Je ne sais pas si vous faites allusion à l'idée du meurtre commis avant l'accident, idée de Jacques B relayée il y a peu par mor...... ?
Il y était question de timing, du temps nécessaire pour massacrer et camoufler la petite. Déjà, il nous faut nous mettre d'accord sur l'heure de l'enlèvement et l'heure de l'accident. Pour la première, Spinelli parle de 10h50, mais la maman et les voisins auraient vu la petite à 11h15 passée, au pied de l'immeuble ….. Il y aurait bien une autre possibilité mais pourquoi retenir la version du garagiste, puisqu'il le dit lui même ; il est certain de l'heure mais il avoue qu'il n'a pas prêté attention à la scène.....
Pouvons-nous retenir 11h20 ?
L'heure de l'accident la plus couramment admise est 12h30, c'est aussi celle donnée par Martinez le 3 à Gréasque.
Pouvons nous retenir 12h30?
Via-Michelin nous donne aujourd'hui 43mn pour faire les 23km. Ce 3 juin 1974 jour férié il y avait peu de circulation (je présume), moins de rond-point aussi, je pense que ce trajet pouvait se faire en 1/2h.
Pouvons-nous retenir cette 1/2h ?
Le dépôt de plainte de Martinez débute à 13h15, le gendarme était pressé de retourner à table, ce qui est plausible. Il faut 8 minutes pour faire ces 6,5km.
Peut-on retenir le passage de Martinez à l’aplomb du Lieu du crime à 12h55-13h ?
Avant l'accident : Ste Agnès11h20 + 30mn= 11h50, reste 40mn pour camoufler le corps avant l'accident......
Après l'accident : 12h30 au carrefour, scène du talus et meurtre à 12h35, il reste une vingtaine de minutes pour camoufler le corps.......
40mn contre 20mn il n'y a pas photo, alors imaginez que l'on retienne l'horaire de Spinelli …. !
Ce camouflage porte aussi son lot de mystère. 1m3 d'ajoncs : quelques grosses branches ou beaucoup de petites ? Fraîchement coupées? Par expérience je sais la chose possible, presque à mains nues, avec une relative protection tout de même (tient, pourquoi pas avec les socquettes ?). Une contradiction aussi ; pourquoi se donner tant de mal à couvrir le corps et laisser le sabot plus loin ? La précipitation ou tout simplement le fait qu'il ne s'agissait pas d'un sentier?
Il est évident que ce camouflage était vain si le meurtrier se savait repéré à proximité de cet endroit. Il ne se savait pas repéré.....
Paradoxalement le suspect et ses défenseurs semblent avoir accepté ce qui me paraît être le plus contestable dans les témoignages des Aubert. Ils imaginent, dans des scénarios plus grotesques les uns que les autres, la présence simultanée du ravisseur et de la petite avec l'arrêt de la 304, alors, je le crois, il était beaucoup plus aisé de discuter du lieu de cet arrêt et encore plus de la teneur générale de leurs déclarations, à savoir ce qu'ils avaient réellement vu........, ou pas.....
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