ranuccinnocent a dit
Citation :
:"Certains disent qu'ils ont trouvé Gérard Bouladou nerveux devant le reportage. C'est bizarre, moi je l'ai trouvé trés sur de lui. Il a balayé tous les arguments de Perrault comme quelqu'un qui balaye son parquet. Il était trés convaincant.
Perrault en faisait beaucoup trop et il n'était absolument pas convaincant..."
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casimir dit :
Tu as parfaitement raison.
Gérard Bouladou avait évidemment l'accent de la sincérité et, bien que, - format de l'émission oblige -, il n'ait pu utiliser que quelques uns des preuves et témoignages décisifs, dont il fait état dans son livre, il a certainement convaincu tous ceux qui pouvaient douter encore (hormis les indécrottables intégristes, évidemment).
Gilles Perrault était particulièrement mal à l'aise lorsqu'a été montré le plan dessiné par Ranucci.
Evidemment !
Je ne pense pas avoir fait un jour un procès d'intention, mais je suis intimement persuadé que, dans son fort intérieur, Perrault sait que Ranucci est le coupable...
Ceci dit, dans cette douloureuse affaire, Perrault a un énorme avantage qu'il conservera toujours : il est autrement plus facile de distiller le doute que de démontrer une culpabilité, même avec des preuves en béton.
En effet, dans une longue procédure, d'aucuns trouveront toujours quelque argument propre à semer un instant le trouble. Voilà pourquoi les débats resteront par la force des choses, sans fin.
Une preuve ? Si, d'aventure, un procès en révision était engagé, et qu'au terme de la procédure, celui-ci confirme l'évidence, c'est-à-dire la culpabilité de Ranucci, il se trouverait des esprits bien pensants pour enfourcher le même cheval de bataille...
Pour conclure, je ne crois pas que Ranucci ait été un assassin : je reste persuadé qu'il n'a pas prémédité son crime, et qu'il a tué la fillette dans un moment d'affolement.
Par ailleurs, je ne jette pas la pierre à ceux qui continuent à défendre encore la mémoire d'un tueur d'enfant (bien que cela me laisse une boule dans la gorge), mais je regrette amèrement qu'aucune instance ne puisse juger Perrault pour l'insidieux viol des consciences qu'il continue à perpétrer.