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Message non luPosté :14 oct. 2005, 22:04 
Citation :
ANNEXE
« LES CONTES DE PERRAULT »
L'efficacité du livre de Gilles Perrault provient essentiellement du nombre d'erreurs qu'il contient. Ignorant tout de l'affaire, le lecteur, qui n'a aucune raison de mettre en doute ce que l'auteur affirme péremptoirement, se laisse convaincre à mesure qu'il avance dans sa lecture.
J'ai pensé qu'il serait intéressant de noter ces erreurs, dans l'ordre chronologique. L'exercice est fastidieux, les erreurs sont très nombreuses mais c’est à l’aune de cet exercice qu'apparaîtra la vérité.
Dans son livre sur l'affaire, Mathieu Fratacci avait donné son avis sur cette façon de procéder, sous la plume de Jean-Max Tixier: « Il faudrait reprendre, point par point l'ouvrage de Gilles Perrault afin de l'écheniller de toutes les interprétations suspectes, soit qu'elles viennent sous l'impulsion du romanesque, auquel l'auteur succombe trop fréquemment à mon gré 1- surtout si l'on songe à son objectif - soit qu'elles s'y glissent intentionnellement pour servir une stratégie du doute, ourdie de longue main. La méthode s'avérerait fastidieuse à l'usage. Elle irait à l'encontre du but recherché: démontrer, par la seule évidence des faits, que cette affaire a été correctement menée et qu'elle ne laisse justement pas de place au doute. »
Si la méthode est fastidieuse, je ne pense pas qu'elle puisse aller à l'encontre du but recherché. On ne peut pas affirmer qu'il y a deux cents erreurs dans « Le pull-over rouge » si ces erreurs ne sont pas pointées du doigt, décrites, sériées. J'ai tenu à le faire.
Il suffira de lire le fameux ouvrage. Chaque erreur sera décrite succinctement. Certaines ayant été longuement développées, le texte les accompagnant sera très court. Il conviendra alors de se reporter au chapitre concerné.
Chaque répétition sera notée car c'est leur grand nombre qui rend le livre si convaincant.
Les pages seront indiquées successivement dans l'ordre: Éditions RAMSAY / LIVRE DE POCHE.[...]
18 ) p. 63/64: "Menottes aux mains, C.R. est embarqué dans une Mercédès." Faux. Il s'agit d'une Renault 12.
19 ) p. 63/65: "Un policier se met au volant du coupé Peugeot et prend le sillage de la Mercédès." Même erreur que ci-dessus.
S'il s'agit de la même erreur, pourquoi la compter deux fois?

De plus, si Gérard Bouladou s'était donné la peine de recopier Gilles Perrault correctement, il se serait rendu compte que "Mercedes" ne prend pas d'accent en français.

RÉCAPITULATIF DES ERREURS: PERRAULT: 193-1=192 / BOULADOU: 35+3=38


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Message non luPosté :14 oct. 2005, 22:31 
Citation :
Avant que le corps de la fillette ne soit retrouvé, les gendarmes savent qu'ils vont devoir le chercher, peut-être longuement. Certes, les époux Aubert ont vu Ranucci s'enfoncer dans les fourrés, à un endroit qu'ils ont pu indiquer par téléphone mais d'une part, cette façon de procéder n'est pas très précise, et d'autre part, rien ne prouve que le corps se trouve à cet endroit. Le meurtrier a pu le déplacer.
1. A ce moment là, ils ne savent rien du tout, les gendarmes, au sujet du corps. Rien ne permet de dupposer que la fillette est morte.

2. Il n'est pas établi que c'est Ranucci que les Aubert ont vu s'enfoncer dans les fourrés, s'ils ne l'ont vu que de dos à ce moment. Je n'ai lu nulle part que l'homme s'enfonçait dans les fourrés à reculons en montrant son visage aux Aubert.

3. "Le meurtrier a pu le déplacer", mais surtout il a pu tuer la fillette à un autre endroit ou la fillette peut-être encore en vie.

