Citation :
En lisant cet extrait du livre de Le Forsonney, on s'aperçoit qu'il commet une erreur chronologique quand il écrit "Le couteau était à lui. Au-delà des conditions discutables de sa saisie, c'était possiblement l'arme du crime.".
Il ne connaissait pas, au moment du dialogue, les conditions discutables de la saisie, qu'il développe juste avant ce passage et qui ont surtout trait aux heures consignées dans les PV.
On remarque aussi qu'il était lui-même convaincu que le couteau appartenait à CR avant de le lui demander. On ne peut pas, non plus, voir cette conviction comme une faute professionnelle.
ah bin si quand même un p'tit peu !
On n'est pas avocat de la défense pour rien.
Je vais vous dire une chose. Lorsque j'ai rencontré Me Le Forsonney à son cabinet avec Jean-Jacques et Yann en février 2008, il nous a admis ne pas avoir été de manière globale à la hauteur dans cette affaire.
Le couteau était la pierre angulaire. Considéré comme l'arme du crime, il était indispensable de faire toute la lumière à son sujet.
En ne le faisant pas, il a ruiné une bonne partie des chances de son client de s'en sortir.
Mais on le sait, Le Forsonney n'avait aucune expérience aux Assises. Le vrai responsable, c'est Me Lombard qui a laissé son p'tit confrère monter au front ne voulant pas s'exposer dans une affaire de meurtre d'enfant toujours très délicate pour une réputation d'avocat.
Citation :
D'autre part, il ne remet pas en doute les conclusions de Vuillet sur le fait que ce couteau est l'arme du crime. Chose tout à fait normale pour une époque où contester les conclusions d'un médecin-légiste était proprement impossible car aurait jeté la défense dans un bourbier inextricable sans possibilité de recourir à une expertise contradictoire.
J'admets que c'était sans doute très difficile et cela était dû à la nature de l'affaire, un meutre d'enfant.
En 1973, dans l'affaire Cartland (meurtre d'un homme), où l'on retrouve la paire Le Forsonney-Lombard, ce dernier n'avait pas hésité à saisir le professeur Müller de l'institut médico-légal de Lille pour faire expertiser quelques petites taches de sang sur un pantalon de pyjama étant donné que le LIPS de Marseille n'était pas en mesure de le faire.
Voilà qui aurait du mettre la pûce à l'oreille des avocats.
Si Me Lombard s'était impliqué dés le début, aurait il eu le courage de demander une contre expertise ?
je ne sais pas, c'était pourtant le meilleur moment dans le secret de l'instruction.
Il ne l'a même pas réclamée à l'approche du procès. Mais là, c'était trop tard vu l'atmosphère haineuse qui régnait.