Citation :
webrider a écrit :
"Ce qui est fascinant casimir, c que non seulement vous êtes persuadé que CR est coupable comme si vous l'aviez vu faire (puisqu'il n'y a aucune preuve matérielle indiscutable), mais ici vous présentez comme certitude ce que Mme Aubert aurait fait si elle avaient entendu ce que rapporte (maladroitement selon vous) M. Guazzone (...).
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casimir répond :
Bien évidemment je suis persuadé que ranucci est coupable. Si tel n'était pas le cas, je n'aurais pas un jugement aussi inflexible, - je te prie de bien vouloir me croire -.
Ceci dit, je te l'accorde bien volontiers, que "je n'ai pas vu faire ranucci".
Mais, au risque de me répéter, je n'étais pas non plus dans la chambre d'hôtel quand patrick henry a étranglé le petit.
Ni à la centrale de Clervaux quand buffet et bontemps ont assassiné l'infirmière et le gardien de prison.
Ni à Rome quand brutus a commis son parricide.
Ni dans la salle de bains quand charlotte corday a trucidé Danton.
Pour moi, cette affaire, - celle de ranucci -, est tristement banale. Certes, les télévisions n'ont pas retransmis le crime en direct, avec "ralenti", "gros plans", et tout, et tout.. Je ne peux donc exhiber de preuves, apparemment indiscutables. Et je dis bien "apparemment indiscutables", car, si tant est que cela fut le cas, on trouvera toujours quelque esprits bien pensants épris de justice (sic) pour apporter la contradiction (cf les photos d'Amstrong et d'Aldrin sur la Lune, naguère contestées), et se mettre avec fougue et passion en quête de vérité.
Dans l'affaire ranucci, il suffit d'un peu de bon sens, - juste un peu, cela suffit, et même un peu moins, sans doute -, il suffit de ne pas être aveugle, il suffit de ne pas sombrer dans le politico-juridico-flicolito mélodrame, pour comprendre que ranucci est bien le coupable.
Assurément, j'ai certes perdu tout espoir de te convaincre, toi, gihel, et tous ceux qui, souvent avec une touchante naïveté, défient l'évidence.
Et crois bien que je le regrette.
Amèrement.
Pour Patrick Henry et Clairvaux la réalité des faits n'a jamais été remise en cause parce que les faits sont clairs...
Pour les faits appartenant à l'histoire, c'est encore autre chose puisque nous ne les abordons pas comme des affaires judiciaires.
Dans son livre, G.Bouladou déplore en de multiples endroits les erreurs dans la procédure (et ca l'énerve...) , les absences de pv, l'absence de recherches essentielles (origine du couteau), les erreurs de Fratacci. Avec ces éléments, on organise un procès de 2 jours, on n'y voit qu'un des deux témoins du rapt, et encore à l'initiative de la défense ; on charcute son témoignage pour lui faire dire un truisme : tout le monde peut se tromper... Tout le monde sauf si je comprends bien les policiers, Mme di Marino, M.Viala, et maintenant Gérard et vous...
Très sincèrement, et je l'ai dit par ailleurs, j'ai conscience en défendant la nécessité impérieuse de refaire ce procès, de chercher la vérité dans l'intérêt commun :
- de cette enfant dont le maheur n'a jamais été traité avec respect par ceux qui devaient rechercher les circonstances de sa mort de façon minutieuse et incontestable
- de celui qu'on a accusé et condamné à la peine capitale sans preuve incontestable et qui aujourd'hui interroge notre conscience citoyenne...
Mais une grande responsabilité incombe au législateur et à l'article L353 du CPP - qui contredit sévèrement les principes de la déclaration des droits de l'homme en son article 9 - que ma signature commente...