Citation :
Christian Ranucci:
« Elle conta à ma mère ces faits extraordinaires : (Pour des raisons de clarification, je vais rapporter en une seule fois tous ces faits; mais ma mère ne put prendre connaissance du tout qu’après avoir revu ultérieurement Mme Mattéi.)
Le premier eut lieu quatre jours avant le rapt et le meurtre de Maria-Dolorès Rambla.
[Mme Mattéi]: « Le vendredi 31 mai 1974, l’une de mes filles Agnès, qui a 12 ans, jouait en bas de l’immeuble de notre cité avec son amie Carole Barraco, 13 ans, lorsqu’un homme s’approcha de ma fille et son amie. Il leur expliqua qu’il venait de perdre son petit chien noir et demanda si elles voulaient bien l’aider à le chercher avec lui et proposa de monter dans sa voiture. Ma fille et son amie ont refusé. L’homme insista. Elles refusèrent toujours. C’est à ce moment qu’en me penchant par la fenêtre de ma cuisine, je suis au premier étage, j’ai vu la scène, c’est-à-dire l’homme qui parlait aux deux fillettes. »
« Il était habillé d’un pull-over rouge vif, d’un pantalon sombre, il avait les cheveux noirs et plutôt courts, il devait avoir dans les 35 ans. Sa voiture était une Simca 1100 grise à quatre portes. Je l’ai vu remonter dans sa voiture et repartir. Je n’ai pas pu relever le numéro en entier, mais j’ai vu que son numéro finissait par un 8, et avec le 54 pour la région. J’ai pu voir aussi qu’il y avait des jouets posés sur la lunette arrière de la Simca (poupées, seau en plastique, ballons d’enfant et d’autres articles du même genre). J’appelai ma fille, et elle me raconta comment elle et son amie venaient d’être abordées par cet individu. Si nous le revoyions, ma fille, son amie ou moi-même, nous le reconnaîtrions. »
« Le lendemain, le samedi 1er juin 1974, je l’ai revu. J’étais en train d’attendre ma fille à la sortie de son école. Il s’est approché de moi et m’a demandé si je n’avais pas vu une petite fille de cette taille à peu près (il m’a montré avec la main la hauteur d’une fillette d’une huitaine d’années). Je l’ai reconnu tout de suite. J’en suis restée clouée sur place. Il a dû voir que je le reconnaissais car il s’est immédiatement éloigné sans attendre de réponse. Il était encore habillé avec ce pull-over rouge vif – col ras du cou et boutons qui fermaient sur l’épaule. Il s’était éloigné justement en direction du raccourci qui mène vers la rue d’Albe où fut enlevée Maria Rambla.»
« Aux Tilleuls, le maniaque au pull-over rouge avait essayé d’enlever l’ami du frère de Carole Barraco, qui est la copine de ma fille Agnès. Cet homme avait abordé le petit Alain Barraco (6 ans) en lui disant de faire venir un garçonnet de 8 ans, ami d’Alain, et qui jouait plus loin, il dit à Alain : « Va le chercher, je veux lui parler. » Quand le garçonnet arriva, l’homme au pull rouge ressortit encore une fois son histoire de petit chien noir mais le garçonnet n’a pas voulu venir. L’homme le tira soudain par le bras pour le mettre dans sa Simca. Heureusement le garçonnet réussit à s’enfuir. L’homme au pull rouge partit aussitôt. »
J'ai relu le ‘’Pull-Over Rouge’’ et également interrogé ma mémoire s'agissant des procès verbaux, des coupures de journaux et des autres ouvrages relatant l'Affaire Ranucci. Sauf erreur, il me semble que C Ranucci est le seul a relaté l'épisode Mattéi que j'ai souligné dans la partie au dessus. Partie qui est justement un extrait du récapitulatif de C Ranucci.
Vous en déduisez donc ce que vous dites en dessous.
Citation :
Gihel:
Quand on examine attentivement le pseudo procès-verbal du substitut Brugère en forme de salmigondis, cela donne ceci :
"Le lendemain, toujours dans mon quartier de Saint-Jérôme (13ème), un individu a essayé de faire monter un enfant, un garçon, âgé de 5 à 6 ans, dans sa voiture. Le numéro de la voiture se terminait par 8../54.
