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Message non luPosté :12 sept. 2005, 18:59 
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On peut parler indéfiniment du refus de grâce, ou plus exactement de le décision du Président de laisser la justice suivre son cours...
Exactement. Il a fermé yeux et oreilles en laissant "la justice suivre son cours"... a t-il vraiment mit son nez dans le dossier ?? ou plutôt la question est : même s'il ne connaissait pas trop le dossier, son but numéro un n'était-il pas de se mettre les électeurs "in the pocket"... Ca expliquerait pourquoi cette histoire ne l'a pas traumatisé.
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Il est probable qu'aujourd'hui encore un des obstacles à la révision est là.
Oui c'est fort probable, malheureusement...


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Message non luPosté :12 sept. 2005, 19:43 
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On peut parler indéfiniment du refus de grâce, ou plus exactement de le décision du Président de laisser la justice suivre son cours...
Exactement. Il a fermé yeux et oreilles en laissant "la justice suivre son cours"... a t-il vraiment mit son nez dans le dossier ?? ou plutôt la question est : même s'il ne connaissait pas trop le dossier, son but numéro un n'était-il pas de se mettre les électeurs "in the pocket"... Ca expliquerait pourquoi cette histoire ne l'a pas traumatisé.
Valéry Giscard d'Estaing a décidé selon ses prérogatives. La grâce présidentielle, c'était agir (faire usage de son droit de grâce) ou ne pas agir (laisser la justice suivre son cours).

Il connaissait fort bien le dossier, Maître Lombard l'a constaté. Il avait entendu les instances qu'il devait entendre, notamment le Conseil Supérieur de la Magistrature... Je crois avoir lu quelque part q'u'il avait lu le dossier 2 fois.

Il avait reçu aussi quelques courriers de la Cour d'Assise et des parents Rambla...

Mais il ne connaissait l'affaire que sous son aspect officiel : un forfait horrible, toutes les preuves nécessaires, une condamnation et, sur la forme, un rejet du pourvoi en cassation.

L'opinion publique réclamait la peine de mort pour les assassins d'enfants... L'avenir politique de Giscard pouvait être lié à ce dossier sensible. La majorité présidentielle ne lui laissait pas de champ libre.

Alors, la conviction affichée par le candidat, la profonde aversion pour la peine de mort, tout cela ne pesait pas très lourd.


Il a reçu Maître Lombard, imperturbable. Il n'avait pas le choix. Celui-ci a eu le sentiment d'avoir été entendu. Mon sentiment est qu'il n'en a rien été. Le Président s'était préparé à cet entretien, sa décision était prise quoi qu'il arrive(de toute façon il avait pris connaissance dans le dossier des plaidoiries de la défense comme du reste). Paul Lombard s'est heurté à un mur. La présence de Jean-François le Forsonney n'aurait sans doûte pas été suffisante pour renverser la décision prise.

Dans le climat politique de 76, il a fait son choix politique. Il l'a fait également au regard d'un jugement que la grâce ne remet nullement en cause : Ranucci était bien pour lui et sans nuance le monstre "au dela de la pitié des hommes" selon M.Viala.

Il aurait fallu un singulier courage pour passer outre.


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Message non luPosté :12 sept. 2005, 19:51 
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Vous résumez fort bien la situation. Je pense également que Valéry Giscard d'Estaing avait prit sa décision bien avant de voir Me Lombard. Et je pense que la lettre des Rambla n'a fait que le pousser d'avantage dans sa décision. Dommage qu'il n'a connu l'affaire que sous l'aspect "officiel" et non sous l'aspect "humain"...


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Message non luPosté :12 sept. 2005, 21:32 
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L'aspect humain pour Giscard, c'est la détresse des Rambla. On ne peut que le comprendre.

C'est ensuite la logique de l'Avocat général Viala qui évoque le petite "si jolie si mignonne" et le monstre qui la tue. Il dit avoir attendu du remords, des mots de regret qui ne sont jamais venus. Ranucci a évoqué la petite victime pour dire seulement "nos destins se sont croisés - voila tout". C'était insuffisant. Même un innocent peut exprimer de la vraie pitié pour une victime innocente...

Ces aspects sont présents dans le courrier que les magistrats envoient à Giscard. A cette époque, à part les abolitionnistes, personne n'a spécialement remis en cause le jugement d'Aix...