RÉCAPITULATIF DES ERREURS: PERRAULT: 192 / BOULADOU: 38+3=41


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Message non luPosté :14 oct. 2005, 23:54 
Citation :
Interrogé quelques années plus tard sur cette opératiion, le capitaine Gras se trompera en toute bonne foi, cela j'en suis certain. Il indiquera en effet que le chien a été mis en piste à partir de la voiture de Ranucci, qu'il lui a été donné de renifler. Or, il se trompe, car cette voiture n'était pas là lors des recherches.
L’amnésie que Gérard Bouladou prête à Maurice Gras est tout simplement impossible. Ca ne se peut pas, comme disait Gihel.

Si le capitaine Gras avait été interrogé à ce sujet à brûle-pourpoint, au téléphone ou entre deux portes, passe encore. Mais il a été convoqué officiellement le 27 septembre 1985 pour être auditionné le 19 novembre 1985 devant une commission de révision, fait tout à fait exceptionnel dans la vie d’un gendarme. Il a eu près de deux mois pour réfléchir, et, s’il ne se souvient pas, pour rafraîchir sa mémoire à l’aide des documents qui se trouvent à sa disposition, y compris le rapport du maître-chien dont toutes les copies ont mystérieusement disparu.

Au cours de ces deux mois, il est impossible également que la hiérarchie de Maurice Gras l'ait laissé tout seul mijoter dans son jus pour préparer son audition devant la cour de révision. Il est même impensable que les réponses de Maurice Gras n’ont pas été préparées au plus haut niveau.

En novembre 1985, nous sommes en effet à quelques mois des législatives de mars 1986 que tout le monde donne perdues pour la gauche (et qui seront effectivement remportées par une victoire écrasante de la droite et le début de la première cohabitation). Le bilan de Mitterrand est perçu comme catastrophique (les dévaluations, les promesses non tenues, le changement de politique radical de 1983, …), un des seuls points perçus comme positif est la suppression de la peine de mort, en grande partie obtenue grâce au combat de gens comme Gilles Perrault dans le dossier Ranucci. Cette histoire de pull-over rouge, encore très présente dans l’opinion grâce au livre de Perrault et au film de Michel Drach, revêtait donc une importance politique certaine.

Nous sommes également en pleine tornade « Rainbow Warrior » (Alain Mafart et Dominique Prieur, les faux époux Turenge sont auditionnés devant la Haute Court d'Auckland le lundi 04 novembre et le vendredi 22 novembre. Dans cette optique, la dernière chose que le gouvernement Fabius et en particulier Charles Hernu désirent le 19 novembre est que les déclarations de Maurice Gras créent une nouvelle polémique. Si on n’a trouvé que la solution qui a consisté à faire passer le capitaine Gras pour un crétin en racontant n’importe quoi devant la commission de révision, c’est qu’il y avait vraiment quelque chose de grave à cacher.

Rappelons également que la cellule antiterroriste de l’Elysée, installée en août 1982 et dissoute au printemps 1986, dirigée par Christian Prouteau, faisait fonctionner à plein régime vingt lignes d’« écoutes téléphoniques administratives ». Si Mitterrand faisait écouter Carole Bouquet, Jean-Edern Hallier, Paul-Loup Sulitzer, Jacques Vergès… il est impensable que, dans le même temps et dans cette ambiance, personne n’ait aidé Maurice Gras à préparer ses réponses devant la Commission de Révision.

RÉCAPITULATIF DES ERREURS: PERRAULT: 192 / BOULADOU: 41+1=42


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Message non luPosté :15 oct. 2005, 00:22 
J'ajoute que, entendu une seconde fois devant la Commission de Révision, le 05 décembre 1985, Maurice Gras raconte une autre bêtise (reprise par Gérard Bouladou dans son livre) où il explique que le chien a été "mis en piste à partir des traces de la voiture", ce qui est également impossible. Maurice Gras ajoute cependant: "je puis vous indiquer que plusieurs mois après cette affaire ce même chien dans des conditions normales avait réussi un pistage parfait dans un terrain boisé". Comme on parle du chien d'Arles, requis exceptionnellement le 05 juin 1974 parce que le chien habituel (celui d'Aix) était indisponible, le capitaine Gras ne peut connaître les exploits postérieurs du chien d'Arles que si Maurice Gras a eu accès au rapport du maître-chien en 1985. Et s'il a eu accès au rapport du maître-chien en 1985, il n'est nullement besoin de solliciter sa mémoire défaillante. Il lui suffit de lire ce rapport mystérieusement disparu devant la Commission de Révision.

