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M.Aubert : Marseille 6 juin 1974, 13h
"La personne que vous me présentez et que vous me dites se nommer Ranucci Christian est bien celle qui était à bord du coupé peugeot 304, de couleur gris métallisé, au moment où l'accident s'est produit à proximité de Peypin le 3 juin 1974 vers 12h15. Il n'y a aucun doute à ce sujet... "
Pas gaillard, M.Aubert. Il reconnait celui qu'il a vu à la Pomme, pendant le tête à queue ( interview dans le livre de Gérard Bouladou : le visage quand il se tourne dans la voiture, les grosses lunettes...). Il ne se mouille pas sur l'autre, celui du talus... qu'il n'a pas reconnu en tapissage...
Vous allez agacer Gérard Bouladou qui, lui, affirme que les Aubert ont ttout de suite reconnu Ranucci derrière la vitre sans tain..
Il conforte cette idée quand il relate la confrontation directe dans un bureau où Mme Aubert apostrophe sèchement CR en lui disant :"C'est vous, ne mentez pas, mon mari et moi, on vous a vu partir dans la colline
en entrainant un enfant que vous tiriez par la main."
M Aubert est étrangement silencieux. Encore un qui est aveuglé par l'amour !
Il y a forcément eu un tapissage pour les Aubert venus exprès de Toulon.
Supposer le contraire serait faire injure aux enquêteurs qui n'ont pas pu traiter les Aubert différemment des autres témoins de la matinée.
Il est non moins évident que si les époux Aubert avaient alors reconnu clairement leur homme, nous aurions un magnifique PV triomphant et les journalistes présents auraient bondi sur les cabines téléphoniques du quartier pour annoncer la nouvelle.
Or non seulement il n'y a aucun PV, mais plusieurs journalistes parlent d'un échec d'identification, avant que les Aubert soient repris en main...
Le Commissaire Alessandra a déclaré par la suite qu'il était courant de présenter un prévenu aux témoins, il oublie de dire que c'est en cas d'identification positive que ca se produit, pour consolider...
Donc, déposant après l'éclat de son épouse, Monsieur Aubert signe :
"La personne que vous me présentez et que vous me dites se nommer Ranucci Christian est bien celle qui ..."[/i]
On a tout dit sur "la personne que vous me présentez"..., mais le "bien" du "est bien celle" apparait comme un 'je consens'...
Quant à "et que vous me dites se nommer Ranucci Christian", il s'agit une fois de plus de remplacer par une phrase une identification visuelle de la présence de Ranucci.
L'énormité (présenter en face à face l'inculpé aux témoins pour qu'ils l'identifient) côtoie la prudence de chat (ce Monsieur s'appelle ranucci Christian) pour que l'identification ne soit pas remise en cause.
Effectivement, M.Aubert ne ment pas : il a bien devant lui le type qu'il a vu à la Pomme dans la 304.