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Message non luPosté :05 mars 2010, 21:29 
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Cyril a écrit:
[...]

Ce n'est pas une question de langue pendue, c'est une histoire d'enlèvement auquel elle a assisté, ce qui est bien plus grave quand même! Et puis quand bien même elle n'aurait rien dit, il y a encore deux témoins qui ont vécu la scène pleinement: Alain Barraco et le frisé. Et aucun des deux ne serait allé rapporter?
Pas forcément. Tout dépend du degré de confiance qui existe dans la relation parent-enfant.
L'éducation des enfants il y a 30, 40 ans et plus, était souvent telle que les enfants disaient le moins de choses possibles à leurs parents, sachant par expérience que, d'une manière ou d'une autre, même s'ils n'avaient rien à se reprocher, ils avaient quand même quelques chances de se faire engueuler ("Voilà ce que c'est que de toujours roder dehors ! Puisque c'est comme ça, tu ne sortiras plus !").

Je ne dis pas que tel était le cas chez les parents d'Alain Barraco ou du petit frisé, mais cela n'aurait rien d'invraisemblable.

Impossible d'en savoir plus auprès d'Alain Barraco. Il a été très gentil avec moi au téléphone et ne refuse pas de parler, mais il ne se souvient vraiment plus de l'incident ni d'un petit camarade aux cheveux frisés. Il m'a eu l'air sincère, je ne crois pas qu'il dissimule quelque chose. Mais Il était bien petit, à l'époque (il me semble qu'il m'a dit qu'il avait 4 ans).

Je suppose que, si la tentative d'enlèvement du petit frisé avait été plus longue, plus dramatique, il aurait été tellement choqué qu'il s'en serait peut-être souvenu, mais la scène a dû être très rapide, le petit frisé s'est débattu et s'est sauvé. L'affaire de 2 minutes, probablement. Il n'avait aucune raison de garder cela en mémoire.


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Message non luPosté :05 mars 2010, 23:15 
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Enregistré le :17 nov. 2007, 16:31
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Cela rejoint un peu ce que je disais plus haut : il est manifeste que Collard, dans l'affaire Ranucci, en est resté au niveau d'information de 1974. Et cela explique que son point de vue sur la culpabilité de CR n'ait pas évolué.
C'est vous qui le dites mais cela ne peut pas correspondre à la réalité puisqu'en mars 1990, Collard représentera M. Rambla lors de la troisième requête en révision.


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Message non luPosté :06 mars 2010, 06:36 
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Citation :
Cyril a écrit:
[...]

Ce n'est pas une question de langue pendue, c'est une histoire d'enlèvement auquel elle a assisté, ce qui est bien plus grave quand même! Et puis quand bien même elle n'aurait rien dit, il y a encore deux témoins qui ont vécu la scène pleinement: Alain Barraco et le frisé. Et aucun des deux ne serait allé rapporter?
Pas forcément. Tout dépend du degré de confiance qui existe dans la relation parent-enfant.
L'éducation des enfants il y a 30, 40 ans et plus, était souvent telle que les enfants disaient le moins de choses possibles à leurs parents, sachant par expérience que, d'une manière ou d'une autre, même s'ils n'avaient rien à se reprocher, ils avaient quand même quelques chances de se faire engueuler ("Voilà ce que c'est que de toujours roder dehors ! Puisque c'est comme ça, tu ne sortiras plus !").

Je ne dis pas que tel était le cas chez les parents d'Alain Barraco ou du petit frisé, mais cela n'aurait rien d'invraisemblable.

Impossible d'en savoir plus auprès d'Alain Barraco. Il a été très gentil avec moi au téléphone et ne refuse pas de parler, mais il ne se souvient vraiment plus de l'incident ni d'un petit camarade aux cheveux frisés. Il m'a eu l'air sincère, je ne crois pas qu'il dissimule quelque chose. Mais Il était bien petit, à l'époque (il me semble qu'il m'a dit qu'il avait 4 ans).

Je suppose que, si la tentative d'enlèvement du petit frisé avait été plus longue, plus dramatique, il aurait été tellement choqué qu'il s'en serait peut-être souvenu, mais la scène a dû être très rapide, le petit frisé s'est débattu et s'est sauvé. L'affaire de 2 minutes, probablement. Il n'avait aucune raison de garder cela en mémoire.
on peut aussi rajouter une chose

Si le petit Baracco et le petit frisé en ont éventuellement parlé à leurs parents, il se peut que ces derniers n'aient pas jugé utile d'aller porter plainte jugeant l'incident pas suffisamment grave ou parce qu'ils rechignent à aller à la police comme beaucoup de gens.
Nombreux y vont seulement quand il s'agit de coups et blessures.


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Message non luPosté :06 mars 2010, 09:05 
Citation :
Jpasc
on peut aussi rajouter une chose

Si le petit Baracco et le petit frisé en ont éventuellement parlé à leurs parents, il se peut que ces derniers n'aient pas jugé utile d'aller porter plainte jugeant l'incident pas suffisamment grave ou parce qu'ils rechignent à aller à la police comme beaucoup de gens.
Nombreux y vont seulement quand il s'agit de coups et blessures.
Cette attitude serait peu probable de nos jours, où le rapport à l'enfant n'a plus rien à voir avec ce qu'il était il y a 30 ou 40 ans.