RÉCAPITULATIF DES ERREURS: PERRAULT: 192 / BOULADOU: 42


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Message non luPosté :15 oct. 2005, 20:50 
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Citation :
Il lui suffit de lire ce rapport mystérieusement disparu devant la Commission de Révision.

Bonjour Antoroma,

Est-il établi de façon certaine que ce rapport a disparu ? Ou est-il simplement indisponible ?

Selon la réponse, on peut entrevoir les choses de façon différentes. Pour moi, et jusqu'à preuve du contraire, le rapport est indisponible. Merci de m'éclairer.


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Message non luPosté :16 oct. 2005, 09:39 
Citation :
Est-il établi de façon certaine que ce rapport a disparu ? Ou est-il simplement indisponible?
J'avoue ne pas saisir la différence entre "disparu" et "indisponible" dans ce contexte. Je prétends simplement qu'un maître-chien rédige toujours un rapport après chaque mission, qu'une copie de ce rapport est toujours versé au dossier de la procédure et que je m'étonne que, à ma connaissance, personne n'ait jamais fait référence à ce rapport alors que seul le maître-chien connaît exactement ce qu'il a donné à flairer à son animal et que ce maître-chien a nécessairement rédigé un rapport en ce sens.


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Message non luPosté :16 oct. 2005, 20:17 
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J'avoue ne pas saisir la différence entre "disparu" et "indisponible" dans ce contexte.

Cher Antoroma,

Pourtant la différence est grande. Si le dossier a disparu on peut soupçonner une manipulation visant à supprimer des éléments importants, voire essentiels.

S'il est simplement indisponible, cela signifie qu'il existe toujours mais qu'il ne sera consultable qu'après le délai légal ou sur intervention au plus haut niveau.

Cordialement


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Message non luPosté :18 oct. 2005, 18:14 
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Suite à l'ouverture de ce fil par Antoroma, j'ai repris le livre de Gérard Bouladou pour relire les fameuses 202 erreurs. On y retrouve des suppositions
- que CR devait avoir des bouteilles d'eau pour se laver après le meutre, meutre qu'il a commis d'une telle façon qu'il ne pouvait en aucun cas être couvert de sang partout (on croirait qu'il y a assisté)
- que Gilles Perrault rajoute le mot "essence" pour semer le doute, mais le contenu de la nourrice a-t-il oui ou non été analysé ? Guazonne découvre une nourrice "cachée" dans un coin qui contenait du liquide clair comme de l'eau (il a vu ça à la lampe torche au fond de la champi et l'essence est tout aussi claire)
- des gendarmes qui marquent "paquet" sur un PV, l'explication du pourquoi de ce fait laisse pensif...
- l'erreur 21 met même en doute que la scène vue par Spinelli soit bien celle de l'enlèvement (alors que Spinelli continue à déclarer qu'il a vu une 1100)
- l'erreur 32 mentionne les nationalités de tout le monde et on comprend pourtant très bien ce que veut dire Gilles Perrault : que tous ces gens ont le sang chaud et son expensifs et Mme Mathon, de par ses origines, est réservée et peu démonstrative, au lieu de ça on nous laisse envisager autre chose...
- l'erreur 34 nous parle du paquet de biscuits, on comprend pourtant tout à fait que si l'homme au pull over-rouge a existé, il a très bien pu déposer ce paquet dans la voiture de CR pour qu'on fasse le lien avec un type qui aime attirer les enfants avec des biscuits;
- erreur 58 : il avait très certainement laissé pousser ses cheveux (ce n'est qu'une supposition de plus)
- erreur 65 : (...)(il) aurait décidé d'emmener la fillette dans la forêt pour la tuer (...) : Gérard Bouladou prête même la préméditation au coupable alors que rien ne dit qu'il emmenait la fillette dans la colline pour la tuer, ce serait plutôt pour fuir devant les Aubert
- erreur 73 : on parle des 19 heures d'interrogatoire et/ou de garde à vue et on nous présente la garde à vue presque comme une partie de plaisir à participer à des tapissages ("pas fatigant") alors qu'on peut sans peine s'imagine que même quand il se reposait, il devait être dans une tension extrême ! On joue sur les mots pour nous faire croire que Gilles Perrault est un menteur
- erreur 91 : CR ne quêtait pas la pitié, il exigeait la justice, encore eût-il fallu qu'il soit innocence...on comptabilise ça dans les erreurs alors que ça dépend du point de vue où on se place, Gérard Bouladou a bien mis en grand sur son livre "CR coupable !" alors que des dizaines et des dizaines de posts ici démontrent que le titre du forum mérite son nom assez amplement : peut-on douter ?

