Citation :
Contrairement aux culpabilistes, je crois à l'existence de l HOPR, et depuis le témoignage sans fioritures de Martel, je crois au lien entre le pull rouge trouvé dans la champignoniêre et cet homme là .
Je voulais simplement dire que Madame Mattéi n'en a pas peut-être vu autant qu'elle a dit, même si son témoignage au fond n'est pas (complêtement) faux, et que les détails rajoutés par elle (accent méridional, voiture immatriculée dans le 54...) ont pu lui être soufflé par Ranucci (qui lui selon moi les connaissaient bien).
J'admets que l'idée que Ranucci ait voulu désigner ainsi un homme qu'il connaissait est intéressante. On pourrait alors se dire, comme Alessandra, que Ranucci connaissait l'homme au pull-over rouge. Mais s'il le connait, alors il n'y a plus coïncidence, et la complicité étant peu probable, d'aprês moi, il y a bien ce scénario culpabiliste :
Ils auraient pu se rencontrer le samedi et faire la tournée des bars ensemble, puis Ranucci aurait dormi chez cet homme. L'homme lui aurait avoué avoir fait des tentatives infructueuses d'enlêvement, et une agression en pleine rue où il avait failli se faire rattraper (et qu'il déconseillait donc vivement à Ranucci). En repartant le matin vers 10 heures aprês quelques heures de sommeil, Ranucci, pas três clair, se serait dit qu'il allait tenter lui aussi un enlêvement, pour voir s'il en était capable, et parce qu'il avait le goût du risque. Il arrive cité Sainte-Agnês, voit des enfants. Il les aborde, et reprend le stratagême de son ami : le petit chien noir. Quand la petite monte à l'arriêre, il s'aperçoit que son ami a laissé son pull rouge à l'arriêre de la 304. Tout se passe ensuite comme dans les aveux. Une fois qu'il s'est débarrassé du couteau, il va se terrer dans la galerie, pour reprendre ses esprits et se reposer un peu. Il en profite pour se débarrasser également du pull rouge, qui pourrait être compromettant si jamais les gendarmes lui tombaient dessus à ce moment-là .
Par la suite, il ne peut dire qu'il a passé la nuit chez cet homme, puisqu'il s'agit d'un pédophile avec un casier, et que ça n'arrangerait pas vraiment ses affaires d'avoir un ami comme ça. De plus, le flou artistique créé par les agressions de cet homme (dont Ranucci apprend les détails par sa mêre, qui a rencontré madame Mattéi et monsieur Martel) lui semble un appui inespéré pour sa stratégie de défense, et il va même jusqu'à donner des détails réels dont il se souvient : Simca 1100 immatriculée dans le 54, numéro qui se termine par un 8, jouets d'enfants à l'arriêre, tout en espérant qu'on ne retrouvera pas cet homme, malgré tout, car ça pourrait lui nuire.