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Message non luPosté :22 mars 2006, 01:51 
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Vous avez habité dans des immeubles pro-mobylette,j'en suis ravi.
Personnellement le parking de mon batiment ne presente pas cette particularite,ni celui de chez mez parents d'ailleurs.
Un couteau (a cran d'arret ou pas) peut s'acheter ailleurs qu'en magasin,a un copain ou n'importe.La tracabilité dont vous parlez ne concerne que les armes a feu il me semble.Si vous tuez qq'un avec une corde ou un baton,faut il presenter la facture au tribunal?
Si vous tuez quelqu'un avec un bâton, on vous demandera comment il se fait qu'à ce moment vous ayez eu un bâton, comment il s'est retrouvé dans vos mains. Et la peine ne sera pas la même si vous venez de la ramasser dans un accès de fureur que si vous l'avez frotté et briqué la veille en vue du meurtre.
Et de même pour une corde. On vous demandera d'où vernait cette corde et la peine ne sera pas la même si la corde en question est le fil du rideau que vous avez saisi dans un accès de colère ou si vous avez acheté la corde trois jours avant chez le droguiste en vue du crime.

Donc je ne vois pas ce que vient faire cette histoire de facture dans l'affaire. On demande à la juge de ne pas se contenter d'aveux incohérents. On n'a pas eu de chance, elle ne savait pas faire, elle n'était capable que de faire de la paraphrase d'aveux quand elle n'oubliait pas de convonquer des témoins capitaux aux reconstitutions.


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Message non luPosté :22 mars 2006, 01:55 
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Il n'y a pas de portée juridique au terme de traçabilité tel que je l'utilise... simplement on s'est plus intéressé à l'histoire la carabine qui n'a dans cette affaire que l'utilité d'enfoncer Ranucci présumé coupable, qu'à celle du couteau considéré comme l'arme (probable) du crime, et dont on ne sait rien.
Pour moi il y en a une évidente, c'est le degré de préméditation et c'est ce que l'enquête doit déterminer entre autres. Donc la "traçabilité" de l'achat de l'arme avait une conséquence juridique majeure, mais toute cette affaire repose sur cette ambiguité, on suppose que le crime est à la fois prémédité (et Ranucci est exécuté) et qu'il ne l'est pas du tout (on parle de panique... ce qui ne correspond pas du tout au geste : 15 coups de couteau), du coup, on ne se pose plus les bonnes questions.


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Message non luPosté :22 mars 2006, 02:09 
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Moi qui n'ai rien à prouver, Webrider, je peux me contenter de lancer des hypothèses et voir comment elles résistent aux critiques. Seulement, si je cherchais à démontrer l'innocence de Ranucci, je crois que je me mettrais au travail. Le fait qu'il soit probable ou possible qu'il y ait eu un garage à deux roues dans l'immeuble de Ranucci n'a pas la moindre importance. Il faut se renseigner. Il faut se rendre sur les lieux, et voir s'il y a un garage à deux roues.
Un fait me semble établi, la mobylette se trouvait dans le box à côté de la voiture, et ce n'est pas parce qu'on ne la voit pas sur les photos de Nice-Matin qui laissent un angle invisible, qu'elle ne s'y trouvait pas.
Donc il n'est pas question de garages à mobylette qui n'existaient pas dans les garages d'immeuble (jamais vu dans les cités). Il est questoin du gargae dans lequel se trouvait la peugeot et la mobylette.
Citation :
Il faut demander au concierge si ce garage existe depuis longtemps, et interroger des personnes âgées vivant dans l'immeuble depuis longtemps à propos de ce garage. Si on peut établir qu'un garage à deux roues existait en 1974 dans cet immeuble, alors on aura un peu avancé.
La question ne se pose pas comme cela, la question c'est : comment se fait-il que les enquêteurs ou la juge n'aient pas vérifié que le pantalon était bien celui que portait Ranucci le jour de l'accident, vu qu'il ne dit jamais s'être changé et qu'il est parti avec un pantalon gris. Le garage à mobylette n'existe pas et la mobylette se trouve dans le box.
Citation :
De toute façon, un pantalon bleu taché de sang et de terre appartenant à Ranucci a été saisi dans sa voiture le soir du 5 juin à Nice. Et ce n'est pas la liste des objets saisis qui nous le dit : c'est Ranucci lui-même dans sa déposition commençant à 1h30. La liste ne parle que d'un pantalon sombre, et la mention est ajoutée a posteriori, visiblement.
Ben oui, mais du coup, le PV est un faux en écriture publique et laisse à penser que le pantalon justement n'a pas été saisi dans la voiture, sinon on n'aurait pas fait de faux. Pourquoi faire un faux quand on peut faire un vrai ?
Citation :
Par contre, Ranucci est beaucoup plus précis :

