tout de suite, je suis allé... je suis allé à la police. J'ai fait vite, vite, pour signaler la disparition de mon enfant.
Villeneuve : A treize heures, Pierre Rambla se rend à l'Évêché, l'hôtel de police de Marseille, pour signaler la disparition de sa fille Marie-Dolorès...
Il serait très intéressant de savoir à quelle heure exactement monsieur Rambla s'est présenté au poste de police du quartier. C'est essentiel.

Tout d'abord, même si c'est Villeneuve qui l'affirme, cette idée d'heure du déjeuner qui approche me semble assez logique, car à cette époque, à l'âge de cinq ans, j'avais le droit de jouer dans les environs de mon immeuble sous la seule surveillance de mes soeurs âgées de sept et huit ans, à la condition d'être rentré pour midi ; et c'était la même chose pour presque tous les enfants du quartier. Il n'y avait aucune raison pour une mère de s'inquiéter de ce que faisaient ses enfants s'il n'était pas midi moins le quart environ, surtout si les enfants n'étaient sortis qu'en fin de matinée comme les petits Rambla.

Maintenant, Rosano. Voici ce qu'il dit dans la même émission :
Citation :
Villeneuve : Marseille, le 3 juin 76 [sic], quartier des Chartreux. C'est le lundi de Pentecôte, et au pied de la cité Sainte-Agnès, Guy Rosano prépare son camion à pizza.
Rosano : En fin de matinée, j'étais là [en train de ?] préparer mon camion et tout, bon, il y avait les enfants qui s'amusaient, les enfants de Rambla s'amusaient, il y avait ma nièce... Ils s'amusaient, ils couraient, enfin ils étaient par là, quoi... Et c'est là que j'ai aperçu ce gars, là-bas en face. Mais moi, quand je l'ai vu, j'ai pas... j'ai pas porté gare, quoi, disons.
Journaliste : Il était où ?
Rosano : Il était en face, où il y a le poteau. Il était appuyé contre le poteau.
Nous sommes donc en fin de matinée. Rosano voit les enfants Rambla s'amuser près de son camion, et un homme appuyé à un poteau en face, qui est peut-être bien le futur ravisseur surveillant les enfants, sans qu'on puisse en être certain. Or, Jean a toujours dit que le monsieur s'était garé et les avait abordés tout de suite, lui et sa soeur. Si l'homme vu par Rosano était bien le ravisseur, alors il était sûrement garé un peu plus loin dans un premier temps, puis il est venu se garer tout près d'eux et les a abordés.

- Si Rosano était toujours là, logiquement, il a dû se garer là où Spinelli dit l'avoir vu, c'est à dire à l'emplacement de la Peugeot rouge (Gihel pense que ça peut se situer face aux garages, sur l'autre trottoir, mais je ne crois pas que Spinelli ait désigné cet endroit dans les émissions), ou bien juste à côté du camion, même si ce serait tout de même un peu gonflé. Cependant, n'oublions pas que Rosano n'a peut-être pas de visibilité de ce côté, quand il est dans son camion. Il dit avoir nettoyé l'intérieur de son camion avant de partir, je crois. Donc, dans la rue qui monte, au-delà de l'angle de l'immeuble, le ravisseur est à l'abri des regards de Rosano ; par contre, il se trouve repérable de partout dans cette rue qui monte, et il ne peut pas exclure d'être visible depuis le balcon ou une fenêtre de l'appartement des parents des enfants, ou d'autres personnes les connaissant très bien.

- Si Rosano vient juste de partir au moment où le ravisseur passe à l'action, alors il est préférable pour lui de se garer devant les garages ; ça ne fait pas l'ombre d'un doute pour moi. Seulement, Rosano a prétendu à l'époque être resté sur place de 9 heures à midi. Je sais que certains considèrent cette heure-là comme indiscutable, tout en changeant allégrement l'heure de l'accident ou de la sortie de Spinelli de son garage à leur convenance. Quant à moi, je trouve beaucoup plus logique, quelle que soit l'heure de l'enlèvement, d'ailleurs, que Rosano soit parti avant midi afin d'être sur son lieu de vente au moment où les plagistes se disent "Il est midi, on achète une pizza ?"

Je rappelle deux autres témoignages parus dans les journaux, et par conséquent ni plus ni moins fiables que les articles que Joaquin a eu la gentillesse de nous citer.