...je pourrais continuer jusqu'à l'erreur 202 mais ça ressemblerait trop à la démarche qu'a faite Gérard Bouladou envers Gilles Perrault. Toute personne innocentiste est considérée comme trop tarte pour comprendre l'évidence et pourtant la lecture du livre de Gérard Bouladou me fait penser que tout cela est basé en grande partie sur des suppositions (cf les explications dans les fourrés) et qu'on a encore amplement le droit de douter et de continuer à chercher l'entière vérité. [/u]

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Message non luPosté :18 janv. 2006, 23:33 
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Messages :5704
Une autre erreur qui se trouve à la page 93 de son livre :

Après environ 700 mètres de poursuite, au détour d'un virage,........

Jamais les Aubert n'ont parlé de 700 mètres, la poursuite c'est faite entre un et deux kilomètres

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 Sujet du message : BOULADOU-RANUCCI-FOURNIRET
Message non luPosté :29 janv. 2006, 16:59 
Je lis dans la presse :

Citation :
La question d'un lien éventuel entre Michel Fourniret et le meurtre commis à Marseille est soulevée aujourd'hui par le journal Le Soir et les quotidiens du groupe Sud Presse. Ces journaux relèvent plusieurs coïncidences troublantes permettant un rapprochement. Fourniret possédait à l'époque la même voiture que Ranuccci, une Peugeot 304, un modèle ressembant à la Simca 1100 dans laquelle circulait, selon des témoins de cette affaire, le kidnappeur de la petite fille poignardée.
Le parquet de Dinant, questionné à ce propos, reconnaît avoir mis un dossier à l'information, en 2003, après avoir reçu une lettre évoquant l'éventualité de ce lien.
Le contenu de la lettre a été transmis au SRPJ de Reims en son temps mais cela n'a rien donné, a indiqué le procureur du roi.

Le procureur de Charleville-Mézières a démenti ces informations évoquant un lien entre le tueur en série présumé Michel Fourniret et le meurtre de cette fillette. "En l'état actuel des investigations multiples menées en France sur les faits criminels commis par Michel Fourniret et de notre connaissance des enquêtes effectuées par les autorités judiciaires belges, aucun élément sérieux, le plus ténu soit-il, ne permet d'accréditer de telles informations ou rumeurs", a déclaré Francis Nachbar.
© http://www.rtl.be/Site/Index.aspx?LG=1& ... leID=55628
Les enquêteurs de Marseille ont donc travaillé sur le lien Fourniret-Ranucci dès 2003.

Par ailleurs, si j’en juge par le fait que Gérard Bouladou parle de l’incarcération de Jean Rambla dans son ouvrage, j’en déduis que Gérard Bouladou avait encore accès à son manuscrit avant impression après en février 2005, date de l’arrestation de Jean Rambla.

Alors, de deux choses l’une :

1. Aucune des personnes que Gérard Bouladou a rencontrées au cours de ses « entrevues » n’a jugé utile d’informer notre policier écrivain de l’existence d’une enquête en cours. On ne peut dès lors que s’interroger sur la qualité des autres informations fournies par les officiels qui ont rencontré Gérard Bouladou. Si on le promène comme le fada du village sur l’affaire Fourniret-Ranucci, pourquoi lui dirait-on tout sur l’affaire Ranucci elle-même ?

