Citation :
Mais quelle trace aurait le chien suivi ? La trace de celui qui se trouve à son coté ?
Si vous parlez de la trace suivi par le chien, depuis la galerie, jusqu'à ce que le capitaine Gras "prenne les devants", je n'en sais rien. Par contre, je suis sûr qu'après, il a bien suivi la trace du capitaine.
Citation :
Pas de problème pour moi, car c'est un témoignage tardif, on peut bien s'imaginer que Gras ait évolué son appréciation du temps. C'est également valable pour son PV, dans lequel les horaires sont presque pareils. A-t-il utilisé un chronomètre le jour du ratissage? Je pense qu'il est plus vraisemblable, qu'il a regardé sa montre de temps en temps.
Il suffit qu'il ait regardé sa montre une fois. Au moment où il apprend qu'un corps d'enfant a été retrouvé, par exemple.
Citation :
C'est quand-même son récit qui m'a fait penser, qu'il avait emmené le maitre-chien dans son véhicule. Mais c'est plus vraisemblable, qu'il est monté dans le véhicule du maitre-chien; le chien étant dans un cage dans cette voiture.
Non, rien dans le récit du capitaine, ne permet de penser qu'ils ont fait "co-voiturage". Le capitaine a attendu l'équipe cynophile, au croisement de la Pomme. La battue a commencée à ce croisement à 14h05. La voiture d'Arles est arrivée à 15h35. Je vois mal le capitaine Gras, "faire les cents pas", seul au croisement de la Pomme. Il était bien au croisement, mais il y était dans sa voiture, une 4L de gendarmerie équipée de la radio. Quand l'équipage arlésien est arrivé, le capitaine l'a immédiatement conduit à la champignonnière, en demandant au maître-chien de suivre sa 4L. A noter que les gendarmes ne se déplaçant jamais seul, le maître-chien était certainement accompagné d'un autre gendarme.
Citation :
Quand le "traceur" revient sur ses pas, la trace "de retour", ne recouvre pas, ou n'efface pas celle "de l'aller". Il y a les deux traces ensembles et le chien sait faire la différence entre les deux traces.
Citation :
Faux; le chien ne peut pas distinguer une trace plus fraîche d'une trace plus ancien, quand elles sont superposées. Même s'il y a un boucle, la trace allant vers le boucle est toujours moins fraîche, que la trace partant du boucle.
Vos connaissances sur les capacités d'un "nez de chien" apparaissent comme sommaires.
A vous lire, seule la trace du dernier "traceur" qui serait passé et "lisible" par un chien. C'est évidement faux. Dans un chemin étroit, on peut faire passer dix personnes (dix traceurs) et un chien sera capable de suivre la trace de la première personne qui a emprunté le chemin. Donc la notion de superposition que vous évoquez, n'existe pas. Pour un chien.
Pour la plupart, les chiens ne pistent les traces, que dans le sens de déplacement du "traceur".
Je dis "pour la plupart", parce qu'il existe des chiens dressés pour faire du pistage "à contre-sens".
Dirol n'était sûrement pas dressé pour cela, sinon il aurait pu être mis en piste à partir du sabot de l'enfant.
Donc, en présence de deux traces, du même "traceur", mais de sens différent, le chien ne "s'intéresse" qu'à celle qu'il sait "lire". Il n'est nullement perturbé par l'autre, celle qui est à contresens.
Citation :
Le maître-chien ne le dis pas. Mais si les choses s'étaient passées comme ça, ce serait donc le maitre-chien, qui aurait pris la décision, que la trace s’arrête à l'aplomb.
Le maître-chien ne décide rien. Il ne fait que "traduire" les informations que lui donne son chien. Constatant que le chien ne piste plus, il le ramène en arrière. Dès que le chien retrouve la trace, il "marque l'arrêt". C'est exactement là que la trace s'arrête.
J'ai trouvé la thèse d'une certaine Marie, Monique Hestin, écrite en 2002 et qui a pour sujet: Les chiens de la Gendarmerie Nationale. Elle y écrit:
Citation :
Parallèlement, le maître apprend à ‘lire’ son chien, c’est-à-dire à comprendre par un seul coup d’œil si son chien est sur la piste ou s’il l’a perdue et s’il est nécessaire de revenir en arrière ou de le relancer avec un O.P. précédemment découvert.
C'est exactement ce que dit avoir fait le maître de Dirol.