"Le pantalon de couleur bleue qui se trouvait dans ma voiture est bien celui que je portais au moment de l'accident. Les taches (que vous me dites être des taches de sang) qui se trouvent sur la poche sont inexplicables en ce qui me concerne. Je pense que ce sont des taches de terre."

Il précise la couleur ; il précise l'emplacement où se trouvait le pantalon (et ça n'est pas dans un garage à deux roues)
Il manque un membre de phrase qui aurait tout changé à cela : "que vous me montrez". On ne lui montre pas le pantalon, alors qu'il est censé se trouver dans les locaux de la sûreté. Qu'elle bizarrerie, on lui laisse dire que ce ne sont pas des taches de sang. Il suffisait de lui montrer le pantalon pour l'empêcher de dire des conneries. Mais cela on ne le fait pas. Cela semble indiquer au contraire qu'on ne possède pas le pantalon à ce moment là et qu'on teste Ranucci pour savoir s'il se souvient ou non qu'on a saisi le pantalon dans la voiture et s'il se souvient du pantalon qu'il portait à ce moment là. Et le piège se referme : il ne sait plus quel pantalon il portait.

Citation :
il précise qu'il le portait au moment de l'accident ; il précise qu'il est taché. A part ça, il dit qu'il est innocent, et qu'il ne s'explique pas l'origine des taches (qui seront plus tard expliquées par lui-même de façon affirmative comme le sang de l'accident de voiture, et par sa mère comme le sang d'un accident de vélomoteur).
Oui mais alors quand s'est-il changé ? Il n'en parle jamais et les enquêteurs ne cherchent jamais à démêler ce problème. Guazzone voit un pantalon gris et sa mère dit qu'il est parti avec un pantalon gris. Alors quand a-t-il enfilé le pantalon bleu ? On ne sait pas. Quand l'a-t-il retiré ? On ne sait pas non plus. Comme c'est curieux. Cette enquête décidément est un monument à la gloire de l'inperfection des enquêtes de police.

Ainsi quand la mère parle d'un accident de mobylette un mois auparavant, tout est possible. Rien ne peut plus le contredire. Il eut fallu enquêter, instruire comme le prescrit le code de procédure pénale : à charge et à décharge, n'est-ce pas Mme Di Marino ?


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Message non luPosté :22 mars 2006, 02:24 
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Ranucci, en fait ne résiste que sur ce qui le concerne : l'accident.
De là à signer une déposition où il reconnait qu'on a saisi un pantalon bleu taché dans sa voiture et qu'il le portait au moment de l'accident, et à estimer que ces taches sont de la terre, ça me semble un peu fort, si ce pantalon n'a en fait été saisi que lors du "vol" de sa voiture quelques jours plus tard, dans un garage à deux roues, qui plus est.
Pour vous rassurer, j'ai moi-même signé un PV de gendarmerie où il était écrit qu'on n'avait pas dressé une feuille de présence d'un conseil d'administration (juridiquement cela pouvait avoir une conséquence assez grave sur mon implication personnelle : pas de justification d'une décision du conseil d'administration en bonne et due forme, et j'aurais été accusé d'avoir fait publié tout seul un article qu'on attaquait en diffamation), ce qui était complètement faux et ce que je n'avais jamais dit, mais j'en avais tellement assez rien qu'au bout de deux heures (et puis je m'en foutais parce que la diffamation était prescrite en fait) que j'ai abandonné et le PV mentionne cette idiotie monumentale. C'est une question de volonté, parce que ce n'est pas vous qui rédigez, que le gendarme résume ce que vous avez dit comme il l'entend. Donc à une heure du matin, il est bien possible que certaines phrases ne reflètent que très imparfaitement ce que Ranucci a pu dire ou penser.

