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Que faire pour s'en sortir ?
Dire qu'il n'était au courant de rien, il pensait juste conduire 1 ou 2 hommes avec leur nièce ou filleule, ou pour la ramener chez elle.
Il a été mis devant le fait accompli sans qu'il puisse aider la pauver enfant.
A la rigueur, c'est le choix n°2, mais sûrement pas le choix n°1. Il voit bien que les policiers n'ont pas compris qu'il y avait deux voitures, et seuls Martinez et Aubert l'ont reconnu. Donc, il a déjà un bon point : on ne sait pas qu'il était là au moment de l'enlèvement. Avouer avoir participé à un enlèvement prémédité (*), avec association de malfaiteurs et tout le toutim, c'est assez moyen si on veut dire ensuite qu'on n'y est pour rien et qu'on est un grand naïf. Il sait qu'il lui faut maintenant se dédouaner du reste, et que c'est possible, car le meurtre s'est fait à l'abri des regards (du sien aussi), et aussi, il se rend bien compte que les policiers n'ont pas encore de preuves formelles (ils ne passeraient pas tant de temps à essayer de le faire avouer, sinon : ils n'auraient qu'à lui présenter les preuves). Ils voient que les policiers s'embrouillent avec le pull-over rouge, alors il leur en servira, du pull-over rouge, plus tard.
(*) En disant qu'il ne faisait que transporter un enfant pour le compte de quelqu'un, il doit taire l'existence d'une seconde voiture, alors qu'on arrivera peut-être à démontrer l'existence de cette seconde voiture. De plus, il doit dénoncer cette personne, et cette personne doit à la fois avouer le meurtre et dire que Ranucci n'était qu'un pigeon pour qu'on commence à croire à cette version, ce qui est loin d'être gagné (on s'attend plutôt à ce que Gringalet, que personne n'a vu, mette tout sur le dos de Ranucci). Avouer être impliqué est trop risqué.
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Il dit où il a caché le couteau
Mais ne dit pas comment.
Pour ce point, on se reporte aux explications que je donnais dans la thèse culpabiliste (car dans les deux cas il sait qu'il cache l'arme du crime) : il ne décrit pas bien la façon dont il l'enterre (en réalité : en l'enfonçant avec une branche et en rebouchant bien derrière), car il passe sous silence dans les aveux tout ce qui fait de lui un homme sournois, menteur et dissimulateur. C'est un argument qui ne vous a pas encore touché. Pourtant, il appartient à une théorie globale sur les aveux qui marche à tous les coups, sur chaque détail, et qui me semble psychologiquement très plausible.
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Il effectue les réparations. Ayant mis beaucoup de terre sur son pantalon bleu, il n'a pas remarqué que sous ces taches de terre, il y a du sang que Gringalet lui a mis involontairement en le touchant. Il laisse le pantalon dans son coffre après s'être changé.
On retrouve des traces de sang :
"à la jambe gauche, en dessous de la braguette,
à la jambe droite, au voisinage de la poche,
à la jambe droite, à la hauteur de la face interne de la cuisse.
De même quelques taches ayant l'aspect habituel des taches de sang sont observées à l'intérieur de la poche droite, sur le devant"
Gringalet aurait touché Ranucci à ses endroits sans que celui-ci ne s'en rende compte?
C'est le plus gros point faible de cette théorie. J'ai écrit ça très vite, donc il faudrait que je passe du temps sur ce point.
On peut également s'étonner qu'il aille jusqu'à la galerie avant de revenir à pied jusqu'à l'endroit où homme au pull over-rouge est censé l'attendre, alors qu'il pouvait le faire dès que la voiture n'était plus visible de la route. En effet, s'il va dans la galerie dans cette théorie, c'est parce que la réparation prendra du temps, alors il le sait avant même de s'y rendre.
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Ranucci, lui, se dit qu'il le lui paiera
Si vous vous appuyez sur les dires de Mr Guazzone(du 10 Juin) pour tirer une telle conclusion vous devriez lire sa déclaration qui date du 5 et vous verrez qu'il y a une légère différence.
Pour l'instant, il se le dit à lui-même, et c'est bien naturel dans sa situation. Ça n'a donc pas besoin de s'accorder au témoignage de Guazzone.
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Le fait que les Aubert déclarent que la 304 était plus loin que l'endroit où l'on retrouve le corps ne vous dérange pas?
A nouveau, c'est un point déjà discuté dans les confrontations des thèses culpabilistes et innocentistes. Je trouve que vous formulez ça d'une façon tendancieuse, à la Gilles Perrault, comme si les Aubert avaient dit : "Nous déclarons que l'homme s'est arrêté plus loin que l'endroit où l'on a retrouvé le corps." Il ne font que donner une distance imprécise (ce n'est pas comme s'ils désignaient un certain virage ou un croisement). Ce qui est précis, chez eux, c'est l'immatriculation de la voiture et le modèle.