2. Gérard Bouladou est au courant de l’enquête Fourniret-Ranucci et c’est de la tête de ses lecteurs qu’il se moque en leur faisant croire que son bouquin représente le résultat complet de son enquête.

Je sais que Monsieur Bouladou a pour principe de ne jamais répondre aux vraies questions, mais je pose quand même la question suivante : « Monsieur Bouladou, à quel moment avez-vous été mis au courant de la demande belge d’enquêter sur l’éventuelle présence de Fourniret à Marseille en 1974 et 1976 » ?

RÉCAPITULATIF DES ERREURS: PERRAULT: 192 / BOULADOU: 54


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 Sujet du message :
Message non luPosté :18 févr. 2006, 10:57 
Citation :
Citation :
Ranucci ne dénonce personne, jusqu'au bout il va taire le quidam complice, et pourquoi??
Parce que s'il dénonce le véritable meurtrier, il est obligé de reconnaître sa participation dans l'enlèvement et le fait qu'il a au moins laissé cette fillette se faire massacrer pratiquement sous ses yeux sans réagir et qu'il sait - surtout dans le climat de l'époque- que cette complicité lui vaudra de très longues années de prison. Au contraire, comme il sait qu'on ne retrouvera jamais de preuves matérielles contre lui (et pour cause, puisqu'il n'a enlevé ni tué personne), il a des chances raisonnables de se voir acquitté au bénéfice du doute s'il plaide l'innocence (ou grâcié après le verdict). Il faut avouer que, pour créer un doute, il n'a trop mal réussi si j'en juge par l'intitulé de ce forum.

Les raisons pour lesquelles Gilles Perrault et les avocats de Ranucci, d'une part et Alessandra / Bouladou d'autre part n'ont pas non plus parlé sont également évidentes.

RÉCAPITULATIF DES ERREURS: PERRAULT: 193 / BOULADOU: 35
Désolé, je réponds tardivement à ce message.
Votre explication pourrait tenir si CR n'avait pas fait d'aveux. C'est à dire s'il était resté sur la même ligne de défense et soutenu son innocence jusqu'au bout.
A partir du moment où il fait des aveux, toute sa défense s'effondre et là il peut dénoncer son complice.
Ca aurait même pu changer son sort parce qu'en étant complice de l'enlèvement mais pas le meurtrier, il pouvait peut-être sauver sa peau en faisant de la prison.


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 Sujet du message :
Message non luPosté :18 févr. 2006, 15:31 
« Votre explication pourrait tenir si CR n'avait pas fait d'aveux. ». Votre remarque est assez croustillante lorsqu’on sait qu’elle provient d’un innocentiste !
Dans les trois scénarios possibles (Ranucci coupable, complice ou innocent), les aveux n’ont pas fait de bien à Ranucci et ont été sans conteste un élément déterminant de sa condamnation et de sa subséquente exécution. On peut donc dire que, dans tous les cas de figure, il aurait mieux fait de fermer sa grande gueule au lieu d’avouer. De même que Patrick Dils, Daniel Legrand fils, Jésus-Christ devant Pilate (Jésus comparut devant le gouverneur. Le gouverneur l'interrogea, en ces termes: « Es-tu le roi des Juifs? » Jésus lui répondit: « Tu le dis. », Mathieu 27.11), le gars qui a dénoncé Jean Moulin sous la torture, Patrice Padé, Jean-Louis Turquin…ont perdu une bonne occasion de se taire.