Le fameux pantalon a été saisi sur le vélomoteur le dimanche soir dans le box selon moi, mais cela ne se déduit que des deux faux qui se trouvent dans cette sublime instruction et enquête. Il faut s'imaginer que les policiers n'ont pas grand chose dans ce dossier. Alors un pantalon taché de sang, c'est une aubaine, le seul problème : comment le raccorder au crime ? Si on le montre à Ranucci, il va dire que cela ne résulte pas du crime. Alors on ne le saisit pas et plus tard on le fait rentrer dans la procédure par le biais de ces phrases : dont vous me dites (ah bon on ne peut pas le montrer ?) que ce sont des taches de terre, ce qui est idiot puisque ce sont visiblement des taches de sang.

Où Ranucci se fout de la gueule du monde ou alors on est sur la planète Mars. Et pourquoi les policiers permettent-ils qu'on se foute de leur gueule ? C'est une question.


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Message non luPosté :22 mars 2006, 02:35 
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Si on vous met demain un revolver sur la tempe en vous demandant de signer un chèque de 10.000 €, vous admettriez que votre banquier vous dise :"Désolé, j'ai payé. C'était signé de votre main" ?
Vous savez qu'un contrat signé sous la menace, la contrainte, le chantage n'est pas valable ? Et pourtant, signé de votre main ! Quelle valeur ! Quelle preuve !
Oui je connais parfaitement la théorie des vices du consentement, mais le problème c'est que rien n'indique que Ranucci ait été "torturé" comme il le dit (rapport du Dr Vuillet) et il est encore plus fantaisiste que Ranucci ait eu un pistolet sur la tempe dans le bureau du juge d'instruction en présence de son greffier.
Il était complètement naze et le juge n'a fait que rerédiger dans une autre forme les aveux pour leur donner une valeur juridique. Une fois que vous avez avoué, on ne vous met plus le révolver sous la tempe (relisez l'aveu d'Arthur London), c'est quand vous résistez qu'on vous met des trempes. Mais il semble que ce folklore ait perduré lors des attentats de 1995.


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Message non luPosté :22 mars 2006, 02:37 
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La pression morale vaut toutes les menaces physiques, les deux n'étant pas compatibles. On y est beaucoup plus sensible si on est innocent que si l'on est coupable...
Sauf que nous ne sommes pas en matière contractuelle, il s'agit d'une affaire criminelle et Ranucci aurait très bien pu revendiquer ces faits lors de ses auditions par le juge : il n'en a rien fait.
Faut-il considérer qu'il était à court d'idées?
En tout cas il n'en manquait pas lorsqu'il a émis les 2 hypothèses farfelues dans son Récap.
Il l'a peut-être fait et le juge a refusé de l'écrire. C'est lui qui rédige. Pas Ranucci.


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Message non luPosté :22 mars 2006, 02:46 
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Il est un peu osé de mettre l'absence des avocats sur le dos de la juge.
Je pense que Me Lombard, grand avocat s'il en est (après Vergès), connaissait l'importance des auditions devant le juge d'instruction : je ne vois pas en quoi le juge devrait supporter la responsabilité de leur absence (sauf si on est influencé par l'image de la juge dans le livre de Perrault et le film de Drach qui sont à mon avis une caricature de la réalité puisqu'ils n'ont jamais rencontré Mme Di Marino).
On peut lui mettre sur le dos le viol du code de procédure pénale. Lors de la seconde audition, elle ne demande même pas à Ranucci s'il veut être assisté d'un avocat. Les droits de l'homme ont été blessés une première fois.