Les arguments de Paul Lombard étaient bien faibles et inefficients face à cet ouragan de passion et de vengeance.

J'ai entendu à la radio la nouvelle de la décision de Valéry Giscard d'Estaing. J'ai réagi philosophiquement (contre la peine de mort) et "politiquement" un peu comme Ranucci d'ailleurs "Qu'est ce qu'on est allé raconter à Giscard... il est fou..." Mittérand a gagné une voix en 81.

Mais l'idée de l'innocence ne m'a pas effleuré....


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Message non luPosté :12 sept. 2005, 23:46 
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Citation :
Pourtant c'est "grâce" à l'absence de préméditation que les jurés du procès de Partick Henry répondent oui à la question "Y a t'il des circonstances atténuantes?"

Ce sont les contradictions de la Justice Française. Un homme qui enlève un enfant dans le but de demander une rançon ( motif crapuleux) est mieux traité que celui qui enlèverait une enfant ( pour des motifs inconnus à ce jour) et dont le crime serait lié à la panique d'un accident.


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Message non luPosté :12 sept. 2005, 23:52 
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Soleil14 a écrit :
(...) son but numéro un ( à Giscard ( NDLR)) n'était-il pas de se mettre les électeurs "in the pocket"... Ca expliquerait pourquoi cette histoire ne l'a pas traumatisé.

Giscard était élu depuis moins de deux ans. Il avait cinq ans devant lui et l'opinion publique ( traduisez : la populace assoiffée de sang) qui hurlait vengeance. Et ce ne serait pas le premier politique à mentir sur son programme, lui qui accusait Mitterrand de ne "pas avoir le monopole du coeur".

Très cordialement.

Carmen


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Message non luPosté :13 sept. 2005, 00:00 
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Webrider :
Il ( Giscard) a reçu Maître Lombard, imperturbable.

Je suis étonnée que Lombard ne veuille pas parler de son entretien avec le Président ( M6, dernier en date).

La présence de Jean-François le Forsonney n'aurait sans doûte pas été suffisante pour renverser la décision prise.

Je n'en suis pas si sûre. Jean-François LeForsonney avait quasi l'âge de Ranucci et son manque de maturité et d'expériences auraient largement pu être comblées par les mots venant du coeur.

Amitiés.


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 Sujet du message : Re: Préméditation ?
Message non luPosté :13 sept. 2005, 01:00 
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Comment se fait-il qu'à l'instar de l'affaire Patrick Henry, Ranucci n'ait pas eu un non à la question "Il y a t'il eu préméditation?"

Ranucci, tout au long de l'instruction, a toujours dit qu'il voulait emmener l'enfant faire un tour et avait l'intention de la ramener sans lui faire le moindre mal.

Même d'après l'accusation l'acte fait suite à un mouvement de panique, dans ces cas là la prémédiation me semble douteuse.

C'est qu'effectivement, on a posé sans doute plusieurs questions au jury : mais les premières sont celles-ci : l'accusé est-il coupable d'avoir enlevé Marie-Dolorès Rambla dans les circonstances x, et l'accusé est-il coupable d'avoir tué Marie-Dolorès.

Ensuite vient une deuxième question, au cas ou les jurés répondent oui aux deux premières, puisque les deux crimes sont punis de mort : doit-on accorder à l'accusé les circonstances atténuantes. Si on le jury refuse, c'est la mort.

Si vous voulez, l'absence de préméditation est sans aucun doute une circonstance atténuante, mais les circonstances atténuantes débordent largement la seule question de la préméditation.

Je regardais pour trouver des arguments les jugements du tribunal pénal international de la Haye pour les crimes commis en Yougoslavie. Quand on compare la qualité des décisions de ce tribunal, dont tout est justifié, pesé, analysé, où les juges indiquent ce qu'ils ont retenu de l'accusation, de la défense, quel poids ils ont accordé à chaque argument, eh bien quand on compare cette minutie avec les décisions non motivées des cours d'assises françaises, eh bien on se dit que la justice criminelle française c'est tout simplement de la merde. Ca ne vaut rien à côté. Et ce ne sont pas les zozotements de Philippe Bilger qui me feront changer d'avis.

D'abord le tribunal de la Haye rappelle la mission première qui motive son existence : la vérité. Parce que l'ONU a proclamé la constitution de ce tribunal sous cette épigraphe : la vérité sur les crimes en Yougoslavie, ce sera la paix.