A l'époque, une telle réaction de la part des parents est non seulement possible mais probable.

Cela dit, je pense également tr`es vraisemblable que le petit frisé n'en ait pas parlé à ses parents.

Une chose me paraît certaine : cette tentative de faire monter le petit frisé dans la voiture a dû être brève et peu spectaculaire.


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Message non luPosté :06 mars 2010, 10:14 
Citation :
[...]

C'est vous qui le dites mais cela ne peut pas correspondre à la réalité puisqu'en mars 1990, Collard représentera M. Rambla lors de la troisième requête en révision.
J'ignorais qu'il ait encore représenté M. Rambla en 1990.

Tout dépend pour quelle affaire il a représenté M. Rambla en 1990. Je peux me tromper mais il est très probable que c'était dans une plainte de ce dernier à propos de la parution d'un livre ou d'un film.

Je ne suis pas certaine du tout que cela ait été pour Collard une occasion de prendre connaissance des éléments à décharge que les uns et les autres ont trouvés dans le dossier au fil des années.

Si l'affaire plaidée portait sur une demande d'interdiction d'un livre ou d'un film, il suffisait à Collard d'arguer du droit des parents au respect, de la douleur que provoquerait en eux le rappel de cette horrible affaire, etc.

Cela ne veut pas dire du tout que Collard a eu l'occasion d'en apprendre beaucoup plus sur le fond.

En fait, je pense que seuls ceux qui se consacrent totalement pendant un laps de temps plus ou moins long (Gilles Perrault, Gérard Bouladou, etc.) ou du moins une grande partie de leur temps (membres d'un forum ou autres particuliers passionnés) à une affaire parviennent à acquérir sur cette affaire une connaissance profonde.

Ce sont rarement les policiers, ni les avocats, les juges, les procureurs, qui croulent sur les dossiers et ne font souvent que rester à la surface.


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Message non luPosté :06 mars 2010, 11:38 
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19 mars 1990. Troisième requête. Avec pas beaucoup plus de « matériel », mais on peut désormais plaider, ce qui n'est pas neutre. La loi a changé. e est désormais la Commission de révision des affaires pénales, composée de hauts magistrats, qui décide, à l'issue d'une audience, de saisir la Cour de cassation de la révision proprement dite.
Les choses ont été faites plus sérieusement. En tout cas, avec un peu d'humanité. Martine Ract-Madoux, qui préside la Commission, a longuement reçu Héloïse Mathon. C'était la première fois que cette femme se sentait écoutée par la justice. Cet entretien lui a fait du bien. Elle a trouvé la juge « très sérieuse, voyez, on sent qu'elle connaît bien l'affaire, c'est une bonne chose... ».
L'audience n'est pas publique. Elle se tient « en chambre du conseil », dans une petite salle de délibéré de la Cour de cassation. Une table de conférence recouverte de feutre vert, trois conseillers, l'avocat général, un greffier. Nous avons obtenu de la mère de Ranucci qu'elle s'épargne ce déplacement. M. Rambla est venu avec Gilbert Collard, son avocat. C'est la première fois que je revois le père de la victime depuis le procès.


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Message non luPosté :06 mars 2010, 11:54 
Citation :
[...]
Dans ce cas, je m'incline. Si Collard a défendu les Rambla sur la demande en révision, il est évident qu'il n'a pas pu ne pas travailler sur le fond et ne peut pas ne pas être au courant des dernières découvertes sur l'affaire.

Difficile de dire s'il continue à croire CR coupable parce que les éléments à charges découverts ces dernières décennies ne l'ont pas convaincu ou s'il ne peut se permettre d'exprimer ses doutes - en admettant qu'il en ait - parce qu'il défend les intérêts des Rambla ..


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Message non luPosté :06 mars 2010, 12:13 
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Il défend peut-être aussi d'autres intérêts qui transparaissent dans les séries documentaires réalisées en collaboration avec son compère Mac Maouad.
C'est tellement gros tout cela, que je sais pas comment vous faites pour ne pas voir que Collard s'est placé, il y a longtemps, dans une optique qui n'a plus rien à voir avec les circonstances particulières de chaque affaire qu'il traite. On peut ou non être d'accord avec sa vision générale de la justice mais on ne peut manquer de percevoir qu'il présente de manière démagogique et trompeuse chaque affaire abordée. Maouad est un spécialiste de ce genre de désinformation. Qu'il me réponde puisqu'il est resté longtemps sur ce forum à téter des données.