Ce qu'elle appelle un O.P., c'est un Objet Personnel. C'est l'objet qui a permis de mettre le chien en piste. Nous pouvons donc exclure que le chien ait pu être mis en piste à partir du pull-over rouge, d'abord parce que dans son rapport, le maître-chien ne le dit pas et qu'ensuite, pendant toute la durée du pistage, ce pull, le maître-chien ne l'avait pas avec lui.
A l'époque, il se disait que le suivi d'une trace était limite, après un délai de 48h. Dans cette thèse, nous apprenons qu'au bout de 24h, un résultat est exceptionnel.
Citation :
Il a pu traverser la route ou aller 20 mtrs de retour ou 40 mtrs.
Vous voulez dire que le "traceur" aurait traversé la route et que le chien ne l'aurait pas vu. impossible puisque le capitaine Gras a affirmé:
Citation :
Le chien a été mis en piste dans la champignonnière à partir du véhicule; à allure rapide, tenu en longe par le maître-chien, il a suivi le chemin normal de terre de la champignonnière à la route nationale, puis sur cette dernière, tout au moins au début, a emprunté les bas-côtés droits ou gauches.
Si le chien a emprunté les bas-côtés droits ou gauches, c'est bien qu'il a traversé la route.
Attitude qu'a surement eu le capitaine Gras lorsque ayant pris les devants, pour regagner au plus tôt le lieu du crime, il a bien du "couper les virages" et donc traversé la route.
Citation :
Bien sûr, je dis que c'est sûr que le chien, n'avait aucun intérêt en la monté et retour sur le talus.....et que s'il avait suivi le capitaine Gras, il aurait aboyé du moment, que le capitaine sorte de sa 4L. Ce qu'il aurait fait déjà au début à la champi, car le porteur de l'odeur qu'il suit se trouve sur place.
Pour le chien, il n'est pas question d'intérêt mais seulement de trace. Si le chien suit la trace du capitaine et même si celui-ci est monté sur le talus, le chien n'a pas pu suivre cette trace qui était au fond du fossé, alors qu'en bord de route il avait la continuité de la même trace.
Vous parlez du capitaine qui descend de sa 4L. S'il en descend, c'est qu'il s'est déplacé avec. Comment voulez-vous que le chien suive la piste du capitaine si celui-ci est arrivé en voiture ?
Citation :
Merci pour la photo, je n'ai pas eu une idée différent de cet endroit. Seulement, que de cet angle on voit , que la fossé était plus profond et plus large que je me suis imaginée.
et oui, ce fossé est infranchissable en le sautant, surtout pour une fillette de huit ans. C'est pourtant ce que les Aubert ont déclaré avoir vu.
Citation :
C'est vrai que je n'y suis pas allée, mais sur les photos du temps, il ne me semble pas un chemin à deux voies.
A deux voies certainement pas, mais deux voitures peuvent s'y croiser, si l'une des voitures s'arrête.
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Moi aussi, je suis curieuse, bien que ça ne change en rien l'impossibilité de votre explication pour la piste du chien.
Vous avez montré que mon explication était impossible ? Je ne trouve pas où.
Le changement d'attitude du capitaine est bien lié à quelque chose. Pour moi, c'est le fait qu'il vient d'apprendre une information importante. Au moment où cela se passe ce ne peut être que l'information de la découverte du corps. Sachant cela, dans les minutes qui suivent, il va être obligé d'appeler le Procureur par téléphone. Il faut donc qu'il retourne à sa voiture qui est sensée être à la champignonnière. Or, ce n'est pas la direction qu'il prend, puisqu'il va à l'opposé.
Pourquoi fait-il cela ?
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Pour ça il n'y avait qu'une possibilité; le chien et Gras ne se sont plus rencontré après le chien a reniflé quoi que ce soit.
Mais c'est exactement ce que j'avance.
Le capitaine Gras est parti devant et le chien a suivi sa trace. Arrivé à l'aplomb, il est possible que le capitaine soit monté sur le talus, puis qu'il monte dans sa 4l radio qui est là exactement à l'aplomb. Quand le chien arrive, soit le capitaine est toujours dans sa 4L occupé à passer des messages, soit il est déjà parti, avec sa 4L, à la gendarmerie de Greasque pour téléphoner lui-même au Procureur. Donc après le départ du capitaine, le chien ne l'a plus rencontré.