Madame Rosano, concierge de l'immeuble des Rambla : Il était 11h25 lorsque j'ai vu les petits Rambla, il y avait Jean et Marie-Dolorès, je revenais de faire quelques commissions. En partant, ils étaient quatre dans le jardin : Isabelle et Frédéric Mudeni, Jean et Marie-Dolorès. Lorsque je suis revenue, il ne restait plus que les deux gosses du boulanger. « Vos camarades sont partis ? » leur ai-je demandé. « Oui », m'a répondu la petite fille, « leur maman les a appelés pour partir en promenade. » La petite et son frère partirent en courant, je rentrai tranquillement chez moi.

On voit qu'il y a une contradiction dans son témoignage, car elle ne les a pas vus en rentrant comme elle le dit au début, mais en partant. Cependant, les premiers mots semblent clairs : l'heure qu'elle donne, c'est celle à laquelle elle a vu les enfants pour la dernière fois, et non l'heure à laquelle elle est rentrée, comme un autre témoignage le confirme.

Pierre Blanc : Je suis parti de la cité vers 11h15, 11h30. J'ai vu et salué madame Rosano. Les gosses jouaient en bas de l'escalier.

Il parle bien sûr des enfants Rambla, puisque on ne l'interroge pas sur autre chose.

Il reste un mystère : madame Rambla aurait appelé les enfants pour partir en promenade. Or, après avoir joué en bas de chez eux, les enfants Rambla se retrouvent à tourner autour du camion Rosano. En fait, leur mère les a peut-être appelés du balcon, pour leur dire de ne pas trop traîner, car ils allaient manger de bonne heure et partir en promenade juste après. Alors, pourquoi ne pas revenir jouer avec les petits Mudeni ? Probablement parce que Marie-Dolorès s'est dit qu'il ne lui restait plus beaucoup de temps pour aller cueillir des fleurs pour sa mère, et qu'elle a donc entraîné son frère dans la partie où il y avait de hautes herbes, en bas de la rue (c'est un trottoir comme un autre aujourd'hui).

Dans mon hypothèse (qui ne plait à personne, je l'ai bien compris, mais j'espère être en droit de l'exprimer malgré tout sans me faire agresser), Ranucci est déjà là depuis un certain temps à observer des enfants, appuyé sur un poteau, là où Rosano l'a vu. Quand les petits Rambla arrivent, il les trouve intéressants. Quelques minutes plus tard, Rosano quitte les lieux. Ranucci va chercher sa voiture, se gare à peu près là où était Rosano deux minutes plus tôt, puis traverse la route pour aborder les enfants. Il envoie le petit Jean faire le tour de l'immeuble. Il n'est pas impossible que Marie-Dolorès ait déjà cueilli quelques fleurs. Il lui propose alors d'aller chercher son chien noir en voiture, et peut-être lui dit-il qu'elle pourra cueillir de beaucoup plus belles fleurs à un endroit qu'il connait. Il quitte les lieux vers 11h40. Vers midi, il s'arrête pour lui faire cueillir des fleurs et fume une cigarette en attendant. Ensuite, il repart en lui disant qu'il va prendre un autre chemin pour rentrer plus vite, une route avec moins de virages. Je n'ai aucune idée de ses intentions à ce moment-là. Juste avant d'arriver au "stop" de La Pomme, il demande à la petite de se baisser au cas où il y aurait la police. Accident. Il s'enfuit, tout en abreuvant la petite de paroles rassurantes. Mais il ne peut pas continuer, à cause de son pneu qui frotte. Ne se sachant pas poursuivi (difficile de voir les Aubert dans le rétro puisque la route n'est pas droite), il s'arrête et sort constater les dégats (par la portière conducteur, qui s'ouvre pour la dernière fois). Il entend une voiture arriver. Il fait le tour au moment où les Aubert débouchent du virage. Il voit la voiture ralentir, alors il fait sortir la petite, puis l'entraîne dans les bois. Là, ça fait un peu beaucoup pour elle, et il lui sert la main trop fort, alors elle se met à crier. L'accident, la fuite, les Aubert, les cris... C'en est trop pour lui aussi, il panique, la prend par le cou pour l'étrangler, mais elle crie encore plus fort et se débat, alors il sort son couteau et la tue. Arrivent les Aubert, au moment où il traîne peut-être le corps (Aubert entend des bruits). Aubert l'interpelle ; Ranucci lui répond : "Partez devant, j'arrive." Il comprend qu'il lui faut dissimuler le corps au plus vite, car il n'est pas question de le transporter dans sa voiture, à cause du sang (sans compter que ça se passe au bord de la nationale en plein jour), et le laisser comme ça, c'est courir le risque qu'on le retrouve rapidement. Le reste de l'hypothèse, je l'ai déjà raconté.

