9 ans après...
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Première remarque: les Aubert n'ont rien indiqué. Ils n'ont donné que des distances indéterminés et parlé de quelques virages. On parle d'un secteur de la route de 1500m . Ils parlent d'environ 1 km; l'aplomb est à environ 500 m et l'entrée de la champi à environ 1,5 km.
C'est vrai Doornroosje. Il n'ont rien indiqué de précis ni d'irréfutable (du style, "l
a voiture était arrêtée sur le côté droit à 680 mètres après le carrefour de la pomme, et nous l'avons eu dans notre champ de vision exactement 87 secondes après avoir redémarré sur les lieux de l'accident").
Mais voyez vous, l'absence de précision, c'est ce qui m'inciterait à croire à leur sincérité (sous réserve de vérification du dossier Aubert). Parce que dans le cadre d'une course poursuite totalement improvisée, l'imprécision relative me semble tout à fait normale (c'est le contraire qui, pour le coup, me ferait ouvrir des yeux comme ça :
!).
A cet égard, et pendant que j'y pense. J'ai lu des reconstitutions par des membres du forum (bravo à eux au passage !) de la course poursuite Aubert. La plupart des membres, faisant référence à une affirmation de Mme Aubert disant (en substance) "avoir la voiture en point de mire", constatent que du fait des virages, il est impossible pour les Aubert de voir la voiture. Ils en déduisent que Mme Aubert a menti, ou en tout cas enjolivé la situation.
C'est marrant, parce que de mon côté, quand j'ai lu l'expression employée "
avoir quelque chose en point de mire", je n'ai pas pensé une seconde que cela signifiait "
avoir quelque chose perpétuellement dans le champ de vision", mais "
avoir quelque chose comme but". Ce qui est, effectivement, après vérification, l'un des sens (le 1er, en fait) de l'expression.
L'autre sens existant aussi
.
Donc vous admettez que l’endroit de l’arrêt de Ranucci indiqué par les Aubert était tout sauf précis. Ça les rend peut-être sincères pour vous, mais ça n’aide pas à déterminer l’endroit de l’arrêt, non pas à 10 ou 50 m près, mais peut-être beaucoup plus.
Ils se seraient, selon vous, souvenus d’un chemin à droite, celui qui mène à la champignonnière ? Sauf que l’arrêt peut aussi bien être situé un peu avant cette champignonnière, et que d’autre part, comme vous le soulignez par ailleurs, ils sont d’avantage préoccupés par la voiture que par le profil de la route. On va dire qu’ils n’ont ni compteur kilométrique ni appareil photo dans la tête, seule compte la voiture en ligne de mire et selon la définition que vous donnez de cette ligne de mire (i,e, ils n’ont pas d’autre préoccupation que la poursuite de cette voiture, ce qui est tout à fait admissible).
Ils évoquent cependant un virage ("À environ un kilomètre du carrefour, à partir de la partie d'un virage, il apercevait à environ 100 mètres le véhicule gris arrêté en bordure de la route..."), certes sans le décrire, mais vu que sur cette route il y en a pas mal, il ne me paraît pas improbable qu’ils aient retenu celui qui était le plus marqué, autrement dit celui en épingle à cheveux ?
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On peut dire (approximativement) qu'ils commencent les recherches à 1km du carrefour vers 14h30 ? Je pense que ça peut coller, mais ça ne me dérangerait pas que ce soit 14h15 ou 14H45;
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Rien ne dit cela, il semble plutôt qu’ils aient vraiment commencé les recherches après le 1er virage, aucune raison d’être méticuleux dans la ligne droite juste après le carrefour de La Pomme.
Par ailleurs, qu’est-ce qui détermine la largeur de la battue ?
Pourquoi ne cherchent-ils pas sur une largeur/profondeur plus grande ?
Qui leur dit que ce qu’ils cherchent se trouve sur une telle largeur/profondeur ?
Parce que les X m ou km le long de la route je veux bien, mais pour déterminer la superficie de la battue, il faut considérer aussi cette mesure. Par quoi est-elle déterminée ? Pour moi c’est le grand mystère…
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En plus, y'a un truc que je ne comprends pas bien.
Si (et je dis bien "si") les Aubert ont indiqué comme lieu d'arrêt de la 304 la champignonnière (enfin, l'entrée de celle-ci), c'est loin du lieu du crime. Comment ça se ferait alors que les gendarmes ne mettraient qu'une heure à découvrir le corps ?
Une zone comme celle qui partirait de la champignonnière pour aller au carrefour c'est hyper vaste.
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Encore une fois, ils ne désignent rien de précis.
En outre (et surtout), ce que je ne comprends pas dans votre logique, c’est de dire que si Ranucci avait été vu arrêté plus près du chemin de la champignonnière, les recherches auraient duré plus longtemps… !!
Je crois qu’il eut mieux valu dire « si les recherches avaient commencé par là »… non ? Vu que justement rien n’est précis ni précisé...
Or, méthode oblige, les recherches comment en amont, en partant + ou – du carrefour. Est-ce le fait de Ranucci si le corps se trouve loin du chemin de la champignonnière ? (Si toutefois c’est là qu’il s’est préalablement arrêté, ce qui n’est ni confirmé ni démenti objectivement.)
Pour faire le lien avec Ranucci, il faut obligatoirement situer l’arrêt à proximité de l’aplomb du lieu du crime (= du lieu de la découverte du corps). Et ça, ce n’est pas du aux déclarations des Aubert, il ne leur a jamais été demandé de désigner l’endroit, même de façon approximative, ni avant, ni pendant, ni après. C’est décidé par l’accusation et entériné au moment de la reconstitution.
Alain Aubert dit d’abord « environ 1km », puis ensuite « entre 1 et 2 km ».
J’ajoute que les Aubert, s’ils avaient vu un chemin juste après l’arrêt du coupé Peugeot, auraient très bien pu ne pas y prêter attention, focalisés qu’ils étaient sur la poursuite du fuyard et non sur les détails de la route (vous le dîtes vous-même), et ne sachant pas, tant celui-ci est entouré de végétation, que ce chemin pouvait mener à une champignonnière. Je n’oublie cependant pas qu’est mentionné (dans le télégramme d’ E. Constant du 5 juin rèf. 179/SU) un chemin de montagne…
D’où sort ce chemin ? Est-il inventé de toutes pièces ?
En résumé, la rapidité de la découverte du corps, en soi, ne prouve rien, si ce n’est l’effectif côté gendarmerie et leur technicité en matière de ratissage.