Lors des autres interrogatoires, elle aurait pu reporter sachant qu'il risquait la mort pour respecter le contradictoire qui est tout de même un principe. Elle a préféré une autre solution.

On ne peut pas dire que la procédure française s'en trouve grandie. Je dirais même qu'on a l'impression d'une justice du tiers monde dont une dictature même ne voudrait pas.

Elle n'était pas obligée de bâcler la reconstitution, elle pouvait convoquer les témoins à décharge dans son bureau, elle pouvait ordonner des vérifications, ce qu'elle s'est gardé de faire. Enfin son tableau est éloquent et on l'imagine assez bien dans les habits de Burgaud.

Elle en est tellement fière de ce dossier qu'on n'a jamais entendu cette dame le défendre mais il est vrai qu'il n'y a jamais eu de commission d'enquête.


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Message non luPosté :22 mars 2006, 02:50 
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Quant à la juge d'instruction, elle était tellement inexperimentée qu'elle a été promue à la Cour de cassation.

Le juge Michel n'a pas été assassiné à cause de l'affaire Ranucci que je sache, alors ne l'écrivez pas par respect pour sa mémoire.
Il a été assassiné parce qu'il s'est trouvé confronté à un dossier qui fleuretait avec le politique et le grand banditisme. On n'en sort pas.

On peut être un instructeur nul et un bon réviseur de jugements. Cela ne fait pas appel du tout aux mêmes compétences.
Car je ne veux pas croire qu'on a nommé cette dame à cause de cette affaire pour protéger ce petit monde.


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Message non luPosté :22 mars 2006, 08:52 
C'est toujours un plaisir de lire vos affirmations categoriques tirees touit droit du bouquin de Perrault mais franchement vous y allez un peu fort.

Vous dites que CR a pris des trempes,alors que de nombreux journalistes d'opinions diverses se trouvaient tout pres de la porte et n'ont rien entendu,vous n'y etiez pas a ce que je sache j'ai donc du mal a comprendre comment vous pouvez affirmer cela,a moins que vous croyiez ausi au Supplice vietkong si cher a votre hero.

Un fait me semble établi, la mobylette se trouvait dans le box à côté de la voiture
Vous allez jusqu'a dire que meme s'il n'apparait pas sur la photo,le velomoteur se trouvait bien sur la place de parking de CR,aussi sommes nous obligés d'en conclure que le velomoteur de CR etait transparent comme l'avion de wonderwoman.Meme les photos sont des menteuses.Cette info nous vient de CR et de sa mere qui ne sont peut etre pas les plus objectifs dans cette affaire.

vous dites:
Où Ranucci se fout de la gueule du monde ou alors on est sur la planète Mars. Et pourquoi les policiers permettent-ils qu'on se foute de leur gueule ?
Je pense moi que ranucci sait tres bien que c'est du sang qui se trouve sur son pantalon mais comme celui ci est sec et donc marron il pretend penser qu'il s'agit de terre.C'est typique de nier l'evidence quand on est coupable,meme les types qui se font prendre en flagrand delit jure que ce n'etait pas eux.CR se fout de leur gueule parce qu'il n'a rien trouvé d'autre a dire.
vous dites:Ce n'est pas ce qu'il dit dans l'interview qui se trouve sur ce site et qui est bien plus nuancé que cela.
Nuancé nuancé...Jean-François LeForsonney dit avoir entendu CR lui dire:je voudrais bien pouvoir vous dire que le couteau n'est pas a moi mais ce serait mentir,c'est bien le mien.
Nuancé pour vous qui ne voulez voir CR qu'innocent mais bon...
Je repete qu'un couteau a cran d'arret ca peut s'acheter partout,a n'importe qui et que je doute que l'on verifie la tracabilité d'une telle arme dans toutes les enquetes de ce type.Vous voudriez nous faire croire que les flics ont enterré un couteau pour le faire retrouver par CR le lendemain,cr qui selon vous etait incapable de desirer une telle arme de voyou (il l'a lui meme ecrit) bien qu'il se promene avec une carabine a plomb roulee dans un peignoir et tout le reste que vous trouvez vous tout a fait normal de trimballer.