Or la vérité : ce devrait être la principale motivation des cours d'assises, force est de constater qu'on en est très très loin. La motivation du président Antona, ce n'est pas la vérité, c'est conforter un dossier d'instruction et une enquête bidons. Il n'est plus de justice possible.

Son devoir bien évidemment, dès que surgit le témoin Mattéi, c'était d'interrompre les audiences et demander aussitôt un supplément d'information. Il en allait de la vie d'un homme. Force est de constater qu'il n'en a rien été, et qu'il s'agissait donc d'une justice préhistorique, une justice paresseuse et indigente, digne d'une république bananière. Ce n'est pas l'exigence d'une république moderne.

La motivation de la cour d'assises d'Aix-en-Provence, d'abord on ne peut pas la connaître puisqu'il s'agit d'une justice du secret, donc une justice fatalement totalitaire. Une justice démocratique, c'est une justice qui se justifie, qui MOTIVE ses décisions et qui présente ses motivations. A partir du moment où l'on vous oppose le secret des délibérations, on assimile la justice criminelle à une loterie, tout simplement.

Donc on a refusé les circonstances atténuantes. C'est-à-dire qu'on n'en a trouvé strictement aucune.
Mais est-ce qu'on a cherché véritablement ?
Ben vous ne saurez pas : tout est secret, tout est totalitaire, tout est affaire de religion. On demande aux jurés d'avoir une religion. On n'est pas si loin des crocodiles qui traversent ou non le marigot et délivrent par là-même une sentence.

Vous dites en quelque sorte : il y avait une circonstance atténuante évidente : l'absence de préméditation.

Ben nous allons jouer à un jury, qui n'est pas celui d'Aix, qui lui était un jury de vengeance, un jury de violence, un jury d'incurie, un jury sans réflexion : eh bien un vrai jury va peser une à une toutes les circonstances atténuantes possibles, et si nous étions dans un pays moderne, dans un pays démocratique, dans un pays intelligent, eh bien ce serait écrit dans le jugement, et le jugement permettrait de comprendre comment le jury est arrivé à la sentence.

Mais vous avez certainement remarqué, aucun parti politique n'ose proposer une réforme des assises digne de ce nom, digne de notre temps, une justice qu nous éloigne de la barbarie, ben oui c'est que ces gens là n'ont plus grand chose à voir avec la vertu, ou bien la volonté sans doute.

Quel est donc le degré de préméditation, si l'on imagine qu'il est coupable, ce qui est excessivement problématique par ailleurs ?

- l'enlèvement est prémédité. Mais selon l'accusation, en fait, il ne l'est qu'à un degré faible, puisque l'accusation retient le fait que Ranucci aurait enlevé Marie-Dolorès "pour se promener", pour avoir de la compagnie, qu'il n'aurait pas organisé cet enlèvement et qu'il aurait trouvé le coup du chien au dernier moment, ça lui serait passé par la tête après qu'il eut cherché un copain de régiment. Il aurait donc pris par hasard la rocade du jarret et il se serait trouvé par hasard à l'endroit du meurtre.

Donc effectivement la préméditation selon l'accusation même est faible.

Concernant le meurtre : l'accusation retient le fait que le meurtre résulterait d'un affolement, de l'accident, que l'accusé perdait la raison au moment où le meurtre était commis, en quelque sorte dans un état second, un meurtre commis sans motivation, donc sans intention véritable, l'emotion débordant la raison, ce qui là encore indique un degré extrêmement faible de préméditation.

Effectivement, le très faible degré de préméditation, tel qu'il est reconnu par l'accusation elle-même, indique sans nul doute qu'il existait des circonstances atténuantes.

En ne les retenant pas que fait le jury ? En fait il retient les aveux, mais il retient en même temps les constatations. Or elles ne concordent absolument pas.

Si on examine les constatations : elles indiquent un grand degré de préméditation : la personne a repéré cet endroit, sans nul doute plusieurs jours à l'avance, la personne avait une intention sexuelle, la personne a planifié soigneusement l'enlèvement, la personne savait où elle se dirigeait et ce qu'elle voulait faire à la petite fille.
De même le meurtre indique une rage folle, il indique que le geste a été réitéré 15 fois, sans compter les coups de pierre, ce qui exclut par le fait l'idée même que le meurtre ne serait pas prémédité. Il y avait une intention claire de tuer.

