Et oui, je l’avoue, je ne suis pas innocentiste… Même après avoir lu trois des bouquins de Perrault, et longtemps arpenté ce site… Seulement, le doute doit profiter à l’accusé. Et, pour ce que j’en crois, pas à 99 % : à 100 %. Or donc, je prends la liberté de vous proposer un vague schéma de l’innocence, qui vaut ce qu’il vaut. Désolé si je réinvente l'eau chaude !
« L’assassin tue Marie-Dolores Rambla pendant le temps estimé de la pause cigarette de la version policière. Il a le temps de repartir avant que Ranucci n’arrive sur les lieux après son accident du carrefour de la Pomme. CR s’arrête par hasard pour examiner sa voiture près du lieu du meurtre. Lorsque les époux Aubert se pointent, il grimpe sur le talus par crainte de la réaction de sa mère lorsqu’elle apprendra l’accident et ses conséquences, il a une réaction de fuite. Ou alors il est complètement dans les vapes, et c’est juste pour aller uriner ou vomir en haut du talus, ou tout bonnement se dégourdir les jambes, et il ne fait absolument pas attention aux Aubert, qui inventent sa réplique et le reste. Il prend machinalement quelque chose en main, un sac par exemple, qui deviendra ensuite le paquet volumineux, puis l’enfant. Comme il a l’esprit brumeux à la suite de sa cuite marseillaise, il ne pense pas que les Aubert pourront relever le numéro d’immatriculation.
Le couple parti, il se rend vaguement compte qu’un relevé du numéro d’immatriculation est probable. Il panique et va se réfugier dans la champignonnière, qui est un refuge tranquille et proche. Puis il s’endort, se réveille après avoir oublié une partie de ce qui précède, ne sait pas comment se sortir de là et va trouver Mohammed Rahou.
Ensuite : les péripéties de la garde à vue sont la conséquence d’un interrogatoire habilement orienté, pas plus et pas moins que celui de Patrick Dils. Comme ce dernier, CR pouvait avoir le plan des lieux du crime en face de lui, ou des photos. Pour expliquer le croquis, on peut imaginer une série de questions du genre : « Tu es sûr que c’est là et pas là ? Tu es certain que la route ne montait pas ? Mais si ! » avec plusieurs brouillons successifs jusqu’au plan définitif.
Le couteau est retrouvé par les gendarmes comme l’explique Gilles Perrault.
Lors de la reconstitution, Ranucci se dirige vers le couteau parce que les interrogateurs lui ont montré sur plan l’endroit précis, à un moment ou à un autre. Il sait où il a été retrouvé, et il y va simplement pour voir s’il se rappelle l’endroit, vu l’état d’indécision critique où il se trouve à ce moment. Ensuite, il prend conscience de son innocence, mais le mal est fait.
Donc, par la suite, il revient sur ses aveux. Mais le couteau échappe à cette prise de conscience et il est toujours persuadé qu’il est à lui, comme il s’est longtemps persuadé qu’il était le criminel ».
Et voilà…
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