Citation :
Non, pour moi, c'est la transformation du paquet en enfant qui marche et parle qui constitue l'un des points sur lesquels je me casse toujours les dents.
La bourde du gendarme hâtivement camouflée tant bien que mal ? Pas impossible, mais pas vraiment convaincante non plus ..
On en a déjà longuement discuté. Le paquet est bien une réalité et non pas une invention des gendarmes. Il est confirmé par certains articles de journaux parus le 6 juin 1974 au matin.
Je te rappelle ce que j’ai déjà écrit il y a quelques temps :
Citation :
Mais cette histoire de paquet, il n’y a pas que le Capitaine gras qui en a parlé. Dans la presse du 6 juin (donc avant que le Capitaine écrive son rapport), il en est aussi question.
Dans la Marseillaise du 6 juin, il y a l'adresse des Aubert. Cela signifie que la veille, soit le 5 juin, il y a eu une "fuite" à l'Evêché et qu'elle n'a pu avoir lieu qu'à partir du moment où le témoignage Aubert devenait capital, c'est à dire à partir du moment où le corps a été retrouvé.
Partant de là, tous les journalistes ont du essayer de rentrer en contact avec les Aubert.
Dans le Méridional du 6 juin, le journaliste fait état d'une conversation que M. Aubert aurait eu avec les gendarmes :
Citation:"J'ai vu, l'homme sortir de sa 304 grise. Il tenait dans ses bras une forme blanche. J'ai cru qu'il s'agissait d'un paquet dont il voulait se débarrasser en cachette"
puis il ajoute:
Citation:"mais jamais je ne me serais douté qu'il s'agissait d'un enfant !"
Aubert ne peut faire une pareille réponse que si le journaliste vient de lui apprendre que le corps a été retrouvé.
Dans son article du 6 juin, le journaliste de La Marseillaise (celui qui a donné l'adresse des Aubert), fait état de propos qu'il attribut à Aubert:
Citation:"Le conducteur, un homme jeune d'apparence, s'enfonçait dans les taillis, semblant tirer ou traîner de son véhicule une sorte de colis"
Par contre la conclusion :
Citation:"Cet étrange colis qu'il traînait avec lui, dans les taillis qui bordent la route nationale était certainement la malheureuse enfant elle-même."
Il ne l’a fait pas dire à Aubert et il n'aurait sûrement pas conclu de cette façon, si Aubert lui avait parlé d'un enfant.
En conclusion, Alain Aubert a bien parlé d’un paquet :
-le 4 au gendarme de Roquevaire
-le 5 en milieu de journée au gendarme de Greasque
-le 5 en soirée au journaliste du Méridional
-le 5 en soirée au journaliste de la Marseillaise
Lors de la dernière réunion à Paris, JF Leforsonney, Gilles Perrault et George Muratet ont montré qu’ils ignoraient l’existence de ces articles de journaux et ils ont vite compris l’intérêt qu’ils représentaient (les articles).
Ces articles de journaux ne sont pas dans le dossier et incontestablement ils constituent un élément nouveau.
Dernière chose, il n’y a que dans sa déposition à l’Evéché que Mme Aubert dira avoir entendu la fillette. Parmi les journalistes qui ont pu l’entendre dans la soirée du 5 juin, et qui parlent d'une fillette, aucun ne fait état de cette information.