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Message non luPosté :06 mars 2010, 12:29 
Citation :
Il défend peut-être aussi d'autres intérêts qui transparaissent dans les séries documentaires réalisées en collaboration avec son compère Mac Maouad.
C'est tellement gros tout cela, que je sais pas comment vous faites pour ne pas voir que Collard s'est placé, il y a longtemps, dans une optique qui n'a plus rien à voir avec les circonstances particulières de chaque affaire qu'il traite. On peut ou non être d'accord avec sa vision générale de la justice mais on ne peut manquer de percevoir qu'il présente de manière démagogique et trompeuse chaque affaire abordée. Maouad est un spécialiste de ce genre de désinformation. Qu'il me réponde puisqu'il est resté longtemps sur ce forum à téter des données.
Pouvez-vous produire - sur le forum ou en privé - ces éléments tellement gros qu'ils devraient me crever les yeux ?

Je ne refuse pas d'envisager toutes les hypothèses, y compris les plus invraisemblables, mais pour y ajouter foi, il me faut quand même un peu plus que de simples affirmations.

Collard est un désinformateur, son compère Maoud (que je ne connais pas) aussi ? Je veux bien, mais pouvez-vous expliquer pourquoi ?


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Message non luPosté :06 mars 2010, 12:42 
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Procurez-vous les enregistrements de ses diverses productions et faites-vous votre opinion vous-même. Quand vous aurez ces éléments, nous pourrons en discuter, si ça vous chante.
Ce que vous me demandez est dans la ligne de l'omission que vous avez fait de la mention "lors de la troisième requête en révision" que j'avais mentionné pour contredire votre idée d'un Collard ancré au dossier des années 70. Omission qui m'a obligé à citer le paragraphe du livre de Le Forsonney pour que vous acceptiez enfin la possibilité d'une erreur d'appréciation de votre part. Je n'ai pas de temps disponible pour ce genre de finasseries.


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Message non luPosté :08 mars 2010, 09:57 
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Citation :
Vous dîtes qu'au procès il n'a pas le même avis?
Pourtant Maitre Collard relate la conversation qu'il a eu avec Madame MATTEI au procès et finit par dire que c'était un témoin manipulé.
Le contexte de cette phrase est le procès et non après le procès.
Non je n'ai pas dit qu'au procès il n'avait pas le même avis, mais qu'il n'avait pas dit ouvertement ce qu'il pensait au procès.


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Message non luPosté :08 mars 2010, 10:03 
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Localisation :Nissa (País Nissart, Occitània)
Citation :
bien sûr, mais qu'est ce qui vous dit qu'ils ne l'ont pas fait ?
Rien ne dit qu'ils ne l'ont pas fait, cependant si ç'avait été le cas, l'affaire aurait fait grand bruit et Mme Mattéi n'aurait pas été toute seule à affirmer ce qu'elle disait: de nombreuses personnes auraient corroboré les faits.

Pour couper court à toute rumeur sur ce que je penserais ou non, je précise que je crois Mme Mattéi sincère, mais que son témoignage, malheureusement, était bien trop maigre pour pouvoir tenir deux minutes dans une Cour d'Assise.


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Message non luPosté :08 mars 2010, 10:27 
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Citation :
Pas forcément. Tout dépend du degré de confiance qui existe dans la relation parent-enfant.
L'éducation des enfants il y a 30, 40 ans et plus, était souvent telle que les enfants disaient le moins de choses possibles à leurs parents, sachant par expérience que, d'une manière ou d'une autre, même s'ils n'avaient rien à se reprocher, ils avaient quand même quelques chances de se faire engueuler ("Voilà ce que c'est que de toujours roder dehors ! Puisque c'est comme ça, tu ne sortiras plus !").

Je ne dis pas que tel était le cas chez les parents d'Alain Barraco ou du petit frisé, mais cela n'aurait rien d'invraisemblable.
Ca pourrait être une bonne explication en effet. C'est vrai que l'on a trop tendance à oublier que la manière d'éduquer les enfants à l'époque, et donc le rapport enfant-parents, était radicalement différent de maintenant.
Citation :
Impossible d'en savoir plus auprès d'Alain Barraco. Il a été très gentil avec moi au téléphone et ne refuse pas de parler, mais il ne se souvient vraiment plus de l'incident ni d'un petit camarade aux cheveux frisés. Il m'a eu l'air sincère, je ne crois pas qu'il dissimule quelque chose. Mais Il était bien petit, à l'époque (il me semble qu'il m'a dit qu'il avait 4 ans).

Je suppose que, si la tentative d'enlèvement du petit frisé avait été plus longue, plus dramatique, il aurait été tellement choqué qu'il s'en serait peut-être souvenu, mais la scène a dû être très rapide, le petit frisé s'est débattu et s'est sauvé. L'affaire de 2 minutes, probablement. Il n'avait aucune raison de garder cela en mémoire.
C'est sans doute toute la clé du mystère: la scène a été presque furtive. Peut-être même que ce n'était pas une tentative d'enlèvement mais un parent du frisé qui l'obligeait à monter dans la voiture pour rentrer à la maison, ce que le frisé n'a pas voulu. Et Mme Mattéi aurait mal interprêté ce qu'elle venait de voir. Pas impossible.


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