Pour obtenir les aveux, je pense que les policiers ont peut-être utilisé la force, la violence, l’intimidation, la violence, les promesses, … mais la technique la plus déterminante selon moi (c’est d’ailleurs Ranucci qui le dit) a été le bluff, du style : « il y a douze témoins qui t’ont vu », « on a retrouvé des empreintes de la gamine dans ta voiture (ou sur le cadavre)», …Dans ma version, il ne craque pas car il sait que les policiers bluffent. Il le sait pour la simple raison qu’il n’a pas commis le meurtre ni l’enlèvement et qu’il est donc impossible que des témoins l’aient vu ou que les policiers aient découvert de tels indices. Il ne craque que lorsque ces cornichons d’Aubert débarquent dans la salle d’interrogatoire et prétendre le reconnaître (à tort) alors que c’est le véritable meurtrier qu’ils ont aperçu. Il ne peut tout de même pas répondre : « Vous vous trompez, Madame, le type que vous avez vu, ce n’est pas moi, mais c’est mon copain le meurtrier qui sortait de ma voiture ». Car contrairement à ce qu’apparemment vous avez beaucoup de mal à vous faire entrer dans le crâne (on se demande si vous lisez les messages auxquels vous répondez !), Ranucci ne cherche nullement à « sauver sa peau en faisant de la prison ». Il cherche à être innocenté, à ne pas faire de prison du tout ! La peine de mort, il n’y croit pas, et il n’y croira jamais, jusqu'à la dernière minute. Dénoncer un complice, c’est la quasi certitude de finir ces jours (ou du moins sa jeunesse et une bonne partie de sa vie adulte en prison) pour un crime encore plus horrible que celui pour lequel on le poursuit. En effet, « complicité d’enlèvement et de meurtre avec préméditation » est plus grave que « enlèvement et meurtre », si, comme tout le semble croire, la police est disposée à faire semblant de croire en échange de ses aveux à une pulsion soudaine pour l’enlèvement et à un « raptus criminel » (laissez-moi rire) pour le meurtre lui-même.
On peut même avancer que, dans la situation où il est, ça commence à sentir le roussi et les policiers commencent à approcher la vérité d’un peu trop près. Ses aveux ont au moins l’avantage de faire cesser les recherches en direction de son complice, l’homme au pull-over rouge. En ce sens, c’est très bien joué de sa part (alors que dans les thèses culpabilistes et innocentistes, on ne peut qu’admettre que c’est crétin de sa part d’avoir avoué).


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 Sujet du message :
Message non luPosté :19 févr. 2006, 18:31 
Citation :
« Votre explication pourrait tenir si CR n'avait pas fait d'aveux. ». Votre remarque est assez croustillante lorsqu’on sait qu’elle provient d’un innocentiste !
Dans les trois scénarios possibles (Ranucci coupable, complice ou innocent), les aveux n’ont pas fait de bien à Ranucci et ont été sans conteste un élément déterminant de sa condamnation et de sa subséquente exécution. On peut donc dire que, dans tous les cas de figure, il aurait mieux fait de fermer sa grande gueule au lieu d’avouer. De même que Patrick Dils, Daniel Legrand fils, Jésus-Christ devant Pilate (Jésus comparut devant le gouverneur. Le gouverneur l'interrogea, en ces termes: « Es-tu le roi des Juifs? » Jésus lui répondit: « Tu le dis. », Mathieu 27.11), le gars qui a dénoncé Jean Moulin sous la torture, Patrice Padé, Jean-Louis Turquin…ont perdu une bonne occasion de se taire.