Je lui ai parlé. Il m’a dit « qu’il s’arrêtait ».
Je remarquais qu’il avait un accent méridional. La voiture était une voiture Simca grise, normale 4 portes gris métallisée."
En réalité, il faut séparer la séquence en deux : depuis la fenêtre de sa salle de bain, elle a surpris un homme qui parlait avec Alain Baracco, qui faisait venir le petit frisé, qui essayit de le tirer dans sa voiture et qui s'enfuit. Elle note le numéro de la voiture et remarque que su la lunette arrière se trouvent des jouets de plage et des peluches - ce que ne note pas notre admirable substitut Brugère qui n'a visiblement pas trop envie qu'on y comprenne quelque chose.
Fin du premier épisode.
Ensuite, ce que ne retranscrit pas Mme Brugère pour qu'on pense que Mme Mattéi est une tarée, Mme Mattéi va chercher sa fille au collège et là, surprise, elle tombe nez à nez avec l'homme au pull rouge qui lui demande s'il n'aurait pas vu une gamine haute comme ça. et cela s'enchaîne cette fois : "je lui ai parlé. Il m'a dit "qu'il s'arrêtait", sous entendu de courir après les enfants. Et c'est là qu'elle remarque qu'il a un accent méridional - ainsi que le remarque Jean Rambla qui dit "il parlait comme les gens d'ici". Et elle revoit la voiture : une simca grise 4 portes - gris métallisé.
C'est possible que ce que dit C Ranucci est vrai. Mais c'est possible aussi que ce qu'il dit il l'ait inventé. Je n'ai aucune preuve de l'un ou de l'autre. Auriez vous une preuve que l’épisode Mattéi que relate C Ranucci soit vrai.
Pour ma part, je sais seulement que ce qu'il raconte de cet épisode, il le tiendrait de sa mère, qui elle le tiendrait de Madame Mattéi. Comment se fait-il alors que l'épisode racontant que Madame Mattéi en allant chercher sa fille à l'école aurait aperçu l'homme au pull-over rouge et qu'il lui aurait parlé, ne soit pas connu de G. Perrault et de JF Leforsonney. C'était quand même sacrément important. Une des 3 personnes au moins, Mme Mathon, Mme Mattéi ou C Ranucci auraient dù immanquablement en parler à JF Leforsoney. Et serait certainement parvenu alors aux oreilles de G. Perrault .
Sans prendre pour argent comptant ce que dit C Ranucci, on peux peut-être faire l’hypothèse que ce qu’il dit est vrai. Je me pose une question sur des éléments précis que nous livrerait C Ranucci au sujet de cet épisode Mattéi que je ne connaissais pas
Citation :
C Ranucci :
« …Le lendemain, le samedi 1er juin 1974, je l’ai revu. J’étais en train d’attendre ma fille à la sortie de son école…
… Il [l’homme au pull-over rouge] s’était éloigné justement en direction du raccourci qui mène vers la rue d’Albe où fut enlevée Maria Rambla.»
Question : j’ai essayé de rechercher dans le 13ème et / ou 4ème arrondissement un endroit où il se trouverait à la fois une école primaire et un raccourci qui relierait l’école à la rue Albe. Pour l’instant, je n’ai rien trouvé de probant. Auriez vous de votre côté réussi à localisé géographiquement l’école primaire et le raccourci ?
Citation :
Gihel :
la voiture grise n'a rien à voir avec la simca. L'homme au pull rouge n'a plus la Simca 1100 à sa disposition. Les gitans qui en sont propriétaires sont repartis.
A l’époque, vous n’étiez pas revenu sur le forum, et je m’étais posé des questions sur votre théorie en rapport avec la communauté gitane
Citation :
Pat 31 :
C'est quoi cette histoire de colleur d'affiche et de rue du Ruisseau Mirabeau?
Comment Gihel en est-il arrivé à moment donné a nous livrer quasiment l'adresse de l'homme au pull over-rouge. Et pourquoi tout cela s'est-il avéré être en fin de compte une impasse?
