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Bonsoir Ludivine,
Bon, je vais me permettre de te tutoyer, mais si celà te gène, dites le moi, mais trève de plaisanteries.
Il est parfaitement impossible que G.Perrault ait eu le moindre accès au dossier.
Il ne pouvait obtenir que des renseignements parcellaires issus des avocats de la défense ou des journalistes.
Mais force est de constater que le POR a généré le soulèvement des concsiences somnolentes et inactives.
Je ne veux pas faire l'apologie du livre de G.Perrault mais je pense que sans lui, ce forum n'existerait pas.
Il est incontestable que Gilles Perrault a eu l'immense mérite de dénoncer - à une époque où pratiquement personne ne doutait de la culpabilité de CR - les anomalies, les erreurs, les approximations, les malhonnêtetés de l'enquête, de l'instruction et du procès.
Il a écrit ce livre à partir des informations qu'il a pu obtenir et je pense comme toi qu'il n'a pas pu avoir accès au dossier et qu'on ne saurait bien évidemment le lui reprocher.
Ce que je lui reproche, c'est d'avoir romancé cet ouvrage.
Disons d'ailleurs tout de suite que le livre n'aurait probablement pas eu la moitié du succès qu'il a eu s'il n'avait pas été écrit sous cette forme de semi roman policier. Mais le fait est qu'il comporte un certain nombre d'erreurs, d'approximations, d'interprétations présentées comme des faits incontestables, d'ommissions suspectes (je pense par exemple au fameux plan du lieu de l'enlèvement, qu'il s'est bien gardé de faire figurer dans son livre, sachant bien que même le plus partial des lecteurs ne pourrait raisonnablement y voir le "gribouillis sans signification" dont il parle).
Bref, le livre de Gilles Perrault ne doit pas plus être considéré comme une bible de l'affaire que celui de Gérard Bouladou, de Fratacci, de Périsset ou de K. Oswald.
Mais la lecture de tous ces ouvrages - sans compter les recherches que nous devons continuer d'effectuer - permet de faire des recoupements et de mettre en évidences certaines contradictions. C'est à chacun d'entre nous d'en tirer les conclusions qui lui paraissent s'imposer.