Citation :
Je crois que Marc a raison quand il dit que chacun, dans cette affaire, peut sans problème camper sur ses positions et que sans un fait nouveau on arrivera malheureusement pas à avancer. Les partisans de l'innocence affriment que les Aubert ont modelé leur témoignage pour plaire à la police, d'autres, dont je fais partie, sont de l'avis qu'ils ont bien vu CR grimper le talus avec un enfant et que sans eux on aurait jamais retrouvé le corps de la petite. Ce sont deux visions irréconciliables à jamais, car totalement subjectives.
L'évolution du témoignage des Aubert n'est pas subjective. le 5, ils ne parlent pas d'enfant aux gendarmes, mais d'un "paquet". Et avant même qu'ils ne parviennent dans les bureaux d'Alessandra, les policiers ont décidé de ce qu'ils avaient vu, donc tout cela s'est réglé par téléphone, on ne sait trop comment, ce qui est quand même une drôle de manière de conduire une enquête. (C'est ce qu'on trouve dans la déposition de Ranucci dans la nuit du 5 au 6)
Ce n'est pas pour plaire à la police qu'ils ont changé leur témoignage, mais parce qu'ils en ont reçu l'ordre, ce n'est pas tout à fait pareil. Et au fond d'eux mêmes, aujourd'hui, ils doivent regretter amèrement leur manque d'à propos. Comment comprendre qu'ils n'aient pas voulu recevoir Gilles Perrault si leur témoignage est si clair que cela ?
S'ils avaient vu un enfant sortir par la portière, on aurait retrouvé le corps le 4 et non pas le 5. Ce qui fait basculer, ce n'est pas les Aubert, et ça non plus ce n'est pas subjectif, c'est dans l'ordre des faits : c'est le coup de téléphone de Martinez aux gendarmes qui dit que "contrairement à ce qu'il avait déclaré auparavant un enfant aurait pu se trouver à bord" et c'est à ce moment que les gendarmes appellent Aubert et que dit Aubert : il parle d'un paquet !
Et les gendarmes n'envoient qu'une patrouille le 4 au soir et une autre le 5 au matin. Pour qu'ils déploient les grand moyens, il faut la déclaration de Martinez. Alain Aubert n'a jamais appelé les gendarmes pour dire : j'ai vu une enfant, il faudrait que vous ratissiez le talus.
Ca c'est objectif. Il ne l'a pas fait ce qui fragilise d'autant plus leurs déclarations d'après.
Et lorsque les policiers entrent en scène, le paquet devient un enfant.
Ca c'est objectif, c'est ce qu'on trouve sur les dépositions.
Ils portent sur les épaules la mort d'un jeune homme de 22 ans...