Ainsi on peut déduire du secret des délibérations que le jury a mélangé deux choses absolument incompatibles :

il a fondé la culpabilité sur les aveux, et seulement sur eux, ce que confirme Madame Donadini à M6 : en disant : puisqu'il l'a lui-même reconnu, pourquoi revenir là-dessus, et il a fondé la peine sur les constatations qui disent le contraire des aveux.





Mais il y avait sans aucun doute d'autres circonstances atténuantes : d'abord le fait que Ranucci n'avait jamais été condamné auparavant et qu'il avait mené une existence parfaitement normale jusqu'à présent. Ceci pouvait être retenu comme une circonstance atténuante. Le meurtre étant en quelque sorte un très grave accident de parcours.

Seulement, le commissaire Alessandra, en traitant Ranucci de monstre, indiquait par là-même au jury qu'il convenait de rejeter la personnalité et la vie antérieure de l'accusé comme circonstance atténuante, en suggérant que sous la personnalité, se cachait un monstre, sous entendu, qu'il ne pouvait plus s'amender et qu'il avait perpétré auparavant d'autres méfaits, à nous inconnus.

un tribunal moderne aurait indiqué dans son jugement qu'il refusait la circonstance atténuante pour ce motif que les psychiatres et le commissaire Alessandra avaient détecté une personnalité monstrueuse.


On pouvait aussi considérer que la jeunesse de l'accusé jouait comme circonstance atténuante : il ne maîtrisait pas ses pulsions, il ne se rendait pas compte des choses pour ne pas avoir une expérience très grande de la vie.
Mais là encore, le jury mélange deux éléments : il y a la personnalité de l'accusé telle qu'elle leur apparaît : quelqu'un qui sait où il est et ce qu'il veut, et ce qui apparaîtrait dans le dossier. Du coup le jury refuse cette circonstance atténuante aussi.


En revanche le jury, et en nous le disant, M. Blaty rompt le secret des délibérations - et voyez, cela ne semble pas du tout choquant, ce qui prouve que ce secret est un crétinerie supplémentaire de la procédure française - le jury donc a sans doute trouvé une circonstance aggravante qui a sans doute annulé dans son esprit les autres circonstances atténuantes qu'il aurait pu retenir : le comportement de l'accusé.

L'accusé ne reconnaît pas son crime. Or pour juger de cette circonstance aggravante, il y a un préalable. L'accusé est-il bien coupable ? Autrement dit : n'y a-t-il pas le moindre doute sur sa culpabilité. Or ces doutes existent et l'avocat de la défense les a tous cités : la façon rocambolesque dont on retrouve le couteau, le fait invraisemblable qu'on retrouve un pantalon dans le coffre, ce qui ne veut rien dire, le fait que le garagiste ne reconnaisse pas la voiture, ni Jean Rambla. Tous ces éléments, le jury se devait de les prendre en compte puisqu'il doit prendre en compte et les arguments de l'accusation et les arguments de la défense. Comme il ne le fait pas, et qu'il pense qu'il est au-dessus des arguments de la défense, ça ne peut que mal se terminer.
Je ne peux considérer l'attitude de l'accusé, qu'au regard des preuves que le dossier rapporte. Or toutes ces preuves sont problématiques.

Donc en ne considérant pas les arguments de la défense concernant la culpabilité, le jury ne pouvait définir correctement le sens de l'attitude de l'accusé. De même devait-il combiner l'attitude de l'accusé, circonstance aggravante, avec sa jeunesse, son manque d'expérience, circonstances atténuantes.


Pour moi, il ne fait aucun doute, si tout ceci était écrit et faisait partie du jugement, vous comprenez que cela forcerait les juges à la rigueur et que les jugements seraient beaucoup moins contestables et contestés.

Donc ceci explique la raison pour laquelle personne ne le propose véritablement parmi la classe politique et pourquoi la france est en fait un pays très en retard, un pays qui ne reconnaît en fait les droits de l'homme que contraint et forcé.


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 Sujet du message : Re: Préméditation ?
Message non luPosté :13 sept. 2005, 09:25 
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Si on examine les constatations : elles indiquent un grand degré de préméditation : la personne a repéré cet endroit, sans nul doute plusieurs jours à l'avance, la personne avait une intention sexuelle, la personne a planifié soigneusement l'enlèvement, la personne savait où elle se dirigeait et ce qu'elle voulait faire à la petite fille.
De même le meurtre indique une rage folle, il indique que le geste a été réitéré 15 fois, sans compter les coups de pierre, ce qui exclut par le fait l'idée même que le meurtre ne serait pas prémédité. Il y avait une intention claire de tuer.
Nous n'avaons aucun élement parmettant de dire que la personne avait repéré l'endroit.

