Il y a un problème sur la deuxième page du fil de ce nom, alors j'ouvre celui là en dépannage.
Citation :
Pour avoir autant de certitude, ça signifie CR innocent mais avec quel paquet ?
Quel paquet ?...........Ben ce qu’il pouvait avoir dans sa voiture. Pour moi ce pourrait être la carabine enveloppée dans le peignoir de bain. Mais c’est un autre sujet.
Citation :
Si le couple a réellement vu CR avec son paquet/enfant, cela signifierait que la petite ait dû faire un gymkana entre le talus et la route , c'est à dire, redescendre le talus (pendant que le couple va faire demi-tour à la champi du Vallon par exemple) qu'elle cavale sur la rn8bis et qu'elle remonte le talus là où les gendarmes découvrent l'empreinte du sabot.
Ca ferait un CR coupable à condition qu'il la rattrape soit par l'intérieur des fourrés à moins qu'il ne l'ait coursée par la route lui aussi. Mais le timing dans tout cà en fonction du retour des Aubert ? Ceci dans votre hypothèse de la 304 placée à 70m de l'aplomb.
Pour l’accusation, Ranucci s’enfuit avec la gamine dans la colline, il s’affole et il tue l’enfant. Cela se passe au droit de l’arrêt de la 304. Les Aubert vont faire demi tour. Ils s’arrêtent devant la 304. Alain Aubert appelle l’homme et celui-ci lui répond, mais le pire est déjà arrivé.
Que la 304 soit à 65m (70m c’est la borne), 30m , 20m ou même 10m de l’aplomb, le scénario de l’accusation ne tient pas.
Pour que ce scénario tienne, il faut que la 304 soit exactement à l’aplomb de l’empreinte de sabot.
Comme ce n'est pas le cas, cela montre surtout que les Aubert n’ont pas vu la fillette.
Citation :
Là, où j'en viens à l'hypothèse de Gihel (donc CR innocent) serait que la gosse se soit enfuie (depuis un chemin parallèle à la rn8bis itou celui de la Doria, à confirmer puisque vous êtes allé sur les lieux) à travers la guarrigue, qu'elle traverse la route, qu'elle gravisse le talus à l'aplomb, que son ravisseur la rattrape, l'entraîne ... soit avant le passage des Aubert, soit après ...
Oui, là effectivement je rejoins l’hypothèse de Gihel, simplement sur le fait que la fillette a pu traverser la route et sauter le fossé. Je ne vois pas ce qui pourrait permettre de dire que cela se passe avant ou après le passage des Aubert. En tout cas, cela ne se passe pas au moment où ils sont là.
Sur la photo où l’on voit l’empreinte de sabot, cette empreinte a une certaine orientation qui semble indiqué que la fillette arrivait plutôt de la droite.
Citation :
Ci-dessus, la photo aérienne fournie par Jpasc à Joachin lors de son déplacement sur le site. Perso, j'ai surligné en jaune ce chemin qui symbolise la base du triangle formé par la RN8bis. Est-il possible de planquer une voiture sur ce chemin, puisqu'il débouche quasiment à l'aplomb du Lieu du crime ?
A l’époque je pense que cela devait être possible. Il faut plutôt utiliser un document plus ancien. Prenez par exemple dans le répertoire photos de Gihel la vue intitulée « Doria 3 ».
Si le pull rouge a un lien avec l’affaire, on peut imaginer que c’est au moment où l’agresseur c’est présenté devant la barrière de la champignonnière et qu’il est descendu de voiture, que la fillette lui a faussé compagnie. Qu’ensuite elle a pu emprunter le chemin que vous avez désigné.
Citation :
J'insiste, permettez-le moi pour en savoir plus sur vos certitudes
Sur ma certitude que les Aubert n’ont pas vu la fillette mais un paquet.
Ce « paquet assez volumineux », on le trouve bien dans un PV : Le PV de synthèse du Capitaine Gras, clos le 8 juin 74.
D’après ce PV, c’est Alain Aubert qui aurait parlé du paquet, une première fois lors de son appel à la gendarmerie de Roquevaire, une deuxième fois lors de son appel à la gendarmerie de Greasque.
Dans la journée du 5 juin, à priori, seuls les Aubert et les gendarmes ont connaissance de ces conversations.
Pourtant le 6 juin, dans la presse du matin, on trouve cette histoire de paquet ou de colis.
Dabord,dans la Marseillaise, il y a l'adresse des Aubert. Cela signifie que la veille, il y a eu une "fuite" à l'Evêché et qu'elle n'a pu avoir lieu qu'à partir du moment où le témoignage Aubert devenait capital, c'est à dire à partir du moment où le corps a été retrouvé.
Partant de là, les journalistes ont du essayer de rentrer en contact avec les Aubert.
Dans le Méridional du 6 juin, le journaliste fait état d'une conversation que M. Aubert aurait eu avec les gendarmes :
"J'ai vu, l'homme sortir de sa 304 grise. Il tenait dans ses bras une forme blanche. J'ai cru qu'il s'agissait d'un paquet dont il voulait se débarrasser en cachette"
puis il rajoute:
"
mais jamais je ne me serais douté qu'il s'agissait d'un enfant !"
Aubert ne peut faire une pareille réponse que si le journaliste vient de lui apprendre que le corps a été retrouvé.
Dans son article du 6 juin, le journaliste de La Marseillaise ( Alex Panzani, celui qui a donné l'adresse des Aubert), fait état de propos qu'il attribut à Aubert:
"
Le conducteur, un homme jeune d'apparence, s'enfonçait dans les taillis, semblant tirer ou traîner de son véhicule une sorte de colis"
Par contre la conclusion:
"
Cet étrange colis qu'il traînait avec lui, dans les taillis qui bordent la route nationale était certainement la malheureuse enfant elle-même."
Il ne le fait pas dire à Aubert. C’est lui qui l’imagine et il l’écrit. Il n'aurait sûrement pas conclu de cette façon, si Aubert lui avait parlé d'un enfant.
Il y a aussi l’article écrit par François Missen, journaliste au Provençal. Il écrit que le 5 vers 16 heures, il était dans les couloirs de l’Evéché quand par téléphone le commissaire Alessandra a appris que le corps venait d’être retrouvé. Qu’ensuite, il est allé vers le bois de Peypin, avec « le cortége » qui conduisait Pierre Rambla . Il écrit :
Ici, au hasard de notre quête, se reconstitue bride par bride l’affreux scénario. Un accident quelques centaines de mètres plus haut. Un délit de fuite. Un témoin qui rattrape le fuyard. Celui-ci, un homme jeune, il est entré dans le bois dense qui longe la route avec un paquet volumineux.
Qui, à part les gendarmes, a pu parler de paquet volumineux à ce journaliste ?
On voit donc bien que dans la soirée du 5 juin, des journalistes ont appris des deux sources possibles (Les Aubert et les gendarmes), et en des lieux différents, cette histoire de paquet volumineux.
Le paquet des Aubert est bien vrai.