Je sais bien que c'est impossible, tout ça, tout ça. ;)


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Message non luPosté :20 août 2006, 16:32 
Marc D,

"Dans mon hypothèse (qui ne plait à personne, je l'ai bien compris, mais j'espère être en droit de l'exprimer malgré tout sans me faire agresser), Ranucci est déjà là depuis un certain temps à observer des enfants, appuyé sur un poteau, là où Rosano l'a vu."

30 ans après les faits, M Rosano voit donc Ranucci appuyé contre un poteau qui est là selon vous depuis un certain moment

Je reconnais que c'est effectivement intrigant un type appuyé contre un poteau et qui observe pendant plusieurs minutes en plus en direction d'enfants qui sont en train de jouer.

Mais alors il aurait du le déclarer quand il a été interrogé le 4 juin je crois

Rendez vous compte, il s'agit de l'enlèvement d'une petite fille, nous sommes un lundi de Pentecôte où la rue est très calme, il n'y a pas grand monde dehors. C'est sans doute la raison pour laquelle Spinelli a pu remarquer la scène de l'enlèvement.
Et malgré cela, Rosano n'a rien vu à l'époque, c'est ce qu'il déclare à la presse. Il aurait pu simplement dire :"j'ai vu un type appuyé contre le poteau électrique qui est resté quelques minutes et qui semblait observer
les enfants"
Ca ne vous parait pas normal de déclarer cela à l'époque et pas 30 ans après ?


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Message non luPosté :20 août 2006, 17:43 
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Pour la question du temps : le méridional du 4 juin dit : "il n'était pas loin de 11 heures" puis ils disent dans cet article que M. Rambla était dans son appartement à surveiller les jumeaux. En fait, il estarrivé vers 11h15.

Le méridional du 5 juin : "En face de cette villa, une rangée de garages. L'un d'eux sert de réserve à M. Rosano qui prépare les pizzas qu'il vendra l'après-midi surles plages.
"Oui j'étais là. Je préparais mon travail. J'ai vu des gosses s'amuser. Il y avait même mes petites nièces. Je me souviens de les avoir vues courir derrière deux petits chiens blancs. Mais après leur départ, je n'ai pas fait attention.
"D'ailleurs, d'après ce qui est dit dans le journal, l'enlèvement s'est produit au pied de l'immeuble du coin. Mon camion à pizzas me cachait cet endroit..."
Donc la seule personne susceptible de donner quelques renseignements n'a rien vu.



Donc il y a trente ans, le camion cachait l'endroit, maintenant, il ne le cache plus. Il y a trente ans, il y avait des nièces et un chien blanc, maintenant il n'y a plus, un homme mystérieux porteur de lunettes de soleil est apparu, il faudrait peut-être une explication.

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Modifié en dernier par Gihel le 20 août 2006, 17:49, modifié 1 fois.