L'intention sexuelle n'est pas évidente non plus : l'enfant n'a pas subi de sévices alors que le ravisseur aurait pu en pratiquer avant l'accident.

Nous n'avons pas plus d'élements concerant la planification du rapt.

La rage folle est compatible avec l'épisode de panique, mais le meurtre a pu ne pas être prémedité si c'est l'affolement et les cris de l'enfant qui l'ont provoqué.


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Message non luPosté :13 sept. 2005, 10:06 
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15 coups de couteau : si c'est une préméditation, et c'est bien comme cela que le jury l'a compris.

Aucun élément pour dire que la personne avait repéré l'endroit ?

Ah je ne suis pas d'accord, la façon dont il se gare, il avait repéré exactement l'endroit et il avait prévu comment s'en aller tout de suite sur la rocade pour qu'elle ne puisse pas s'échapper.
Donc l'endroit avait été repéré soigneusement.

L'intention sexuelle pas évidente ? Elle est si évidente qu'on a essayé de faire assumer cela aux lanières de cuir.

ET d'ailleurs les 15 coups de couteau le montrent assez bien aussi, ce n'est pas un affolement cela, c'est de la rage, et généralement on trouve cette rage chez de grands psychopathes à qui on a refusé quelque chose.
La gamine a essayé de lui résister et elle s'est enfuie. Le type il a changé aussitôt d'avis, la violer ou la tripoter ne l'intéresse plus. Il a les yeux injectés de sang et il la tue.

Elle n'aurait pas résisté, elle se faisait violer.


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Message non luPosté :13 sept. 2005, 10:26 
Les coups de couteau vont plutôt dans le sens du meurtre-panique : un assassin aurait plutôt égorgé l'enfant.

L'endroit avait été repéré, c'est vrai, puisque le ravisseur prend une route pour sortir rapidement de la ville.

On ne peut pas parler d'intentions sexuelles car le corps ne présente pas de marques de sévices. Il n'existe pas de preuves matérielles pour corobhorer cette thèse.


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Message non luPosté :13 sept. 2005, 11:36 
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Si on suit ce qu'écrit la juge d'instruction, elle elle considère que l'enfant a été égorgée.

Il n'y apas de preuves matérielles, certes, le crime de viol n'est pas constitué, je ne dis pas le contraire, mais nous faire croire qu'on enlèverait cette gamine pour aller faire mumuse. Faut pas non plus nous prendre pour des cons. C'est tout.


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Message non luPosté :13 sept. 2005, 12:38 
Pourtant, c'est Ranucci qui le dit : il voulais l'emmener promener.
Je suis d'accord avec vous, les inspecteurs auraient du lui demander ses vraies intentions avec l'enfant.

De plus, Ranucci utilise le même modus operandi de la ballade avec le petit enfant à Nice.

Et là, il y a concordance : Ranucci est à Nice, quelqu'un le reconnait en train de donner RDV à un enfant.
Quand Ranucci est à Marseille, il y a l'affaire MD.

Quelles intentions avait-il? Peut-être n'étaient-elles pas mauvaises envers les enfants, mais on ne sait rien sur ce point.


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Message non luPosté :13 sept. 2005, 12:57 
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Vous voulez dire qu'il dit qu'il cherche un chien noir qu'il a perdu ? Ce n'est pas écrit dans l'affaire Pappalardo.

Mais je ne comprends pas pourquoi vous soulevez l'affaire Pappalardo, elle n'existe pas puisque Ranucci n'a pas été inculpé pour cette prétendue tentative d'enlèvement. S'il n'a pas été inculpé, c'est que les faits n'ont pas eu lieu même aux yeux de la juge ou d'un juge de Nice.


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 Sujet du message :
Message non luPosté :13 sept. 2005, 13:10 
No, je parle du modus operandi : j'accoste un enfant et je l'emmene avec moi pour le promener.

M. Pappalardo a formellement reconnu Ranucci alors qu'il avait lui même des enfants : comme Mme Mattei, il n'aurait pas pu accuser un innocent à tort, c'est donc bien Ranucci qu'il a vu pendant sa permission.


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