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Message non luPosté :22 mars 2006, 09:07 
Thomas :
"Vous dites que CR a pris des trempes,alors que de nombreux journalistes d'opinions diverses se trouvaient tout pres de la porte et n'ont rien entendu,vous n'y etiez pas a ce que je sache j'ai donc du mal a comprendre comment vous pouvez affirmer cela,a moins que vous croyiez ausi au Supplice vietkong si cher a votre hero"

Voilà un point qui reste, comme tant d'autres, à vérifier !
L'interrogatoire a commencé vers 1h30 du matin. Il ne devait pas y avoir bcp de journalistes à cette heure là.
Et je voudrais être sûr que les journalistes étaient bien dans une pièce attenante à celle où CR était interrogé.
Thomas, ne vous contentez pas non plus des éléments donnés par la police ou par les culpabilistes.
Il se peut qu'il n'y ait pas eu de violences graves mais je dis juste que certaines choses restent à vérifier.


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Message non luPosté :22 mars 2006, 10:19 
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Thomas :
JPasc a écrit:
Citation :
"Vous dites que CR a pris des trempes,alors que de nombreux journalistes d'opinions diverses se trouvaient tout pres de la porte et n'ont rien entendu,vous n'y etiez pas a ce que je sache j'ai donc du mal a comprendre comment vous pouvez affirmer cela,a moins que vous croyiez ausi au Supplice vietkong si cher a votre hero"

Voilà un point qui reste, comme tant d'autres, à vérifier !
L'interrogatoire a commencé vers 1h30 du matin. Il ne devait pas y avoir bcp de journalistes à cette heure là.
Et je voudrais être sûr que les journalistes étaient bien dans une pièce attenante à celle où CR était interrogé.
Thomas, ne vous contentez pas non plus des éléments donnés par la police ou par les culpabilistes.
Il se peut qu'il n'y ait pas eu de violences graves mais je dis juste que certaines choses restent à vérifier.
On n'en sort pas...
C'est parole de policiers contre parole d'accusé. Les 2 peuvent mentir.
Donc difficile d'y accorder une foi absolue.
Moi, je dis simplement que je ne crois pas aux brûlures à l'acide sur le sexe, non car c'est inimagineable (l'imigination humaine est sans limites en la matière) mais car ce type de lésions est très douloureuse, cicatrise très mal, tend à s'infecter; et qu'il me semble incroyable que Christian Ranucci n'en ai pas parlé à sa mère et(ou) ses avocats, soit pour se plaindre des policiers, soit pour simplement dire qu'il avait mal ou qu'il lui fallait des soins, ou qu'il avait du aller à l'infirmerie des Baumettes.

Je crois donc que sur ce point précis il ment et affabule lors du procès.
Et que ce faisant, il décrébilise forcément son témoignage quant à d'éventuels coups, moins susceptibles de laisser des traces, qu'ils soient fictifs ou réels.

Pour le reste, sauf témoignage tardif d'un enquéteur disant "oui, on l'a tabassé" (et encore faudrait-il évaluer la véracité de ce témoignage tardif...) on ne le saura jamais, et donc je ne suis pas sûr que le sujet mérite que s'opposent tenants des sévices physiques et défenseurs des policiers intégres, puisqu'il ne s'agit que d'a priori invérifiables dans le cas quyi nous intéresse.

Bien à vous.