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Message non luPosté :20 août 2006, 17:48 
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Dans mon hypothèse (qui ne plait à personne, je l'ai bien compris, mais j'espère être en droit de l'exprimer malgré tout sans me faire agresser), Ranucci est déjà là depuis un certain temps à observer des enfants, appuyé sur un poteau, là où Rosano l'a vu. Quand les petits Rambla arrivent, il les trouve intéressants. Quelques minutes plus tard, Rosano quitte les lieux. Ranucci va chercher sa voiture, se gare à peu près là où était Rosano deux minutes plus tôt, puis traverse la route pour aborder les enfants. Il envoie le petit Jean faire le tour de l'immeuble. Il n'est pas impossible que Marie-Dolorès ait déjà cueilli quelques fleurs. Il lui propose alors d'aller chercher son chien noir en voiture, et peut-être lui dit-il qu'elle pourra cueillir de beaucoup plus belles fleurs à un endroit qu'il connait. Il quitte les lieux vers 11h40. Vers midi, il s'arrête pour lui faire cueillir des fleurs et fume une cigarette en attendant. Ensuite, il repart en lui disant qu'il va prendre un autre chemin pour rentrer plus vite, une route avec moins de virages. Je n'ai aucune idée de ses intentions à ce moment-là. Juste avant d'arriver au "stop" de La Pomme, il demande à la petite de se baisser au cas où il y aurait la police. Accident. Il s'enfuit, tout en abreuvant la petite de paroles rassurantes. Mais il ne peut pas continuer, à cause de son pneu qui frotte. Ne se sachant pas poursuivi (difficile de voir les Aubert dans le rétro puisque la route n'est pas droite), il s'arrête et sort constater les dégats (par la portière conducteur, qui s'ouvre pour la dernière fois). Il entend une voiture arriver. Il fait le tour au moment où les Aubert débouchent du virage. Il voit la voiture ralentir, alors il fait sortir la petite, puis l'entraîne dans les bois. Là, ça fait un peu beaucoup pour elle, et il lui sert la main trop fort, alors elle se met à crier. L'accident, la fuite, les Aubert, les cris... C'en est trop pour lui aussi, il panique, la prend par le cou pour l'étrangler, mais elle crie encore plus fort et se débat, alors il sort son couteau et la tue. Arrivent les Aubert, au moment où il traîne peut-être le corps (Aubert entend des bruits). Aubert l'interpelle ; Ranucci lui répond : "Partez devant, j'arrive." Il comprend qu'il lui faut dissimuler le corps au plus vite, car il n'est pas question de le transporter dans sa voiture, à cause du sang (sans compter que ça se passe au bord de la nationale en plein jour), et le laisser comme ça, c'est courir le risque qu'on le retrouve rapidement. Le reste de l'hypothèse, je l'ai déjà raconté.

Je sais bien que c'est impossible, tout ça, tout ça. ;)

Le problème, il réside dans cette chose, c'est que le trajet jusqu'à la Pomme - qui plus est pour un enfant - c'est long, très long, mortellement long. Et on ne peut pas imaginer que la gamine ne se soit rendue compte de ce qui lui arrivait. Elle était prisonnière, la voiture roulait, impossible de descendre. Elle ne pouvait pas ne pas se rendre compte. Et après l'accident si jamais elle était dans la voiture de Ranucci, alors là, on n'ose même pas imaginer.

Comment peut-on même imaginer qu'elle a pu cueillir des fleurs dans cette lande déserte, loin de tout, avec un type qui l'enlève, alors qu'elle a promis à sa mère de rentrer dans 10 minutes ?

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Message non luPosté :20 août 2006, 23:48 
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Le problème, il réside dans cette chose, c'est que le trajet jusqu'à la Pomme - qui plus est pour un enfant - c'est long, très long, mortellement long. Et on ne peut pas imaginer que la gamine ne se soit rendue compte de ce qui lui arrivait. Elle était prisonnière, la voiture roulait, impossible de descendre. Elle ne pouvait pas ne pas se rendre compte. Et après l'accident si jamais elle était dans la voiture de Ranucci, alors là, on n'ose même pas imaginer.

Comment peut-on même imaginer qu'elle a pu cueillir des fleurs dans cette lande déserte, loin de tout, avec un type qui l'enlève, alors qu'elle a promis à sa mère de rentrer dans 10 minutes ?
Gihel, si je passe des heures à expliquer à mes enfants qu'il ne faut pas monter en voiture avec quelqu'un d'autre qu'un membre de la famille ou la nounou... Si je passe des heures à expliquer que les méchants messieurs, quand ils abordent des enfants, ils ont l'air très gentils et offrent des bonbons... C'est peut-être parce que ça n'est pas très évident à comprendre pour un enfant, non ?

En 1974, on laissait beaucoup de liberté aux enfants... On s'en souciait à peine... On ne leur rabâchait pas ces conseils de prudence. Une petite fille comme Marie-Dolorès, pour qui une automobile était magique, a pu se laisser entraîner. La preuve : elle est très certainement montée de son plein gré, et en très peu de temps. C'était franchement le plus dur à faire. Après, trouver des paroles pour la garder sous son influence, ça ne devait pas être si difficile... Et cela, quel que soit le ravisseur. Il a très bien pu garder l'enfant sous son emprise jusqu'aux environs du carrefour de La Pomme, croyez-moi.


