Je remets mon post de réponse à Anne sur le forum, car je me suis rendue compte que je m'étais tellement embrouillée dans les Quotes que les interventions d'Anne et les miennes étaient totalement emberlificotées de sorte qu'on ne savait plus qui avait quoi.
Je vous félicite pour cette reconstitution, Anne, et je trouve que son concept même est excellent : se mettre dans la peau d’un avocat. Aujourd’hui, c’est celui de la défense. On pourrait faire la même chose avec l’accusation.
Et, quelle que soit la tendance du scénario présenté, vous pouvez tous être d’ores et déjà assurés qu’il se trouvera toujours au moins des empêcheurs de croire en rond dans mon genre pour commenter la thèse.
Citation :
Citation:Je pars du postulat suivant : RAVISSEUR = MEURTRIER = POR (puisque personne ne reconnait CR surtout avec les hublots qu'il portait)
Dimanche 2/6/74 : CR est à Marseille (c'est sûr) dans le but d'aller voir son père à Allauch, admettons-le. Dans sa pérégrination marseillaise, il a un accident avec le toutou et Moussy lui donne ses coordonnées. Ensuite, il se "pète la ruche" une bonne partie de la soirée, du moins il a beaucoup picolé. Il dort ou pas dans sa voiture et le lendemain matin, il passe faire un coucou à papa à Allauch. De là, il reprend la route (RN8BIS) fin de matinée quand il se sent un peu plus frais pour rejoindre à partir d'Aix (excusez si je raconte des âneries, je pense que l'autoroute ne devait pas exister à cette période, merci de confirmer ou pas), la route de Nice tranquilou. Il est encore vaseux notre CR et ne fait pas vraiment attention au STOP ==> accident Martinez (qui confirme qu'il allait vers la gauche donc vers Aix), demi-tour vers Marseille, puis arrêt sur le bord de la route (là où se trouve la voiture à la reconstit, sur déclarations des Aubert, là où c'est rocheux cf : photos), panique, il grimpe dans les fourrés, n'étant pas con, il attend un moment pour voir si "l'accidenté" a pu le suivre, mais non, on sait que c'est Aubert (nous mais pas lui ) qui doit avoir obligatoirement a relevé son numéro d'immatriculation ...(admettons que c'est ce que pense CR suivant toute logique). Il reste donc planqué dans ses ronces, ce qui expliquerait les marques sur ses mains. Comme Aubert repasse et retape la discute, il sort même de son R15, CR ne bouge pas d'un cil et attend qu'Aubert se taille. CR reprend sa voiture, trouve le chemin qui le conduit à la champignonnière, toujours histoire de se planquer à l'égard de son co-accidenté (Martinez).
J'espère que vous suivez ! Oui, et je trouve que, jusque là, ça tient la route
Citation :
Citation:Arrivé à la champi .. il se sent donc à l'abri, n'envisage pas de pique-niquer puisque rien n'indique qu'il devait le faire si ce n'est que ses dires à Rahou et Guazzone et ses aveux pour le moins curieux (aucune trace de bouffe dans son coffre ou sa voiture elle-même, ne serait-ce que par des reliefs de repas, déchets et autres dans un sac ou sur le lieu. Rien n'est précisé à cet égard). Le choc post-traumatique et émotionnel consécutif à l'accident, fait qu'il demeure dans sa voiture et s'y rendort ; d'où le laps de temps considérable jusqu'à 17h environ. Puis demande d'aide à Rahou et Guazzone, sur un ton on ne peut plus détaché et relax puisqu'il n'a eu après tout que cet accident de tôle froissée, dixit Aubert, et dont il se souvient.
Ma conclusion est la suivante : POR était déjà sur place avec la petite, probablement déjà sans vie,
Vous voulez dire, plus avancé dans le fond de la galerie, dans l’obscurité, à un endroit où CR ne pouvait l’apercevoir ? Oui, je suis allée dans la galerie, c’est tout à fait possible.
