Citation :
L'heure du décès ne fait pas vraiment débat.
Disons plutôt que l'heure du décès, arbitrairement déclarée sur le certificat de décès de la victime par un médecin-légiste égaré hors des chemins de la médecine et du droit, arrange bien les affaires de ceux qui ne veulent absolument pas remettre en cause cette procédure catastrophique.
Rien, dans le dossier, n'atteste, ni ne rend vraisemblable, cette version qui colle le meurtre à coups de marteau durant la courte épopée des Aubert. Au contraire, si le meurtre a eu lieu durant la plage horaire qui précède l'accident ( au moins 1h30 selon les horaires relevés par l'enquête et les considérations du rapport d'autopsie ), Ranucci est toujours le suspect numéro un et beaucoup d'incohérences trouvent une solution.
Seulement, voilà, la précipitation de l'enquête et le non-respect des principes de base du droit ( surtout la présomption d'innocence qui, curieusement, est toujours sous le feu des adeptes du principe de précaution - on coupe d'abord, on réfléchit ensuite ) ont créé l'impasse. Même si Ranucci fut coupable, une enquête sérieuse aujourd'hui détruirait l'accusation portée contre lui grâce aux mêmes illuminés qui l'ont envoyé se faire voir au purgatoire à grands coups de créativité forfaituresque. Ce sont eux, maintenant, les coupables. Les défendre revient à défendre le fameux principe de précaution cité ci-dessus.