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Message non luPosté :21 août 2006, 01:17 
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Comment peut-on même imaginer qu'elle a pu cueillir des fleurs dans cette lande déserte, loin de tout, avec un type qui l'enlève, alors qu'elle a promis à sa mère de rentrer dans 10 minutes ?
Je reviens sur ce point, car c'est une très bonne remarque. A part que personne n'a parlé de 10 minutes. En fait, je supposais que madame Rambla avait parlé de manger de bonne heure ; ça n'est pas certain. Elle n'a peut-être fait que lui dire qu'il faudrait être là pour midi, et il était peut-être 11h30 à ce moment-là. Marie-Dolorès n'avait pas de montre, je pense, mais elle savait probablement ce que voulait dire midi, à son âge. Il suffisait de demander à un grand s'il était bientôt midi. Une fois dans la voiture de Ranucci, elle doit se reposer sur lui pour savoir l'heure ; or, la montre de Ranucci est en réparation, et celle du tableau de bord ne fonctionne pas. Il est donc en situation de lui raconter ce qu'il veut en ce qui concerne l'heure.


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Message non luPosté :21 août 2006, 01:22 
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Vous faites comme si il était possible à cette enfant de ne pas être terrorisée. Mais dès qu'elle se trouve sur la rocade, elle comprend qu'on ne va pas chercher le chien. Alors elle a dû demander au ravisseur de revenir. Comment peut-il l'amadouer ? Il fait le contraire de ce qu'elle veut ?

Et au sortir du Plan de Cucques, c'est l'horreur totale, c'est le désert. La seule solution que je vois c'est qu'elle se soit murée dans le silence au bout d'un moment. Mais alors il ne peut pas être question une seule seconde d'une pose cigarette.

Ce n'est pas possible.

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Message non luPosté :21 août 2006, 01:24 
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En 1974 déjà, on parlait aux enfants du monsieur qui offre des bonbons et qu'il ne faut pas suivre.

Là c'est un monsieur qui cherche son chien.

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Message non luPosté :21 août 2006, 01:46 
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Vous faites comme si il était possible à cette enfant de ne pas être terrorisée. Mais dès qu'elle se trouve sur la rocade, elle comprend qu'on ne va pas chercher le chien. Alors elle a dû demander au ravisseur de revenir. Comment peut-il l'amadouer ? Il fait le contraire de ce qu'elle veut ?

Et au sortir du Plan de Cucques, c'est l'horreur totale, c'est le désert. La seule solution que je vois c'est qu'elle se soit murée dans le silence au bout d'un moment. Mais alors il ne peut pas être question une seule seconde d'une pose cigarette.

Ce n'est pas possible.
Mais si, c'est possible. Ça vous semble peut-être incroyable, mais c'est tout à fait possible. Il ne fait pas le contraire de ce qu'elle veut. En réalité, il oublie sa priorité à lui (retrouver le chien) pour se consacrer à sa priorité à elle (cueillir de belles fleurs, autrement plus belles que celles qui doivent se trouver dans les herbes folles en bas de chez elle). Ensuite, il lui promet de rentrer au plus vite par une autre route. Le programme est bien établi ; c'est pourquoi elle demande "qu'est-ce qu'on fait, maintenant ?" quand Ranucci s'arrête après l'accident. Elle veut rentrer chez elle. Elle croit qu'elle rentre chez elle, à ce moment-là, et ce nouvel arrêt est un contre-temps qui ne lui plait pas trop.


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Message non luPosté :21 août 2006, 02:03 
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Là encore, quand je suis allé avec Jean-Jacques, j'ai pris une petite caméra pour filmer tout le trajet et puis j'envoie cela à Gilles Perrault.

La première réaction qu'il a eu c'est de dire : mais c'est long, c'est très long. Le film avait au moins cette vertu de faire prendre conscience du temps.

Une demi-heure pour une enfant c'est une éternité. Vous pouvez certes un moment l'abreuver de belles paroles, mais comment voulez-vous qu'à un moment elle ne se rende pas compte qu'on ne cherche pas le chien - ou même des petites fleurettes - et que les intentions ne peuvent pas être bonnes (et pour l'accusation les intentions de Ranucci sont sexuelles puisqu'on nous exhibe à qui mieux mieux un prétendu fouet), donc il avait l'intention de la fouetter et sans doute d'aller plus loin, sinon il ne l'aurait pas emmené sur cette route qui est proprement terrifiante à tous égards. Pourquoi il ne va pas du côté d'Allauch ? Au moins il connaît, et c'est plus près.

Cueillir des fleurs ? Je veux bien mais rien de tout cela ne figure dans les aveux. Donc ce sont des supputations. Pour moi, je reste sur ma position, elle devait être terrorisée. Au desss du Plan de Cucques, c'est l'horreur totale, pas une habitation, rien, le coup de trique. Proprement terrorisée, et sa fin est un vrai martyre. Le pire film d'horreur n'arriverait pas à atteindre le degré de violence que cette enfant a subi : la poursuite dans la garrigue, elle croit qu'elle peut lui échapper, etc.