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Message non luPosté :22 mars 2006, 10:23 
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C'est toujours un plaisir de lire vos affirmations categoriques tirees tout droit du bouquin de Perrault mais franchement vous y allez un peu fort.

Vous dites que CR a pris des trempes,alors que de nombreux journalistes d'opinions diverses se trouvaient tout pres de la porte et n'ont rien entendu,vous n'y etiez pas a ce que je sache j'ai donc du mal a comprendre comment vous pouvez affirmer cela,a moins que vous croyiez ausi au Supplice vietkong si cher a votre hero.
L'anglicisme n'est pas toujours bienvenu. Ceci dit, ce que je raconte sur le couteau ne se trouve pas dans le bouquin de Perrault, ni même le chemin de la Doria, donc dire que tout ce que je dis est tiré du livre de Perrault est une contrevérité prouvée par mes écrits même. Je n'ai pas besoin de maître à penser et je n'en ai pas.
Citation :
Un fait me semble établi, la mobylette se trouvait dans le box à côté de la voiture
Vous allez jusqu'a dire que meme s'il n'apparait pas sur la photo,le velomoteur se trouvait bien sur la place de parking de CR,aussi sommes nous obligés d'en conclure que le velomoteur de CR etait transparent comme l'avion de wonderwoman.Meme les photos sont des menteuses.Cette info nous vient de CR et de sa mere qui ne sont peut etre pas les plus objectifs dans cette affaire.
C'est moins idiot selon moi que de prétendre que la mobylette ne s'y trouvait pas. Où l'aurait-il garé ? Dans son salon ? La mobylette n'existerait pas alors ? Mais pourquoi Mme Mathon parle de mobylette ? Elle l'aurait inventé ? Je crois que l'on s'égare là.
Citation :
vous dites:
Où Ranucci se fout de la gueule du monde ou alors on est sur la planète Mars. Et pourquoi les policiers permettent-ils qu'on se foute de leur gueule ?
Je pense moi que ranucci sait tres bien que c'est du sang qui se trouve sur son pantalon mais comme celui ci est sec et donc marron il pretend penser qu'il s'agit de terre.C'est typique de nier l'evidence quand on est coupable,meme les types qui se font prendre en flagrand delit jure que ce n'etait pas eux.CR se fout de leur gueule parce qu'il n'a rien trouvé d'autre a dire.

Le sang séché ressemble à de la terre ? C'est la première fois qu'on me la fait celle-là... Elle est bien bonne.

Citation :
vous dites:Ce n'est pas ce qu'il dit dans l'interview qui se trouve sur ce site et qui est bien plus nuancé que cela.
Nuancé nuancé...Jean-François LeForsonney dit avoir entendu CR lui dire:je voudrais bien pouvoir vous dire que le couteau n'est pas a moi mais ce serait mentir,c'est bien le mien.
Nuancé pour vous qui ne voulez voir CR qu'innocent mais bon...
Je repete qu'un couteau a cran d'arret ca peut s'acheter partout,a n'importe qui et que je doute que l'on verifie la tracabilité d'une telle arme dans toutes les enquetes de ce type.Vous voudriez nous faire croire que les flics ont enterré un couteau pour le faire retrouver par CR le lendemain,cr qui selon vous etait incapable de desirer une telle arme de voyou (il l'a lui meme ecrit) bien qu'il se promene avec une carabine a plomb roulee dans un peignoir et tout le reste que vous trouvez vous tout a fait normal de trimballer.
Je ne veux pas voir Ranucci innocent, je constate simplement que le dossier dit des tas de choses qui l'innocentent et que les choses qui l'accusent comme par hasard plouf on tombe sur des PV trafiqués et des PV qui se contredisent. Ou bien des témoins qui changent de version autant de fois qu'on les interroge. C'est vraiment pas de chance.