Pardonnez-moi, mais à l'époque je n'étais pas encore inscrit sur le forum, et j'ai eu beau regarder tous les fils, nulle par ailleurs Gihel ne développe les idées et affirmations dont il fait allusion dans les 4 posts ci-haut.
Danou m’avez répondu
Citation :
Danou :
Je crois que Gihel a cru sincèrement tenir une piste : certains éléments lui donnaient à penser que l'homme au pull over-rouge aurait pu être un gitan de passage à Marseille à l'occasion du pélerinage des Saintes-Maries-de-la-mer.
Et je crois savoir qu'il y avait autrefois une communauté gitane rue du Ruisseau Mirabeau à Marseille, d'où sa déduction que l'homme au pull over-rouge aurait pu habiter là-bas lors de l'enlèvement et du meurtre.
Il pensait apparemment toucher au but, mais cette piste s'est finalement avérée décevante.
Mais cela m’avez laissé sur la fin, car j’aurais aimé connaître le cheminement qui vous avez amené à vous intéresser aux pèlerinage des Saintes Maries de la Mer et à la communauté gitane.
En tout cas, voici ce qui a été rapporté dans les journaux sur le pèlerinage des Saintes maries de la Mer
Citation :
Extrait du Provençal (secteur Arles) du vendredi 31 mai 1974
APRÈS LE PELERINAGE DES SAINTES MARIES DE LA MER DE NOMBREUX MÉFAITS RECENCÉS
PLUSIEURS ARRESTATIONS OPÉRÉES
Dans les 48h00 qui suivirent la fin des festivités de Mai aux Saintes Maries de la Mer, festivités marquées notamment par le pèlerinage gitan et provençal, des rumeurs circulaient par lesquelles on apprenait que des meurtres auraient été commis durant la période du 23 au 26 mai.
Ces bruits, dont on devine l’effet qu’ils ont pu produire dans la population saintoise et de la région, en étaient nullement fondés.
En revanche cependant, le bilan qui a été dressé par les services de gendarmerie n’en reste pas moins lourd.
Toujours durant la période du 23 au 26, un double viol a été commis au préjudice d’une jeune fille et … d’un jeune homme : ces derniers, bien que commotionnés ont pu regagner leur ville (Toulouse) aussitôt après avoir déposé plainte. Les auteurs d’ailleurs sont sous les verrous. Il s’agit de Joseph Cargole, 21 ans demeurant à Marseille et d’un autre Joseph Cargole, 25 ans, demeurant à Montpellier.
Une plainte pour coups et blessures volontaires qui ont fait un blessé grave, M. Jean Parodi, 40 ans, demeurant aux Saintes Maries et M. Eric Martin, 41 ans, légèrement atteint, demeurant à Nîme, a été déposé. Les deux victimes ont dù être hospitalisées. Les jours de M. Parodi ne sont plus en danger, M. Martin a pu regagner son domicile après avoir reçu des soins à l’hôpital d’Arles. Parmi les autres plaintes, deux cambriolages de maisons d’habitation dont un a été résolu et a abouti à l’arrestation de Claude Metzener, demeurant en Suisse et qui a été écroué. Dix voitures ont été volées, trente trois cambriolées, trois ont subi des dégâts. A noter enfin un outrage public à la pudeur.
En ce qui concerne le bruit selon lequel le cadavre d’un homme aurait été retrouvé sue la plage, cette information est formellement démentie à la suite des recherches effectuées
Citation :
Gihel :
…L'homme vient un première fois le vendredi 31. Là ce sont les deux fillettes, qui sont collégiennes, qui n'ont pas cours le vendredi après-midi qui sont abordées par lui qui prétend avoir perdu un caniche noir très gentil… Pas cours l'après-midi ? Cela peut provenir de la structure de leur emploi du temp. Le samedi matin - et cela ne peut pas être à un autre moment - cette fois ce sont les deux petits du primaire qui n'ont pas école... Est-ce que serait la journée du maire, tandis qu'on entame le long week end de la Pentecôte ?
Voici ci-dessous un document qui montre que peut-être le samedi matin a était peut-être donné dans le cadre des 4 demi journée suplémentaires de congé scolaire
Fichier(s) joint(s) :
Vacances scolaires 74-75.JPG