Alors les petites fleurs, les petits oiseaux, les petites romances, j'ai quand même beaucoup de mal. Surtout avec au bout 15 coups de couteau. Pas un seul ou trois, non 15... OUfffffff.

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Message non luPosté :21 août 2006, 14:17 
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Une demi-heure pour une enfant c'est une éternité. Vous pouvez certes un moment l'abreuver de belles paroles, mais comment voulez-vous qu'à un moment elle ne se rende pas compte qu'on ne cherche pas le chien - ou même des petites fleurettes - et que les intentions ne peuvent pas être bonnes...
A quel moment ? Elle s'en aperçoit peu après l'accident. Les fleurs, ça peut être assez près de La Pomme, en fait : seulement quelques kilomètres avant. Non, elle n'est pas obligatoirement terrorisée, s'il est adorable avec elle de bout en bout.
Citation :
... (et pour l'accusation les intentions de Ranucci sont sexuelles puisqu'on nous exhibe à qui mieux mieux un prétendu fouet), donc il avait l'intention de la fouetter et sans doute d'aller plus loin, sinon il ne l'aurait pas emmené sur cette route qui est proprement terrifiante à tous égards.
A propos du martinet-scoubidou, je m'interroge. En tout cas, ceux qui le retiennent comme faisant partie de sa panoplie de satyre n'imaginent pas nécessairement qu'il s'en servait pour fouetter, mais plutôt pour faire peur. Ensuite, si Ranucci est bien l'homme de l'affaire Pappalardo et le ravisseur de Marie-Dolorès, alors tout porte à croire qu'il s'y prenait avec une infinie douceur.

Le meurtre n'est pas programmé. C'est un moment de panique. Un homme qui a l'intention de tuer ne s'y prend pas comme ça (au bord de la route, 15 coups de couteau au cou). Ranucci, s'il est cet homme, n'avait peut-être aucune intention de violenter la petite.


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Message non luPosté :21 août 2006, 14:34 
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Ranucci, s'il est cet homme, n'avait peut-être aucune intention de violenter la petite.
Pour moi Marc, ce n'est pas une hypothese c'est une certitude, si Ranucci est le ravisseur pour les 2 enfants, il n avait aucune intention de violenter maria dolores...

et c'est ensuite pour cette raison que tout est confu ds ma petite tete.... d apres les articles cités (meme si le troisieme contredit les 2 premiers au sujet du pere la ou pas la) j en deduit que le kidnapping a lieu avant 11:00 .... et que spinelli a bien vu le ravisseur et la petite.... mais si jean et spinelli ont vu l HOPR (sans le POR) la petite aurait ete violée, il n a pas hesité a faire de attouchement non loin d une cité sur 2 autres fillettes
Pourquoi aurait elle ete violée? vu que l'HOPR n a qu une idee en tete apres le kidnapping il ne va pas faire la pause cigarette de CR....donc arrive sur le Lieu du crime (ou tout proche) 40 minutes apres ..donc vers 11:30 soit presque une heure avant l accident de CR et MARTINEZ....en une heure il avait le temps de la violer..meme si elle s'est enfuit , je ne m imagine pas que l homme au pull over-rouge soit rester tranquillement au bord de la national attendant que la petite se montre a nouveau...

ds l hypothese de la fuite elle serait donc restée cachée environ 45 minutes puis on compte 15 minutes pour la tuer pour la corriger de s etre enfuit (puisque ds la these de l innocentisme, il cache le corp lorsque les aubert l interpelle)
pourquoi lui qui la kidnappe que ds le but d abuser d elle, ne la viole t il pas en la recuperant?? il prefere la tuer tout de suite...


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Message non luPosté :21 août 2006, 14:49 
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je ne parle de viol que pour l HOPR, car il a eu des attouchements avec les 2 fillettes alors que CR, lui n a rien fait de repréhensible avec le petit pappalardo


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Message non luPosté :21 août 2006, 14:59 
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Quelle aurait été la motivation de CR alors ?

Quelqu'un peut-il citer un cas avéré de rapt d'enfant, perpétré par un homme, "sans mauvaises intentions" et suite auquel l'enfant a été ramené au point de départ sans aucun dommage ?


Modifié en dernier par Henri le 08 sept. 2006, 15:12, modifié 1 fois.

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