Citation :
ANNEXE
« LES CONTES DE PERRAULT »
L'efficacité du livre de Gilles Perrault provient essentiellement du nombre d'erreurs qu'il contient. Ignorant tout de l'affaire, le lecteur, qui n'a aucune raison de mettre en doute ce que l'auteur affirme péremptoirement, se laisse convaincre à mesure qu'il avance dans sa lecture.
J'ai pensé qu'il serait intéressant de noter ces erreurs, dans l'ordre chronologique. L'exercice est fastidieux, les erreurs sont très nombreuses mais c’est à l’aune de cet exercice qu'apparaîtra la vérité.
Dans son livre sur l'affaire, Mathieu Fratacci avait donné son avis sur cette façon de procéder, sous la plume de Jean-Max Tixier: « Il faudrait reprendre, point par point l'ouvrage de Gilles Perrault afin de l'écheniller de toutes les interprétations suspectes, soit qu'elles viennent sous l'impulsion du romanesque, auquel l'auteur succombe trop fréquemment à mon gré 1- surtout si l'on songe à son objectif - soit qu'elles s'y glissent intentionnellement pour servir une stratégie du doute, ourdie de longue main. La méthode s'avérerait fastidieuse à l'usage. Elle irait à l'encontre du but recherché: démontrer, par la seule évidence des faits, que cette affaire a été correctement menée et qu'elle ne laisse justement pas de place au doute. »
Si la méthode est fastidieuse, je ne pense pas qu'elle puisse aller à l'encontre du but recherché. On ne peut pas affirmer qu'il y a deux cents erreurs dans « Le pull-over rouge » si ces erreurs ne sont pas pointées du doigt, décrites, sériées. J'ai tenu à le faire.
Il suffira de lire le fameux ouvrage. Chaque erreur sera décrite succinctement. Certaines ayant été longuement développées, le texte les accompagnant sera très court. Il conviendra alors de se reporter au chapitre concerné.
Chaque répétition sera notée car c'est leur grand nombre qui rend le livre si convaincant.
Les pages seront indiquées successivement dans l'ordre: Éditions RAMSAY / LIVRE DE POCHE.
1) p. 32/30: «Il (Monsieur Martinez) déclare à propos du chauffard: le conducteur paraissait seul à bord. » On a vu que monsieur Martinez a déclaré le contraire.[...]
Et si nous nous intéressions de plus près à ces prétendues erreurs?
Première accusation de Gérard Bouladou envers Gilles Perrault, première erreur de de Gérard Bouladou: page 268 de son livre, Gérard Bouladou écrit lui-même en citant Martinez : "j'ai vu en enfant basculer derrière". Et sept mots plus loin, le même Martinez déclare sous la plume de Gérard Bouladou "En fait, monsieur Martinez me confirmera par la suite n'avoir vu tomber qu'une masse ressemblant à un enfant".
On ne peut pas reprocher à Gilles Perrault de mettre en doute cet aspect du témoignage d'un Martinez qui, trente ans après, sur ce point précis, change d'avis toutes les cinq minutes.
PERRAULT: 201-1=200 / BOULADOU: 0+1=1