Citation :
a saisi la formidable opportunité de CR sur place et endormi, lui a collé tous les indices possibles, (couteau, pantalon, pull, biscuits) y compris deserrer le frein à main pour que la voiture glisse d'elle-même dans la galerie, a utilisé le pantalon dans le coffre (ok, à condition que ce dernier ne soit pas verrouillé), l'a souillé du sang de Marie-Dolorès ignorant qu'ils sont du même groupe sanguin et a disséminé les indices de sorte que CR soit complètement impliqué dans cette horreur d'où la planque du couteau que CR enfonce dans la terre (à 80 cm ai-je lu quelque part). Donc absence de complicité qui plus est !
Oui, dans ces conditions, je ne refuse pas – contrairement à ma réaction au scénario de l’homme au pull over-rouge faisant basculer CR inconscient sur la route – de croire à l’idée de l’homme au pull over-rouge saisissant l’occasion qui lui est offerte de faire endosser – sans grand risque - son crime par quelqu’un d’autre.
Objections :
1.
Pourquoi laisser dans la galerie son pull-over rouge (dont on sait de surcroît) qu’il ne le portait pas au moment de l’enlèvement et qu’il n’a certainement pas eu l’occasion d’enfiler par la suite, la température n’ayant fait qu’augmenter au cours de la journée?
2.
On n’a pas retrouvé le cadavre de la petite dans la galerie mais dans un buisson un peu en hauteur de la route.
De plus, il semblerait d’après les constatations faites qu’elle ait été tuée sur place.
Il est donc possible que l’homme au pull over-rouge se soit trouvé caché au fond de la galerie lorsque CR est arrivé, mais certainement pas avec la petite. Il est également possible qu’il ait desserré le frein à main pour piéger CR. Encore d'accord pour les biscuits.
Mais avec le couteau taché de sang et le pantalon, ça devient déjà plus coton.
Si c’est l’homme au pull over-rouge qui a taché de sang le couteau, c’est que ce couteau lui appartenait à lui et non à CR car je ne vois pas sinon comment il aurait pu le tacher de sang en l’absence du corps. Même en admettant (ce qui est plus que vraisemblable) qu’il ait été lui-même taché de sang de la petite depuis le meurtre, il est bien évident qu’entre l’endroit où on a retrouvé la petite et la galerie, le sang aurait eu largement le temps de sécher, surtout avec la chaleur qui régnait, et il n’aurait pas été possible de le frotter de sang.
Si votre théorie est la bonne, il faudrait alors admettre que l’homme au pull over-rouge et CR auraient, par le plus grand des hasards, possédé exactement le même modèle de couteau puisqu’à aucun moment CR ne niera que c’était bien son couteau (je ne compte pas le « Négatif ! » lancé au procès en désespoir de cause et sans la moindre justification pour l’étayer).
En ce qui concerne le frottage du pantalon bleu foncé, même problème que pour le couteau : comment aurait-il disposé de sang frais ?
3.
Ce scénario laisse de côté l’imbroglio paquet/enfant des Aubert.
Ou plutôt, si, il apporterait de l’eau à la thèse d’Henri, qui est que les Aubert n’auraient rien vu du tout sinon une voiture arrêtée sur le bord de la route. Pas impossible, après tout … Mais cela suppose la complicité non seulement des Aubert mais également de Martinez.
Chais pas …
Citation :
Citation:Or, je m'aperçois que mon scenario est bancale puisque vos posts sur l'hygrométrie en rapport de l'empreinte du sabot de la petite tenterait à prouver qu'elle a été tuée le 4 et non le 3.
Là je ne peux rien dire car je ne comprends pas bien cette argumentation.
Citation :
ps) parcourir 20/25kms Marseille ==> Peypin en plus d'une heure me paraît assez abusif, me trompé-je ?
Je suis de votre avis. Il dit qu’il s’est arrêté sur la route pour fumer une cigarette …
Citation :
Citation:
Bon, bonne nuitée tout le monde
Bonne journée à vous puisque le soleil est maintenant levé depuis longtemps. Et merci encore pour votre démonstration.