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Message non luPosté :22 mars 2006, 11:02 
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Gihel a écrit:
Citation :
La question ne se pose pas comme cela, la question c'est : comment se fait-il que les enquêteurs ou la juge n'aient pas vérifié que le pantalon était bien celui que portait Ranucci le jour de l'accident, vu qu'il ne dit jamais s'être changé et qu'il est parti avec un pantalon gris.
Oui, mais Ranucci a écrit:
Citation :
Le pantalon de couleur bleue qui se trouvait dans ma voiture est bien celui que je portais au moment de l'accident. Les taches (que vous me dites être des taches de sang) qui se trouvent sur la poche sont inexplicables en ce qui me concerne. Je pense que ce sont des taches de terre.
Comment voulez vous que les enquéteurs vérifient autrement?
Et il y a une différence entre ne pas dire s'être changé et dire ne pas s'être changé. Rappelez vous que Ranucci dira ne se souvenir de rien. Pendant les 4 heures passées dans la galerie, il dira avoir dormi, puis avoir essayé de se désembourbé. Le pantalon que décrira Rahou ne semblent pas celui d'un homme qui a essayé de se désembourber, isn'it? Donc il est assez logique su'il se soit changé.
Citation :
Il manque un membre de phrase qui aurait tout changé à cela : "que vous me montrez". On ne lui montre pas le pantalon, alors qu'il est censé se trouver dans les locaux de la sûreté. Qu'elle bizarrerie, on lui laisse dire que ce ne sont pas des taches de sang. Il suffisait de lui montrer le pantalon pour l'empêcher de dire des conneries. Mais cela on ne le fait pas. Cela semble indiquer au contraire qu'on ne possède pas le pantalon à ce moment là et qu'on teste Ranucci pour savoir s'il se souvient ou non qu'on a saisi le pantalon dans la voiture et s'il se souvient du pantalon qu'il portait à ce moment là. Et le piège se referme : il ne sait plus quel pantalon il portait.
Gihel, c'est n'importe quoi.
Si les policiers n'ont pas le pantalon, pourquoi voulez vous que Ranucci dise que ce même pantalon était dans le coffre, ou qu'on lui fasse dire? Pourquoi voulez vous que les policiers lui disent qu'il y a des taches de sang sur un pantalon qu'ils n'ont même pas vu?
Et s'ils l'ont saisi, le 5 au soir, sur le porte bagage du vélomoteur, qu'est ce que çà change pour eux à ce stade: ils ont un suspect dont le pantalon est plein de sang, c'est suffisant. Donc ils n'ont aucune raison de changer le lieu de la saisie.

Les policiers ne peuvent pas mentionner un pantalon dont ils ne connaissent pas l'existence. Et ils ne peuvent laisser Ranucci parler du pantalon bleu saisi dans le coffre s'ils ne l'ont pas saisi. Donc ils l'ont le 6 au moment des aveux. Donc ils n'ont pas pu le saisir "frauduleusement" ultérieurement.

Pourquoi ne le montrent-ils pas à Ranucci? Mais c'est l'exemple même de la question biaisée! Consciemment ou non, vous cherchez à introduire un doute là où il n'y en a pas. D'abord, Ranucci a avoué. Pourquoi voulez vous qu'ils s'obstinent à avoir raison avec lui? Il dit que c'est de la terre, et eux du sang? Et alors: l'expertise confirmera que c'est du sang, c'est tout. A la limite, c'est même un élément qui atteste de ce que les aveux ne sont pas dictés par les seuls policiers: ranucci s'exprime, il nie même l'évidence.
Vous préféreriez qu'ils lui collent le pantalon sous le nez, en lui hurlant "c'est le sang de la petite, regarde ce que tu as fait"? Ce qui vous donnerait une nouvelle occasion de pourfendre les enquéteurs. Dommage: ils se contentent de transcrire ses propos.