Pour obtenir les aveux, je pense que les policiers ont peut-être utilisé la force, la violence, l’intimidation, la violence, les promesses, … mais la technique la plus déterminante selon moi (c’est d’ailleurs Ranucci qui le dit) a été le bluff, du style : « il y a douze témoins qui t’ont vu », « on a retrouvé des empreintes de la gamine dans ta voiture (ou sur le cadavre)», …Dans ma version, il ne craque pas car il sait que les policiers bluffent. Il le sait pour la simple raison qu’il n’a pas commis le meurtre ni l’enlèvement et qu’il est donc impossible que des témoins l’aient vu ou que les policiers aient découvert de tels indices. Il ne craque que lorsque ces cornichons d’Aubert débarquent dans la salle d’interrogatoire et prétendre le reconnaître (à tort) alors que c’est le véritable meurtrier qu’ils ont aperçu. Il ne peut tout de même pas répondre : « Vous vous trompez, Madame, le type que vous avez vu, ce n’est pas moi, mais c’est mon copain le meurtrier qui sortait de ma voiture ». Car contrairement à ce qu’apparemment vous avez beaucoup de mal à vous faire entrer dans le crâne (on se demande si vous lisez les messages auxquels vous répondez !), Ranucci ne cherche nullement à « sauver sa peau en faisant de la prison ». Il cherche à être innocenté, à ne pas faire de prison du tout ! La peine de mort, il n’y croit pas, et il n’y croira jamais, jusqu'à la dernière minute. Dénoncer un complice, c’est la quasi certitude de finir ces jours (ou du moins sa jeunesse et une bonne partie de sa vie adulte en prison) pour un crime encore plus horrible que celui pour lequel on le poursuit. En effet, « complicité d’enlèvement et de meurtre avec préméditation » est plus grave que « enlèvement et meurtre », si, comme tout le semble croire, la police est disposée à faire semblant de croire en échange de ses aveux à une pulsion soudaine pour l’enlèvement et à un « raptus criminel » (laissez-moi rire) pour le meurtre lui-même.
On peut même avancer que, dans la situation où il est, ça commence à sentir le roussi et les policiers commencent à approcher la vérité d’un peu trop près. Ses aveux ont au moins l’avantage de faire cesser les recherches en direction de son complice, l’homme au pull-over rouge. En ce sens, c’est très bien joué de sa part (alors que dans les thèses culpabilistes et innocentistes, on ne peut qu’admettre que c’est crétin de sa part d’avoir avoué).
Vous vous trompez sur un point :
Le complice d'un crime ou d'un délit est puni des mêmes peines que l'auteur de l'infraction. Est complice celui qui sciemment aide ou facilite l'infraction (ou sa préparation).
(Code Pénal, art 121-6 et 121-7)

L'aviez vous lu avant d'écrire « complicité d’enlèvement et de meurtre avec préméditation » est plus grave que « enlèvement et meurtre » ?

encore une fois, je ne crois pas à votre thèse de la complicité parce que selon moi elle comporte des incohérences.
comme ça, en vrac :
le meurtrier et la petite sont cachés sous une couverture pendant que CR conduit. Après l'accident au carrefour, ils s'arrêtent, le meurtrier sort de la voiture et tue la petite.
Comment une couverture peut elle si bien camoufler 2 personnes alors que V Martinez a vu "un enfant ou du moins une forme" ? je vous rappelle que le gars fait env 1 m80. Vous ne trouvez pas que déjà à ce stade, c'est un peu difficile à avaler ?

ensuite, une fois le meurtre commis, CR reste seul. que fait le meurtrier ?
il rentre à pied ?

et qu'est devenue la couverture ? le meurtrier est rentré avec ?

Va falloir revoir tout cela Cinépanoroma !


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 Sujet du message :
Message non luPosté :19 févr. 2006, 19:07 
Citation :
Vous vous trompez sur un point :
Le complice d'un crime ou d'un délit est puni des mêmes peines que l'auteur de l'infraction. Est complice celui qui sciemment aide ou facilite l'infraction (ou sa préparation).
(Code Pénal, art 121-6 et 121-7)
L'aviez vous lu avant d'écrire « complicité d’enlèvement et de meurtre avec préméditation » est plus grave que « enlèvement et meurtre » ?
Oui, je l'ai lu. Nous ne parlons pas de la même chose. Vous parlez du même crime, moi je parle de crimes différents. « enlèvement et meurtre avec préméditation » est différent de « enlèvement et meurtre ». Essayez de lire les messages auxquels vous répondez. Au besoin, faites vous aider par un adulte.


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 Sujet du message :
Message non luPosté :19 févr. 2006, 19:14 
Citation :
Citation :
Vous vous trompez sur un point :
Le complice d'un crime ou d'un délit est puni des mêmes peines que l'auteur de l'infraction. Est complice celui qui sciemment aide ou facilite l'infraction (ou sa préparation).
(Code Pénal, art 121-6 et 121-7)
L'aviez vous lu avant d'écrire « complicité d’enlèvement et de meurtre avec préméditation » est plus grave que « enlèvement et meurtre » ?
Oui, je l'ai lu. Nous ne parlons pas de la même chose. Vous parlez du même crime, moi je parle de crimes différents. « enlèvement et meurtre avec préméditation » est différent de « enlèvement et meurtre ». Essayez de lire les messages auxquels vous répondez. Au besoin, faites vous aider par un adulte.
et sur les autres points, vous avez des réponses ?


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