Citation :
Et ce pour la bonne raison que la photo du parking souterrain démontre clairement que le 3 juin au soir, il a pu sortir de son véhicule par ce côté.
L’examen de ces deux photos, ne suffit pas à lui seul à montrer que cette portière n’était pas bloquée.
Gerard Bouladou a fait cet examen en fixant certaines conditions. Quand il écrit :
Citation :
Par contre, Christian Ranucci avait laissé beaucoup d'espace côté conducteur.
Il avance que c’est Ranucci qui a placée la voiture dans la position où nous la voyons sur les photos. Voilà une affirmation nullement avérée.
Quand il écrit :
Citation :
Il avait en outre laissé la vitre de la portière gauche suffisamment ouverte pour qu'on puisse passer le bras et ouvrir de l'intérieur.
Il avance que volontairement, Ranucci , avait laissé la vitre ouverte et cela nous savons que c’est faux. La vitre est ouverte parce qu’elle s’est bloquée au cours de l’accident.
Ces conditions n’étant pas exactes, il est impossible de tirer une quelconque conclusion de la comparaison des deux photos.
Autre point, la comparaison est faite en supposant qu’entre les deux prises de vue, la 304 n’a pas changé de position et cela non plus n’est pas du tout avéré.
La vitre étant bloquée ouverte, Ranucci était bien obligé de garer sa voiture avec le coté gauche plaqué contre le mur, pour éviter toutes mauvaises surprises. Sortir par le côté passager n’a rien d’acrobatique.
Le box occupé par la voiture de Ranucci, est en bout d’allée. Sur le plan ci-dessous cela correspondrait au box en haut à gauche.
Quand, le soir du 5 juin, les journalistes descendent au garage avec Mme Mathon, ce qui les intéresse, c’est d’avoir une photo qui montre les dégâts occasionnés sur la 304.
Il a donc bien fallu déplacer le véhicule.
De par la position du box, reculer la 304 ne suffisait donc pas. Il fallait manœuvrer pour l’éloigner du mur.
La photo est faite. Le photographe n’est pas au fond du box. La 304 non plus.
Après le départ des journalistes, les policiers marseillais sont arrivés dans le garage et ont fouillé la voiture en présence de Ranucci. S’ils ont pu ouvrir la portière gauche de l’intérieur, ils ne peuvent pas, au cours des aveux, faire comme si cette information, ils ne l’avaient pas. Idem pour Ranucci qui les a vu faire.
Dans son chapitre sur la position de la 304 dans le box, Gérard Bouladou pose la question :
Citation :
La portière n'était-elle bloquée que de l'extérieur ?
Il pose la question, mais il n’y répond pas.
Toi, tu en fait une affirmation.
La portière peut être bloquée pour deux raisons.
- D’abord par déformation de la tôle. Dans ce cas, la portière ne peut être ouverte ni de l’intérieur, ni de l’extérieur.
- Par défaillance du système de déverrouillage. Dans ce cas, nous pouvons avoir effectivement un blocage sélectif. Mais, à partir du moment où le poussoir extérieur n’est pas détruit (et c’est le cas), il est impossible que la commande extérieure soit bloquée si la commande intérieure ne l’est pas. Tout simplement parce que,"en bout de chaine", c’est le même dispositif qui est utilisé.
Voilà de la doc:
la pièce qui sert au deux systémes
La photo suivante est éloquante.
La commande exterieure est assez éloignée du point d'impact.
La portière n'est plus "alignée". Elle est plus basse que la caisse.
Quand on sait que la serrure proprement dite, est constiutuée de deux pieces.
Une piece "femelle" positionnée sur la caisse.
La voici:
et une pièce "male" positionnée sur la portière.
La voici:
Le décalage de la portière entraine obligatoirement un pincement entre les deux pièces ce qui suffit largement à expliquer le verrouillage.
Une chose est sure, c'est que lorsque la 304 est dans la cour de l'Evéché, la portière est bloquée de l'intérieur, et de l'extérieur.
L'hypothése Bouladou que tu fais tienne, implique une première "rupture" dans la chaine de la commande externe au moment de l'accident. Puis, d'une seconde rupture, dans la commande de la chaine interne entre le moment où la 304 est dans le garage à Nice et celui où elle est dans la cour de l"Evéché.
Ces deux ruptures étaient parfaitement vérifiables si en 74, les policiers avaient eu le moindre doute sur le fait que le blocage de la portière pouvait être du à autre chose qu'un serrage entre les tôles ou entre les éléments de serrure.
Il faut croire que ce doute là, les policiers ne l'ont pas eu puisque rien n'a été vérifié en ce sens.
En lisant Fratacci, nous avons la certitude que ce doute là, les policiers ne l'ont pas eu.