Dans votre texte, j'ai souligné en rouge deux passages. Vous usez largement des "celà semble indiquer" (le semble donne encore une nuance) pour conclure non moins largement par des sentences type "le piège se referme: il ne sait plus quel pantalon il portait", définitives mais absolument infondées.
Citation :
Il faut s'imaginer que les policiers n'ont pas grand chose dans ce dossier. Alors un pantalon taché de sang, c'est une aubaine, le seul problème : comment le raccorder au crime ?
Ouch!!!
Pas grand chose? Mais regardez les choses en face! A CE STADE DE L'ENQUETE, ils ont un suspect reponsable d'un délit de fuite (banal, certes; mais pourquoi a-t'il pris la fuite?) vu par des témoins qui font le lien avec l'enlèvement; sur leurs indications, on trouve le corps de la petite; sur les indications du suspect, on trouve un couteau compatible avec le crime.
Je pense que bien des policiers aimeraient avoir autant d'éléments...

Bien sûr, PLUS TARD, on discutera à l'infini (paquet ou enfant? 700 m ou 1000-2000m? coma éthylique ou pas? Rhésus ou pas? Spinelli à 10:50 ou 11:30? etc...) mais à ce moment là, tout çà n'existe pas.

Le vrai reproche que l'on peut faire à cette enquète, c'est de n'avoir pas été systématique. Je ne serais pas surpris cependant que ce ne soit pas l'exception mais la règle, en 1974 en tous cas.

Bien à vous


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Message non luPosté :22 mars 2006, 11:20 
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Gihel a écrit, en parlant de Mlle Di Marino:
Citation :
Lors des autres interrogatoires, elle aurait pu reporter sachant qu'il risquait la mort pour respecter le contradictoire qui est tout de même un principe. Elle a préféré une autre solution.
Les avocats avaient-ils été convoqués dans les règles?
Il me semble que oui...
Donc je rectifie: "lors des autres interrogatoires, les défenseurs de Ranucci auraient pu venir sachant qu'il risquait la mort. Ils ont préféré... faire autre chose".

En clair: Mlle Di Marino a fait son travail, les avocats non.
L' irresponsabilité, c'est d'accuser les autres d'être responsables de ce qu'on n'a ps fait soit même.
Citation :
Elle en est tellement fière de ce dossier qu'on n'a jamais entendu cette dame le défendre mais il est vrai qu'il n'y a jamais eu de commission d'enquête.
Rien à ce stade n'oblige Mlle di Marino à s'exprimer quant à ce dossier. Ce n'est donc pas nécessairement une question de fierté. Peut-être tout simplement n'a t'elle pas envie de revenir sur une histoire vieille de 30 ans et qui est, juridiquement, close.
Enfin n'oubliez pas que pour contester la véracité des aveux de Ranucci, on est obligé d'imaginer des scènes (à l'Evéché puis dans le cabinet du juge) où on lui dicte quasimlent ses aveux.
Que ce soit possible est une chose certaine.
Mais aussi bien enquéteurs que juge savent comment se sont réellement passées les auditions. Peut-être n'ont ils pas envie de perdre du temps à revenir sur une affaire qui pour eux est limpide, sous prétexte que des personnes non directement concernées émettent des hypothèses en partie invérifiables.


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Message non luPosté :22 mars 2006, 11:47 
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Je confirme que les avocats ont été convoqués dans les règles une semaine avant les interrogatoires puisque je suis en possession des accusés de reception des convocations signées par le batonnier CHIAPPE.
CR a avoué devant le psychiatre en ajoutant deux éléments qu'il n'avait pas donné aux policiers : il possédait le couteau depuis un an et a donné des bonbons à Marie Dolorès lorsqu'il lui a dit qu'il allait la ramener chez elle. D'autre part dans les aveux devant le psychiatre, il fait le distingo entre les éléments dont il se souvient (avoir enlevé la fillette par exemple) et ceux dont il ne se souvient pas (avoir parlé avec M. AUBERT par exemple)
Dire que le psychiatre lui dictait ses aveux signifie que c'est le psychiatre qui lui a suggéré ce qu'il a dit sur le couteau et sur les bonbons.
Je trouve cela fou.


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