Citation :
- le pull, s'il a été reniflé par le chien ne mène pas les gendarmes au cadavre
Rien d'étonnant à cela. Le pull était vraiment trop grand pour Marie-Dolorès
Carmencita, personne ne pouvait supposer que ce pull soit à Marie-Dolorès, bien entendu. Mais ça n'est pas ça dont François François parlait. L'assassin, lui, s'est trouvé à un moment où à un autre devant le corps, non ? La piste ne remonte pas jusqu'à cet endroit.
J'admets cependant que ça ne prouve rien.
En fait, contrairement à ce que je viens de dire, il existe une possibilité pour que l'assassin ne se soit pas trouvé près du lieu où on a trouvé le corps : il faut pour cela qu'un complice ait caché le corps à sa place.
On peut également penser que le pull appartient au complice, qui n'aurait pas tué la petite ni caché le corps.
Autre possibilité, et c'est celle que retiennent les innocentistes, je crois : l'assassin ne porte pas son pull au moment où il tue la petite et cache le corps (ce qui est très probable, puisqu'il n'y a pas de traces de sang sur le pull). Il ne le met qu'ensuite, quand il se rend à la champignonnière. Seulement, il faut qu'il fasse le chemin à pied, et non pas dans la voiture de Ranucci. Cela demande une série d'allers et retours assez peu crédibles.
Enfin, autre possibilité, mais qui demande un sacré sang-froid : l'assassin revient le soir-même, à la nuit tombante, avec son pull sur le dos, gare son véhicule là où s'arrête la piste du chien, se rend à pied à la galerie où il avait laissé Ranucci, et cache son pull avec la certitude que les gendarmes le retrouveront et feront le lien avec les tentatives d'enlèvement et agressions d'enfants à Marseille les jours précédant la disparition de Marie-Dolorès. On est donc largement sous les 48 heures dans ce cas.
Si je parle d'un sacré sang-froid, c'est qu'il en faut pour se garer à trente mètres du corps (sans compter que c'est loin de la barrière), puis se rendre là où on a laissé l'homme à qui on a joué un sale tour, près du lieu où on a caché le couteau (à moins que le couteau n'ait été jeté dans la voiture et que Ranucci l'ait caché lui-même), car il n'est pas impossible qu'il tombe nez à nez avec des gendarmes effectuant des recherches... avec son pull rouge sur le dos, et peu d'explications à fournir.
Il faudrait qu'on en sache plus sur les pistes suivies par les chiens. C'est l'odeur de l'homme, je crois, donc il n'est pas utile qu'il l'ait porté sur le dos, finalement. S'il le tient à la main, prêt à le jeter dans les buissons s'il aperçoit des gendarmes au loin, ça suffit pour le marquer, je pense. La piste est donc double : aller avec le pull, retour sans le pull ; et elle est plus forte, j'imagine, que celle laissée au moment du meurtre, plus de 48 heures avant la mise en piste du chien. Dans cette thèse, d'ailleurs, la piste qui va du corps à la champignonnière est impossible à suivre, car une partie du trajet a été faite dans la voiture de Ranucci.