Citation :
Le seul truc que je ne comprends toujours pas, c'est pourquoi il soutiendra pendant 2 ans que le couteau était bien à lui. Contrairement à JPasc, je ne crois pas du tout que la phrase rapportée par Jean-François Le Forsonney ("Si vous me dites de dire qu'il n'est pas à moi je le dirai, mais à vous je vous le dis : il est bien à moi") soit un mensonge.
Il ne dira le contraire qu'au procès, mais son laconique "Négatif !" m'a toujours paru peu convaincant. Et dans son récapitulatif ("Je n'ai jamais possédé ni souhaité posséder une telle arme").
là aussi, il y a une contradiction frappante un peu comme celle du 27 décembre 74.
Donc, il faudrait croire que, selon le Forsonney, C Ranucci lui a affirmé quelques heures avant le procès que le couteau était bien à lui et brusquement au moment du procès il affirme énergiquement le contraire ?
Non, c'est invraisemblable.
C'était même risqué car imaginez que l'accusation appelle un témoin qui attesterait avoir donné ce couteau à C Ranucci.
Si ce couteau lui appartenait, je suis certain qu'il ne l'a pas acheté.
En tout cas, il est permis d'avoir des doutes sur son appartenance car souvenez vous que nous ne savons rien à son sujet puisque les policiers n'ont fait aucune recherche (en tout cas officielle) pour savoir si C Ranucci l'avait éventuellement acheté, trouvé, volé ou si quelqu'un lui avait donné.
Je rappelle que la juge leur avait demandé par commission rogatoire de faire des recherches à ce sujet.
Dans le rapport qu'ils lui envoient, rien, nada, nichts à propos du couteau. Totalement occulté !
Chez la juge, le 6 et le 7 juin, aucune question sur la provenance du couteau à cran d'arrêt !
Par contre, on sait tout sur l'origine des lanières qui ont servi à faire le scoubidou. On est ravi de l'apprendre.
Il faut attendre le 26 juin pour qu'il réponde à la juge sans être très sûr qu'il avait acheté le couteau à Nice ou en Allemagne.
Les policiers ont ils vérifié ? soit ils n'ont rien fait, soit ils n'ont rien trouvé du tout parce qu'il n'y avait rien à trouver.
S'il avait menti ou cherché à diriger les policiers sur une fausse piste, ils auraient pu s'en servir contre lui. Mais non, curieusement, ils l'ont épargné. Ils ne voulaient sans doute pas l'accabler un peu plus !
Le Forsonney s'est contenté d'écouter son client lui dire, quelques heures avant le procès qu'il était bien à lui sans chercher à savoir d'où il le possédait.
Pour ma part, j'ai du mal à comprendre cette attitude.
Dans toutes les affaires criminelles, où l'arme du crime a été retrouvée, on cherche systématiquement à savoir précisément sa provenance.
Sauf dans l'affaire Ranucci !
C'est la raison pour laquelle, je pense que ce couteau ne lui appartenait pas.